this love, I swear that is delicious

Quelques jours de pause. J’avais réussi à les demander enfin, ces foutus jours de pause. Enfin, je ne les ai pas réellement demandés, disons plutôt que mon médecin me les a imposés. J’ai essayé de l’en dissuader, mais il a lui-même appelé la fac et le cabinet à Seoul. Je crois que je n’ai pas le choix, il faut vraiment que je tire le frein à main. C’est mon premier jour, de repos j’entends. Je ne suis pas allé au travail ce matin, je ne suis pas non plus allé en cours ce midi. J’ai très mal dormi la veille, mais au moins j’ai pu traîner dans mon lit. Maintenant, je suis à la frat. Certains sont dans leurs chambres, Kyu Bok n’est pas là, Jeona non plus, et je suppose que Yusuke doit être en train de décuver. J’ai rangé dans la frat, je me suis occupé de T-Rex aussi, et j’ai commencé une nouvelle peinture sur le mur du salon. J’attends réponse de Hui Liang. Je lui ai envoyé un message, tout en sachant qu’il est en cours. Mais dans une heure il a fini, dans moins d’une heure pour être plus exacts. Et j’ai envie de bouger, j’ai envie de prendre l’air et passer du temps avec lui, parce que dernièrement, je n’ai pas eu ce plaisir.

Je suis étrangement de bonne humeur. Je me regarde dans le miroir, et j’inspecte mon visage. J’ai dit à Numéro Deux de me rejoindre au Cosmocats directement après les cours. J’ai envie de jouer, j’ai envie de rire et de m’amuser sainement. J’ai limité la dope aujourd’hui, parce que je sais que Bok me tuerait s’il me croisait défoncé, et que ça ferait du mal à Liang aussi de me voir high. Simplement avec lui, j’ai envie de profiter avec lui. T-Rex en sécurité dans sa cage, je l’amène à l’étage où des newbies se trouvent. Ils doivent se charger de notre mascotte. J’attrape mon sac et mes clés, et prends ma voiture pour me diriger à la salle d’arcades. Liang ne devrait plus tarder. Et je suis de bonne humeur. Etrangement de bonne humeur.

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Je me suis garé non loin, coup de chance. J’ai hâte. Hâte que mon petit ami arrive oui. Plus ça va, et plus je me sens de bonne humeur. Plus ça va, et plus je me sens vivant. Et cette sensation ne m’est pas du tout familière. Prendre du temps, avoir du temps pour moi et pour ce que j’ai envie de faire, ça me semble réellement étrange, comme si je ne le méritais pas de toute manière. Cependant tout le monde me pousse à appuyer sur le bouton « pause » puisque le bouton « stop » n’existe pas chez moi. J’ai fini par écouter. J’apprends à laisser mon côté capricieux un peu de côté ; écoute autrui n’est pas toujours une mauvaise chose.

Entrant dans la salle d’arcades, je vais prendre une boisson. Tout est trop sucré ici. Je suis assez excité comme ça, et je ne sais pas si c’est une bonne idée. Je demande alors juste une eau gazeuse, regardant autour de moi. J’ai mal au crâne, mais, je vais le supporter. Il y a trop de couleurs, dix huit ampoules différentes forment le panneau du air hockey. Du moins, dix huit sont allumées, les autres semblent grillées. On rit, on crie, je tourne la tête, et quelqu’un vient de battre le record de paniers dans le jeu plus loin. Seulement, l’inclinaison de l’anneau du panier ne semble pas correcte, l’ont-ils bougé exprès ? Je me masse une tempe en prenant une gorgée de ma boisson lorsque je sens une main dans mes cheveux. Je déteste ça, je déteste qu’on touche à mes cheveux, et tout le monde le sait. C’est donc forcément Liang qui est derrière moi. Je souris de toutes dents en le voyant enfin. Je me permets, juste parce que mon corps le demande, une petite accolade, une courte. « Disons plutôt que l’on m’a forcé à lâcher le taff un peu. Désolé, je dois ressembler à rien, mais ça ira mieux bientôt. » Je hoche la tête, et ma migraine s’estompe un tant soit peu. Me concentrer sur Hui Liang me détend toujours.

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