« changement de comportement » tazeona

un vent de nouveauté
des révélations, des délices

Ce qui est clair, c'est que depuis un moment, la maison des yi est de plus en plus habité, voir dégénère complètement. Entre le groupe de jegal, kyu bok, mei et leur reggae, nuo qui fait venir de plus en plus man shik et ses potes à la maison, et perséphone qui se réfugie dans mon antre, voilà que yue s'y mettait aussi et avait réussi à faire de tasyr le... onzième membre habituel de cette villa. Jusqu'à il y as très très peu de temps, je n'en voulait pas chez moi, et encore moins dans la chambre de yue, seule avec elle. Tasyr était le diable en personne et menait, avec l'aide de nuo, yue sur le chemin du dévergondage. mais depuis une conversation avec yue, mon regard avait un peu changer sur l'adolescent. Assise dans le salon à lire un mademoiselle, je vois alors la concernée passer pour aller chercher je ne sais quoi dans le frigo. Je me lève alors et me dirige droit vers sa chambre, toque faiblement de deux coups et passe la tête, appréhendant quand même le fait de voir tasyr nu ou que sais-je ce que je pouvais imaginer à cet instant la. « hwang tasyr, je peut te parler ? »

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Son quotidien était douceur et pureté ▬ Taz se faisait à ces étranges journées. Il se sentait étrangement normal, étrangement étudiant, étrangement humain.. étrangement adolescent. Un nouveau souffle d'air et de vie pour gonfler ses poumons et son cœur. Parfois, il révisait si ardemment qu'il en était exténué. Parfois, il préférait passer ses journées à flâner avec son entourage restreint mais qu'il aimait tant. Depuis peu, le syrien avait trouvé chez les Yi un refuge pour ses jours gris, des éclats de rire pour ses larmes. Une auberge espagnole dans laquelle il se sentait plus à l'aise que jamais. Il avait trouvé une forme de famille, au fond. Et dans la chambre de la plus jeune, de son amie, il esquissa un sourire en hochant la tête, signifiant qu'il l'attendait patiemment. Elle n'était pas obligée d'être à ses petits soins ainsi, même s'il appréciait le geste. Oh oui, peu importe si le temps se comptait en secondes ou en années, Yue, il l'attendrait quoi qu'il arrive. C'était sa promesse scellée dans un cœur-à-cœur des plus tendres et innocents. A la façon du Petit Prince, elle avait apprivoisé le renard qu'il était.

La main levée sur sa nuque pour apaiser les fourmillements dans sa nuque, Tasyr sursauta en étouffant un glapissement de surprise. Allongé sur le lit, sa deuxième main sur son ventre sous son t-shirt pour s'éventer un minimum, il darda un regard confus et surpris sur la grande soeur de Yue. Ah.. Jeona. Euh.. Oui ? Sans doute, oui. Étonné, il était pris au dépourvu. Ce qui ne l'empêchait pas d'user de cette familiarité punissable en présence de l'aînée.

Croisant son regard quelques secondes, je finis par entrer dans la chambre et passer une main nerveuse dans mes cheveux alors que je fuis son corps. Bien qu'il soit jeune et qu'il me soit pas totalement inconnu, j'avais toujours du mal à observer les hommes et m'en approcher. Je reste donc contre le mur, croisant mes bras et regardant une des licornes en peluche traînant sur le sol. « je vais aller droit au but hein. J'ai discuter avec yue et... je t'ai surement mal jugée. Enfin, voilà... tu peux venir comme tu veux dans la villa, tu es sur liste verte. » Je le regarde alors et observe son visage. C'est vrai finalement, que quand il n'était pas en train de faire une connerie ou pris au dépourvu, il avait l'air très juvénile. « mais ça n'excuse pas tout d'accord ? Je sais certaines choses que tu as fait et j'ai des gens qui te surveille, alors t'as intérêt à bien te tenir avec ma princesse. » Je le montrais du doigt comme une maman en colère alors qu'au fond, il lui faisait surement du bien, à yue.

