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 Hey, i'm the new love keeper » Tawei

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Hwang Tasyr
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MessageSujet: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyMar 8 Juil - 23:53

AHAH, SAY « HELLO » !

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Malgré tout mon bon vouloir, comment aurais-je pu décemment oublier ? Il fut un bref instant où je désirai ardemment garder ce souvenir intact, preuve de notre bonne entente d'une poignée de minutes. Toutefois, le naturel de mon âme et la part auto-défensive de mon esprit reprit vite le dessus : il fallait que j'oublie. Il fallait que je le maudisse de toute mon âme, de tout mon soul, de tout mon corps. Il fallait que je continue à maudire la part en moi qui existait en lui. Les choses ne sont pas aussi simples. Les souvenirs sont encore intacts, plus vifs encore que jamais au fil des jours. Le grain de sa voix, ses sourires, sa peau dorée, tout n'est que plus détestable. Il me débecte. Il me dégoûte, mais désormais, il me fascine. Comment un garçon de Suwon peut-il être point par point le reflet symétrique de mon âme ? Jamais encore la question ne m'avait effleuré. Il s'était jusque-là contenté d'endosser le reflet de mon monstre. Nous avions flanché ensemble, d'une manière identique. Il me fascine. Par quels déboires a-t-il pu passer ? Son corps est-il aussi marqué que le mien ? Son esprit est-il si mutilé ? Tout ne serait-ce alors que le fruit de mon imagination débordante, se déversant sur un jeune homme vide d'âme ? Il fallait que je sache. Rien n'est plus aisé pour un adolescent influent tel que celui en devenir que je suis pour manigancer. Un cv menteur, un texte appris, il ne fallut pas plus d'un tour ou deux pour me retrouver à l'essai en tant que vigile au Lucky Luke. Je me moque de ce squat à daleux, à queutards. La seule chose digne de mon intérêt se trouve être la cible de ma tourmente et vigile attitré trois jours par semaine : Ahn Dewei.

La sensation d'étau m'était insupportable. La chemise blanche et immaculée n'est pas de mes vêtements phares, à l'identique de cette veste noire reposant sur l'une de mes épaules, ou de ma cravate serrée trop près du cou. Accroupi près de l'entrée sous une fenêtre aux rideaux tirés, je tentai de passer inaperçu. L'un des employés se trouvait être mon voisin et un très bon ami à ma colocataire, Ju Kan. J'avais tout intérêt à rester invisible. Tirant sur une cigarette allée à l'instant, je soupirai d'ennui. Les gémissements et la musique sont une chorale que j'aurais pensé plus appétissante. Discrètement, mon regard se pose sur mon aîné. Comment fait-il pour supporter ça toute la soirée ? Peut-être cela lui plait-il. Les clients sont sans doute tous arrivés, la soirée est bien entamée, et par chance je n'ai eu à repousser aucune de ces bêtes assoiffées de sexe. D'un tapotement sec, la cendre tomba au sol. Pas un mot adressé à mon collègue d'un soir, presque à regret. L'ambiance tendue me poussa néanmoins à hausser la voix. Il est quelle heure ?

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyMer 9 Juil - 18:34


J'étais arrivé sur les coups de 21h comme toujours, le pas traînant prouvant à quel point je pouvais être enchanté de venir passer ma soirée ici. Ce travail me faisait plus chier qu'autre chose très clairement. C'était un endroit pour pouilleux et pouilleuses et si je n'avais pas eu grand besoin de fric, au grand jamais n'aurait fichu un pied ici. Mais bon c'était grâce à Aidan et puis ce travail aussi merdique soit-il m'avait bien sorti du pétrin. Alors certes je restais des heures planté comme un piquet devant l'entrée à me cailler le cul et à recaler de nombreux obsédés, mais ça payait bien. Je crois que le pire dans tout ça restait la tenue que je devais porter obligatoirement. Encore les gémissements et la musique tellement forte qu'on en profitait dehors, avec le temps on s'y habituait. Ça faisait parti du décor limite. Mais alors ces fringue de pingouin... C'était même pas la peine. A chaque fois que je les enfilais, j'allais me poser devant la glace et l'impression de ne pas reconnaître mon reflet me frappait. Tiré à quatre épingles, j'avais l'air ridicule, ce n'était tellement pas moi.

Bref, j'étais arrivé et pour une fois il y eu un truc qui me dérangea plus que mon style vestimentaire. Tasyr, habillé de façon semblable se trouvait là lui aussi. Très vite j'appris qu'il avait été fraîchement embauché et ce fut le pompon sur la Garonne.  Je n'appréciai déjà pas grandement ce que je faisais mais alors avec lui dans les pattes. Merci mais non merci. J'étais donc allé prendre ma place devant les portes du club sans un mot en espérant qu'il ne foute pas la merde ici. Il m'entendrait hurler s'il osait seulement me prendre la tête rien qu'un petit peu. Partout ou il voulait, j'étais open pour lui mettre une dérouillé, partout sauf au lucky luke. Ce job était beaucoup trop important malgré tout.
J'étais donc là adossé contre le mur regardant droit devant moi. Le temps passait lentement maintenant qu'il se faisait tard et que la plupart des clients étaient déjà entrain de s'éclater à l'intérieur. Je soupirai fortement en l'entendant parler, j'aurais très bien pu passer la soirée sans percevoir le sons de sa voix que ça ne m'aurait pas dérangé. Quoi que. Sur le coup je songeai à la soirée, la dernière fois. Cette soirée que je n'avais pas oublié aillant pourtant espéré fortement que ce serait le cas. Je relevai ma manche et fixai les aiguilles sur ma montre usée. «  Minuit dans 20 minutes. » Pour la première fois depuis qu'il était ici, pas très loin, je posai mon regard sur lui. Qu'est ce qu'il pouvait bien faire là sérieusement ? Lui poser la question me brûla les lèvres. «  Qu'est ce que tu fous là? » Sorti tout seul. Ça m'intriguait. Il m'intriguait. Je voulais savoir. Je tirai une clope de mon paquet et l'allumai, tirant dessus avec envie sans vraiment le lâcher des yeux. Autant faire passer le temps plus vite. Autant parler. Autant profiter, ce sera peut-être aussi … Cool ? Que la dernière fois.

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyJeu 10 Juil - 17:09

AHAH, SAY « HELLO » !

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Le tabac m'a rendu captif et accro. J'avais juré de ne toucher à ces tiges dangereuses qu'à l'occasion d'y goûter, mais les choses sont arrivées plus vite que je ne le pensais. Chaque bouffée que je tire me détend. La fumée reste dans ma gorge un moment avant que je ne me décide à la stocker dans mes poumons, les condamnant toujours plus vite. Lorsqu'elle ressort sous une nappe translucide qui s'élève, je clos les yeux de bien-être. Le tabac m'a fait prisonnier. Pourtant, chaque fois que mes yeux se posent sur cette barre de nicotine, je ne peux m'empêcher de songer à Dewei, à la façon d'un arachnophobe qui perçoit des araignées jusque là où elles ne sont pas. Tout dans ce qui nous lie me force à songer à ce cône embrasé coincé entre deux doigts de ma main. Je m'étais dis « une fois, pas deux » et quelques mois après je suis toujours à sa recherche, je termine toujours ventre à terre. Chaque coup que je lui assène me détend, tout comme je profite un moment avec béatitude de la sensation de crever de l'intérieur avant que la douleur n'arrive. Mes paupière tressautent. D'un nouveau tapotement, la cendre rejoint le sol, encore. Merci . Ce soir encore, les règles différent. Mais le jeu en vaut la chandelle. Je veux savoir. J'ai soif de connaissance, et je suis têtu. Je suis en terrain ennemi, je suis en danger, mais je n'ai jamais autant été en sécurité. Sur son lieu de travail, je suis immunisé.

