Sujet: heart attack ๑ ft. jae jin Mar 5 Aoû - 18:53
ARE YOU THE GOOD ONE
or are you like the others before you
it's the jeopardize styleMin Hwan avait décidé de ne pas se rendre à ses cours aujourd'hui. Sécher n'était bien sûr pas un de ses passe-temps favoris, car cela signifiait toujours qu'il manquait quelque chose d'essentiel pour son ascension jusqu'aux cieux financiers de ce monde. Mais aujourd'hui était une date spéciale, et il n'avait pas pu la manquer. Pour rien au monde il n'aurait sacrifié ce jour pour autre chose que ses propres pensées. Il jeta un coup d’œil furtif à l'écran de son téléphone, ou la date était affichée en rouge. Bon sang, songea-t-il en évitant les gens qui traversaient la rue dans le sens opposé, emmitouflé dans son manteau style léopard hors de prix pour se protéger du froid de cette matinée bien brumeuse. Aujourd'hui allait être une journée exceptionnellement sensible pour lui, particulièrement douloureuse. Non seulement elle allait faire remonter des bribes de souvenirs du passé à la surface de son esprit, mais qui plus est, elle allait le mettre dans une position délicate, autrement dit celle de se dévoiler de sa propre intention. Il avait beau ne pas avoir envie de faire cela, il n'avait pas vraiment le choix ; c'était littéralement une question de vie ou de mort. Il aperçut l'enseigne de la charmante petite boutique à l'anglaise ou il avait l'habitude de se réfugier en pleine journée, et en poussa la porte, accueilli par une bouffée de chaleur qui le réchauffa aussitôt. Rien que voir l'endroit, coquet et soigné, suffit à lui redonner courage pour la suite des événements. Il commanda deux thés, avant de s'installer à une table vide, en sondant l'endroit du regard. Il était presque vide de monde, si on exceptait cette vieille dame couverte de fourrure des pieds à la tête, qui sirotait son thé comme si elle le buvait avec une paille. C'était une chance pour lui : au moins, il n'y aurait pas d'oreilles indiscrètes. C'était bien la dernière chose qu'il souhaitait. Il posa son poing sur sa bouche pour tousser et éviter d'avoir l'air malpoli, avant d'attendre patiemment, son téléphone posé sur la table, en face de lui, là ou ses yeux pourraient le voir même de loin. Plus que 3 minutes et celui avec qui il avait rendez-vous allait arriver. Il se tortilla solitairement sur sa chaise, en passant une main nerveuse dans ses boucles noires. Il pouvait le faire, si il s'en donnait les moyens. Il fallait juste qu'il n'ai pas peur au dernier moment, comme avec le dernier qu'il avait rencontré ici, et qu'il avait fui presque en courant.