[color:e526=#000]Lessivé, je rentre enfin à l'appartement et vais aussitôt m'affaler dans le canapé, abandonnant mon sac de cours sur le sol, prêt de la table basse.
On dirait que JaeHyuk n'est pas là ce soir. Il a du sortir...
Cette semaine je n'ai pas tellement pu l'accompagner à cause des nombreux examens qui me sont tombés dessus, presque en même temps .... Et à vrai dire je n'aime pas tellement ça... Mais je ne peux pas non plus le surveiller tout le temps et le stalker des que je ne sais pas ou il est... Seulement je ne peux pas non plus m'empêcher d'être inquiet pour lui lorsque je le sais dehors, ainsi...
Mais bon, je n'ai rien d'autre faire qu'attendre qu'il rentre...
D'ailleurs je ne risque pas de bouger, même pas pour me faire à manger, littéralement crevé, et vais sûrement m'endormir ici dans peu de temps. Rester à l'université pour bosser jusqu'à pas d'heure c'est assez épuisant quand même...

Alors que je vais bientôt succomber au sommeil, n'ayant toujours pas bougé du divan que je trouve plutôt confortable, mon téléphone sonne, m'arrachant de la somnolence dans un petit sursaut. Je constate au passage que je n'ai pas pensé à le mettre sur silence en cours... Mais ne m'attardant pas sur ce détail, je saisis ce dernier dans la poche de ma veste -que je n'ai pas prit le temps de retirer-. Avant de décrocher, je jette un œil à l’appelle entrant, histoire de ne pas gâcher du temps avec quelqu'un qui me préoccuperait peu. Cependant, je me redresse aussitôt en constatant le nom de JaeHyuk qui s'affiche sur l'écran, oubliant aussitôt la fatigue et la gêne qu'a provoqué cet appelle. Sans perdre une seconde, je décroche et porte le cellulaire à mon oreille. Sa voix tremblante ainsi que son « appelle à l'aide » me rendent aussitôt inquiet. « Ne bouge pas, Jae, je pars tout de suite. Essaye de te calmer, j'arrive bientôt. »
Aussitôt qu'il raccroche, je me lève et saisi les clefs de ma voiture avant de sortir en trombe de l'appartement pour rejoindre le parking et trouver cette dernière, une vieille volvo achetée d'occasion avec le salaire d'un des petits boulots que j'ai pu faire.

Je me doute bien que c'est à cause d'une de ses crises qu'il a du m’appeler dans cet état... Et lorsque cela arrive il est préférable que je sois la pour le calmer au plus vite avant qu'il ne se fasse du mal... C'est également pour ça que je n'aime pas le savoir sorti le soir sans moi et encore moins dans ce genre de club... J'ai trop peur qu'il lui arrive quelque chose...
Me préoccupant peu des limites de vitesse, je rejoins assez rapidement le quartier ou se trouve ce fameux club. Heureusement, je repère aussitôt une place libre ou je m'empresse de me garer avant de quitter la voiture. Étant donné que la soirée est plutôt avancée, il n'y a pas la queue, et je peux entrer assez rapidement, seulement interrompu par l'homme à « l'accueil » qui est un peu trop lent à me faire payer mon entré, à mon goût.
Lorsque je peux enfin accéder au club, je me dirige aussitôt vers les toilettes, ayant  connaissance de leur emplacement pour avoir déjà fréquenté ce club. Celle-ci semble d'ailleurs vide et je ne repère qu'une porte fermée, et de laquelle il me semble entendre du bruit. Je m'empresse alors de venir frapper deux coups à celle ci : « JaeHyuk, c'est moi. Ouvre, ça va aller... »

Ses sanglots qui me parviennent de l'autre côté de la porte me serrent le cœur... J'aimerai tellement pouvoir l'aider à surmonter ça... Je sais que je suis le seul à pouvoir l'aider à vaincre ses crises, mais je sais aussi que ça lui fait du mal lorsque ça arrive et je voudrais pouvoir l'aider à se sortir de ça, que ça s'arrête et qu'il puisse vivre tranquillement...

Mais en attendant, cette fois aussi je n'ai pas été présent des le début pour le calmer à temps... Si j'avais été la, j'aurais pu l'aider à maîtriser ça avant que ça ne prenne autant d'amplitude....
C'est pour ça que je n'aime pas le savoir loin de moi dans ce genre d'endroit...