Un nouveau tiraillement sonore provenant de la fenêtre au dessus de ma tête me fit soupirer. Il y en a qui avaient bien de la chance, j'aurais aussi voulu m'amuser, ce soir. Mais je l'ai cherché. Sa question me surprit. Elle avait tant tardé à venir que je m'étais fait à l'idée qu'il ne la poserait sans doute jamais, trop fier pour. Qui sait ? J'avais désormais tous les droits. Je ne risquais rien, je pouvais jouer à mon aise, prendre mon temps. Pour une fois, je me sentais supérieur, et j'en profitais concrètement. A ton avis, pourquoi je suis là ? Me redressant enfin, je poussai l'audace jusqu'à me poster près de lui, ne me privant pas pour le détailler de haut en bas. L'avantage de la situation était que je n'avais pas à souffrir seul de ce costume vieillissant. Sourire au coin des lèvres, j'ébouriffai ses cheveux rapidement avant de les recoiffer aussitôt. Sympas les fringues ! Si je me foutais de sa gueule ? On ne peut plus. Mais n'était-ce pas trop beau de pouvoir être libre de ses gestes et de ses mots sans risquer le moindre retour négatif ? Par ailleurs, je n'avais toujours pas répondu à sa question.  

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptySam 12 Juil - 16:27


La fumé traversait ma trachée et glissait dans mes poumons délicieusement. Mes yeux se fermèrent un instant à la recherche de sensations que je ne trouvais plus dans la cigarette désormais. Le joint étant devenu beaucoup trop addictif pour moi. La clope n'était plus qu'un substitut dans les moment ou je ne pouvais m'en rouler un. Un leurre pour mon cerveau demandeur, un leurre pour le 'drogué' que j'étais devenu au fil du temps. J'expulsai le nuage blanc de ma bouche et tirai à nouveau sur la tige entre mes doigt avec frénésie. Accroc. Peut-être n'aurais-je jamais dû toucher à ça la première fois, peut-être aurais-je simplement dû refuser au lieu de faire le mec en quête de nouveauté. Soit, désormais c'était fait et je n'avais qu'à tourner légèrement la tête pour me sentir moins seul dans ma connerie. Tasyr et moi, on avait beau être différent mais putain qu'est-ce qu'on se ressemblait au final. Il avait dû être confronté au même choix que moi et avait fini par prendre des décisions similaires au miennes. Pauvres gosses dépravés. Je repense vaguement à cette soirée ou j'avais posé mes fesses au sol, non loin de lui. Ou on c'était intoxiqués tous les deux en tirant sur le même toncar. Ou on avait réussi à partager tout connement. Puis il y'avait eut l'après ou le passé nous avait rattrapé et ou mes poings c'étaient à nouveau échoués sur son corps. Le pied. Je cherchais toujours à comprendre pourquoi j'avais besoin de le frapper pour me sentir bien après. Limite, il était ma nouvelle clope du bonheur, l'extase de le voir par terre était semblable à celle d'après joint, voir encore meilleure. Mais je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas non plus pourquoi lui revenait à chaque fois tout en sachant qu'il allait se faire démolir à nouveau. Je n'allait pas m'en plaindre. Ça m'allait.

Je hochai simplement la tête face à son merci, le regard toujours figé vers l’horizon. Personne en vu, peut-être que ce soir serait calme pour une fois. Que que, on était pas à l’abri qu'un groupe de connards ne viennent nous faire chier pour entrer. Mes dents grincèrent rien qu'en y songeant. Un coup d’œil vers le syrien quand il reprit la parole, je le levai au ciel devant ses mots. Ne pouvait-il pas juste répondre à ma question ? Un soupire. «  Si je te pose la question c'est que je n'en sais rien. Bref j'men balance. » Je ne m'en balance pas. C'est comme un besoin, je veux savoir la raison qui l'a poussé à venir travailler ici. Franchement avait-il vraiment besoin de ça ? J'en savais des bonnes sur ses activités potentiellement interdites et je me doutais bien qu'il devait mieux s'en sortir que moi.. Ou pas. Je balayai du regard ma tenue que je trouvai tout aussi horrible qu'en l'enfilant. Un regard blasé vers Tasyr. «  Tu portes la même que moi du con. » Il était tout autant ridicule en passant, pourtant je pensais un moment que ça le changeait et que limite il portait mieux ces foutus fringues de serveur que moi. Je m'adossai un peu plus contre le mur, pouvant presque m'y enfoncer si c'était possible. «  On se fait chier putain. » Et c'était loin d'être fini.

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyDim 13 Juil - 4:38

AHAH, SAY « HELLO » !

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A quel moment me suis-je permis de l'approcher de cette façon, de poser mes mains sur son visage ne serait-ce que pour le repousser, ou éveiller son agacement ? L'espace d'un instant, je me concentre sur ses cheveux, auxquels je tente de redonner leur forme d'origine, avant qu'ils ne soient mis à mal par mes doigts. Quelque chose avait changé depuis ce simple joint que nous avions échangé. Peut-être que, malgré nos façons de penser et de voir l'autre, nous sommes plus ouverts, plus enclin à la trêve. Dieu que ça me tue de penser ça. Pour ce simple fait, je lui collerais bien mon genou dans le ventre. Un soupire discret quitte mes lèvres ; la cendre s'écoule encore sur le sol. Toutefois, il ne faut pas que je perde de vue mon but. Si l'argent gagné à la fin de la soirée me sera profitable, nécessaire même, ma réelle récompense sera bel et bien d'en avoir appris un peu plus sur mon aîné. Si la guerre civile n'avait pas éclaté dans mon pays, rien ne serait pareil. Je serais sans doute plein d'intérêt pour le monde en général, planqué derrière mes bouquins et même fiancé pourquoi pas ? Lui aussi, a forcément un élément déclencheur. Je ne cherche pas à avoir la larme à l’œil.. Je veux comprendre pourquoi ce garçon est si similaire à ma personne. C'est devenu une véritable obsession.

Bon .. De toutes façons, c'est pas très important. L'avantage d'avoir trouvé mon alter-égo, ma symétrie, c'était que je pouvais aisément deviner ce qu'il pensait. Evidemment, qu'il ne s'en moquait pas, mais son pseudo-abandon me soulagea. Je n'avais pas songé à une excuse valable, et c'était la première faille de mon stratagème. Et puis, je n'aurais qu'à prétexter et revendiquer mon besoin urgent d'argent, c'était quelque chose qui, en plus d'être vrai, s'avérait doublé par la capacité de passer partout. Sa remarque me soutira un rire nerveux. Il est vrai que je n'étais pas en position favorable pour porter un avis sur ses vêtements, la seule chose qui nous différenciait alors était la position de ma veste. Placée sur l'une de mes épaules, accrochée à la façon d'un barman fatigué par sa nuit de service. Aigoo .. Je vais finir par me vexer si tu continues à m'appeler de cette façon. Sourire en coin, je m'accroupis à nouveau et tapotai ma cigarette se consumant bien trop rapidement. Dans ces fringues dépassées.. Il avait de la chance, de ne pas ressortir si mal. Voilà un point sur lequel nous différions bien, hormis ces larges épaules, il s'y fondait plutôt bien. Toutefois, c'est bien plus marrant de prétendre l'inverse, à n'en pas douter.   Enfin, la différence c'est que j'ai l'air d'un beau gosse avec. Si seulement. Je m'étais longtemps préparé psychologiquement pour ce boulot, m'apprêtant à repousser des queutards toute la soirée. Il n'en était rien. De toutes les manières, sincèrement, je pense que je n'aurais pas été en mesure de faire grand chose. Dans ce cadre où la possibilité de pointer un couteau sur autrui était nulle, je n'étais pas bien en mesure de me défendre. Je n'étais pas une crevette, mais je n'avais pas la carrure de Dewei, hm. Ouais. C'est comme ça tous les soirs ? Distance de sécurité oblige, je me contentai de tourner la tête en sa direction pour l'observer rapidement. Le moment où la musique se tait pour embrayer sur la suivante est insupportable, le concert de gémissements a de quoi me dégoûter pour un moment. Ah, on aurait dit un abattoir de gorets. T'arrives à bosser ici sans avoir envie de tout plaquer ? ça fait même pas quelques heures, et j'ai déjà envie de me casser. J'écrasai le mégot sous ma chaussure et me redressai, venant plaquer mon dos à ses côtés. La cravate m'insupportait, et la veste que j'envoyai valser s'écrasa au sol à mes côtés. Oh .. ça t'excites, peut-être ? Vivre ses histoires de cul par procuration, kkk.. Ouais non, il devait être le genre à claquer des doigts pour avoir une demi-douzaine de femmes à ses pieds. Mon genre, j'aurais aimé dire. Pas tout à fait pourtant.  

