☥ NOM COMPLET -bang, comme le padre, même si il a bien pourri dans son cercueil, t'façon, à ce qu'il paraît, je mérite pas son nom. et puis eunjung,j'sais pas d'où leur est venue cette inspiration soudaine pour les prénoms. wow ils se sont tellement fait chier pour trouver mon prénom.☥ SURNOM - ...ne faites pas les cons en déformant mon prénom. eunjung ça suffit. et eden aussi. me demandez pas d'où me vient ce surnom. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE -21 y.o, 21 avril 1993.☥ SITUATION AMOUREUSE - célibâtarde. l'amour ça rend pire que con. ☥ ORIENTATION SEXUELLE -quand on ne peut pas choisir entre la banane et la pomme, on les prend tous les deux. bisexuelle. vous avez un problème les homophobes? cassez vous. ☥ ETUDES OU METIER - étudiante en...laissez moi réfléchir, ah ouais, étudiante en langues étrangères. ☥ CLASSE SOCIALE - roule sur laure, friquée, se baigne dans des billets, est née avec une cuillère en or sur la bouche, bref, ce que vous voulez. ouais, pire que riche. ☥ ORIGINES : coréenne grâce au padre, américaine grâce à la madre. ouais je suis métisse, encore une fois, haters gonna hate. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - tarée.ouais voilà, tarée. ☥ JE SUIS UN - tsebe, ouais, je suis verte comme shrek. les gosses de riches qui se prennent pour des je sais pas qui, allez vous faire. ☥ T'ES QUOI ? une licorne. perso tout droit sorti de la tête de la narratrice bby.

une petite fille à peine âgée d'une dizaine d'années était assise dans le grand salon, bien posée, essayant de faire le moins de bruit possible. cette petite fille c'est toi, bang eunjung. la fille de la jeune et magnifique actrice eleanor smith.les gens se demandent souvent d'où te viennent ces traits asiatiques si fins, ces yeux bridés mais qui te vont magnifiquement bien, et bien, ils te viennent tout simplement de ton père, bang kiseok. ton père qui, avait autrefois fait fortune à vegas. eleanor smith n'est pas ta vraie mère. c'est plutôt ta belle mère. celle avec laquelle s'est remarié ton père, après le divorce avec ta mère biologique. oui, ton histoire -ou plutôt l'histoire de ton existence- n'est pas vraiment facile à comprendre. bref. tu entends la porte s'ouvrir. ton père est de retour. ton cher et tendre père est de retour. tu lui sautes dessus, mais tu remarques rapidement que quelque chose ne va pas. il est accompagné de ta mère adoptive. tu ne l'as jamais aimée. et tu ne l'aimeras jamais. pour eux, tu n'es tout simplement que la fille d'une actrice mondialement connue et d'un millionnaire qui a eu beaucoup de chance . eux, c'est à dire les médias, les paparazzis et tout ceux qui passent leur temps à pourchasser ta mère. c'est pour ça qu'on te laisse tout le temps dans l'ombre. ton père parait fatiguée, ta mère te jette des regards noirs, et t'ordonne de déguerpir de devant elle et d'aller dans ta chambre. tu te barricades et voilà, tu es dans ton monde. le monde dans lequel personne ne pourra jamais rentrer, ton monde à toi. c'est un peu con dit comme ça, mais ce n'est que la vérité: il n'y a qu'ici où tu te sens en sécurité.

la sonnerie annonçant la fin des cours retentit enfin. cinq bonnes années étaient passées, et la petite fille innocente qui venait toujours accueillir son père les bras ouverts avait changé.ta mère t'avait influencée. elle ne te parlait peut être quasiment jamais, mais toi, tu es plutôt du genre à être observatrice. tu regardais de loin. tu analyses tout ses comportements. tu étais devenue capricieuse. rien ne te plaisait. et pourquoi? telle était la question. tu avais tous les garçons à tes pieds, tout ce que tu demandais était exaucé, tu avais l'autorisation de sortir et d'entrer à n'importe quelle heure, mais non. rien ne te plaisait. tu sors, la tête baissée, bien trop occupée à regarder le sol. et puis deux abrutis du onzième grade étaient venus te faire chier. tu les ignores et tu continues ton chemin. ils n'hésitent pas à te traiter de tous les noms. et ça, tu n'en sais rien. et tu t'en fous, en plus. tu arrives à la maison, tu ouvres la porte, sans bruit, parce que tu entends deux personnes converser.

