☥ NOM COMPLET -  Choi Kang Chi. ☥ SURNOM - Chichi. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 19 ans, né le 20 Janvier 1995 dans le village d'Hahoe à Andong en Corée du sud. ☥ SITUATION AMOUREUSE - Amoureux & amoureux & amoureux & . . . . ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Bisexuelle, pour le plaisir de ces Monsieurs, comme de ces Madames. ☥ ETUDES OU METIER - Étudiant à l'université en science de l'environnement & je suis en parallèle des cours dans une école d'ingénieur. ☥ CLASSE SOCIALE - Je ne saurai qualifié dans quel milieu social je me trouve. Mais il semble que selon certains critères imposés par la société, je fasse partie de la dite haute société, je suis certainement plus aisé que certains. ☥ ORIGINES : Coréenne & chinoise. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - Insomniaque. ☥ JE SUIS UN - petalous, je suis un fidèle. ☥ T'ES QUOI ? personnage inventé.

Il faisait froid cette nuit-là, terriblement froid. La météo avait annoncé l’hiver le plus froid depuis 100 ans, & ce, comme à chaque année. Mais ce soir-là, le froid se faisait réellement ressentir, plus que les soirs précédents. La majorité des coréens était restée cloitrer chez eux, au chaud & seuls les plus braves osaient franchir ce froid glacial. Dans un petit village reculé de la ville d’Andong, le village d’Hahoe, dans une petite auberge peu côtoyée, des pleurs d’enfant se faisaient entendre par intermittence. Enveloppé dans un drap, couvrant entièrement son corps, Kang Chi apercevait pour la première fois de sa vie, le monde tel qu’il était vraiment. Il était à la fois terrifié & surpris par ce vaste monde qui était désormais le sien. Autour de lui, le monde semblait s’animer, tout comme son environnement. Pour une raison quelconque, Kang Chi avait peur, terriblement peur, il ressentait, malgré son bas âge, les émotions des personnes autour de lui & il ne pressentait rien de bon. Il avait le désir de s’exprimer, de comprendre, alors, pour se faire remarquer il ne cessait de s’agiter, de pleurer. Mais la seule réponse qu’il obtenait était l’écho de ses cris désespérés. Après quelques longues secondes, qui semblaient être des heures, une voix douce, rassurante, répondit enfin à ses appels. « ça ira . . . vite . . . fais pas . . . . reviendra ». C’était les seuls mots que Kang Chi avait pu entendre. Il avait beau tendre l’oreille, il avait beau essayé de relier chaque morceau manquant, rien, il n’y avait rien, c’était les seuls mots qu’il avait entendu, retenu. La voix s’éloigna alors, répétant encore & encore ces mots, le laissant ainsi, seul, dans l’incompréhension la plus totale. Ses pleurs redoublèrent jusqu’à ce qu’il se retrouve dans le noir le plus complet.

20 Janvier XXXX à Séoul 00:12. Kang Chi se réveilla brusquement, en sueurs, ses draps trempés. Comme à chaque 20 Janvier, depuis 5 ans, il faisait le même & interminable cauchemar & comme à chaque fois il était terriblement agité. Tremblant comme une feuille, il se leva doucement, par crainte de perdre l’équilibre, & se dirigea vers la salle de bain. Il se déshabilla, laissa couler l’eau chaude quelques secondes & s’installa sous la douche, laissant l’eau chaude lui brûlait le corps. Il tenta de calmer les palpitations de son cœur & se concentra uniquement sur le bruit de l’eau coulant sur son corps meurtri. C’était le seul moyen qu’il avait de se calmer, au fur & à mesure, c’était la seule technique qu’il avait trouvé depuis deux ans déjà. Il resta sous l’eau chaude, immobile, pendant une bonne trentaine de minutes & quand il sentit enfin la douleur de la chaleur sur sa chair, il éteignit. Il sortit de la douche, faisant attention à l’endroit où il mettait les pieds, ne voyant presque plus rien à cause de l’épais nuage de vapeur qui s’était formé dans la salle de bain. Passant la serviette autour de ses hanches, il s’appuya futilement sur le rebord sur lavabo, effaçant la buée restée coller sur la vitre. Il se regarda, fixa, un long moment, quelques larmes perlant dans ses yeux. Inspirant profondément, il essaya de reprendre de la contenance, de la vivacité. « Reprends-toi Chichi ! Ce n’est que ton anniversaire aujourd’hui, pas besoin d’en faire tout un plat ! C’est juste un jour comme un autre. Ne t’attends pas à un évènement . . . elle ne réapparaitra jamais . . . jamais » dit-il en répétant le dernier mot, comme pour se l’ancrer dans le cerveau. « Prends sur toi, souris & tout ira bien ». Comme un automate, il sourit plusieurs fois devant la glace & après quelques minutes à faire les mêmes mimiques, il retourna se coucher, comme si de rien n’était.