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyMar 15 Juil - 19:49


La tête basculée contre le mur, mon regard fixé tantôt sur le ciel noir tantôt sur Tasyr, je recrachai la fumé inhalée à l'instant puis balançai le mégot consumé jusqu'au filtre un peu plus loin. Mes yeux le suivent dans sa chute et je sens une main venir ébouriffer mes cheveux. Je grogne de mécontentement retirant ses doigts non sans violence. Il m'exaspérait, me sortait par les yeux même. Son unique présence faisait ressortir cette part de moi incontrôlable, cette part de moi aillant soif de son corps malmené par mes soins. Et pourtant j'avais cette impression étrange que depuis cette soirée quelque chose avait changé. Qu'une infime brèche c'était ouverte entre nous, laissant place à une possible entente. Foutaise, m'entendre avec Tasyr n'était tout bonnement pas possible, comment pouvais-je seulement être en entente avec mon miroir. Mon miroir reflétant mes mauvais côtés surtout. Encore, s'il avait eu se petit truc qui, malgré lui, faisait resurgir mon fort intérieur, le Dewei d'avant. On aurait pu … Non même là ça n'aurait pas était possible. Un chien de la casse, il n'était rien d'autre. Un pourri. Un pourri tout comme moi. Et pourtant ce chieur de première attisait ma curiosité et ça aussi ça me rendait fou. Comment pouvais-je m’intéresser à un mec comme lui. Je veux dire, j'avais envie de connaître ces raisons. Peut-être pour comparer avec les miennes, mais incontestablement je ne voulais pas rester dans l'ignorance, j'avais envie, besoin de savoir ce qui avait bien pu le pourrir à ce point.

Je remis mes cheveux en arrière d'un geste machinal et hésitai un court moment à me rallumer une cigarette. Je m'y résignai sachant qu'il ne m'en restait que très peu et surtout , que je n'avais aucunement les moyens de m'en racheter un dans l'immédiat. Sa remarque et surtout son 'Aigo' me fit doucement ricaner et je haussai les épaules en reportant mon attention sur lui. «  Je trouve que ça te correspond bien pourtant. » Qu'il se vexe. Je m'en fiche un peu, il avait tout d'un connard alors je n'allais pas me gêner de le lui souligner. Et puis dans le fond, j'aimais bien l'appeler ainsi. Mes yeux allèrent de lui à moi et effectivement, il portait mieux ces vêtements. Il n'avait pas l'air très baraqué, presque ridicule quand on savait qu'il portait ces fringues car il était vigile, mais ça lui allait plutôt bien dans l'ensemble. «  T'es autant risible que moi, ne te fais pas de fausses idées. P 'tit con. » Je détournai mon visage en souriant en coin. J'avais crains quelques minutes de me faire chier comme pas permis ce soir, de voir défiler les minutes lentement et pourtant. J'avais comme l'impression que ce Syrien, aussi relou pouvait-il être, allait faire ma soirée une nouvelle fois aujourd'hui. « Non. En général ça bouge plus que ça. A croire qu'ils ont tous fuit en te voyant posté là, de peur que tu ne les couche. » Une pointe de sarcasme dans la voix, j'annonçai ça tout en m'allumant une nouvelle clope, cédant alors que je ne devrai pas. Demain je serais en galère, tant pis j'avais l'habitude. Des bruits de coucheries arrivent à moi et l'envie de dégueuler fortement me prit. C'était sympa quand les filles criaient pour moi, mais entendre les autres n'avait pas le même effet. Comment pouvait-on kiffer ce genre de choses honnêtement ? Je me penchai vers Tasyr, un expression blasée calquée à mon visage face à sa réflexion. Un gamin ouais tout bonnement. «  T'imagine pas à quel point ça peut me rendre toute chose de les entendre prendre leur pied ouais. » Je levai les yeux au ciel. «  J'ai envie de me barrer à chaque fois que je fou ne serait-ce qu'un orteil ici, mais j'ai pas le choix. J'ai besoin de fric alors je reste. Jusqu'au jour ou je trouverais mieux ailleurs. » La franchise me faisait défaut une nouvelle fois et pourtant ce soir, aucun pétards ne tournait entre nous. Arquant un sourcil je poursuivi simplement. «  Tu sais, tu peux toujours te barrer. Personne ne t'as forcé à venir ici. Je suis certain que ton esprits simplet sera souillé ce soir, alors dis moi ce que tu fous là. T'es vraiment pas à ta place devant ce baisodrome. » Moi non plus probablement, mais lui encore moins. Il n'avait rien d'un type faisant la sécurité, son visage inspirait le bonheur et l’insouciance presque si on ne le connaissait pas. Personne ne pouvait vraiment le craindre. Tasyr et sa gueule d'enfant.

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyMer 16 Juil - 14:15

AHAH, SAY « HELLO » !

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Le gros point noir de cette histoire reste mon avidité. J'ai soif de connaissances, une soif que l'on étanche pas en un rendez-vous. Je considère chacune de nos rencontres comme un rendez-vous en effet : un face à face avec Némésis, un entretient avec Satan. Lorsque nos épaules se frôlent, lorsque nos regards s'encrent l'un dans l'autre, ça  n'est jamais le fruit du hasard. C'est prémédité. Ma curiosité déborde et me pousse jusque dans mes derniers retranchements bien souvent. Parfois, encore, elle est punie d'un passage à tabac franc, ma jolie gueule s'éclatant contre le bitume, m'assommant, me niquant même à petits feux. La dernière fois, il me semble bien avoir fait une remarque sur ses muscles, que je maintiens aujourd'hui. Il a tous les atouts, Dewei, et ça me tue de l'avouer aussi aisément. Comment une merde comme lui, une boule de nerfs, peut allier sang-chaud, vivacité et musculature avec tant de simplicité. Il ne m'en débecte que plus, j'ai la haine contre lui, contre moi. Mais j'ai soif d'apprendre. Alors je reviens, inlassablement, et pousse l'audace toujours plus loin. Je joue sur son terrain, et j'entre si profondément dans son camp que j'en deviens intouchable, comme ce soir. Mais pour combien de temps suis-je immunisé ? Ce qui est drôle, c'est qu'entre ce que l'on prône et ce que l'on est, la différence est majeure, et on en a conscience. Deux chatons qui se pensent lions, deux chiots qui se croient pitbulls. Je crois que, c'est parce que l'on espère le devenir un jour, pour mordre le cou de cette chienne de vie, lui arracher les entrailles. Mais en attendant de pouvoir dire « fuck » au monde et se relever convenablement, on passe notre haine l'un sur l'autre. C'est toujours ainsi. La danse du diable.

