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 ▬ two worlds collide

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ksos professionnel
Kyôdo Perséphone
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MessageSujet: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyJeu 3 Avr - 21:01






The best part of having someone like you, is you understanding myself more than you should.

PerséShû.

Le soleil se couche, et c’est beau, c’est extrêmement beau de là où je me trouve. En même temps, je ne suis pas non plus dans une place à plaindre. L’eau chaude m’entoure, et des jets bien contrôlés d’eau massent mon corps sous celle-ci. Des fois je me demande si je ferais bien d’avoir un appartement ou une maison à moi seule dans la ville. Mais, c’est justement cela que j’évite ; d’être seule. Je relève mes lunettes de soleil et regarde le soleil se coucher au loin, se faufilant derrière les bâtiments qui me cachent sa trajectoire finale. Je tourne la tête et souris à Shûji qui revient avec des boissons. On se voit souvent, et pourtant j’ai l’impression que ce n’est pas assez. Je souris beaucoup plus maintenant, je lui souris bien plus qu’il y a deux ans, mais, j’ai encore du mal à parler comme je le veux. J’entends une voiture passer, et je reconnais aussitôt le moteur de la voiture de Kazuya. Maintenant, il n’est plus obligé de rester physiquement à mes côtés, mais je sais qu’il est toujours dans le coin lorsque je sors de chez moi. Je me demande qui a le plus de mal à lâcher le bout de la corde, si lui ou moi. « Vas-y, installe-toi confortablement, et raconte moi ce qui ne va pas. » Je prends le verre qu’il me tend et je sens qu’on lèche ma joue. Diva. Un court rire échappe mes lèvres, et je passe ma main sur sa petite tête, jouant avec ses oreilles. A vrai dire, moi aussi j’ai des choses à dire à Shûji, dont une qui risque de le faire crier de joie. Ce n’est pas si important pourtant, mais lui, il prend ces choses là à cœur, à croire que ça l’occupe vraiment. Je prends une gorgée de ma boisson, et le regarde, l’éclaboussant de ma main libre. « Yah ! Crache le morceau maintenant ! » Je lui souris de toutes dents en voyant son nez se froncer et sa mine énervée, expression qui ne dure qu’une dizaine de seconde. Mon corps plonge un peu plus dans l’eau du jacuzzi, me couvrant jusqu’aux clavicules et je le fixe toujours. Bon Shûji, tu accouches maintenant ?


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Ashida Shûji
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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyVen 4 Avr - 11:27






Time stands still, beauty in all she is. I will be brave, one step closer to happiness.

PerséShû.

La bouteille de Champagne se vide alors que je remplie ma coupe ainsi que celle de Perséphone, dans le frigo je prend les amuses-bouches japonais que j'ai commandé à mon traiteur spécialement pour la soirée et dépose le tout sur un plateau. Diva joue à mes pieds et cela m'inquiète un peu pour l'instant où je devrais marcher jusqu'à la terrasse. Un instant, je regarde l'extérieur par la grande baie vitrée du salon. Elle est dans le jacuzzi d'où de la vapeur s'échappe, lorsque je l'ai laissé, un large sourire ornait son visage et à comme à chaque fois, une bouffée de bonheur m'a envahie. Chaque jour je me rends compte du long chemin que nous avons parcourut en deux années. Bien sûr, la lumière est toujours loin mais nous avançons, petit à petit, à notre rythme. Perséphone ne se remettra jamais vraiment, je l'ai compris, je l'ai accepté, tout comme j'ai accepté Kazuya dans sa vie, dans la mienne. Elle va mieux, elle vit une vie qui ne me plaît toujours pas mais au moins, elle sourit, elle vit, elle rencontre du monde, elle a des relations, des amis et elle a reprit ses études. Il faut toujours croire en ses rêves, peu importe les obstacles, les chutes et les échecs, rien ne doit nous empêcher d'atteindre la perfection que nous désirons, la vie que nous imaginons. Perséphone est tombée, Perséphone s'est blessée si profondément qu'elle gardera à jamais une cicatrice, plusieurs. Seulement, Perséphone s'est relevée et elle commence à marcher sans avoir besoin d'aide. Les démons reviennent parfois, les souvenirs et les douleurs et à ces instants c'est avec joie que je lui sers de béquille pour qu'elle marche à nouveau. J'aime cette femme au-delà de la raison, c'est une relation que je ne comprendrais probablement jamais et que j'exprime comme une affection amicale, fraternelle et amoureuse à la fois. Personne ne pourra jamais comprendre ce qui m'unit à cette femme mais si elle le comprend, alors je n'ai pas besoin de plus.

Le temps passe et Diva me le fait comprendre en aboyant, grattant sa petite patte sur la vitre donnant sur la terrasse, elle me fait sourire. Le temps d'envoyer un message à Kazuya pour lui dire que tout va bien, que je ramènerais Perséphone chez elle si elle ne veut pas passer la nuit chez moi, et je prend le plateau pour enfin l'emmener près du jacuzzi. Je sais que le garde ne partira pas mais il appréciera mon geste. Je commence à le connaître. À peine ai-je posé le plateau au bord du bassin qu'elle veut que je parle. Je ris, retirant mon pull, me retrouvant en maillot de bain et là, enfin, je me glisse à ses côtés dans l'eau bouillonnante, lui donnant son verre avant de m'étendre.  Un soupir d'aise passe la barrière de mes lèvres et je soupire d'aise, passant une main dans mes cheveux en m'enfonçant dans l'eau jusqu’au cou. « Tu n'as aucune patience ! » Je ris de la faire languir ainsi, sachant qu'à sa place je serais dans le même état, pourtant ce que je vais lui dire ne lui plaira pas, tout comme ça ne plaît pas à Syuhei. « C'est encore et toujours à propos d'Aiden tu sais... J'en ai marre de n'être qu'un jouet et puisque j'ai trouvé la corde sensible, je tire dessus en espérant qu'il se laisse tomber, désespérément.. » Je soupire, encore. Plus j'en parle et plus je me trouve stupide d'agir ainsi pour un homme qui ne semble pas faire le moindre effort pour ma personne. « Je couche avec des inconnues parce que ça l'énerve. J'adore voir la jalousie dans ses yeux lorsque j'embrasse une femme et repars avec elle à mon bras. J'aime faire l'amour, m'envoyer en l'air et faire la fête mais... Je ne me sens pas plus épanouie et puis, je fais des conneries dans la précipitations. » Puisque c'est l'heure des grands déballages, autant tout lui dire d'un coup. Elle s'énervera, je l'écouterais et puis, ce sera son tour.


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Kyôdo Perséphone
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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyDim 6 Avr - 13:10






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PerséShû.

Je ne remercierai Shûji jamais assez. Les blessures font encore mal, mais au moins, elles ne sont plus des plaies ouvertes. Elles cicatrisent mes blessures. Elles se ferment peu à peu, et je commence à ne plus sentir la douleur. Je pense sincèrement, je crois, que je ne pourrai jamais réellement m’en défaire, mais je pourrais au moins vivre avec. Je me surprends parfois à penser, que je ne veux qu’aucune autre femme subisse mon sort, qu’aucun autre frère ne meurt. Cela dit, je préfère ne pas y songer trop longtemps, les souvenirs reviennent bien plus vite, et bien plus vifs qu’on ne pourrait le croire. Cela fait plus de deux ans maintenant, mais, chaque jour, chaque matin, à chaque fois que j’ouvre les yeux, j’ai l’impression que tout cela, s’est déroulé hier. L’impuissance. C’est ce sentiment là qui est le plus douloureux, le plus difficile à assumer, à assimiler. J’ai une deuxième chance, mais je peux pas en profiter comme je le voudrais. Je ne suis pas un nouveau né, je ne suis pas un être pur qui découvre et grandit ; je suis un être souillé, détruit, qui s’enfonce dans l’ombre à voir le monde avec d’autres yeux. Ma vie n’est pas si horrible je le conçois, mis à part les cauchemars et les traumatismes, je n’ai pas à me plaindre. Cependant, est-ce seulement une vie ?