Lorsque le faible son de sa voix me parviens et m'indique que la porte n'est pas verrouillée, je pousse doucement celle-ci afin de ne pas le blesser, et le trouve par terre, recroqueviller sur lui même. La vision qui s'offre alors moi me fend le cœur... Je déteste le voir aussi mal... Bien sur, je sais que ce n'est pas sa faute, mais je ne supporte pas de voir mon ami ainsi... Surtout quand je n'ai pas été présent pour l'apaiser et que je sais que j'aurais pu empêcher ça...
Je m'empresse aussitôt de l'aider à se relever, le gardant alors contre moi en constatant ses tremblements qui l'empêcheront sûrement de se tenir debout seul. Je m'en veux tellement de ne pas avoir été présent au moment ou c'est arrivé... J'aurais du me renseigner sur ce qu'il avait prévu de faire ce soir...  Et je ne peux m'empêcher de penser aux pires scénarios si je n'étais pas arrivé, si je n'avais pas répondu ou bien si il n'avait pas pu m'appeler... Et puis, qui sait ce qui aurait pu se passer dans cet endroit...  

Pour couronner le tout, mes études en médecines sont orientées vers de la médecines pratique et non psychologique, ce qui m'empêche de l'aider sur le plan médicale...
Tout ce que je peux faire, c'est essayer de le calmer et de le réconforter comme le ferait une personne normale.

C'est dans cette optique que je pose une main sur son épaule, tout en le tenant fermement par le bras de peur qu'il tombe. Ne voulant pas l'effrayer, je prend soin d'avoir des gestes doux et plonge mon regard dans le sien. « Ça va aller, Jae... Je vais te ramener à la maison, ok... ? Il faut juste que tu te calmes. Je suis la, je vais faire attention à ce qu'il ne t'arrive rien... ». Je prend soin de parler avec douceur afin de pouvoir le calmer au plus vite et le faire sortir de la des que possible. De plus, cet endroit n'est pas vraiment très propice à l'apaisement avec les « boum boum » de la musique qui retentissent sourdement dans la pièce ainsi que les cris de certain clients sûrement bourrés...

Je continus de lui murmurer des paroles apaisantes, le sentant, durant l'espace d'un instant, reprendre son calme. Mais lorsque la porte s'ouvre dans un claquement brusque, laissant alors entrer tout le brouhaha extérieur, je sens le sursaut qui parcourt son corps, puis la panique qui l'envahit de nouveau, se traduisant par ses muscles crispés. A cet instant, j'en veux plus que tout à l'homme qui vient de pénétrer dans les toilettes, et ne peux m'empêcher de le fusiller du regard. Cependant ça ne lui fait ni chaud ni froid puisqu'il nous ignore complètement.
Je me sens oppressé dans cet endroit que je juge beaucoup trop agité pour réussir à le calmer. Lorsqu'il me demande lui même de sortir, je me sens alors terriblement mal pour lui, inquiet quant à son état, et désespéré de voir l'une des rares personnes à qui je tiens vraiment dans cette situation.
Moi aussi, j'aimerai le sortir d'ici pour pouvoir le réconforter dans un endroit calme, loin de ce lieu mouvementé qui l'a plongé dans cet état tourmenté. Cependant, je n'imagine pas traverser la foule en effervescence avec lui dans cette condition si instable... Pourtant on dirait qu'il va bien falloir... Il n'arrivera pas à se calmer ici, je le sens. Et puis les allé-retours qui ont lieu derrière nous ne risquent pas d'aider. Je trace alors le parcourt qu'il va falloir effectuer dans ma tête et me rappelle que par chance, j'ai trouvé une place de parking pas très loin de l'entré.
Au point ou nous en sommes, mieux vaut que je le fasse sortir aussi vite que je peux avant que son état empire.
Je plonge alors mon regard dans le sien, dégageant d'une main les quelques mèches blondes qui tombent sur ses yeux. « Jae, je vais te faire sortir, promis. On va devoir passer dans la salle, mais je suis la, mh ? Il ne va rien t'arriver. Je te ramène à la maison, tient bon jusque là... »
Sur ces mots, je glisse un bras autour de sa taille afin de le maintenir fermement debout, contre moi, ayant peur qu'il ne puisse marcher seul. J'espère que mes quelques paroles lui permettront de tenir jusqu'à ce que je rejoigne ma voiture...
Le gardant contre moi, je m'avance alors vers la sortie des toilettes, espérant pour lui de ne pas être vu par des gens de son entourage.
Lorsque j'ouvre la porte, la musique ainsi que la chaleur nous assaillent, me faisant angoisser pour lui. J'essaie cependant de ne pas perdre trop de temps, et le mène jusqu'à la sortie, longeant la piste de danse et passant devant des tables alignées. Je presse le pas autant que je peux, essayant d'éviter les gens et de ne pas le brusquer, mais chaque pas me semble une éternité.
Cependant, une fois à l'extérieur, je ne suis pas encore au bout de mes peines puisqu'une petite foule est rassemblée dehors pour fumer, et les rires et cris de ceux atteint par l'alcool se font plutôt fort. J'essaie également de presser le pas, contournant la masse la plus importante de gens, essayant de ne pas trop m'attarder sur l'état de JaeHyuk pour atteindre ma voiture le plus rapidement possible.
Lorsque nous y parvenons enfin, je me sens aussitôt un peu soulagé, et me dépêche de la déverrouiller manuellement pour l'y faire entrer, avant de contourner le véhicule afin de prendre place du côté du chauffeur. A peine assis, je me tourne vers lui, vraiment inquiet de son état. Le plus dure est passé, cependant je l'ai un peu brusqué pour le faire sortir de cette boite... « JaeHyuk... Ça va... ? »