La nuit était pesante, bien plus que la dernière fois. Lourde et chargée de nos regrets, de nos reproches, de nos désirs silencieux et nos peines incomprises. Lourde de nos actes, de nos péchés, de nos erreurs, de nos ratés trop nombreux. Je savais bien que parfois, souvent même, on était risibles, pitoyables et pathétiques, mais c'était notre façon d'être nous. Notre terrain d'entente était si maladroit, pentu et glissant que nous ne pouvions faire autrement que tenter de se stabiliser avec absurdité. Près l'un de l'autre, dos contre le mur, nous n'avions de cesse de soupirer, de grogner, de s'apitoyer, d'enfoncer l'autre. Pourtant, les troublemaker n'ont pas levé leurs poings. Secouant lentement la tête d'exaspération en remontant une main sur mon visage pour le masser, je lui coulai un regard froid. Déconne pas avec ça . C ' est pas parce que je te laissais gagner nos jeux idiots que je suis incapable de prendre le dessus sur quoi que ce soit . Crois moi , si j ' avais désiré te tuer un jour , ça aurait été sans grand mal . Quand on est victime de la mort et de la violence, il n'est que plus facile de la distribuer, vous le saviez ? Quoique ce fut plutôt par fierté, par orgueil démesuré, que je rétorquai ainsi. Je riais au nez du risque encouru, une si faible distance entre nos corps étant déjà mortel. L'odeur d'une cigarette allumée chatouilla mes narines encore une fois, et j'haussai les épaules, les lèvres étirées en un sourire mesquin. J'avais parlé la dernière fois d'un yo-yo émotionnel. C'était bien ce que j'étais. Tu m'étonnes, t'as déjà la gueule du porc de service qui se branle sur canal même sans le décodeur.  Lentement, au risque de salit ma chemise immaculée, je glissai au sol sans quitter le mur. Mes genoux ramenés contre mon torse, je les entourai de mes bras et posai ma tête dessus dans une position enfantine des plus pittoresques. Tu penses vraiment qu ' il est pas déjà souillé ? Un sourcil arqué et mes lèvres étirées en un sourire, j'affichai une moue taquine et douteuse. Juge pas sur les apparences je t ' ai dis, j ' ai au moins autant ma place que toi devant. Parce que merde, j'avais beau avoir dix huit ans, je doutais sévèrement qu'il ai la quarantaine. Qui était-il pour me prendre de haut de cette façon ? Le problème avec ma personne était qu'autant je revendiquai ma maturité et mon sérieux d'adulte, autant j'étais capable de tout foirer d'une minute à l'autre par une simple remarque. Pfffff ... Je parie qu ' il est au moins deux heures du mat maintenant ! Au moment où il laissa retomber son bras, je vins dérober aussi agilement qu'un voleur la tige entre ses doigts pour la porter à mes lèvres, tirant lentement dessus. Le passage de la fumée dans l'organisme est une des choses qui pourrait me faire bander tant c'était jouissif, et qu'importe si pour ce fait, je crèverai plus jeune que les autres. Je n'avais pas assez de choses desquelles je suis fier pour me permettre de vivre longtemps, de toutes façons. Non en vrai .. J ' ai besoin de fric moi aussi , et c ' était le seul endroit où ils ont accepté ma présence . J ' savais pas que tu bossais là . Carrément pitoyable . Qu'Est-ce qui l'était ? Lui, moi, nous ? Menteur endurci, j'effaçai ce sourire calculateur de mes lèvres. Quelle sorte d'informateur ferais-je si je ne savais pas des choses aussi basiques que sa profession, si un jour ce fut considéré comme tel ?

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyVen 18 Juil - 23:33


Qu'il puisse me tuer, me vaincre et venir à bout de ma personne j'en été vaguement conscient. Tasyr était aussi fourbe que moi et au fond je suis convaincu qu'il n'aurait aucun mal à appuyer sur la gâchette. Son regard serait certainement sans pitié et moi j'aurais le sourire aux lèvres. Quoi de mieux que de se faire anéantir par son altère ego ? Par cette personne qui au final est un peut vous-même tout en étant différent. De toute façon, si ce n'était pas lui, tôt ou tard ce serait quelqu'un d'autre. J'avais beaucoup trop de gens au cul pour m'en sortir indemne. Mais ce soir, il est sur mon terrain. Il vient se frotter à la bête que je suis sur mon lieu de travail sans gêne ni scrupule. Savait-il que je travaillais ici ou était-ce simplement le fruit du hasard ? Dans les deux cas, le syrien avait quand même ses pieds posés sur mes terres, certainement l'unique endroit qui ne nous appartenait pas à tout les deux – hormis mon taudis – ou du moins jusqu'à ce soir. Il m'emmerdait, autant qu'il pouvait me fasciner. J'avais envie de le tabasser, tout comme j'avais envie d'entendre sa voix résonner autour de nous. Comment pouvait-il être celui qu'il était. Aussi.. Je ne sais pas. Tasyr c'est une contradiction à lui tout seul. J'ai beau le regarder, chercher à comprendre pourquoi son caractère est aussi à chier, je ne saisis pas. Il y avait cette lueur dans son regard qui le rendait intriguant, cette étincelle totalement en désaccord avec son côté relou et mauvais garçon. Ça m’énerve, il me sort par tous les trous. Tasyr est chiant, Tasyr est con, mais bordel pourquoi était-il lui et pourquoi est-ce que mes armes tombaient ce soir aussi ? Pourquoi étais-je là à discuter simplement avec cet être qui m'en faisait voir de toutes les couleurs, alors que j'aurais très bien pu seulement l'ignorer, finir ma soirée, rentrer chez moi et basta. Il me dérangeait et pourtant j'étais bien là maintenant, devant ce baisodrome, à tenter de discuter avec lui. Il est mon ivresse et ma rage, ma démence et mon défouloir. Un échappatoire.

De quoi pouvait-on avoir bien l'air là, comme deux connards à attendre que le temps ne s'écoule, espérant tout de même qu'il ne défile par trop vite. Faisait-on de la peine ? Probablement, deux mecs se tirant dans les pattes sans arrêts, entrain de se parler présentement. Il n'y avait pas franchement de gentillesse entre nous, tout était toujours une question de sarcasme ou de moqueries vaseuses. C'était notre nous, le nous qu'on c'était crée l'autre nuit, cette nuit anormal et pourtant étrangement bonne. Je voudrai me gifler juste à l'idée de penser ainsi, malgré tout ce n'était qu'une pure vérité. Ce soirée passée représentait le meilleur souvenir que nous avions en commun. Cette soirée ou on a rit comme des enfants que l'on est au final. Je le prenais de haut, insinuant à tout bout de champs qu'il n'était qu'un môme, et moi alors ? Je n'étais rien d'autre qu'un gamin égaré, tout comme lui et pire peut-être encore. « C'est que le bébé sors les griffes dit donc, ça ferait presque peur. » Je feintais le je-m’en-foutisme, mais j'en étais parfaitement conscient. Il pouvait être violent, certaines parties de mon corps s'en souviennent encore. Je pouffai moqueusement et mon risctus s'élargit alors que j'ajustai ma veste sur mes épaules.  « Je ne joue pas avec mes doigts contrairement à toi, j'aime mieux lorsque c'est une fille qui s'en charge. » Je levai les yeux au ciel. Ouais deux gros gamins se livrant une gueguerre ridiculement puéril. Je tirai à nouveau sur le filtre de ma clope. Je n'en voulais même plus. C'était fumer pour fumer, fumer pour s'occuper et penser à autre chose le temps d'un instant.,Se concentrer sur se poison et s'intoxiquer convenablement. «  Peut-être que tu as ta place ici ouais, la mienne en tout cas ne l'est pas. » J'aspirai à mieux, j'ose espérer que je ne finirai pas ma vie à travailler comme vigile dans cet endroit de luxure. Ce serait triste pour moi même si ça me sauvait la mise pour le moment. Aucun de nous deux ne devrait être postés dans cette rue en ce moment. Ouais, à nos âges on ne devrait pas avoir besoin de trimer pour un peu de thune, c'est papa maman qui devrait s'en charger. Parent inexistants, parents inutiles. J'ai besoin de personne merde. Ou étaient-ils ses parents à lui ? Personne ne l’appelait jamais pour lui dire de rentrer, peut-être n'en avait-il pas non plus. Je penchai la tête vers le sol, fermant les yeux quand un bâillement me pris. Je me laissai à mon tour glisser vers le bitume mon bras frôlant presque le sien. Je jetai un coup d’œil à ma montre suite à sa remarque et raillai faiblement. 00H31, très loin des 2H qu'il avait annoncé. Le syrien, sans demander quoi que ce soit, s'empara de ma clope et je ne rétorquai rien. Elle était là, seule à se consumer avec le temps. Autant qu'elle soit fumée. Furtivement, je le regardai tirer sur la tige, m'arrêtant un court moment sur sa bouche entre-ouverte et le nuage opaque entre ses lèvres qui disparu lorsqu'il aspira. «  Pitoyable ? Ouais j'avoue. Mais au final tu l'es aussi. Et probablement encore plus que moi si le Lucky est le seul endroit ou t'as été accepté. Moi j'ai pas eu le choix, c'était ça ou rester sur mon trottoir. J'me suis pas franchement posé de questions vois-tu. » Mon trottoir, ma maison pendant tellement de temps. Je n'avais rien à cacher, ce n'était pas une honte de mentionner ce passage à vide de mon existence. C'était à coup sûr ma plus belle réussite, la meilleure décision que je n'ai jamais pris.