La coupe de champagne entre mes doigts, je savoure le liquide. Je suis bien avec Shûji là. Laissons les choses futiles occuper notre esprit, et le passé là où il est. Je laisse Diva retourner avec l’autre grand chien. D’ailleurs n’est-il pas un peu trop gros pour être plus jeune que Diva ? Je ris en entendant les mots de mon ami. « Les femme n’attendent pas, les princesses encore moins. » Je souris de toutes dents alors que je me faufile sous le bras de Shûji, me calant bien contre lui, déposant un baiser sur sa joue avant qu’il ne commence son récit. J’écoute sagement, sans commenter, attendant –oui, attendant, ça arrive même aux meilleurs- qu’il ait fini son histoire. Un de mes sourcils s’arque à la dernière phrase, et je le regarde. « Quoi comme conneries ? T’en as mis une en cloque ? » Je cligne plusieurs fois des yeux, non il n’aurait quand même pas pu faire ça, si ? Je finis mon champagne et repose la coupe sur le plateau derrière nous, passant ensuite mes bras autour de sa taille en posant ma tête contre son épaule. Il commence à faire nuit. « Tu sais, je ne suis pas la meilleure placée pour te juger, je suis la première à faire n’importe quoi avec mon corps, et puis, faire l’amour n’est pas un délit, violer quelqu’un est un crime cela dit, mais là n’est pas la question… » Je lève la tête pour le regarder, et je lui souris. Je trouve que je parle beaucoup quand je suis avec lui, ça m’en est perturbant parfois, alors que je devrais en avoir l’habitude désormais, non ? « Mais, aussi beau soit le songe de l’amour, cette relation que tu entretiens avec Aiden n’est pas des plus saines. Tu me diras, les histoires de princes et princesses ça n’existe que dans les contes non ? » je me trouve bien placée pour dire ça, je l’avoue. « Etrangement Shukkun, je pense que j’aurais réagi de la même manière. Je ne vais pas non plus t’inciter à continuer, puisque tu es le premier à m’interdire de faire de la sorte, mais, si tu peux le mener à bout, alors fais-le, il finira par comprendre qu’il va devoir faire un choix. Et on sait tous les deux lequel est le bon. » J’hoche la tête. Je ne suis pas la meilleure pour donner des conseils, mais, au moins, je dis ce que je pense. On ne peut douter de ma franchise, je n’aime pas mentir, je trouve ça inutile. « Et parlant de choix, Jin Sang est encore venu me voir hier. Et, mon dieu, les cheveux tous mouillés… Dans son t-shirt noir… » Etonnés ? Après tout je suis une femme, il y a bien des choses qui me plaisent chez les hommes.



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Ashida Shûji
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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyMar 8 Avr - 12:36






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PerséShû.

Je n'aime pas être ainsi dans une position de faiblesse. Je n'ai jamais été faible, j'ai toujours été au-dessus, capable de gérer la moindre situation critique ou tout du moins, de le faire croire en gardant la face. Avec Aiden, je me sens désemparé, faible et soumis et je déteste cette idée. Tout cela dure depuis trop longtemps, je devrais lui dire que je ne suis pas un jouet, qu'il ne peut pas disposer de moi comme il l'entend. Je l'ai déjà fais, mais je suis toujours retourné dans ses bras. Je suis si faible que je me dégoûte parfois. Moi, Ashida Shûji, je me dégoûte. Ce n'est pas normal, ce n'est pas une chose habituelle, c'est même tous le contraire. Les gens qui me connaissent depuis toujours vous diront que je suis un homme fier, égoïste et matérialiste et j'admets que cette description me corresponds. Seulement lorsqu'il s'agit de Duan Jie, je perds toute mes convictions et mon monde se met à tourner uniquement de cet homme. C'est pour cela que lorsqu'il se trouve dans la même soirée que moi, je drague la première femme qui soit à mon goût. Je la complimente mais je n'ai d'yeux que pour lui. Je cherche sa jalousie et la moindre de ses réactions peut me faire changer d'avis. Je veux qu'il comprenne, que je ne suis pas à lui et que s'il couche à droite et à gauche alors je peux tout à fait le faire aussi. Combien de femmes sont-elles passées dans mon lit depuis qu'il est à Suwon ? Un nombre que je ne saurais compter, des visages que j'ai si tôt oublié. Un jour, cela va me porter préjudice, je m'y attend, je ne pourrais m'en prendre qu'à moi-même si ça arrive et pourtant, je me sens puissant en voyant le Hong Kongais jaloux et ne cesse pas mon manège.

Je resserre mes bras autour de ma princesse et soupire, écoutant sagement ses mots. « Ce qui m'énerve, c'est d'être si faible face à lui.. Je ne suis pas quelqu'un de faible, non, je ne peux pas l'être.. Pourtant quand je suis avec lui je ne contrôle plus rien. Je suis quelqu'un d'entier, tu le sais, hm ? » Lorsque j'aime, je me donne sans conditions, j'offrirais monts et merveilles si on me le demandais. « Je crois que tu es la seule que j'ai aimée aussi fort que je l'aime... » J'ai faillit prononcer son prénom, son ancien prénom. Sora. Seulement je ne dois plus le faire et je le sais, alors j'ai tu la fin de ma phrase. Elle est la femme de ma vie, je l'ai toujours dis. Elle est ma sœur, elle fut mon amante, ma moitié et désormais, elle est une amie dont je ne pourrais plus jamais me passer. Une sœur que je n'ai jamais eut mais que le ciel a bien voulu me donner. Tout comme il m'a donné Syuhei. J'embrasse la tempe de Perséphone et ferme les yeux un instant, terminant ma coupe de champagne. « Je pense qu'un jour c'est moi qui prendrais une décision s'il ne le fait pas, et il sera dur de l'oublier mais j'aurais à le faire... Pourtant, je me dis qu'il est venu jusqu'ici et... Que c'est peut-être parce qu'il veut de moi... » Je grogne, je déteste m'entendre parler ainsi, comme si j'étais une gamine folle amoureuse de son Oppa et qui ne demande qu'à passer quelques seconde en sa compagnie pour être satisfaite. « C'est vrai que Jin Sang est sacrément sexy... Tu penses pouvoir le décrocher de sa soi-disant petite-amie? » À vrai dire, je ne doute pas un instant qu'elle puisse le faire et puis, j'ai l'instinct pour ces choses-là et je crois que Jin Sang n'est pas indifférent à ma meilleure amie, qui le serait?


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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyMar 8 Avr - 21:53






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PerséShû.

Il est clair que ça me fait de la peine de voir Shûji ainsi. Il ne mérite pas qu’on l’aime de cette façon. Si on peut parler d’amour. Il mérite quelqu’un qui n’ait pas honte de ce qu’il est, qui n’ait pas honte de se montrer en couple avec lui. Shûji mérite quelqu’un qui le fasse passer avant toute chose et toute personne. Alors dire que je porte ce Aiden dans mon cœur serait mentir. Moult fois j’ai pensé à demander à ce qu’on l’élimine sans que Shûji ne le sache. Mais Kazuya m’en a toujours dissuadé. Ce n’est pas mon histoire, je ne dois pas m’en mêler. Mais ça me fait mal, ça me fait mal de le voir souffrir. Comme je l’ai déjà répété ; il ne le mérite pas. La méthode qu’il utilise n’est pas la meilleure, mais je comprends qu’il veuille éviter l’ultimatum : et si ça se finissait ainsi ? Dans la douleur ? Je ne voudrais pas voir Shûji au plus bas, et je suppose que lui ne veut pas s’y voir non plus. Ses bras me serrent contre lui, et je le laisse faire, je sais que ça le rassure. On a tous nos faiblesses. Lui, aussi fier soit-il, aussi libre veuille-t-il paraître, il ne peut pas s’empêcher de se donner entier lorsqu’il aime. Et par contre, pour cela, je suis très bien placée pour le savoir. Il m’a aimée. Il m’aime encore. Et je puis dire de même. Avec Shûji, c’est une part de fraternité, une part d’amitié et une part d’amour. Je suppose que c’est une relation qui n’a pas de catégorie. Et j’adore ça. On ne pourra jamais réellement être ensemble, on a essayé, et ça a foiré. Mais rien ne peut non plus nous séparer. On a beaucoup trop vécu ensemble pour que ce lien casse. Non, il ne peut pas casser. Et puis, je suis comme lui. Je me donne entière, d’ailleurs, l’amour me fait peur, parce qu’il me fait être Sora à nouveau. Ma garde se baisse, mes sentiments sont palpables. Sora existe encore quelque part en moi, et elle apparaît quand je suis amoureuse. J’espère ne pas l’être à nouveau de si tôt. « Shukkun… si tu l’aimes autant… s’il est venu jusqu’ici pour toi… alors, je suppose qu’il faut lutter pour que ça marche, pour qu’il assume, pour que vous vous aimiez sans coups bas… J’ai peur que tu regrettes, que vous regrettiez. Et s’il ne comprend pas, alors cette fois-là, je le descends, et tu sais que j’en suis capable. » mon regard se fait dur à ces paroles. O que oui j’en suis capable.

« Le décrocher ? Shuji, toi et moi savons bien qu’il n’en est pas accrochée ! » je ris, et réussis à le faire sourire. Je penche légèrement la tête et le regarde, les yeux enfantins. « Et puis disons que… comme tu sais bien, j’ai toujours ce que je désire… Toujours, toujours, quel qu’en soit le prix… » un sourire espiègle se dessine sur mes lèvres, et je m’assois carrément sur son bassin, me mettant bien face à lui, lui souriant de façon exagérée, comme le ferait une enfant qui se vante de ses exploits. « Moi j’ai gagné Jin Sang, et Jin Sang m’a gagnée dans le rang des Jeopardize. Alors heureux ? » Depuis le temps que Shûji me voulait chez les jaunes, là il va être servi.




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Ashida Shûji
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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyMer 9 Avr - 14:35






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PerséShû.