«je pense que l'on doit le lui dire. elle doit connaître la vérité. elle doit savoir que mes jours sont comptés.»

tu lâches ton sac à dos, tu ouvres la porte. rien. aucune expression. tu le savais, de toute façon. les médicaments posés sur la table de chevet de ton père, ce n'était pas du toc, ce n'était pas des vitamines. qu'est ce que tu étais conne pour croire aux baratins que l'on te racontait, que les scanners, ce n'étaient que pour un film qu'allait tourner ta mère. tu as envie de pleurer. au fond de toi, ton père restait ton père. même s'il passait son temps aux voyages d'affaires, même s'il passait ses soirées au bureau, il restait quand même la seule personne qui t'avait donné tout l'amour du monde, qui t'avait aimée malgré tout, malgré tous tes défauts, malgré ton caractère de merde. on te regarde, choqués. ils ne pensaient pas que tu serais en fait là, que tu aurais tout entendu. peut être que tu n'as pas écouté toute la discussion, mais l'essentiel se trouvait dans cette dernière phrase. pas besoin de ces phrases dignes de films. tu n'attends pas une seconde pour tourner le dos et courir, courir là où tes jambes t'emmèneront.

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«putain mère tu comprends pas?! arrête les chirurgies, ça te rendra pas plus belle. la poitrine ne t'as pas suffit? tu veux devenir un putain de bout de plastique? brûler au soleil? arrête je te dis!»

wow. quel magnifique contraste. quelle magnifique phrase contenant du soutenu et du familier. mais c'est la seule chose que tu trouves à dire. six mois pile sont passés depuis la mort de ton père, tu es encore sous le choc. tu ne t'y attendais pas. ton père n'est pas mort à cause de sa tumeur, mais plutôt à cause d'un choc cardiaque, dû à un effet de surprise. effet de surprise particulièrement insolite.un homme mort à cause de la coupure du courant et non à cause de sa maladie. ça ferait un magnifique titre de journal, non? peut être bien. tu continues de longer le couloir menant qui vous mène au grand salon de votre nouvelle villa à suwon. ta mère s'était retirée du monde du showbiz, et elle avait voulu changer d'air, surtout que la maison à new york lui rappelait plutôt de mauvais souvenirs. et ça, tu ne l'acceptais pas. pourquoi? parce que tout simplement, tu t'étais habituée à cet endroit. au monde nocturne de new york. c'est bon, tu avais dix huit ans , tu étais diplômée de l'école secondaire, et tu avais pris des cours de coréen, en plus du coréen maternel que t'avait appris ton père avant sa mort. tu pouvais faire ce que tu voulais. mais tu voulais à tout prix rester en contact avec tes amis de new york. malheureusement, tu  n'avais pas encore ta majorité américaine, tu étais donc obligée de suivre ta mère partout. mais une chose dont tu étais sûre, c'est que tu t'en foutras de ce que pourront dire les gens sur toi. les fêtes? tu connaissais très bien. l'alcool? encore mieux. tu connais les noms des cocktails alcoolisés encore mieux que tes leçons, pour tout vous dire. ta mère s'était dépêchée pour t'inscrire à l'université, et à t'acheter une villa aussi loin que possible d'elle. elle voulait vivre sa vie? ok. mais toi, tu savais pertinemment qu'un jour, elle reviendra vers toi. mais avant tout, tu profites à fond de ta vie. les études? qu'elles aillent se faire. les soirées passent avant tout. les mecs et les meufs qui passent dans ton lit aussi.

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