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyLun 21 Juil - 14:39

AHAH, SAY « HELLO » !

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J'ai pas la tête à l'emploi. Peu importe ce que je fais, dans quel domaine je m'entête, je n'ai pas la tête à postuler pour. C'est quelque chose que j'entends souvent, une phrase qu'on me répète et la raison majeure pour laquelle on me rit souvent au nez sans me prendre au sérieux. Je suis jeune, encore mineur et doté d'un visage lisse d'enfant. La lueur qui pétille dans mes yeux dupe les gens : ça n'est pas de la joie de vivre, c'est la rage de vivre. Mes premiers rapports avec l'autre facette de Suwon, avec sa vie nocturne, ont été fastidieux, j'ai du me forger ma place à la force de mes points et à la lame de mon couteau pour que l'on daigne me respecter. Mes séjours en garde à vue et mes stages de courte durée derrière les barreaux se sont souvent soldés d'un échec pour les force de l'ordre : que faire contre un mineur dont le père est en mesure de payer les écarts de conduite ? Pourtant, encore aujourd'hui, je n'ai pas la tête à l'emploi. Les flics rient souvent, quand ils voient arriver ce gosse qui ne bronche pas, qui ne parle pas, qui regarde droit devant. « Tu perds ton temps petit ». Quoique depuis six moi je fais extrêmement attention.. la chanson est toute autre, je suis majeur et fuckin'daddy n'est plus là pour payer la rançon. Me faire embaucher dans ce trou à rat, devant cette maison close a été un vrai miracle aussi, et, pour une fois je veux bien reconnaître que je n'avais rien de la tête à l'emploi. Lui aussi, devait ne pas me prendre au sérieux. Je sais qu'il rit souvent, mais au fond je pense pouvoir lui faire confiance au moins sur ce point. On est dans le même lot, on patauge dans les mêmes eaux quoiqu'il m'en coûte de le dire. Lui aussi est un bambin, un rejeton de toutes les merdes de la vie. ça se voit. J'le sais. Ah, ce macaque.

On en reparlera le jour où j ' en aurais marre . Je remontai une main sur ma nuque en soupirant. Je venais, d'une certaine façon, de lui confirmer le fait que je prenais une forme de plaisir à me retrouver au sol, du moins pour le moment. D'un claquement de langue embêté, je suspendis mon geste et laissai retomber mon bras. Tu parles , j ' pense bien que t ' es pas foutu de te trouver une meuf . Le mythe du bad boy c ' est dépassé .. Enfin , du gosse bad boy , je veux dire . Y avait-il plus puéril que le terrain sur lequel nous étions encrés désormais, que les mots que nous lancions à la volée dans l'infime espoir de toucher l'autre ? Bien souvent nous étions les moins bien placés pour parler, mais pour l'occasion, j'avais la chance d'être en couple, et d'avoir ainsi un argument du tonnerre à servir sur un plateau d'argent. Enfin, en couple.. Pouvais-je m'estimer ainsi ? Je sais pas ce qu'attend Mika, je ne peux pas dire qu'elle cesse de s'amuser au boulot pour mes beaux yeux, tout comme je ne peux pas lui promettre de résister à toutes les tentations. Nous n'avons pas vraiment défini les limites. De plus, il me semble évident qu'un jour où l'autre elle cède aux charmes d'une personne de son âge plutôt que du mien. Enfin.. Ce que je voulais dire, c'est que j'étais bien mal placé pour faire joujou uniquement avec mes doigts. Pourtant, je me contentai d'hausser les épaules une fois de plus après mes mots enfantins. Si tu le dis .. Je voulais bien me battre sur de multiples terrains et de nombreuses façons, mais pas sur celui-ci. Pas sur celui où il avait plus raison que jamais, où je risquais de perdre, ou bien de m'éterniser. La tête contre le mur, je passai une main sous ma chemise pour aérer quelques secondes mon buste, étouffé par la chaleur d'une nuit estivale. La chorale montée par le plaisir des gens était des plus détectables, et j'enfouis un instant ma tête dans mes genoux. Stupid kid. La cigarette que j'avais dérobée trouva sa place entre mes lèvres le temps de tirer dessus, tandis que j'avouai avec mal une pseudo-raison de ma présence. J'étais dans le rouge souvent, Mika l'était aussi, nous habitions dans un coin merdique, mais nous avions au moins un toit. Ramener de l'argent ne nous fera pas de mal, je lui devais au moins ça. C'était mieux qu'habiter chez mon putain de père qui m'assumait plus. S'il n'attendait que l'instant propice pour me foutre à la porte, il aurait pu me laisser crever comme un chien là-bas, hm.. Dewei , pourquoi tu .. Comment formuler ma question sans avoir l'air de m'introduire dans sa vie, de vouloir lui souffler quelques conseils, sans avoir l'air de m'intéresser à lui ? C'était une chose impossible. Ravalant ma fierté, je levai les yeux sur lui, tirant une dernière fois sur le filtre avant d'écraser le mégot. Pourquoi tu tentes pas ta chances ailleurs ? J ' suis sûr que y ' a des endroits mieux payés qu ' ici , et moins .. Dégradants aussi . Tu devrais pas avoir du mal à trouver autre chose , t ' as le physique à faire à peu tout . Dérangé par mes propres mots, je fixai à nouveau droit devant, soufflant doucement dans l'espoir de capter les effluves de la cigarette. Ce putain de babouin pouvait faire ce qu'il voulait avec sa carrure, pourquoi ici ? Même si les horaires sont ingrates, je connais bien des magasins qui rêveraient d'avoir un type comme lui pour charger les camions.. Ah, au pire.. Je m'en fous, c'est pas mon soucis. Ce qu'il fait ne me regarde pas, ne me concerne pas. La tête sur les genoux à nouveau, je pianotai sur mes jambes. Enfin .. J ' m ' en fous tu me diras .. C ' est juste que je trouve ça con , tu pourrais avoir le choix . Moi je l'ai pas, j'suis obligé de traîner dans les rues en espionnant les gens parce que c'est la seule chose que je sais faire. Langue de vipère, vendre les gens contre du fric c'est mon business. Si j'avais sa gueule et son corps, il est évident que j'aurais foutu autre chose.


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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyVen 25 Juil - 21:16


Je crois qu’enfaîte, autant lui que moi étions risible. Des vrais squetch, une comédie, un gros foutage de gueule. On va là où le vent nous porte, on ne prête attention à rien et on dicte nos propres lois. C'est d'ailleurs pour ça qu'on ne s'entend pas. Seul un lion peut régner dans la jungle et je serais celui là. Ou peut-être serait-ce quelqu'un d'extérieur et là, on se retrouvera tous les deux comme des cons à ne plus faire nos malins. On est chez nous dans la rue, c'est bien pour ça qu'on se permet toutes les frasques. C'est à celui qu'on respectera le plus, celui qui sera sur toutes les bouches. Je m'en sort pas trop mal et lui non plus je pense, mais il y aura toujours plus fort que nous. En y pensant bien nous sommes de simple gamins qui cherchent à vivre comme des grands. Mais bordel quel adulte de nos jours plaquerait tout en sachant qu'il ne possède rien pour se relever ? Aucun, rien que cela prouvait à quel point je pouvais être immature. Il n'a pas la gueule de l'emploi, j'ai beau faire le grand devant lui je sais que ce n'est pas mon cas non plus. Les muscles ne font pas tout, quel crédibilité puis-je avoir face à des hommes, des vrais j'entends. Ils m'écraseraient sous leur pompes sans problème, au final je ne suis rien, j'ai beau me donner des airs ça ne change pas grand chose. On est ce que l'on est, et malheureusement pour moi je ne suis qu'un simple humain parmi tant d'autre.