Date imprécise. Assis dans le noir, Kang Chi ne cessait de ruminer, encore & encore. Cela faisait à peine quelques secondes qu’il l’avait quitté & déjà il sentait un énorme vide s’installait en lui. Il ressentait déjà une sorte de manque. Pourquoi ? Pourquoi avait-il agi de la sorte ? Pourquoi s’était –il aussi rapidement énervé ? Pourquoi était-il si idiot ? Il venait de perdre une personne très, très chère à son cœur, & il l’avait perdu uniquement par sa faute. Il était le seul coupable, responsable & il savait que cette culpabilité allait le poursuivre jusqu’à la fin de sa vie. Il avait envie de se tirer les cheveux, de battre sa tête contre un mur, de courir après cette fameuse personne & de lui demander pardon, de s’agenouiller à ses pieds & de lui demander de revenir, qu’il avait agi comme un hébété, que sous le coup de l’émotion il s’était emporté, mais il ne pensait pas ce qu’il avait dit & plus jamais il n’allait agir d’une telle sorte. Mais, malheureusement il était incapable de faire le moindre petit pas, il restait là, assis sur son fauteuil à écouter le bruit retentissant de l’horloge en face de lui, comme si, par magie, il allait pouvoir remonter le temps. Il se détestait, il se haïssait. Il ne savait pas comment faire pour le récupérer, il ne savait pas quoi dire, quoi faire. Qu’allait être demain sans sa présence ? Comment allait-il survivre sans sa présence ? Depuis qu’il l’avait rencontré, ses insomnies avaient diminué, il était plus heureux, il avait retrouvé un certain espoir, l’affection qu’il avait perdu & tant recherché. Mais maintenant, il venait de perdre cette lueur d’espoir, sa bouée de secours. & c’était trop tard, il le savait. Plus jamais il n’allait pouvoir recroiser son chemin, plus jamais il n’allait pouvoir échanger le moindre mot avec lui, banal soit-il. Rien n’allait plus être comme avant & il savait que désormais, pour son bien, comme pour le sien, ils ne devaient plus jamais se recroiser. Jamais.

Jour de la rentrée de la première année à l’université. « OMMMAAAAAA !!! MON JEAN KAPORAL IL EST OU ? ». Affolé, Kang Chi avait beau cherché son jean préféré, il ne le trouvait pas. Il avait besoin de ce jean, il ne pouvait pas ne pas le porter, celui-ci avait le don de lui apporter de la chance & pour son tout premier jour à l’université, il devait en avoir. Sauf qu’il ne trouvait pas ce fameux jean. « Punaise ! Mais je vais le trouver ce foutu jean ! OMMAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!! ». Escaladant les escaliers, sa mère arriva brusquement dans sa chambre, d’un air triomphal, son jean en main, avec un sourire narquois & heureux. Il n’attendit pas que celle-ci parle pour le lui arracher des mains en grimaçant, lui faisant bien comprendre qu’il n’était pas en état de s’amuser. Ce n’était certes qu’une superstition mais il y croyait quand même. « C’ta petite sœur qui l’avait caché ! Elle ne veut pas que son oppa aille à l’université parce qu’elle a peur qu’on lui vole son oppa ». Tout en enfilant son jean rapidement, Kang Chi finit toutefois par sourire, malgré la pression de ce début de matinée, trouvant ainsi que sa petite sœur était un véritable démon, mais un ange aussi. Kang Chi lança un dernier regard dans la glace située juste en face de lui & prit son sac, prêt à se rendre à son université. C’était la dernière ligne droite, les « plus belles années » de sa vie comme la plupart semblait le croire. C’était le début d’une nouvelle vie, d’une nouvelle page, d’une nouvelle histoire. S’apprêtant à partir, sa mère l’attrapa par le bras & le tira vers elle. « Tu n’es pas encore à l’université & que déjà tu veux éviter le bisou redouté de ta mère, comme à chaque rentrée ? Je sais que je ne suis pas ta vraie m . . . ». Chichi ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, ne voulant pas l’entendre & déposa un rapide baisé sur sa joue, tout en fuyant juste après. « Tu diras à Song Yi que je lui prendrai une pâtisserie sur la route, à ce soir ». Sortant de chez lui, Kang Chi prit son vélo & se dirigea à toute allure vers son université. Une nouvelle vie débutait, faite de surprises, bonnes comme mauvaises.

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