Perséphone est celle qui me permets de ne pas perdre pieds lorsque je me laisser aller, elle me remets sur le droit chemin, me crie mes quatre vérités à la face et me laisse réfléchir. Je dois dire qu'entre elle et mon petit-frère, je serais incapable de perdre la tête, de me laisser déprimer et de devenir un être que je haïrais du plus profond de moi-même. C'est peut-être pour ça que je l'aime autant, ou peut-être parce que nos destinées ont toujours été liées. Je ne comprends pas comment il est possible de tenir autant  à quelqu'un qui est si différent de nous. Au fond, sans doute est-ce cela qui nous réunis, notre différence. Je cherche des réponses mais n'en ai jamais et plus je cherche à comprendre, moi j'en ai envie. Une partie de la magie de cette relation est qu'elle est inexplicable, justement. Personne ne peut comprendre, nous avons tenté de l'expliquer à plusieurs reprises mais les gens ne comprennent pas et nous, nous en amusons. Je la protégerais toujours et je sais que même si elle se plaint, elle fera de même pour moi, à sa manière. « Je le sais Princesse, mais tu ne peux pas tuer quelqu'un juste parce qu'il ne veut pas de moi. Je suis flatté, bien sûr, mais ce serait inhumain et tu n'es pas inhumaine. » Bien qu'elle le pense parfois. « Je vais juste mettre à exécution mon dernier plan et si celui-ci ne fonctionne pas, alors je pense que je devrais passer à autre chose et accepter de le voir avec une femme. » Je soupire, encore et toujours lorsque j'évoque cette possibilité. La simple pensée que cela puisse arriver me donne envie de vomir et pourtant, je dois l'envisager.

« Bien sûr que je sais qu'il ne sont pas accrochés, c'était une tournure de phrase, rien de plus. » Je souris alors qu'elle vient s'installer sur mes cuisses et je passe naturellement mes bras autour de sa taille. Elle a quelque chose à me dire, quelque chose qui me fera plaisir au-delà de ce que je peux imaginer, sa simple expression facile peut me le faire comprendre alors j'attends, sagement, qu'elle me dise ce qu'elle veut que j'entende. Mes yeux s'arrondissent lorsqu'elle le fait et un sourire que ne pensais impossible d'être si large prend place sur mon visage. « VRAIMENT ?! Pour de vrai, de vrai, de vrai ?! Tu viens chez nous ?! Tu viens avec moi ?! Tu quittes les verts, les junkies, les alcooliques et les dépravés ?! » J'ai envie de courir sur la terrasse en hurlant mon bonheur mais je ne le ferais pas, parce qu'il ferait trop froid et que je n'aime pas avoir froid. Ma main droite caresse ses reins et, pris d'un élan de joie incontrôlé, je pose mes lèvres sur les siennes pour l'embrasser, furtivement, tendrement, avant de reprendre ma position initiale. « Mon Dieu, je suis tellement heureux... Je suis tellement reconnaissant, je... J'ai même du mal à y croire ! » À cet instant Jie n'est plus qu'en second plan dans mon esprit, rien ne pourrait me rendre plus heureux que Sora chez les Jeopardize et je n'arrive pas à croire que je c'est à Jin Sang, que je dois des remerciements.


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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyMer 9 Avr - 16:54






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PerséShû.

« Mais si je le peux… » je m’entends dire alors d’une toute petite voix. Ce ne serait pas la première fois après tout. Et puis sérieusement, comment ne pas aimer Shûji. Mais, je me répète, encore et toujours. « Et c’est quoi ton dernier plan alors ? Je veux dire, dans son intégralité… » Je ne veux pas le savoir le cœur brisé, je ne veux pas le savoir déprimé, je ne veux pas le savoir triste. Shûji mérite le bonheur, il ne mérite que cela. « Si un jour je tombe nez à nez avec ce Aiden, je pense qu’il va avoir mal aux oreilles, mais je ne sais pas encore si ce sera parce que je lui aurai trop crié dessus, ou parce que je lui en aurait coupé les lobes… » Je rajoute alors avec un sourire des plus innocents. J’ai appris l’ironie et le sarcasme, j’ai appris à détacher mes émotions de mes expressions, et je dois dire, que je m’en sers plutôt à ma guise, un peu comme la pub avec le vieux.

Je frissonne légèrement lorsqu’il passe ses bras autour de ma taille. Nous ne sommes plus un couple depuis longtemps, mais, il y a des choses qui restent. Il y a des habitudes qui ne s’effacent pas, et des réactions que je ne contrôle toujours pas. Elles ne sont pas désagréables pour autant, loin de là. On dirait un chiot. Le visage de Shûji tout patient et curieux est juste… trop mignon. J’ai presque envie de ne pas lui dire juste pour qu’il garde cette apparence angélique un petit peu plus longtemps. A y réfléchir une seconde fois, plus je le ferai attendre, et plus il risquerait de devenir insupportable par la suite. Mais entre lui et moi, il a tout de même sacrément plus de patience. Le rire m’échappe quant à sa réaction, et j’accueille avec plaisir son baiser qui me fait taire, y répondant. C’est une autre des habitudes que nous n’avons pas perdues. Les baisers, entre nous, ils n’ont pas de réelle signification, c’est juste une marque d’affection, rien de plus, et que les gens comprennent ou pas, ce n’est pas moi qui vais prendre le temps d’en faire une thèse détaillée. Je suis la première à ignorer les jugements des autres. Je suis la première à juger aussi. « Oui, pour de vrai Shukkun, je ne mens pas moi, je ne sais pas mentir. » Je souris encore, passant mes mains dans ses cheveux. J’aime le voir comme ça, j’aime le voir sourire, tout simplement. Il est vrai que j’aurais pu choisir sa confrérie dès le départ. Mais tant de superficialité me répugne. J’ai de l’argent, j’ai même de l’influence et du pouvoir, pourtant, ce n’est pas dans mes habitudes de le montrer à tout va et le crier sur tous les toits, la preuve ; j’ai changé de nom.

Toujours assise sur son bassin, je l’enlace, plaquant mon corps contre son torse. « On dirait que l’on t’a offert la lune, pas la peine d’en faire tout un flan, surtout que tu ne vas pas aimer autant ce qui suit… Tu te doutes quand même que si j’ai accepté, c’est que Jin Sang m’offre quelque chose de poids en contre partie, non ? » Aller chez les jaunes, c’est encore une étape pour moi. C’est essayer de me séparer des drogues, des nuits sans fin, de la recherche d’oubli. C’est apprendre à assumer, à m’assumer, et surtout, à assumer Perséphone telle qu’elle doit être. Une femme fière et hautaine. Je veux être comme ça, sans ecstasy, sans héroïne, sans cannabis, sans alcool, sans ces choses là. Il faut que j’arrête de pourrir mon corps, mon âme est assez atteinte comme ça. Je redresse mon corps, sautillant quelque peu sur lui, attachant mes cheveux en un chignon grossier. « Je ne veux pas que tu t’énerves, je veux que tu acceptes, que tu intériorises, et que tu me fasses l’amour après pour oublier ce que j’ai dit. » Je ris. Bien sûr ce n’est pas sérieux, mais l’idée ne serait pas repoussante, loin, très loin de là. « T’as bien écouté ? J’ai dit que j’ai gagné Jin Sang. Au sens littéral. J’ai Jin Sang. Je suis une princesse, et les princesses obtiennent toujours ce qu’elles veulent. » présent de vérité générale, c'est ce que la grammaire dit.






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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyVen 11 Avr - 23:34






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PerséShû.

« Je serais flatté que tu venges ma tristesse en ôtant la vie d'un homme Princesse, mais je ne veux pas qu'il meure. Quoi qu'on en dise, je l'aime si fort que je le fais passer après moi et ça, ça ne changera jamais, qu'il veuille de moi ou non. » Mes doigts caressent son épaule et l'attire un peu plus contre moi. Je réfléchis un instant, l'idée a germée dans mon esprit et je dois voir mon ex-petite amie demain afin de voir si elle me permet de le mettre à exécution. « Je dois voir Jah Na demain, j'aimerais qu'elle m'aide, qu'on fasse croire qu'on a remit le couvert tous les deux. Je voulais te demander à toi au début, mais il te connaît, enfin, je lui ai parlé de toi alors... Il sera moins jaloux que si je me mets en couple avec une femme qu'il ne connaît, même si c'est un couple libertin, libre ou je ne sais comment dire. » Perséphone menace encore l'homme que j'aime et je dois admettre que je trouve cela mignon. Je suis toujours jaloux pour elle, toujours trop protecteur, trop envahissant. Un jour, elle me quittera, elle partira parce qu'elle aura marre, c'est ce dont j'ai le plus peur. Seulement quand elle me dit ce genre de chose, mon inquiétude s’apaise. « Laisse-lui ses oreilles, elles sont mignonnes. Je les aimes bien. » C'est vrai qu'elle sont mignonnes, petites et mignonnes.

