☥ NOM COMPLET - kang jun, au cas où c'était pas encore assez clair.☥ SURNOM - les surnoms, c'est pas trop mon délire, alors on s'abstient, merci.☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - j'suis né à syndney le deux novembre quatre-vingt treize, je te laisse faire le calcul.☥ SITUATION AMOUREUSE - je dépend de personne, et c'est bien comme ça. l'amour, c'est d'la connerie. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - not you. ☥ ETUDES OU METIER - j'étudie les sciences humaines, plus particulièrement la psychologie, tout ce qui se rapporte aux différentes facettes du comportement humain me fascine. cependant, j'ai pas encore d'idée précise sur ce que j'aimerai faire dans l'avenir.☥ CLASSE SOCIALE - j'suis pas en mesure de me plaindre. ☥ ORIGINES : je suis né en australie, mais j'ai grandis en corée du sud, je possède donc les deux nationalités. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - double. ☥ JE SUIS UN - petalous. ☥ T'ES QUOI ? personnage inventé.

Ma mère était une sud-coréenne pleine de vie, mon père disait même que son sourire et sa bonne humeur étaient comme une sorte de virus contagieux, les gens tristes ne le restaient pas longtemps en sa compagnie. En plus d'être une femme pleine de vie, c'était aussi une femme pleine de rêves et d'ambitions. Elle avait pour but de découvrir le monde et ses cultures. C'est d'ailleurs dans son aventure à la découverte du monde, qu'elle a également découvert cette connerie dont tout le monde parle, l'amour. Oui, c'est lors d'un voyage en Australie qu'elle a rencontré mon père, elle a même tout quitté pour lui. Sa famille, son métier, son pays. Il y'a d'abord eu un mariage, puis un premier enfant. Mon grand-frère, qui fut bien longtemps la personne que j'admirais le plus au monde. Puis, deux années plus tard, un deuxième enfant et dernier enfant, moi.

Nous avons grandis dans une parfaite ambiance familiale, vous savez, comme dans ce genre de cliché américains avec deux parents aimants, deux beaux enfants, un chien et une putain de grande maison. Et puis, l'année de mes dix ans, ma grand-mère maternelle est subitement tombée malade. Ma mère s'est donc précipitée sur le premier vol pour la Corée du Sud, laissant mon frère et moi sous la seule garde de mon père, en attendant son retour. Mais elle n'est jamais revenue. Ce putain d'avion s'est crashé. Ma mère est décédée, il y’a maintenant 11 ans. Après le deuil de ma mère, qui s'est déroulé en Corée du sud, son pays natal, mon père a décidé d'y rester vivre. Il disait qu'il avait l'impression d'être près d'elle, en restant ici. Nous nous sommes donc initier au pays.

Il y'a 11 ans j'ai compris que le bonheur n'arrivait jamais sans son contraire. On m'a arraché ma mère, mais aussi ma famille. Mon père est d’abord tombé dans une sorte de dépression, mais aujourd’hui, il a finalement réussi à faire le deuil de ma mère, même si elle reste un sujet délicat au sein de notre « famille ». Malheureusement, mon frère n’a jamais digéré ce drame. Lorsque ma mère est morte, il est devenu agressif, voir méchant. Il ne respectait plus rien, ni personne. Mon père était incapable de le raisonner, mon frère refusait de l’écouter, lui, et puis tous les autres. Il n’était plus le même. Et c’est lors de ses dix-huit ans qu’il a décidé d’aller vivre sa vie, seul, refusant de continuer ses études. Mon père l’a laissé partir. Il n’avait plus aucun pouvoir, plus aucune autorité sur lui. Tenter de se mettre en travers de son chemin ne ferait qu’empirer les choses, c’était évident.

J’ai donc perdu ma mère, ainsi que mon grand frère. Et j’étais tout ce qu’il restait à mon père, un jeune fils endurcis par les putains de péripéties de la vie. Je m’étais promis de ne jamais décevoir mon père, c’est pour ça que j’étudierais sérieusement. J’veux le remercier d’avoir fait de moi qui je suis maintenant.

Aujourd’hui, j’étudie les sciences humaines, et plus particulièrement, la psychologie. Je veux pouvoir comprendre l’homme. Je veux le cerner. Je me suis orienté dans cette voie pour comprendre les ressentis de mon frère, et de mon père face au décès de ma mère. Et me comprendre moi.

Heureusement, mon père a gardé son statut de sérieux homme d’affaire malgré tout ce qui a pu se passer. Et c’est pour cela que j’ai le privilège de vivre sans me soucier de l’argent. Je vis dans un spacieux studio moderne, en plein centre ville. Le jour, je suis Jun, un gars sérieux et attentif aux cours donnés, une tête de classe. Et quand viens la nuit, j’suis le genre de gars qui fait la fête, qui fume tout ce qui lui tombe sur le nez, qui boit jusqu’à en oublier son identité, qui baise sans lendemain. Il n’y a que comme ça qu’on oublis. Qu’on oublis pourquoi on vit.

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