Mon dos commence à devenir douloureux dû à ma posture, c'est ainsi à chaque fois que je travail. Je reste debout des heures et je souffre en silence. Je regarde furtivement le syrien, il c'est installé au sol un peu plus tôt et je l'ai suivis sans m'en rendre vraiment compte. Je n'ose même pas imaginer la tronche que le patron pourrait bien tirer s'il nous voyait ainsi tous les deux assis par terre sans vraiment faire notre job. Enfin, il n'y avait personne alors à quoi bon rester debout comme des cons à attendre des clients qui ne viendraient peut-être jamais. Je passe l'une de mes mains sur mon visage, en profitant pour fermer les yeux un court moment. Mon cou se tord puis craque agréablement, me soulageant la colonne vertébral, ou du moins partiellement. Je n'écoute plus vraiment Tasyr parler. Il me répond tandis et moi je suis ailleurs.  Mon regard doit être inexpressif, je ne pense même plus sauf peut-être à la fatigue qui commence à tomber. Pitoyable. Je souris à certain moment et fais mine d'être dépiter à d'autres et c'est sincèrement que je rigole suite à sa remarque sur les filles. Si tu savais mon pote comme je les fais toutes tomber. L'espace d'un instant je pense à An, cette perle rare qui chamboule ma vie un peu plus chaque jour. Qui peut-être un peu,  me rend meilleur face à sa douleur. Il n'y a qu'elle qui réussisse à m'atteindre sans faire des pieds et des mains. L'unique que je n'envoie pas chier après l'avoir sauté. An c'est peut-être mon exception au final.. Ou pas. Je pose mon regard sur mon voisin tandis qu'il semble perdu dans ses pensées. Le syrien avait tout l'air d'un débauché, là les fesses sur le gravier, la clope à la bouche et la main sous sa chemise trop grande pour se faire de l'air. Il aurait tellement pu avoir mieux, faire beaucoup mieux que ce qu'il ne faisait déjà. Désespérant était le mot exacte. Nous étions désespérant, irrattrapable et franchement cette idée aussi grotesque et mauvaise pouvait-elle être, me plaisait. Si j'avais le choix, qu'un jour on m’annonçait que j'avais la chance de pouvoir changer mon passé, je crois que je refuserais. Les directions que j'ai pu emprunter on peut-être étaient foireuses, elles ont très sûrement contribué à ma chute, mais elles ont fait de moi celui que je suis. J'imagine que je n'ai pas à me plaindre, y'a toujours pire ailleurs.
Mon prénom passe ses lèvres et je le fixe, interrogateur.  Ce soir il réfléchit beaucoup j'ai l'impression, soit, chacun sa merde. La question tombe finalement et je souffle en baissant les yeux. Il a le chic pour mettre les pieds dans le plats, pour poser les questions que je souhaite oublié. Il m’agace. «  Quand j'ai commencé à travailler ici, j'avais juste pas le droit de rechigner. Ce Job c'était l'aubaine du siècle pour moi tu vois. » Je marque une pause. Je n'ai pas envie d'en dire de trop, pourquoi devrais-je dévoiler un peu de ma vie devant lui ? Seulement une part de moi me hurler d'ouvrir ma bouche, de partager mon calvaire et de lui refiler un peu de mon baluchon pour qu'il m'aide à le porter. Ça me ferait du bien peut-être, mais il était tellement vil. Tasyr serait capable d'utiliser ça contre moi. «  J'ai pas eu le choix et je ne l'ai toujours pas. Qui voudrait d'un type comme moi ? J'ai 19 ans, aucun diplôme supérieur en poche, rien. Alors ce travail aussi … Dégradant comme tu dis, soit-il et bien j'y tien. C'est la seule chose à laquelle je peux me raccrocher. J'ai queudal tu vois, juste ce putain d'emplois, alors je le garde. Un jour peut-être, j'aurais le courage de partir seulement ce jour là n'est pas près d'arriver. » Le courage... J'en avais eu fut un temps, aujourd'hui lui aussi c'était fait la belle il faut croire. Je gratte ma nuque en détournant mon regard, le portant à nouveau devant moi et me redresse. Pourquoi faillait-il toujours qu'il me fasse parler. Je ne savais rien de lui et je suis convaincu que ce connard en savait sur moi beaucoup plus que je ne pouvais me l'imaginer. «  Bref c'est pas important. Et tien toi bien, je crois que y'a du mouvement par la bas. » Je souhaite juste changer de sujet. Qu'il me fasse chier, qu'il fasse autre chose mais qu'il cesse juste de me travailler au corps pour me soutirer des informations. Il allait finir par me rendre taré. Le regret d'avoir parler s'installe en moi seulement l'impression qu'un poids vient de me quitter ne peut se dissiper. Ça m'arrache la bouche de penser ça, mais ouais, ça m'a fait du bien. Je ne sais faire que ça, me taire et assumer tout seul, parfois il faut croire que j'ai besoin de relâcher la pression. D'arrêter mes chichis et de parler, peut-être était-il un bon psy au final. Foutaises.



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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyMar 29 Juil - 23:32

PARAIT-IL QUE TU VAUX DE L'OR ? ET TOUT CE QUI BRILLE, J'ADORE.

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On s'était juré, craché sans croiser les doigts, que personne ne le saura ▬ Notre secret est un fardeau à mes yeux, un boulet que je me traîne jour après jour, qui grossit de seconde en seconde. Il n'est plus à démontrer que je ne suis pas à proprement parler les règles de bienséance que la société a instauré. Certains disent que je saute sur la première occasion pour détourner le règlement, enfreindre les lois. Je réponds en toute sincérité que je déroge à toutes les règles qui me permettent de rester maître de mon esprit un tant soit peu, et l'empêcher de sombrer dans les abysses de la déprime et du malheur. Mes mains ne tremblent plus d'assigner les frappes et répartir les coups. Mon nez ne se plisse plus face à l'haleine emprunte d'alcool et de tabac que je possède certains soirs, lorsque Marie Jeanne n'a pas encore traîné entre mes doigts. Eux-mêmes, ne se dérobent plus au moment de porter le cône du bonheur à mes lèvres. Tout est bon pour booster l'illusion et me faire croire un instant de plus que je pourrais cesser de me morfondre un jour, que je n'ai qu'à mettre de côté mes soucis pour être heureux. Mais dynamitez moi. La bonne volonté ne suffit pas, et je suis trop faible pour puiser ma force là où elle est inexistante. Dans ces moments-là, je me tourne vers lui. Il doit me penser bien idiot, à revenir le trouver après chacune de mes défaites. Bien incapable, aussi, à ne pouvoir lui faire goûter le bitume tel qu'il le fait avec mon corps. Pourtant, je sais que je pourrais, si l'envie m'en prend. Je pourrais mettre fin à ce jeu et me nourrir de la vue de son corps baignant dans un sang sombre et sale. Je ne le fais pas, j'apprécie son contact, quand bien même mon corps ne partage pas cet avis. Qu'il me malmène, que ce soit lui, soulage mon âme ; j'en ressors plus léger. Depuis peu toutefois, quelque chose ne tourne pas rond. Mon but reste inchangé, je suis en quête de savoir, et de ce qu'il fait la personne qu'il est. Hors je me surprends à ne pas apprécier que ses poings uniquement, mais sa présence parasitaire. Et si je ne me trompe pas, il a changé aussi à mon égard. J'apprécie ▬ On s'était juré, craché sans croiser les doigts, que personne ne le saura. Et personne ne le saura.