Ses médicaments... Je sais qu'il en prend régulièrement, et je sais également qu'il en a besoin... D'ailleurs si il est obligé d'en prendre, c'est qu'il y'a bien une raison... Si il n'avait pas été dans cet état assez grave, je lui aurais sans doute reproché cet oublie qui s'est lourdement fait ressentir ce soir et s'est soldé par cette situation...
Cependant j'ai conscience que ce n'est clairement pas le moment là...
En revanche, lorsque ce sera possible, il va vraiment falloir que je me décide à mettre quelques points au clair avec lui... Je ne vais plus supporter longtemps qu'il mette pareillement sa santé en danger et qu'il fréquente de tel lieux qui lui sont pourtant clairement néfastes. Il va falloir que je me décide à lui faire comprendre ce qui est mauvais, et ce qui est bon pour lui... Cet évènement me montre nettement que j'ai intérêt à être plus ferme quant à l'aide que je peu lui apporter à partir de maintenant.

Avant de démarrer, je me penche au-dessus de lui afin de saisir la ceinture de sécurité qu'il n'a pas bouclé. Conservant des gestes doux, je l'attache moi même tout en le rassurant. « On va rentrer ne t'en fait pas. On sera vite à la maison... »
Je ne perd pas trop de temps avant de démarrer et sortir de ce parking pour finalement prendre la route la plus rapide menant à l'immeuble ou nous vivons.
La circulation, à cette heure, n'est pas trop dense et nous permet d'atteindre assez rapidement notre lieu de vie, avec quelques accélérations bien sur...  
Une fois garé sur l'emplacement de parking qui m'est en principe réservé, je me tourne de nouveau vers lui,toujours inquiet...
Il ne nous reste plus qu'à monter jusqu'à l'appartement... Mais heureusement, contrairement à cette boite de nuit, l'endroit est calme, et nous n'allons sûrement pas croiser grand monde à cette heure.
Je sors de la voiture et contourne le véhicule pour me rendre de l’autre côté afin d'ouvrir la portière passager. Je le libère alors de sa ceinture de sécurité, avant de lui tendre la main, l'invitant ainsi à sortir. « On est arrivé Jae... Ça va aller jusqu'en haut ? »