Je suis heureux, tout simplement heureux. Depuis son arrivée à Suwon, je tente de sortir Perséphone de ce cercle vicieux qu'elle a elle-même fermé. Elle n'arrive pas à dormir parce qu'elle pense trop, alors elle fume, elle boit ou bien pire. Et puisque les Tsebes le font et ne la juges pas, alors elle était partie chez eux. Du moins, c'est ce que je me suis toujours dit. Les verts sont bien trop occupés avec leurs propres petites affaires pour se mêler de sa vie, pour s'en soucier même. Elle était bien mais désormais, tout va changer. Si Perséphone rejoint les Jeopardizes, alors elle accepte d'arrêter les drogues ou du moins, de les réduire grandement. Je n'ai besoin de rien d'autre pour être fier d'elle. « Je sais que tu ne mens pas Bébé, et je suis tellement fier de toi... » Je dépose un baiser au creux de son cou et la serre un peu plus encore contre moi. Elle sautille sur mon bassin et je dois admettre que la sentir bouger ainsi sur moi à moitié nue réveille mes instincts les plus primaires. Il ne faut tout de même pas oublier que je suis sortie avec cette femme et que je n'ai jamais cesser de dire qu'elle était une des plus belles femmes que j'ai connu. Mes mains remontent lentement dans son dos alors qu'elle presse son corps contre le mien et je ne peux retenir un léger, très léger soupir à sa phrase suivante. « Je me doutes, oui. Tu ne fais rien pour rien, ç'aurait été trop beau que tu viennes parmi nous dans le seul but de te sevrer... »

Cela ne me blesse pas vraiment, c'est plutôt comme râler pour la forme. Je suis fière d'elle, cela ne changera en aucun cas. Je souris à sa prochaine phrase, un sourire sincère mais un peu coquin également. Elle sait qu'il ne faut pas trop jouer avec moi, je reste un homme avec des envies et des besoins primaires. Je coince ma tête dans son cou lorsqu'elle continue, grognant contre sa peau avant de la mordre légèrement. « Tu avais raison, il va au moins falloir que je te fasse l'amour pour passer ma colère et l'intérioriser... Tu es une Princesse peut-être, sans doute, mais tu es et resteras ma Princesse avant d'être celle des autres. Jin Sang peut dire ou faire ce qu'il veut, jamais je ne lui permettrais de passer avant moi dans ta vie... » Mes mains redescendent sur ses reins, glissant sur ses cuisses. Je me moque de passer pour un pervers de bas étages, je sais qu'elle ne le prendra probablement pas ainsi. Seulement Perséphone est à moi bien qu'elle n'appartienne qu'à elle-même. Personne ne me l'enlèvera jamais parce que je ne tolérerais jamais que l'on me fasse vivre l'un de mes pires cauchemars. « Tu as le roi, mais tu ne vas pas me laisser hm ? Tu vas rester avec moi, hm ? J'en mourrais si tu me délaisses Perséphone... » Je sais que je suis sans doute mélodramatique et que ce n'est pas parce qu'elle obtient un nouvel homme sur son tableau de chasse que je vais disparaître, mais il a réussit à la convaincre d'une chose dont je tente de la convaincre depuis des années, sans succès. Il est donc normal que mon côté inquiet prenne le dessus.


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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptySam 12 Avr - 11:56






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PerséShû.

« Je l’aime pas Jah Na. Je la trouve laide, et moche, et laide. » Quel argument de poids Perséphone, c’est merveilleux ! A vrai dire, ce qui me pose réellement problème avec Jah Na, c’est qu’elle est noire. Oui, on pourrait dire de moi que je suis raciste, mais, lorsque j’ai été kidnappé, nombreux sont les hommes noirs que j’ai vu abuser de moi. Je plisse longuement les yeux, refoulant ce souvenir loin, très loin dans un petit coin de mon cerveau. Shûji ne le sait pas. A vrai dire, je ne lui ai jamais donné autant de détails sur ce qui m’est arrivé. Parce que si j’en donne pas, je ne suis pas obligée de faire l’effort de m’en souvenir. Je n’ai pas à chercher dans ma mémoire, je n’ai pas à le revivre. « Mais si ça peut marcher, pourquoi pas ? » Je penche la tête sur le côté et le regarde, entre amusée et dépitée. « Ce ne sont que des oreilles… Si on parlait de son phallus, je pourrais comprendre que tu sois concerné, mais là… » Je pouffe, gigotant un peu plus sur lui, inconsciemment. C’est bête, mais c’est beau quelqu’un d’amoureux.

Je me mets à chantonner, toujours souriante, attrapant mon paquet de cigarettes pour m’en allumer une. J’ai mis longtemps avant de chanter à nouveau, c’est mon péché mignon. J’aime la photographie, j’aime le théâtre, j’aime le cinéma, mais j’aime chanter par-dessus tout ça. Pourtant, je ne me vois pas en faire mon métier. Déjà le monde du spectacle ne devrait pas être la voie que je devrais suivre, puisqu’un jour je prendrai certainement la place de mon père ; et puis, il y a trop d’exposition, trop de risques. Je le fais juste parce qu’on m’a poussé à faire ce que j’aime, et à Suwon, c’était pas trop mal. Je veux dire, c’est une ville miteuse, mais, justement parce qu’elle est miteuse, personne ne peut me reconnaître. Lentement je m’y reconstruis, à mon rythme, et je me sens prête à laisser la page Tsebe derrière moi. Je ferme les yeux alors que les lèvres de Shûji se posent sur ma peau, riant. « J’avoue que, je vais avoir du mal à me sevrer comme ça sur un coup de tête… mais si j’arrive au moins à réduire la chose… je n’ai pas envie de perdre des dents d’ici dix ans non plus… » une grimace de dégoût habille mon visage, et un frisson me parcourt. Non, je n’ai pas envie d’être comme ça, je veux rester belle…

« Désolée de te décevoir, mais je doute que Jin Sang me voit un jour comme une princesse, je suppose que je serai celle qui pourra lui faire oublier le cauchemar qu’il vit avec Bo Yung, mais enfin, c’moi qui dicte les règles, alors… » Je hausse les épaules. Oui, je n’ai pas remis sur le tapis le dit sur faire l’amour, parce que, le connaissant, nous connaissant, on pourrait le faire. Il ne me rend pas la tâche facile. Résister n’est pas l’une de mes spécialités, loin de là. Ses mains sur mes cuisses me font frissonner, et je tire une nouvelle fois sur ma cigarette, la finissant, écrasant le mégot sur le cendrier, le poussant loin du jacuzzi pour éviter les désastres. Mes mains parcourent ses épaules, et je viens nicher mon visage contre le creux de son cou, fermant les yeux. « Une princesse qui oublie ceux qui lui ont été fidèles, ceux qui ont toujours été avec elle, ceux qui ont sacrifié une partie d’eux pour elle, n’est pas digne d’être une princesse. » ma nourrice répétait ça souvent quand j’étais enfant, et puis les demoiselles qui m’ont élevée aussi. J’ai été formatée, c’est vrai. Mais au moins je sais que je serai une princesse qui mérite son titre. Je ne ferai plus honte à ma famille, ça, c’est hors de question.

Mon souffle s’écrase contre la jugulaire de Shûji, et je me serre encore plus contre lui, ne sachant même plus si cela était encore possible. Je soupire. Je suis tout de même perdue dans mes choix à présent, parce que j’ignore quelles vont en être les conséquences. Je n’ai pas peur, mais j’appréhende, puisque personne n’aime être pris au dépourvu n’est-ce pas ?

« Moi aussi je veux tomber amoureuse… » j’ai parlé d’une voix extrêmement suave, et silencieuse, je ne me suis même pas entendue parler, et je ne sais même pas pourquoi j’ai dit ça d’un coup, c’est sorti tout seul.



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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptySam 12 Avr - 23:13






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PerséShû.

Je ne suis même pas étonné à vrai dire, que Perséphone n'aime pas Jah Na. Perséphone n'aime en général pas les personnes qui partagent ma vie, amoureusement parlant, ou même simplement la vision de ma personne en couple. Dire que je n'aime pas cela serait mentir. J'ai toujours eut cette possessivité maladive, cette protection extrême envers les personnes que j'aime. Je ne supporte pas de ne pas pouvoir donner mon avis dans les relations de mes plus proches, de ne plus être le centre de leurs univers. D'abord Syuhei, puis Perséphone et désormais Soo Jin, pour n'en citer que trois. J'ai peur qu'on les blesses et je les aime tant, que je ne peux m'empêcher de penser que personne ne pourra jamais les aimer aussi fort que je le fais. C'est sans doute un problème mais je ne pense pas pouvoir le régler, je ne crois même pas en avoir envie. C'est un des traits de ma personnalité, sans ma jalousie, sans la possessivité, alors Shûji ne serait plus vraiment Shûji. Je fourre mon nez dans son cou et ne peux m'empêcher de rire alors qu'elle continue de menacer Jie. « J'aime ses oreilles, pas autant que son phallus mais j'aime ses oreilles. Laisse-le moi comme il est... Je l'aime comme ça... » J'embrasse la peau de ma Princesse pour oublier, pour ne pas soupirer, pour ne pas m'insulter à nouveau mentalement.