Comment pouvait-il considérer ceci comme l'aubaine du siècle ? Mon esprit se refusait à comprendre la chose, l'envisager. Quelque chose me taraudait l'intérieur du ventre, comme un sentiment de culpabilité mal venu. Je ne suis qu'un égoïste qui s’apitoie sur son sort à longueur de journée. Je n'en parle à personne, peut-être dans l'espoir que quelqu'un fasse le premier pas et me pose la question. Mais personne ne vient jamais, ne m'approche. Pourtant, à l'entendre, je commençais à concevoir et entrevoir l'hypothèse qu'il puisse exister pire que ma situation actuelle. J'ai la chance de jouir d'un confort, aussi minime soit-il. Des amis, je crois. Un toit, bien que provisoire. Une amante, de passage. Un boulot, jusqu'au jour où on m'attrapera. Des revenues, risibles. Mais j'ai au moins toutes ces choses. Je baissai les yeux sans répondre. Le désir de violence et la colère qui m'habite à chaque instant refit surface un court moment, me prit à la gorge en me faisant suffoquer quelques secondes. Je déteste me sentir coupable. J'aurais aimé le frapper. Du sol, mes yeux se relevèrent pour encrer un regard noir de jais sur son visage. Mes lèvres entrouvertes et mon souffle court pour seuls témoins de ma surprise, je feignis l'indifférence en haussant les épaules. Dewei qui parlait si ouvertement avait quelque chose d'effrayant, mais de terriblement excitant aussi. L'inédit et la nouveauté m'attire. Je ne t ' en ai pas demandé autant . S'il se sentait suffisamment bien pour se livrer, ça n'était pas mon cas et l'inconfort me plongeait dans une forme de méchanceté puérile. Malgré tout, je ne pouvais pas ruiner cet instant, faire fit de tout, et dans un long soupire, je calmai mes craintes. Je n'avais pas demandé tant, mais j'espérais tellement plus. Tu as tord, tu as tord, de me faire ces choses-là. J ' aimerais avoir ton courage . D'un claquement de langue, je signai mon embarras en glissant mes doigts dans mes cheveux corbeaux. Tu t ' accroches pour quelque chose que tu n ' aimes pas . J ' aurais aimé pouvoir en faire autant . ça te donne l ' air .. moins con ? Hyung , tu .. La familiarité est de mise lorsque l'on me fréquente, la politesse aux oubliettes. Toutefois, je pense bien m'être laissé allé dans un élan de sympathie ultime et d'admiration rare pour sa personne. Le « hyung » m'ayant échappé me forçait à détourner la tête là où mon regard ne risquait pas de croiser le sien. J'espérais qu'il puisse oublier ces quelques secondes aussi bien qu'il oubliait de se montrer odieux de soir.

Mes prières entendues, la distraction pointa le bout de son affreux museau dans les instants suivants. Tendu aussitôt, mon corps retrouva sa position droite et bandée dès lors que j'eus sauté sur mes jambes pour me relever. Aish .. Les gens ne peuvent - ils pas simplement dormir à ces heures ? Il y en a qui n ' ont vraiment rien à faire pour payer pour baiser . Voilà une chose qui m'échappait. Étaient-ils tous assez riches pour s'offrir les services d'une femme, ou d'un homme ? Le plaisir charnel s'obtenait bien plus simplement que ça pour ma part, et je n'avais que trop peu à dépenser pour contenter les besoins de mon corps juvénile. Je conçois que le sexe est une drogue, qu'il est difficile de s'en passer après y avoir goûté, mais jamais je ne claquerais mes billets pour. J'y ai goûté trop tôt, je regrette d'être entré dans ce monde vicieux si vite et de partager mon air avec des loups affamés. Sans doute pas le cas de ces quelques personnes en approche.  Le regret est éteint de leurs yeux sombres. On fait quoi ? Ils passent ? Je n'avais pas envisagé avoir à travailler concrètement, en réalité. La présence de Dewei avait absorbé toutes autres pensées rationnelle pour concentrer mon esprit sur le tsebe. Il fallait que je perce sa personne, que je comprenne son monde où je n'en dormirais plus. C'était obsessionnel. Bien dommage, tu n'm'entendais pas crier.

J'avais le sentiment qu'il était la clé de ma propre personne. Le comprendre, percer ses secrets, éclater sa bulle me permettrait de faire de même avec moi-même, et si tel était le cas, de tirer enfin un trait sur tout ce qui me freinait. Qu'importe ce que peuvent dire les gens, mon seul désir était de vivre comme tout le monde, de m'en tirer avec succès. Je ne suis que bouffé par la folie du côté sombre de la vie auquel j'appartiens. Si, un jour, je peux comprendre de quelle chair, de quels os il est fait, de quel malheur il est composé, je trouverais alors la force de bondir, d'aller de l'avant. Il est la clé d'un bonheur que j'entrevois, et je ne le lâcherais pas avant de l'avoir saisie. La route n'est pas unique. Les petits chemins sont longs et fastidieux, mais ils sont une voie de secours non négligeable. Je sais qu'il existe un moyen autre pour parvenir à la plénitude et me défaire de ma rivière de larmes. Si tel est le rôle du miroir, si mon reflet il persiste à être.. J'ose espérer que le jour où il sera heureux, la magie opérera encore une fois. N'est-ce pas, au fond, ce que je recherche depuis toujours ? La sensation de bien être partagée à nos coups distribués qui empiète sur la douleur m'a mis sur la voie. Et si tel n'est pas le cas, s'il s'en sort et pas moi, le paradis m'ouvrira peut-être ses portes pour avoir sauvé un chien galeux. Encore faut-il qu'il puisse s'en sortir, mais je n'en doutais pas. Toutefois la partie ne fait que commencer, les mots me manquent souvent. Je l'apprécie à ma façon particulière et singulière, mais je ne pense pas sincèrement que viendra le jour où nos querelles cesseront. Nous sommes trop identiques pour nous supporter. Et comme d'usage, dans la nuit noire tu t'éloignais.

Mes doigts caressaient la lame froide qui ne me quittait pas. Reposant dans la poche de ma veste que j'avais rattrapée aussitôt du sol, mon couteau m'avait sauvé la mise bien des fois. Je n'étais pas fou : je ne pouvais en faire usage sur ce terrain qui s'avérait bien trop risqué pour moi. Le sentiment alarmant du danger m'avait pris aux tripes dès lors que j'avais croisé le regard d'un des hommes. Ne pouvais-je pas être un étudiant comme les autres, me reposer la nuit et apprendre le jour ? Ma vie prenait un tournant bien différent de ceux des autres gens de mon âge. Passant la langue sur mes lèvres que je mordillai ensuite, je fronçai les sourcils en tachant d'adopter une moue sévère. ça va pas être possible de passer. Et en effet, je doutais fort que ça le soit. Il n'était pas dur de deviner que le groupe n'était pas venu que pour butiner de la pute, ou alors j'étais bien à cheval sur les apparences. Auquel cas je n'avais rien à me reprocher, puisqu'il s'agissait là du travail d'un vigile, non ? H.. Hé ? Foutu gosse. Sans mon arme favorite et amie la plus fidèle, j'étais qu'un bambin démuni. Le coup d'épaule m'avait balancé en dehors du chemin, mais ce ne fut pas assez pour me décourager. Il était hors de question de perdre la face alors que mon aîné était là pour assister à ça ▬ Je le sais tu adores ça.

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MessageSujet: Re: Hey, i'm the new love keeper » Tawei Hey, i'm the new love keeper » Tawei EmptyVen 8 Aoû - 19:54


Je ne sais pas si j'échangerais ma vie au final. Si je la modifierais pour la rendre meilleure ou non. Je crois qu'en vivant dans la merde et bien on s'y fait et elle en devient un peu plus normal au file des jours. Mon existence n'est peut-être pas des plus simples, certaines tout n'est pas rose chaque jour, seulement je crois que je m'en suis accommodé et qu'elle en ressort presque bien à mes yeux. Je n'ai jamais connu la joie d'une vie agréable et 'normal' pour le commun des mortels, la mienne à toujours était rythmée par des déceptions et des regrets sur fond noir et flippant. C'est devenu mon quotidien et aussi loin que je ne m'en souvienne, je n'ai jamais été envieux de qui que ce soit, pour l'unique raison que je n'avais rien à envier, étant dans l’ignorance complète. Et puis se connard, du jour au lendemain est entré dans ma vie avec ses gros sabots, chamboulant quelque peu mon équilibre fébrile. Sans que je ne m'en rende spécialement compte, ce abruti de Tasyr, aussi salop peut-il être à donné un sens à ma vie. Bordel c'est presque choquant, voir même dégueulasse, mais il faut se rendre à l'évidence. Il a foutu la merde, à tout niqué en un claquement de doigts, c'est une pourriture, une tache dans mon décor désolant et pourtant... J'ai du mal à y croire, ça sonnerait presque faux seulement je crois qu'à l'heure actuelle, s'il décidait de ne plus venir me prendre la chou, ma vie serait presque triste et dénuée d’intérêt. Je me suis calquée à ses visites et aujourd'hui, j'ai beau tenter de me convaincre qu'il me fait chier à chacune de nos rencontres, je ne le pense pas franchement. Ce type, aussi lourd peut-il être, a quelque chose en lui qui le rend intriguant à mes yeux. Notre similarité, nous a probablement un peu rapproché quand on y regarde de plus prés. C'est malheureux, mais tout arrive à un moment donné.