Je l'aide à sortir de la voiture, constatant bien sur son visage son malaise. Ça me peine de le voir ainsi, de voir ses yeux humides et sans doute prêt à laisser échapper leurs larmes...
Je le tire avec douceur pour l'aider à sortir de la voiture, essayant de ne pas le brusquer,  et espérant qu'il tiendra debout... Néanmoins, malgré mes espérances, je l'entend murmurer pour me faire part de son mal-être, et à peine pose t'il les pieds à terre, que ses jambes cèdent sous lui. Aussitôt, je le rattrape avec précipitation, attrapant son avant bras droit fermement et posant une main sur sa taille. Ce réflexe mal contrôlé me fait trébucher, mais je me réceptionne tout de même, l'attirant contre moi afin de le maintenir correctement debout. L’ascension jusqu'à l'appartement risque d'être laborieuse...
Je glisse un bras autour de sa taille afin de me permettre de reculer légèrement sans le lâcher et en profite pour fermer la porte de la voiture puis la verrouiller.
« On en a plus pour longtemps... Tiens bon jusqu'en haut, Jae... »

Espérant sincèrement que je vais réussir à le mener jusqu'à l'appartement sans incident, j'attrape son bras droit et le passe doucement autour de mes épaules afin qu'il puisse s'appuyer sur moi. Je passe de nouveau mon autre bras sur sa taille afin de fermement le maintenir debout.
Une fois que je suis sur de pouvoir l'empêcher de tomber, j’entreprends d'avancer jusqu'à l'entré de l'immeuble, marchant doucement pour éviter de provoquer une chute, et n'ayant pas vraiment la possibilité d'aller plus vite.
Jusqu'à la porte d'entré, tout va plus ou moins bien, et je réussis à nous faire atteindre l'intérieur assez rapidement, mais gravir les marches se révèle être d'une difficulté supérieur... Tout le long, je le tire doucement vers moi pour qu'il reporte son poids sur moi, tout en l'aidant à gravir les escaliers.
Cette ascension se fait plutôt laborieusement et lente, mais je finis par le mener jusqu'à l'entré de notre appartement, essoufflé, certes, mais  nullement préoccupé par ceci et plutôt inquiet pour JaeHyuk...
Je l'aide ensuite à entrer, n'ayant même pas prit la peine de verrouiller la porte lorsque je suis parti et le mène jusqu'au salon pour ensuite lui faire prendre place sur le canapé.
« Voilà Jae, on est enfin arrivé... Ou sont tes médicaments ? Il faut mieux que tu les prennes tout de suite. »

Lorsqu'il m'indique l'emplacement de ses cachets, je me hâte d'aller les chercher, lui murmurant de tenir bon avant  de quitter la pièce pour me rendre à sa chambre.
Je les trouve assez rapidement dans la table de nuit et saisit les boites en carton avant de revenir sur mes pas, faisant en revanche un détour par la cuisine afin de remplir un verre d'eau pour qu'il puisse prendre plus facilement ses médicaments.
Je me hâte ensuite de revenir vers lui, posant le tout sur la table basse avant de prendre place à côté de lui.
Il tremble de plus en plus... Son état m'inquiète... Il semble réellement lutter, et je ne sais pas quoi faire pour le sortir de ce malaise... C'est stupide de ma part. Je fais des études de médecine et je ne suis pas capable de l'aider plus que ça... Et pour couronner le tout, je ne connais même pas la nature de ses problèmes... Il ne m'en parle pas, et je sais bien qu'il ne va pas consulter... Il serait d'ailleurs peut être temps que je me préoccupe un peu plus de ça... C'est de ma faute, j'aurais du prendre l'initiative de l'aider plus tôt ! Et comme un idiot j'ai attendu que ça se produise pour me dire qu'il faut réagir... Comme je m'en veux...
Je peux l'aider à se sortir de ça... Mais pour le moment, il faut avant tout qu'il se calme... Après ça, nous en parlerons plus en détail...


Inquiet, je le prend doucement dans mes bras, serrant son corps tremblant et crispé, et espérant que ce geste désespéré sera un peu utile. Si il se calme et qu'il prend ses médicaments, tout ira mieux...
« Calme toi Jae... On est rentré maintenant, tu n'as plus rien à craindre. Ça va passer... Tes médicaments sont juste la. Il faut que tu les prennes et que tu te calmes, et ça va s'arranger, ok... ? »


Je l'aide ensuite à se redresser, m'éloignant légèrement mais gardant une main dans son dos tout en lui tendant le verre d'eau de l'autre pour l'encourager à prendre ses cachets.