« Si Jin Sang ne te voit pas comme une Princesse, s'il ne t'aide pas autant que je le fais pour que tu arrêtes toutes ces bêtises, alors Jin Sang ne te mérite pas. Aussi beau soit-il, aussi prévenant soit-il, aussi bon au lit qu'il puisse l'être, Jin Sang ne te mériteras à mes yeux, que lorsqu'il te fera passer en priorité, que lorsqu'il te rendra heureuse. Je ne te laisserais à Jin Sang que le jour où il me dira lui-même qu'il fera tout ce qui est en son possible pour te rendre heureuse et te protéger. » Je me retiens de continuer, pourtant j'ai encore des tas de choses à dire mais je sens que ce n'est pas le moment de le descendre, de le menacer, de penser à toute ces horreurs qui pourraient hypothétiquement arriver. Non, ce n'est pas encore l'heure. Il a permit à Perséphone de rejoindre les Jeopardizes et c'est déjà beaucoup pour moi. Je vais être patient, je vais être sympathique et je vais apprécier ce qu'il lui donne. Demain, j'irais boire avec Kazuya pour insulter mon vice-président mais ce soir, je veux juste profiter de ma Princesse.

Elle parle d'une voix douce calme et posée et elle me fait sourire. Je me redresse et sa tête prend la place qu'avait la mienne sur son corps à peine quelques secondes plus tôt. Mes mains continuent leurs caresses, sur ses cuisses, sur ses reins, sur son dos. Son souffle heurte ma peau et elle s'approche encore. Je tente de me concentrer sur ses mots mais il est difficile de garder tout mon calme en une telle situation. Elle me parle d'un autre homme et outre la jalousie qui gronde en moi, l'envie se fait ressentir. Est-ce son corps à demi-nue frottant lascivement contre le mien ou la peur de la perdre qui me fait réagir ? Je n'en sais trop rien mais ce dont je suis sûr, c'est que je pense que ce soit, elle ne quittera pas mon appartement. Syuhei n'est pas là de toute façon et j'ai besoin de sentir son corps contre le mien encore une fois. Je suis dépendant de Perséphone, j'ai besoin qu'elle soit là et ce soir, un peu plus que d'habitude. Ma main droite glisse dans ses longs cheveux et la gauche se pose au creux de ses reins, la pressant contre mon bassin. Je déteste les hommes pressant mais je ne peux rien y faire, je ne suis pas bien différent d'eux en réalité.

« Je veux que tu tombes amoureuse Perséphone, mais je veux que tu tombes amoureuse de quelqu'un de bien. De quelqu'un qui t'appréciera à ta juste valeur et qui sera fier de t'avoir à son bras. Je veux que tu trouves un homme bien, un homme bon et un amant hors pair. Si tu tombes amoureuse, je veux que ce soit de la perle rare et je veux que cette perle te fasse tomber amoureuse d'elle parce qu'elle l'aura méritée. J'espère sincèrement que tu pourras tomber sur un homme qui t'aime autant que je le fais. » Prétentieux ? Peut-être pourrait-on le penser mais en réalité je pense réellement l'aimer à un point de non-retour. Je ne suis pas amoureux d'elle, non. Je ne pourrais plus être en couple avec elle, ça n'a pas marché de toute façon. Je ne nous vois pas d'avenir sentimental commun. Cependant une chose est sûre, Perséphone est la première personne, hormis Syuhei, pour qui je pourrais tuer.


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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyDim 13 Avr - 1:24






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PerséShû.

On pourra regarder cette situation sous tous les angles et en remésurer toutes les coutures ; même avec beaucoup de volonté Shûji ne se déferait pas de l’emprise que Duan Jie avait sur lui. Shûji était l’homme le plus chiant au monde quand il s’agissait des relations des autres, il aimait fourrer son nez partout. Il aimait donner des conseils même s’il se disait toujours mal placé pour ce faire, et il aimait que l’on lui raconte des mésaventures. Mais, les siennes méritaient autant d’attention. Lui aussi avait le droit à des avis sur ce qu’il faisait. Que l’on écoute ou que l’on écoute pas, les opinions de ceux que l’on aime sont toujours acceptables, non ? Shûji était quelqu’un qui aimait prendre soin des autres, mais, il fallait prendre soin de lui. Moi j’aimais bien, m’occuper de lui. Moi j’aime bien passer du temps pour lui, avec lui. « Tu l’aimes. Ta phrase pouvait simplement s’arrêter à ça. » Je souris, même s’il ne le voit pas. A se cacher, Aiden passait à côté de quelque chose de merveilleux avec Shûji.

Pourquoi ne se tait-il pas à présent ? Pourquoi devait-il dire ça ? Je l’écoute, j’entends et enregistre chaque mot qu’il prononce ; ça me fait sentir mal. Je ferme les yeux et me mords l’intérieur de la lèvre. C’est peut-être un complexe que j’ai développé, mais, ce qu’il dit, ce qu’il décrit, le genre d’homme qu’il décrit, je l’avais trouvé une fois. Il n’est plus maintenant, il repose en paix. Comparer mes conquêtes à Sôji n’est pas une chose à faire. Mais que puis-je faire de mieux quand c’est la première figure masculine que je n’ai jamais connue ? Un homme qui me traite comme une réelle princesse… Un homme qui m’aime pour ce que je suis, qui me protège et me voit comme sa priorité… Je n’ai jamais été une priorité, sauf pour lui, sauf pour eux. Sôji faisait tout pour moi, Shûji continue de le faire. Mais eux mis à part, il n’y a jamais eu personne pour le faire. Mon père ne l’a pas fait, mes « frères » non plus, les clients, encore moins. Je n’ai jamais été spéciale : je me suis rendue spéciale. Alors, je me surprends à réaliser que j’ai peu d’estime pour moi. Je suis fière, je suis hautaine, je suis arrogante, mais je fais n’importe quoi de moi-même, je n’ai besoin de personne pour me détruire, j’y arrive très bien toute seule. Alors, je préfère ne pas répondre. Je n’en sais rien moi si Jin sang fera tout ce qu’il énumère. Et j’en doute. Cela dit, je dois avoir un don pour attirer une certaine catégorie d’hommes dans cette faculté : Man Nai, Kyu Bok, Jin Sang… Si je m’entêtais à avoir Phil Soon, j’aurais le carré gagnant…

C’est triste comme façon de penser.


Je finis par ouvrir à nouveau les yeux, à bouger à nouveau sur lui. Il faut que je pense à autre chose, je ne dois pas rester ancrée sur les paroles de Shûji ou notre soirée sera foutue en l’air. Mon visage contre son cou, mon bassin pressé contre le sien, je me mords à nouveau la lèvre en sentant l’entre jambe de Shûji grandir contre ma cuisse. Ses caresses me font frissonner sans cesse. Cet homme a le don de me faire sentir précieuse. Pas forcément unique, mais précieuse. Mes bras se ferment autour de son cou, une de mes mains jouant distraitement avec ses cheveux. Je ne veux pas le couper dans ses tirades. Lui ressent constamment le besoin d’exprimer par la parole. Moi je suis plutôt du genre à faire comprendre de mon silence. Je trouve que nous nous complétons bien. Que nous sommes une sorte de Ying et Yang. Mais parfois, il faut bien se résoudre à répondre. « Ce que je vais dire peut paraître bizarre ; mais je veux aimer comme mon père aime encore ma mère. Je veux aimer au point de haïr, et non pas seulement détester. Je veux aimer au point d’en vouloir au monde entier. Je veux aimer au point de pouvoir en mourir. » l’amour que j’ai connu a toujours été destructeur. Mais aussi très fort, puissant. Mon père m’a haï pour la mort de ma mère. Mon frère est mort pour moi. L’amour n’a pas besoin d’être beau à mes yeux, il a besoin d’être résistant. C’est pour ça que je suis encore aujourd’hui aussi accrochée à Shûji, parce que notre lien ne se brisera pas.

Mes yeux s’ancrent dans ceux de Shûji alors que je finis ma phrase. Mon regard doit paraître presque désespéré. Alors, pour éviter toute remarque, je plaque mes lèvres contre celles du jeune homme. Ma bouche épouse la sienne alors que mes lèvres se meuvent suaves. Je sens d’avantage l’érection de Shûji contre ma cuisse, sauf que je décale mon bassin, à présent je la sens directement entre mes jambes. Je serre mon étreinte autour de son cou, pressant vivement mon corps contre le sien. Nous ne serons jamais un couple, nous ne serons jamais faits pour être un couple. Mais j’aurais toujours besoin de lui. Toujours.




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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyLun 14 Avr - 22:46






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PerséShû.