Un rictus amusé contraste avec le sérieux de la discutions lorsque je l'entend me faire la réflexion que j'en avais dit un peu trop. Peut-être que oui, peut-être que non. Je ne suis pas le genre à m'ouvrir facilement aux autres. Je n'aime pas vraiment me plaindre et encore moins que l'on me prenne en pitié. Je crois juste que ce soir, j'ai besoin de partager avec quelqu'un et c'est tombé sur lui. Ce sac sur mes épaules commence à peser lourd avec les années et il est temps pour moi de le partager, de me délester rien qu'un peu de ce poids lourd qui m’empêche d'avancer convenablement. Pas de chance c'est tombé sur Tasyr et cette élan de parole me fou d'ailleurs la boule au ventre. Je parle trop, beaucoup trop même et ce soir je ne peux pas prendre l'excuse de la fonsdé. Rien ne tourne rond lorsque le syrien est dans les parages, on pourrait croire à une emprise sur ma personne, il délit ma bouche en un quart de seconde et me voilà entrain de lui conter mes soucis sans la moindre gêne. Qui s'en préoccupe de toute façon ? Au final ce soir, devant ce baisodrome nous sommes seuls, comme toujours.

Sa voix raisonne à nouveau dans le calme et je reste interdit face à ses mots et surtout à sa familiarité qu'il m'offre ce soir sur plateau d'argent. Je pense que c'est sortit tout seul et qu'il doit sûrement être perturbé lui même d'avoir dit ça si naturellement. C'est la première fois que j'entends ce genre de chose venant de sa bouche à lui. Ça en serait presque agressant et instinctivement, mon  visage pivote vers pour que je puisse l'entrevoir. Hyung. Je n'ai pas beaucoup d'amis et je suis très généralement le plus jeune. C'est étrange cette manière dont la supériorité gonfle en moi à ce moment et pourtant je reste à ma place, me contentant de le regarder, interrogateur. Tasyr aimerait avoir mon courage seulement une personne courageuse de se contenterait pas du peu que j'ai. Elle tenterait de faire mieux, de gravir les échelons et surtout de se sortir de cette merde sans nom. Une personne ne se contenterait pas de peu en sachant qu'elle peu avoir beaucoup mieux avec un peu d'effort. Alors non Tasyr, je ne suis pas courageux. Je ne suis qu'un gamin lâche qui ne sait faire que n'importe quoi. J'ose espérer pour lui qu'il mérite mieux, tout le monde mérite mieux que ça de toute façon.

Du mouvement se fait voir un peu plus loin ce qui permet à la tension de s'évanouir aussi vite qu'elle ne c'était installée. Je lui demande de se tenir mieux tandis que mon regard se porte sur les hommes marchant déterminés dans notre direction. Vu leur dégaine de friqués, ils devaient, pour la majorité d'entre eux, être des hommes mariés dont la situation dépassait le raisonnable. Je n'arrivais pas à comprendre ce genre de mec. Comment pouvaient-ils venir ici alors que leur femme les attendaient bien sagement à la maison ? Certes avec les filles je ne suis pas un modèle, seulement je suis loin d'être marié. Des porcs rien d'autres, des cons fini qui allaient sous peu profiter de pauvres jeunes filles dont le manque d'argent les avaient pousser à vendre leur corps. Triste vie. «  Comme quoi dans la vie, tout peux s'acheter. » Et c'est d'ailleurs bien malheureux. Le groupe arrive finalement et je les inspecte un court instant. Ils sont le style typique qu'il faut obligatoirement laisser entrer, même si le 'club' est complet. C'est le genre d'hommes qui dépensent sans compter et qui se payent les plus grosses prestations. La poule au œufs d'or, le gros lot en soit. J’acquiesce en hochant la tête face à sa question «  oui ils passent » et me pousse de devant la porte pour laisser entrer le groupe d’infidèles. Bande de crasseux. « Qu'ils aillent se vider les poches un peu, ça commence à faire lourd je pense. »

Je soupire lorsque la porte se referme derrière eux et m'adosse à nouveau au mur derrière moi. Ce soir aura été calme, bien que ça ne soit pas terminé encore. J'avais connu des nuits beaucoup plus mouvementées, mais ce n'était pas le cas aujourd'hui. J'ose penser un court instant que Tasyr est son arrivée soudaine m'ont un peu sauvé. Il m'a tiré de l'ennui et m'a empêché de passer de nombreuses heures enfermé dans ma solitudes familière. Ce n'est peut-être pas si mal que ça qu'il soit là finalement, je ne sais pas, je ne sais rien. Je crois que j'en suis arrivé à un stade ou, je l'apprécie autant qu'il me débecte, il est une antithèse à lui tout seul et il me fait en devenir une à mon tour. Cette chose qui nous lie, elle est aussi folle qu’insensé. Elle nous représente bien finalement.

A croire qu'ils avaient tous décidé de débarquer en même temps, un nouveau groupe se distingue au loin. A première vu ils n'ont pas l'air de ressembler au précédent et enfin je crois qu'on va s'amuser un peu. De toute évidence ce sont des fouteurs de merde, ceux qui n'accepteront pas un refus et qui joueront les malins. Ils ne sont pas nombreux, peut-être 5 et pourtant je ne le sens pas vraiment. Je m'apprête à dire à Tasyr de se la fermer mais il me devances lorsque les branleurs du bac à sable du coin se retrouvent devant nous. Je reste en retrait et le laisse se démerder. Il est assez grand pour faire son job correctement et puis au pire il devait avoir l'habitude de se faire respecter. Je doute fortement que cela ne fonctionne sur les bouffons face à lui, mais je le laisse tout de même essayer. Comme prévu, l'un d'entre eux se sent pousser des ailes et c'est naturellement qu'il envoi le syrien voler un peu plus loin d'un simple coup d'épaule. Sans vraiment m'y attendre je sens l’énervement m'envahir tandis que mon regard se fixe sur le grand méchant loup. Je m'avance et me place à mon tour devant lui. « Restes derrière. » J'annonce froidement à Tasyr tout en lui jetant un rapide coup d’œil et reporte mon attention sur le groupe. «  Écoutes, toi et ta bande de rigolos, vous feriez mieux d'aller voir ailleurs sous peine de vous souvenir un long moment de cette soirée. » C'est clair net et précis. Pas besoin de plus, je sais très bien qu'ils ont comprit ou je voulais en venir. Le rebelle de service à visiblement décidé de faire chier son monde et il se rapproche de moi, un sourire mauvais pendu à ses lèvres gercées. J'inspire profondément, commençant à bouillir un peu plus. «  Je suppose que mon offre ne t'intéresse pas. Très bien. » Mon poing s’échoue lourdement dans ses côtes, et je le repousse un peu plus loin. Personne hormis moi ne peut frapper Tasyr et surtout pas lorsque je suis dans les parages. Ce n'est pas une question de possessivité, je veux juste être le seul à pouvoir ressentir la satisfaction de le voir se tordre de douleurs sous mes coups. Je sais ce que mon action va entraîner, mais tant pis, la machine est déjà en marche pour faire retourner en arrière.


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