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Le garçon ne chercha pas à se redresser. Il se moquait bien d'offrir à Jeona une version inconvenante et impolie de sa personne, cela ne serait pas la première fois, et sans doute pas la dernière. Toutefois, il ne dévia pas son regard de la jeune femme, fronçant les sourcils. Il était curieux. Qu'avait-il pu faire pour que la bluing se déplace ainsi jusqu'à lui, et ne pas lui crier dessus de surcroît ? Lui qui la pensait bonne juste pour lui faire des reproches.. Tu as discuté avec ...Yue ? Un éclair de panique se mit à luire dans ses yeux de jais. Qu'est-ce que la jeune femme avait pu raconter pour qu'il reçoive soudainement l'autorisation de fouler librement le sol de la villa ? Entre ses dents, il saisit sa lèvre inférieure, anxieux. Il aimait Yue, il l'aimait de tout son cœur, et il espérait sincèrement ne pas avoir à regretter l’excès de confiance qu'il avait eu le soir dernier. Avait-elle osé, avait-elle prit ses mots à la légère, estimé sa souffrance minime ? Bon Jeona, je ne sais pas ce que tu as avec moi.. Mais depuis le temps que je viens ici, je pensais que tu aurais compris. Soudainement en colère, à la façon d'un chat que l'on aurait coincé contre un mur, il montrait les crocs et sortait les griffes. L'adolescent se redressa pour s'asseoir sur le lit, et défia l'aînée du regard. Oh, il pensait qu'elle avait compris.. Qu'entre Yue et lui, ce serait à elle de prendre soin de son pauvre cœur meurtri. Il pensait qu'elle avait compris qu'il était incapable de lever la main sur elle, ou de l'injurier. Ce manque de confiance, même de la part de la grande soeur, le blessait sincèrement. T'es sacrément aveugle putain. Pas de formule de politesse, pas de courtoisies. Personne ne méritait cela de la part du diable.

Scotchée, je viens de tomber né à né avec pire que moi niveau lunatisme et enervement précoce. Je reste un moment bouche bée par son changement d'humeur. Pour une fois que j'avais réussis à parler simplement, doucement, sans monter le ton et sans fusiller les gens du regard, voila que ce petit con m'agresse. Sans raisons valable en plus. Fronçant les sourcils, je m'approche alors de lui, ce voyou qui ne sais pas ce qu'est le respect, et le fusille du regard. Tu vas baisser d'un ton tout de suite et bien m'écouter. Si il y avait bien une chose que je détestait par dessus tout, même sa phobie pour les hommes, c'était l'irrespect. Et toi t'es sacrément con. Je sais que tu prend soin d'elle, mais je crois que t'es en mesure de comprendre que c'est simplement par amour que je m'inquiète, c'est clair ? Yue est pire que mon joyau, si rien qu'une toute petite chose lui arrivait, j'en serais morte, c'est bien clair ? J'en crèverais. Jamais je ne dévoilait mes sentiments, mais comme si nos colères respectives se mélangeaient et s'intensifiaient, j'étais obligée de lui démontrer par a + b, que si il ne gérait pas la situation, il le regretterais amèrement. Arrête tes conneries d'adolescent et deviens un homme. Protège la en homme et prend soin d'elle en homme.

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Lorsque le Diable découvre la douceur, il n'en est que plus furieux ▬ L'adolescent a longtemps aspiré à une vie normale, en rêvant le soir dans sa chambre, avant que sa bonne étoile ne daigne lui accorder ce vœu. Désormais, le démon était scellé et l'enfant qu'il était réapprenait à vivre aux côtés de proches sincères et dévoués. Pourtant, la colère qui faisait son être et ses crises, si elles en était agréablement raréfiées, n'en étaient que plus violentes, plus soudaines et inattendues. Le diable cherche à s'exprimer dès lors qu'il en entrevoit l'occasion.

La colère miroitait dans ses yeux pour une obscure raison. Une raison qui serait sans doute incomprise, en fait, qu'il ressentait par tous ses pores. Jeona ne semblait avoir aucune confiance en lui malgré les efforts qu'il avait fait. Il n'était ni tendre, ni courtois, mais on ne pouvait oter au garçon l'amour qu'il portait à son amie. N'importe qui se doutait à le voir qu'il se battrait corps et âme pour elle. Pas Jeona, visiblement. Un tel manque de considération pour la pureté de ses sentiments le brisait du plus profond de son être. ▬ Le diable est en colère, le diable feule lorsqu'il est trop sensible.

