☥ NOM COMPLET - kim da nee. ☥ SURNOM - dani, daneechon pour le bokal. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 23 ans, 31 octobre 1990. ☥ SITUATION AMOUREUSE - trop bonne pour un seul homme. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - pansexuelle. ☥ ETUDES OU METIER - barmaid au nyx club, accessoirement babysitter dans sa propre famille et non rémunérée. vie de merde, yep. ☥ CLASSE SOCIALE - modeste. ☥ ORIGINES : coréenne. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - arrogance. ☥ JE SUIS UN - civil. ☥ T'ES QUOI ? une licorne personnage inventé.

kim danee. née le 31 octobre 1990. signe du scorpion.  curiculum vitae se résumant à trois petits mots: dans la merde. pourtant, elle joue des coudes pour s'en sortir, mais trop de choses la tire davantage vers le fond. et si on commençait par sa famille?
aah, la vie de famille. un père bienveillant, une mère couveuse, un petit frère ou sœur résumant son projet d'avenir à vous emmerder jusqu'à vous rendre fou. puis le grand-père et la grand-mère, toujours là pour vous donner leur amour, vous gâter, vous faire des petits plats. une vie de famille idéale. oui mais pas tout le monde a ce genre de tableau parfait dans leur petite maison, et danee pourrait vous attribuer bien des arguments pour vous dire combien "la famille, ça craint."

tout a commencé un jour du mois d'avril 2005, danee venait d'entrer au lycée, son frère cadet et sa jeune sœur étaient tout deux au collège, l'un pour son avant dernière année et la petite dernière pour sa première année. danee n'a jamais été une très grande élève, pas comme son frère en tout cas qui était promis à un très bel avenir dans la médecine ou peut-être avocat? quoi qu'il en soit, il était d'avance la fierté de la famille et, contre toute attente, ça ne rendait aucunement jalouse ou envieuse l'aînée de la famille. elle savait de toute façon qu'elle allait être une merde d'ici quelques années, et par chance elle finirait coiffeuse dans un salon, voire maquilleuse professionnelle? ah-- ça serait pas mal comme projet d'avenir, finalement. il n'y avait qu'un seul obstacle avant, et il n'était pas des moindres. le diplôme de fin d'année. quel galère. elle se voyait déjà retaper et finir avec les débiles de l'année suivante. rien que cette idée suffisait à la faire soupirer d'ennui. son portable vibra, l'extirpant de ses pensées alors qu'elle sommeillait en cours, distraite par l'écureuil qui se baladait sur l'une des branches de l'arbre du parc du lycée. un nouveau message. elle l'ouvrit, le lu attentivement et le bruit qui sorti de sa bouche, un bruit sourd mélangé à une forme de douleur, attira toute l'attention de la classe. sans un mot, elle se leva, s'excusa et s'en alla après avoir rassembler ses affaires.

❝ ta mère vient d'être transférée à l'hôpital. ça a empiré.. ❞


un bus. puis quelques minutes de courses suffirent pour arriver à l'hôpital. un nom donné, puis un numéro de chambre en réponse. ascenseur. couloir. et un père assis sur une des chaises de la salle d'attente. un soupir. alors ça y est? c'était la fin? danee s'était assise sans un mot à côté de lui, le regard évitant tout contact avec l'autre, la lèvre inférieure tremblante, se demandant s'il fallait parler ou laisser le silence s'exprimer pour eux. « ils disent qu'elle ne passera pas la nuit. » un hochement de tête suffit à danee pour répondre, ne sachant quoi dire d'autre. que pouvait-elle faire, de toute façon? elle n'était pas innée en médecine et n'avait encore moins des talents de guérisseuse. son seule alliée n'était que la souffrance qui s'accumulait dans son cœur. « ils sont au courant? », « non. » un second hochement de tête s'en suivit. il valait mieux. il valait mieux qu'ils ne sachent rien, pas maintenant. rien n'était sûr après tout, pourquoi s'encombrer la tête de fausse idée alors que la partie n'était pas encore terminée. il y avait encore de l'espoir. il y a de l'espoir...



tout avait pris fin, tout avait été balayé, il ne restait à présent que de vulgaires pages blanches et une nouvelle histoire à réécrire. elle était partie. cette femme qui avait été l'amour et le pilier de la famille venait d'être effacée du tableau. emportée par la maladie. par ce cancer qui l'avait tuée de l'intérieur à petit feu depuis tant d'années. elle est mieux là où elle est maintenant. qui sait?



« allez bande de sale morpions, c'est l'heure de se réveiller! vous allez être en retard à l'école! » danee fit claquer la porte brutalement contre le mur et tira les draps de son frère et sa sœur, révélant leur corps à la lumière du soleil. 7:00 am. c'était ce qu'affichait le réveil sur la table de nuit disposée dans un coin de la pièce. « le petit déjeuner est prêt! au menu, œuf au plat et bacon. grouillez votre cul et ramenez le dans la cuisine, et vite! » « encore?! ça fait deux semaines qu'on bouffe la même chose au petit dej'! tu déconnes, danee, sérieux. » « t'es pas content? va bosser et ramène de l'argent. là t'auras ton mot à dire. », « je t'emmerde, dani. », « du gland. », « banane. » c'était toujours la même chanson, chaque matin. un réveil brutal, un échange d'insultes et un petit déjeuner plutôt banal.

« il est rentré à quelle heure, cette fois-ci, le daron? », « quatre heure du matin. », « une larve? », « il a fait des progrès. aujourd'hui il a fait cinq pas avant de s'étaler comme une merde sur le sol. », « hier c'était combien? », « quatre. », « toujours aussi défoncé. », « t'as le bonjour du commissaire choi, au fait. », « il est rentré avec lui aujourd'hui? c'était pas censé être la ronde de yong? », « sa mère a fait une crise d'arthrose, il a pris sa journée. »

kim danee. fille aînée d'une famille atypique. un père alcoolique, un frère, dae hyeon, drogué mais très intelligent et une petite sœur, da mi, aussi imaginative que farfelue. autre parents? non. tous morts. le revenu d'argent premier de la famille kim est le travail à temps partiel de danee, sinon ils touchent aussi et en toute illégalité la pension retraite de leur défunte grand-mère. parfois, danee rêverait d'avoir une vie normale, une famille normale. avoir fini ses études et avoir eut ses diplômes, avoir un travail fixe, un mode de vie sain, une famille soudée.. et non devoir gérer constamment son frère, sa petite sœur et son père qui ne pense qu'à dépenser son fric dans de l'alcool et à mettre en jeu la vie de tous dans ses parties de poker. parfois, ça serait tellement plus facile... parfois elle aimerait tout plaquer et refaire sa vie ailleurs, mais elle a des responsabilités. si elle ne les prend pas, qui le fera à sa place? qui s'occupera d'eux? ça fait des années qu'elle fait ça, des années qu'elle a pris le rôle de sa mère parce que son père a tout simplement préféré se laisser crever et boire comme un trou plutôt que de se remettre en main, des années qu'il se repose sur elle... et elle n'a jamais eut ce qu'elle a toujours mérité. un simple merci et un peu de reconnaissance.

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