☥ NOM COMPLET - Lee Aidan ☥ SURNOM - Dan’ ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 22 ans, 11.11.91, Brisbane – Australia ☥ SITUATION AMOUREUSE - célibataire ☥ ORIENTATION SEXUELLE - hétérosexuel ☥ ETUDES OU METIER - première année de master en langues vivantes et étrangères appliquées, chinois et anglais, et vendeur de rêves peu légaux à ses heures perdues ☥ CLASSE SOCIALE - moyenne ☥ ORIGINES : Coréen de la Madre et Australien du Padre ☥ MOT REPRÉSENTATIF - honnête ☥ JE SUIS UN - tsebe ☥ T'ES QUOI ? inventé

Quand on y pense, les aéroports n’ont plus réellement de secret pour moi. Ils sont un peu comme ma deuxième maison.
Oui, je suis né à Brisbane, en Australie. Vous vous demandez sûrement comment un glandu d’Australien puisse être à présent collé aux basques de la Corée ? Eh bien, c’est très simple, c’est le pays natal de ma mère. En effet, c’est un mélange un peu weird, je vous l’accorde, mais qui m’a permis de faire de grandes choses depuis vingt-deux ans.

Je n’ai pas beaucoup connu mon père, de ce que je me souvienne, il était un homme aimant et très passionné. Il aimait sa famille plus que sa propre vie. Il aurait tout donné pour mon bonheur et celui de ma mère mais vous vous doutez bien que tout n’a pas fini tout beau tout rose sinon, ce n’est pas drôle, ah ? En fait, ma mère a fait sa catin. Oh, j’aime ma mère mais je ne cautionnerai jamais ce qu’elle a fait et bien que je n’aime pas l’insulter, c’est le seul mot qui me vienne à la bouche pour conter cette histoire. Ce qu’il s’est passé ? Alors que je n’avais que cinq ans, elle a décidé de tromper mon père avec un Finlandais. Ne me demandez pas pourquoi, je ne comprends pas non plus les mélanges étranges qu’ils osent faire. Toujours est-il qu’elle a brisé mon père, il a même voulu mettre fin à ses jours lorsqu’il a su qu’elle partait et m’emmenait avec elle. Je n’ai pas eu mon mot à dire, j’étais haut comme trois pommes et je devais suivre les ordres de la Madre sans poser de questions. Elle s’est donc remariée quelques années après cela avec cet homme que je ne pouvais voir en peinture. C’était simple, à chaque fois qu’il m’adressait la parole, ça se finissait avec les poings ou avec des chaises éclatées contre le mur. Drôlement, j’avais énormément de patience mais ce type avait pour don de réduire à néant tous les efforts que je faisais pour rester calme. J’ai tout de même dû accepter et faire avec et nous avons commencé à beaucoup voyager, passant de la France au Niger, de la Thaïlande au Brésil ou du Canada en Inde. J’ai vu des multiples de paysages et de personnes tous plus différents les uns que les autres. J’ai appris tant de choses, essayant d’échapper à la garde parentale à chaque occasion qui se présentait à moi. Je traînais avec des groupes peu fréquentables et pourtant, tout me passait bien au-dessus de la tête. Au-dessus de celle de ma mère aussi, d’ailleurs. Elle se fichait complètement d’avec qui je pouvais bien passer mon temps libre.

Depuis que je sais parler, j’apprends l’anglais et le coréen, les origines obligent et grâce à tous ces arrêts aux quatre coins de la planète, je me débrouille pas mal en chinois, en français avec quelques bases de thaïlandais. Oui, mes parents sont plutôt fans des langues européennes ainsi qu’asiatiques. Et cela m’a bien aidé lorsque je suis arrivé en Chine lorsque j’avais dix-sept ans. En effet, c’est ici que j’ai passé les mois les plus marquants de ma courte vie. Je vais vous expliquer. Comme à mon habitude, je vaquais de gangs en gangs dans chaque pays où je mettais les pieds. Et il y a eu celui-ci, à Hong Kong. C’était comme évident. Une sorte de… de coup de foudre. Je sais pas, c’était carrément étrange. Je suis complètement tombé amoureux de Sun Chang Ho. Dès le premier regard, dès les premiers mots, on a su. Il était un peu plus âgé que moi mais encore plus gamin. Il m’a pris sous son aile de taïwanais et on a fait route ensemble. C’était comme si on se connaissait depuis tout gamin, il a bouleversé ma vie ce type. Certes, jamais je ne pourrais lui dire l’importance que je lui porte mais il le sait bien, va. Il était un peu comme le grand frère que j’ai jamais eu. La couille sur laquelle on peut se reposer. Quoi ? C’est pas ça l’expression ?

A cette époque, je n’ai pas rencontré que cette tête d’enclume, non. Il y a également eu Choi MeiLing. Je suis tombé sur elle pile au bout moment, il faut le dire. Une nuit, alors que je rentrais sagement chez mes parents après une bonne soirée arrosée, cette gamine âgée d’à peine quinze ans se faisait agresser. En grand élan héroïque, je suis allé l’aider. Et oui, quelle idée de se promener en pleine nuit quand on est une adolescente ? Je me suis tué à lui dire. Après cet épisode, on a passé la nuit à parler. J’ai alors compris qu’elle voulait simplement échapper à l’autorité parentale. On se donnait rendez-vous la nuit, devenant petit à petit amis. Et un jour, je lui ai présenté Chang. L’idée du siècle; on est devenus trois cas perdus.

Malheureusement, je ne suis resté qu’un an et j’ai dû les laisser. Ma mère voulait repartir une énième fois à Venise. Bien que je n’y sois pas resté bien longtemps. En effet, ma mère m’a complètement viré mais violemment. Bien sûr, elle y est allée avec les petites fleurs et les « tu es grand maintenant, il faut que tu prennes ton propre envol. ». Bien. En gros, je devais partir en pleine nature et me démerder tout seul. Une chose positive, mes parents me versent depuis ce jour une sorte de pension chaque mois. Et moi, dès dix-neuf ans, je suis retourné dans le pays natal de ma mère, confrontant l’origine de mes yeux bridés et de mon teint jaunâtre. Je n’ai pas eu de mal pour me retrouver un groupe à fréquenter. Depuis, je vends des choses très peu légales en alternant avec mes études. Ouais, c’était l’une des conditions de ma mère qui allait avec. J’ai pris des études pour lesquelles j’étais plutôt bon, histoire de ne pas avoir trop de difficultés.

Vingt-et-un ans et je me retrouvais encore dans un foutu aéroport. Pour une fois, ce n’était pas pour repartir de la Corée mais pour accueillir de nouveaux arrivants. Encore une promesse pourrie faite quelques années auparavant. En effet, MeiLing et moi nous avions fait la promesse qu’elle me rejoindrait dans le prochain pays où je me trouvais quand elle aurait atteint sa majorité. Elle ne supportait plus ses parents et voulait enfin prendre sa vie en main, ramenant, par la même occasion, le Chang. Les trois de nouveau ensemble, c’est ti pas beau tout ça ? Avec mes deals et mes connaissances, j’ai rapidement pu trouver un boulot à Chang Ho mais pas chose facile pour la demoiselle. Elle voulait faire du deal mais j’ai refusé. Bizarrement, je savais tout de même qu’elle allait arriver à ses fins, ce qui n’a pas manqué. Du coup, je m’arrange pour que toutes ses emmerdes me retombent dessus. Qu’est-ce que je ne ferai pas pour eux ?

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