Yeux dans les yeux, le duel éclatait en mots et en exposition de sentiments. Tasyr serra les dents. Il ne pouvait comprendre Jeona, il était blessé et se bornait dans sa situation. Il ne pouvait, et ne voulait. T'as aucune raison de t'en faire, je suis là. Le temps d'une phrase, son calme avait été recouvré. La chose relevait de l'évidence à ses yeux. Jamais personne ne s'en prendrait à la benjamine des Yi sans s'en mordre les doigts. Personne ne lui arrachait sa douceur candide. Il refusait d'être une abomination à nouveau. Sourd à toutes remarques, aveuglé par la douleur d'un manque de confiance flagrant, l'adolescent se perdit un instant dans ses pensées, le temps de troquer un regard noir contre une douceur étonnante. Homme, il le deviendrait pour elle. Homme, il le serait si c'était là ce qu'elle voulait. Homme, il le deviendrait pour qu'elle reste telle qu'elle était. Je.. Il ne savait que rétorquer. Jeona venait de lui couper l'herbe sous les pattes, lui arracher les mots de la bouche. Je serais tout ce qu'il faudra être pour elle.. J'en crèverai, pour qu'elle puisse rester cette princesse blanche comme la neige ! J'en crèverai, bordel de merde.. Il enfouit sa tête entre ses mains, les doigts dans ses cheveux corbeaux, bien peu habitué à se sentir d'une telle compassion, d'une telle sincérité, bien peu habitué à être si tendre et protecteur. Homme, il le devenait.

Jamais, je n'avais sentis autant de choses contradictoires dans un seul être. Il se battait et ça se voyait. Contre lui-même, contre le monde entier. Mon regard s'adoucit en même temps que le siens. Il est trop différent, trop semblable à mes colères. Il ne m'acceptait pas, je ne l'acceptait pas. Notre problème est le même, nous ne voulons que son bien ; mais nous sommes trop jaloux, trop possessifs, trop peureux. Le voir se foutre en boule me pinça le cœur. Malgré la peur et la répulsion que j'avais pour les hommes, à mes yeux tazyr était encore un enfant, comme yue, et avait aussi besoin de réconfort. Et malgré moi, je m'approche alors un peu de lui, m'accroupis à ses pieds et pose mes deux mains sur ses joues, à la base de son cou. Je lui fait relever la tête et plante mon regard, ni froid, ni tendre, dans ses yeux. Je te fais confiance. Un instant, je le laisse m'observer, je laisse mon regard s'implanter dans le siens. Puis, furtivement, l'espace d'un instant, je lui embrasse le front comme j'embrasse celui de yue. Je me méfie mais je l'accepte. Je me relève alors rapidement et recule vers la porte, croisant les bras.

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La peur, c'est parfois le sentiment de ne pas être à la hauteur ▬ Tasyr n'est pas le bon garçon que tout le monde envie. Lorsqu'il marche dans la rue, les seules personnes qui se retournent doivent être celles qui devinent quel voyou il est au travers de ses vêtements. Les Yi sont une famille originale, atypique, parfois étrange, mais ils sont unis. Un simple baiser sur son front le fait frémir. Plutôt que la repousser vivement, plutôt que s'indigner ou crier, le garçon se contente de frémir. Ici, il se sent chez lui. Il a trouvé en chacun des Ko et des Yi un frère, une sœur ou un parent. Mais Taz n'est pas un bon garçon ; le chronomètre est mis en route. Combien de temps tiendra-t-il au sein de ce qui est si bon ? Piètre insecte, il espère toucher le ciel, mais sa quête est veine. La peur, c'est ce qui oppresse la poitrine, fait battre le cœur et donne l'impression de mourir. La peur, c'est parfois le sentiment de ne pas être à la hauteur.

Elle se redressa ; il ouvrit les yeux pour vriller son regard énigmatique dans celui si intense de son interlocutrice. Quelque part, son geste l'avait touché plus que de raison. Un discret sourire étira ses lèvres tandis que ses yeux brillaient d'une lueur plus joyeuse. Il leva le petit doigt, se penchant légèrement en avant. Il était un grand enfant, il avait des manières juvéniles, notamment celle de jurer en levant le petit doigt. Compte sur moi, Jeona. Tu ne le regretteras pas. Sans doute était-elle venue simplement pour s'assurer de sa bonne fois et, en songeant ainsi, en réfléchissant de cette manière, l'adolescent ne pouvait lui en vouloir. Sa colère s'était tue aussi vite qu'elle était arrivée : la discussion touchait à son terme, il entendait les pas feutrés de son amie de là. Crois en moi. Il hocha la tête.

Un sourire s'afficha sur mes lèvres alors qu'il lève son petit doigt. Je reviens vers lui et le sert du miens, scellant cette promesse sous son regard énigmatique. J'entend alors ma petite princesse revenir et me dépèche de tourner les talons, ma chevelure volant derrière moi tel une diva -hairflip-. Je sors de la chambre juste à temps et souris en voyant yue à l'autre bout du couloir. L'air de rien, je m'approche d'elle et embrasse son front Ah, tu es là, je te cherchais. Je voulais juste te dire que si vous voulez, il y as des glaces au congélateur. Sur ces mots, je continue ma route jusqu'à ma place principale, c'est à dire le salon, ou je reprend le magazine que j'avais négliger quelques minutes plus tôt.