Ma relation avec Perséphone est si spéciale que jamais je ne veux la perdre. J'aime à savoir que peu de personnes sont capables de partager autant de choses, d'être si différent l'un de l'autre et de rester bons amis. Nous aurions pu nous disputer un nombre incalculable de fois, nous l'avons fait aussi. Seulement ce ne sont jamais de grosses engueulades et bien souvent, nous nous retrouvons ensuite comme si de rien n'était. Je lui en veux parfois mais il m'est impossible de rester énervé contre elle. J'ai besoin de Perséphone dans ma vie, sans elle il manque un pilier vital à mon quotidien et je ne peux plus me tenir droit.  Avec elle, j'ai tenté tous les chemins. Lorsque Sôji me l'a présenté, elle était si précieuse à ses yeux qu'elle l'est également devenue au miens. Lorsqu'il a disparut, j'ai promis de la protéger, parce qu'il me l'avait demandé et parce que je ne pouvais pas le concevoir autrement. Elle a mit si longtemps à être retrouvée que mon envie de protection a atteint des extrêmes, je l'admets. Seulement, j'ai eut envie de la chérir, j'en suis tombée amoureux et je l'ai aimé de toute mes forces. Pourtant, être en couple ne nous semblait pas une évidence alors nous avons laissés tomber, simplement. Aujourd'hui, je crois que tous les sentiments que j'éprouve à son égard se mêlent et se chevauchent. Je ne saurais les démêler mais j'en comprends le sens et cela me suffit.

Je souris à ses paroles, je souris toujours lorsqu'elle parle de ce genre de choses. Ce qu'elle dit est heureux, beau même. Pour beaucoup il ne le semblerait pas mais moi je la comprend, moi je sais ce qu'elle veut dire lorsqu'elle parle. Je ne fais pas qu'entendre, j'écoute le moindre changement de ton, la moindre joie, la moindre tristesse, le moindre tressaut. Elle est enjouée, ou tout du moins, elle en a envie, elle trouve ça beau et comme toujours, je me range à son avis. « L'amour régente nos vies. Certains peuvent dire que c'est faux, d'autre le détourner mais la vérité est là. Ce n'est pas seulement les miracles dans les contes de Disney et ce peut être la chose la plus guimauve au monde mais le fait est que l'amour nous commande tous. Tuer ou se laisser mourir par amour, ce n'est pas si étrange quand on y pense. Bien sûr, je ne parle pas là d'un amour futile ou de passage, je parle de la passion, de l'amour immortel, de l'amour infini et inébranlable. Existe-t-il vraiment ? Ça je ne sais pas et je ne saurais donner un avis tangible mais s'il existe, alors c'est celui-ci que tu désires et je n'ai d'autres souhait que te voir le vivre. »  Je parle trop pour dire peu de choses, je sais mais c'est ainsi et probablement que ça ne changera jamais. J'aime à m'étaler dans des discours souvent bien trop long pour mes interlocuteurs mais j'aime à expliquer en détail ce que je pense.

Elle me fixe, m'embrasse et me fait taire. Je ne peux m'empêcher de sourire contre ses lèvres, répondant bien sûr à son baiser. Elle se déplace et je ne peux qu'admettre être impuissant face à elle. Mon corps réagit bien plus que je ne le voudrais, ou du moins, que je ne le voulais. Ma main droite reste au creux de ses reins, la tenant contre mon corps comme si elle risquait de s'échapper et mon autre main monte à sa tête, mes doigts se faufilant entre ses longs cheveux. J'approfondis le baiser encore un peu plus, cherchant un moyen de ne plus me séparer d'elle. Le baiser se calme ensuite, pas parce que je le souhaites, mais parce que j'ai besoin d'air. Je garde sa lèvre inférieure entre mes dents, l'attirant vers moi. Mon regard s'ancre dans le siens et cela me fais sourire encore. J'ai envie d'elle, du plus profond de mon être. Mes mains se posent sur ses hanches et l'oblige à bouger. Mes gestes restent doux, j'ai toujours peur de la brusquer, de lui rappeler de mauvais souvenirs. Elle est la femme à qui je fais l'amour le plus tendrement, avec le plus d'attention. J'ai chaud, l'eau ne suffit plus à réguler ma température corporelle et mon souffle se fait plus lourd. On peut entendre les bruits de la ville mais seuls les battements de mon cœur résonne à mon esprit. Je me tourne vers Diva encore présente. Elle nous regarde, la tête légèrement penchée sur le côté et si je ne pensais pas qu'à Perséphone à cet instant, j'aurais pu trouver ça mignon. D'un geste de la main, je lui dis de rentrer à la maison et elle s'exécute. Je ne voudrais pas choquer ses petits yeux innocent. Mes doigts glissent sur les cuisses de ma Princesse et caresse son corps. Ma bouche, elle, part explorer son cou, ses clavicules et ses épaules. C'est sans doute étrange, mais j'aime ces endroits du corps des femmes. Lentement, tendrement, je remonte une main sur son ventre et la place sur son sein, le pressant entre mes doigts alors que mes dents s'enfonce légèrement dans la peau laiteuse de son cou.


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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyDim 20 Avr - 15:01






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PerséShû.

J’ai déconnecté. Je suis encore perdue. Dans le souvenir. Dans le cauchemar. Dans le flou et le clair. Je me suis perdue. Je n’entends plus les mots de Shûji. Je le vois, il bouge les lèvres, mais je n’arrive pas à l’entendre. Je ferme les yeux. Non, je ne veux pas me souvenir de ça, pas maintenant. Mes mains se crispent.

Des sourires. Je vois maintenant des sourires. Deux. Et leurs rires. Je vois Shuji et Soji, tous les deux près de la rivière, se gavant tous les deux de danbo. Je les vois de loin. Ils doivent avoir quoi… Quinze ans ? Une petite tête brune arrive alors, maladroite, descendant la pente, trébuchant, finissant par rouler sur l’herbe jusqu’eux. C’est moi. Pourquoi est-ce que je vois ce souvenir de la sorte ? Moi je ne veux pas m’en souvenir. Je ne veux pas. Je ne veux pas voir ça, je ne veux pas voir et ressentir en spectateur l’amour de ce frère qui n’est plus avec moi. Les deux adolescents se lèvent et s’empressent de voir si la petite fille va bien. Elle semble rire. Quelques brins d’herbe coincés dans ses cheveux. Elle est habillée comme un garçon, mais, on lui a laissé ses cheveux longs. Sôji l’aide à se relever et la soulève, ce qui la fait rire encore plus, il la tient par les chevilles et elle ne peut s’arrêter de rire. Shûji lui dit d’arrêter, et il la repose doucement sur l’herbe.

Ca fait mal de voir ça. Ca fait quand ces souvenirs m’innondent de la sorte. Parce que je n’arrive plus à rouvrir les yeux. Je réussis néanmoins à m’en extirper. La voix de Shûji atteint à nouveau mes tympans et mon cerveau. Mais mon regard est perdu. Pourquoi lorsque j’évoque l’amour je revois toujours ces choses là ? Je sais pertinemment que je comparerai chaque expérience de ma nouvelle vie à celle que j’ai pu déjà vivre. Mais l’amour, ça sera nouveau. Ce sera différent. Je n’aurai pas de point d’accroche, de point de comparaison. L’amour sera douloureux pour moi. Et ça je le sais déjà. Mon inconscient est un fils de pute.


Mes lèvres contre celles de Shuji, je me calme, j’oublie, encore. On dit de moi tellement de choses, on pense de moi tellement de choses, mais personne ne se rend compte d’à quel point je crois tout ce qu’ils disent. La carapace que je porte a des failles, et, dessous, je suis naïve. Je crois toutes ces méchancetés, je les crois, je les bois, et je les alimente pour leur donner raison. Je suis un pantin. Ce que j’aime chez Shuji, c’est qu’il me fait sentir unique, que chacun de ses gestes se veut respectueux, ses mains sur mon corps me font sentir précieuse. Pourquoi je ne peux pas trouver quelqu’un d’autre me traitant de la sorte ? Je suis une salope, voilà pourquoi. Mes lèvres suivent le rythme des siennes, et je le sens me faire bouger sur lui. Je sais, il y a quelques minutes encore j’avais envie de lui, l’envie s’est envolée. Lorsqu’il tourne la tête pour renvoyer son chien, je ferme fort mes bras autour de ses épaules, nichant mon visage dans le creux de son cou.

Je sens son envie, je sens parfaitement sa main contre mon sein, je me sens coupable. Je ne bouge plus, je me sens triste. Je me sens sale. Je retiens un sanglot, je me mords fort la lèvre en espérant qu’il n’entende rien.

Je me déteste. Je me hais. Je suis la pire chose qui puisse m’arriver. « Pardon Shûji… » je chuchote alors d’une voix on ne peut plus silencieuse. Je m’en veux, je ne m’aime pas, je ne me respecte pas, et je suis de plus en plus dégoûtée de moi-même.





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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyLun 21 Avr - 21:32






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PerséShû.

Perséphone se raidit entre mes bras, elle ne réagit plus, ne bouge plus. Perséphone me laisse faire sans réagir et je n'aime pas cela. Lorsqu'elle se perd dans ses pensées, souvent, je la sent s'affaisser entre mes bras et c'est exactement ce qu'elle est en train de faire. Je connais cette femme depuis presque toujours, une petite vingtaine d'année, autant dire qu'elle se trouve dans le souvenir des moindres étapes de ma vie. Je ne pense pas me venter en disant cela, mais je la connais, sans doute mieux que personne d'autres dans cette ville. Je sais comprendre ses réactions, je sais ce qu'elle veut et ne veut pas d'un seul regard. Je sais comprendre lorsque je dois me taire, même si je le fais rarement. Je veux le meilleur pour Perséphone, parce que j'ai connu Sora, parce que je crois encore qu'elle n'est pas totalement morte.

Je retire ma main de sa poitrine et la repose sur sa taille. Elle n'a pas envie de moi, ou plus envie et j'ai l'impression de la salir rien que par mon érection. Elle ne mérite pas ce regard désireux que je pose sur elle, elle mérite une toute autre marque d'affection, elle mérite que l'on prenne soin d'elle, pas qu'on la voit comme un vulgaire morceau de viande. Perséphone est une princesse et elle devrait être traiter à ce rang. La culpabilité m'envahit et je me sens plus stupide que jamais. Suis-je réellement digne d'être le meilleur ami que je prétends si je ne peux pas l'aimer simplement, sans arrières pensées ?

J'ai l'impression de ne rien valoir, de n'être rien de plus que ces stupides hommes qui lui courent après sans même prendre le temps de la connaître. Je ne veux pas être un énième « ami » qui la prendrait pour une paire de cuisses écartées. Je retire mes mains de son corps, j'ose à peine la toucher désormais et visiblement, mon corps comprends mes pensées, puisqu'il se calme. Pourquoi ne suis-je pas capable de me contrôler ? Elle ne faisait pourtant rien de bien excitant et le simple fait de me demander de lui faire l'amour ne signifie en rien que je dois m'exécuter, ou du moins, cela ne le signifie plus depuis longtemps.

J'ai l'impression que le temps s'est figé, que plus rien ne peut arriver et tant de choses à la fois. Mes mains sur son corps lui ont-elles rappelés celles de ces hommes que je déteste du plus profond de mon être ? Lui ai-je fais penser à une de ces inhumanités ? Si tel est le cas, alors jamais je ne me pardonnerais et plus jamais je ne poserais la main sur elle, plus jamais. Elle s'excuse. Pourquoi ? Ce n'est pas à elle de le faire. « Ne t'excuses pas Princesse... Tu n'as pas à le faire... C'est moi qui suis désolé. Infiniment désolé. »

Perséphone a tremblé, Perséphone ne bouge plus, Perséphone a envie de pleurer et de s'en aller. Je suis un homme stupide. Je ne veux pas lui faire penser à tout un tas de choses, je ne veux pas la toucher mais je veux la prendre dans mes bras, la rassurer et lui dire que rien n'arrivera. Alors je me force à refermer mes bras autour de son corps fin et à la serrer contre moi, pas trop, suffisamment pour qu'elle comprendre que je suis là, malgré tout. « Je suis désolé, je n'aurais pas dû... Je ne te ferais rien.... Je veux juste être là pour toi et t'écouter... J'aurais dû rester à ma place. » Elle est la seule pour qui je pourrais me rabaisser volontairement, surtout lorsque je me sens en tord. Je suis censé lui remonter le moral mais je ne fais que la rendre plus malheureuse. Je suis le pire ami que cette Terre puisse porter.


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Kyôdo Perséphone
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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyMar 22 Avr - 10:31






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PerséShû.

Non. Non Shûji. Ce n’est pas de ta faute. Tu n’as rien fait de mal. Rien. Rien. C’est moi. C’est de ma faute. Je serre davantage ma prise autour de ses épaules, je me serre d’avantage à son cou. Non Shûji, ne me lâche pas. S’il te plaît ne me lâche pas. J’ai beau lutter contre les larmes qui veulent s’échapper de moi, je sens qu’elles vont gagner. Non. Je ne veux pas faire sentir Shûji coupable. Non, je dois me ressaisir. Ce n’est pas la faute à Ashida, ce n’est pas sa faute, ça n’a jamais été sa faute. Il ne peut pas contrôler mes souvenirs, il ne peut pas contrôler mon inconscient, comme je ne peux pas le faire. Pourquoi il a fallu briser ce moment ? Pourquoi il a fallu que je me perde à nouveau. Moi je voulais juste passer du bon temps avec Shuji, avec mon ange gardien. Pourquoi faut-il que je chute maintenant ? Pourquoi faut-il que ça m’arrive maintenant ? J’étais bien non ? J’allais mieux non ? Alors pourquoi maintenant ?

J’ai une conscience.

Et je ne m’y fais pas. Je ne me fais pas à ce concept. J’ai encore plein de choses à dire. On dirait que j’ai encore plein de choses à extérioriser, et encore tant à apprendre. Non, je ne veux pas flancher maintenant. Perséphone n’est pas faible. Perséphone n’est pas nulle. Perséphone a plein de force et tant de froideur. Sauf que, je ne suis plus Perséphone. Alors que mes larmes coulent et se mêlent à l’eau sur le cou de Shûji, Sora a repris le dessus. Je deviens toute petite, je me fais toute petite, je me sens vulnérable. Je me sens sale. Je nie les mots de Shuji de la tête. Il faut que j’essaie de parler, sinon la culpabilité qu’il ressent va accroître, alors qu’il n’y a aucune raison à cela. Non. Non. Je refuse.

Je suis toujours dans le refus.

Mes larmes deviennent des sanglots. Sora, calme toi. Sora, rendors toi. Tu fais du mal à ton ami, regarde, Ani est triste. Regarde Sora, tu le rends triste, tu le rends coupable d’un acte qu’il ne voulait pas mauvais. Sora regarde, arrête de lui faire du mal, arrête de nous faire du mal Sora. Les bras de Shûji se ferment à nouveau autour de moi et je me sens mieux. Même si je pleure encore, je me sens mieux. Je me sens en sécurité. Sora, cesse de pleurer. Une princesse est moche quand elle pleure. Une princesse doit toujours garder la tête haute. Alors Sora, arrête de pleurer s’il te plait.

Je défais lentement mon étreinte autour des épaules de Shuji et passe mes doigts sur mes joues, sous mes yeux, je veux faire partir les larmes. Ma respiration, sous les sanglots, semble coupée par un hoquet. « Shukkun… gomen ne… Shukkun… ce n’est pas toi… tu n’as rien fait de mal… Shukkun… tu es à ta place… Sora wa… Sora va se calmer… mais ce n’est pas toi Shukkun… c’est Sora la coupable… » en Japonais, on parle de soi à la troisième personne. J’ai osé prononcer mon vrai prénom. J’ai pu. J’ai réussi. Mais je n’en suis pas fière, puisqu’elle est la source de mon mal être. Je n’en suis pas fière parce qu’elle est la source de ma faiblesse. Elle me rappelle constamment les valeurs que l’on m’a apprises. Elle me rappelle constamment que je suis devenu quelqu’un sans aucune vergogne. Elle me rappelle constamment que j’ai fait les mauvais choix. J’ai donné mon corps, j’ai été souillé, j’ai trahi ma confrérie, je suis allée voir ailleurs.

Je me sens mal.


« Shuji… est-ce que j’ai bien fait ? Shuji… il ne faut pas trahir les siens… et je l’ai fait… De la façon la plus égoïste… J’ai… Je suis égoïste Shuji… et il ne faut pas… il faut penser aux autres. Shuji, je suis sale… » Shuji, je me déteste.




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Ashida Shûji
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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyMar 22 Avr - 11:58






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PerséShû.

Mon cœur se brise et éclate en millions de morceaux. J'ai mal comme jamais je n'ai eut mal, jamais depuis l'apparition de Perséphone. Je n'aime pas cette femme qu'elle est, peu de vertu, aucune considération pour celle qu'elle est, aucune estime d'elle-même. Perséphone est une femme forte en apparence mais au fond, elle se considère juste comme le jouet qu'elle a été pendant sa disparition. Elle n'est que vengeance et résistance forcée. Perséphone est aimée, désirée et enviée mais personne ne devrait avoir envie d'être elle. Non, je n'aime pas ce que cette Perséphone fait à son corps, à son cœur et à son âme. Elle se salit, s'attache aux mauvaises personnes et finis toujours par souffrir et se détruire encore un peu plus. Parfois je me demande ce que dirais Sôji s'il la voyait à ma place. Qu'aurait-il pu dire lorsque le président des Tsebes la détruisait à petit feu, qu'aurait-il fait pour la venger, pour la faire se sentir mieux ? J'ai l'impression de ne plus avoir de force, de me battre contre un vent trop fort. Je ne baisses pas les bras, je ne les baisserais jamais mais viendra un jour où je n'aurais plus de voix, à force de crier encore et encore. Perséphone ne m'écoute pas, ou du moins elle ne semble pas le faire, elle agit sans se soucier de mes conseils, préférant me cracher au visage mes propres erreurs. J'aime Sora du plus profond de mon être mais je ne sais pas si je serais encore capable de résister longtemps à Perséphone. J'ai envie d'y croire, parce que je sais que ma Princesse, ma vraie Princesse, est encore là. Ce sont les moments comme ceux que nous sommes en train de vivre qui me le prouve. Jamais Perséphone ne s'effondrerait de la sorte, jamais elle ne me retiendrais contre elle comme une bouée de sauvetage. Jamais Perséphone ne se laisserait dominer ainsi par ses émotions.

Je n'ai rien fait de mal, c'est Sora. Un étau étreint mon cœur alors qu'elle prononce son prénom à haute voix. Elle m'a interdit de le faire et lorsqu'il a le malheur de m'échapper, je me heurte à sa colère, toujours. Bien entendu, je ne la considère pas comme coupable mais je sais désormais que ce ne sont pas mes gestes qui lui ont fait mal, ce sont les souvenirs, les pensées de sa vie antérieure qui ont refait surface. Je n'aime pas la voir ainsi pourtant je ne peux m'empêcher d'être heureux, un tout petit peu. Sora est encore là et bien que ce soit la souffrance qui la fasse apparaître, je suis content de le savoir. Un jour elle surmontera tout ce qu'elle a vécu, tout ce qu'elle a perdu, sans avoir besoin de se cacher derrière une personne qui n'est pas vraiment elle. Perséphone ne le sait sans doute pas mais moi j'ai confiance, je sais qu'elle mourra un jour et que Sora éclora à nouveau. Si je perds cet espoir, alors je ne saurais plus me battre.

Mes mains se posent sur ses joues, l'aidant à retirer les sillons tracés par ses larmes. Pour la faire taire, je pose mes lèvres sur les siennes, délicatement, à peine. Lorsque je me recule, je prends une voix douce, posée. « Sora n'est coupable de rien, Sora souffre mais pour rien au monde elle ne devrait s'en vouloir. Le ciel ne doit pas vivre sous Terre. Le ciel est au-dessus, il ne devrait pas se cacher. Le ciel n'a rien à faire dans les bras d'Hadès, ce n'est pas sa place et il n'est aucune trahison que de retourner là où il doit être. » Je suis certain qu'elle comprendra mes métaphores, parce qu'elle comprends toujours. « Tu as le droit de penser à toi, parce que peu importe ce que tu peux dire, tu ne l'as pas fait depuis plus de trois ans. Tu dois être égoïste pour ton propre bien, parce que si Sora reste enfermée trop longtemps alors plus personne ne pourra la sauver, peu importe combien nous nous battrons. » Je remets une mèche de ses cheveux en place et serre à nouveau mes bras autour de sa taille. « Je ne vois rien de sale lorsque je te regardes. Je vois une jeune femme que l'on a recouverte de boue, c'est vrai, mais tu sais, il suffit d'accepter que l'eau coule sur ton corps pour être propre à nouveau. Le ciel n'est sale que parce qu'il reste sous terre. » Comme toujours, elle n'écoutera sans doute pas mes propos jusqu'au bout mais au moins, je lui aurais dis ce que je pense.


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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyVen 25 Avr - 20:03






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PerséShû.

Une part de moi. Sora est une part de moi. Sora est moi. Elle me manque. Je me manque. Je ne me détestais pas avant. Mais, avant je n’étais qu’une victime. La raison pour laquelle mon père a fait naître Perséphone, la raison pour laquelle j’ai accepté de jouer ce rôle, était parce que dans le fond, ni lui ni moi ne voulions que je ne sois catégorisée « victime ». Katô Sora a été victime de cruauté de la part des autres. Mais il y a un hic, un imprévu, quelque chose que nous n’avons pas su gérer, quelque chose que nous avons vu mais que nous ne pouvions arrêter. Kyôdo Perséphone a été victime de cruauté, de la part d’elle-même. Plus les jours avancent, plus j’avance, et moins je sais gérer mon personnage. On dirait que je ne serai pas une bonne actrice… Je commets erreur sur erreur. Je fais les mauvais choix alors que ma raison me crie, m’engueule, me répète et me met en garde sans cesse. Que suis-je en train de devenir ? Je ne m’écoute même pas. Je ne me comprends même pas. Je ne sais pas où je vais. Je ne veux pas retourner de là où je viens. Cette peine qui me ronge devient insupportable. Le manque devient insupportable. Mon système lâche. Mon corps lâche. Je lâche. Je suis lâche. Et je ne sais vraiment plus que faire de moi pour arriver à sortir réellement la tête de l’eau.

Sora n’est pas prête à refaire surface.


Parce que je suis arrivée ici en tant que Perséphone, si jamais je dois quitter l’endroit, ce sera en tant que tel. Je ne veux pas avoir de comptes à rendre, je ne veux pas donner d’explications. Mais je voudrais, je souhaiterais, je rêverais, que Perséphone soit quelqu’un de moins détesté. Je me fais discrète pourtant, je ne parle pas beaucoup, je n’aime pas spécialement me montrer. Pourtant, je suis souvent sous le feu des projecteurs. Comme tous j’ai des caprices, comme tous j’ai des envies, mais, il semblerait que parce que c’est moi, c’est plus intéressant, ou plus grave, ou plus farfelu. Pourquoi suis-je si différente des autres ? Moi je veux juste me fondre dans la masse. Avoir une routine. Apprendre à convivre avec moi-même. Je ne sais pas comment ça marche. Shûji a beau me dire les choses, me les dicter, me guider, je ne comprends pas. Je suis une handicapée au niveau social. Je suis têtue, ou du moins on dirait que je le suis. Mais je ne me contrôle pas. Je ne me contrôle absolument pas.


Je l’écoute parler, fermant les yeux parce que je ne peux pas le regarder dans les yeux. J’ai honte. Je ne mérite pas de le regarder de face à ce moment même. Ce n’est pas possible. J’ai foutu en l’air plus de deux ans de ma vie. La moitié de ce temps là passé avec un connard qui m’a rendue laide de l’intérieur. Qui m’a rendue détestable. J’ai été faible, j’ai été ignorante, et j’ai pensé que je pouvais soigner le mal par le mal. Cette solution marche, quand on ne l’applique pas à sa propre âme. Je détruis mon essence de la sorte. CE n’est pas un combat armé, ce n’était pas une affaire de clans. C’était mon amour propre et ma conscience que j’ai mis en jeu.

Mon corps se blottit contre le sien, je suis incapable de m’arrêter de pleurer. Je sanglotte entre les bras. Je ne suis pas encore adulte. Je suis encore une enfant. J’ai encore tant de choses à apprendre, et pourtant j’en sais tellement plus que certains à propos de ce monde. « Sora… n’a pas sa place ici… mais… je vais essayer de faire de Perséphone… quelqu’un dont je n’aurais pas honte… »





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Ashida Shûji
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MessageSujet: Re: ▬ two worlds collide ▬ two worlds collide EmptyLun 28 Avr - 19:46






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PerséShû.

Souvent j'oublie, je laisse au fond de ma mémoire le souvenir de cet homme qui fut mon meilleur ami, mon frère, mon pilier pendant toutes ces années. J'oublie que chaque jour de ma vie, à chaque difficulté, chaque dispute, chaque rupture et chaque joie, Sôji était là. J'oublie que sans lui, ne serais-ce qu'une journée, j'étais perdu, sans repère et mort d'ennui. Sôji était celui qui me faisait découvrir les joies simples de la vie, parce qu'il savait ses jours comptés depuis le jour de sa naissance, parce qu'il voulait que je me rendes compte que je pouvais avoir tout l'argent du monde, certains plaisirs ne s'achetait pas. Un soir, il m'avait emmené au sommet d'une colline de la banlieue de Tokyo. Je m'étais plains sur toute la route, parce que j'étais fatigué, parce qu'il ne m'attendait pas, parce que la pente était trop raide et parce que j'avais froid. Lui riait, il ne faisait que cela, il riait et il se moquait de moi sans pourtant jamais cesser de m'encourager. Une fois au sommet, il m'a demandé de m'allonger sur l'herbe et s'est allongé avec moi. Ce soir-là, pour la première fois de ma vie, loin des lumières de la ville, j'ai pu voir un ciel plein d'étoiles. Il avait raison, certaines choses ne pourront jamais être achetées. Et c'est ce soir-là, après une longue discussion, qu'il m'a demandé de prendre soin de Sora s'il lui arrivait quelque chose. C'est le souvenir le plus marquant, le plus clair qui me reste. C'était un 12 septembre et depuis son décès, chaque année à cette date précise, je me rends sur sa tomber pour lui parler, lui raconter ce qu'il se passe dans ma vie, dans celle de sa sœur et pour lui dire qu'il me manque. Le 12 septembre est la seule date à laquelle je m'autorise à me souvenir, pourtant ce soir, en compagnie de cette Perséphone si semblable à Sora, je ne peux empêcher mes souvenirs de refaire surface, un à un, et les larmes roulent sur mes joues, en silence.

Mes bras se resserrent encore un peu plus sur le corps frêle de Perséphone, si fort que je pourrais la briser si j'en avais la force. J'ai peur, j'ai toujours eut peur qu'elle m'abandonne elle aussi et que je ne puisse tenir ma promesse. Si j'ai si peur pour elle, si je suis si protecteur, si intrusif, ce n'est que parce que je m'inquiète pour elle. J'ai conscience de mes excès, de mes abus, de mes erreurs... Pourtant jamais je ne pourrais cesser, parce que je ne supporterais pas de n'avoir aucune vue, aucun avis à donner, sur la vie de Perséphone. Les deux dernières années n'ont pas été faciles, parce qu'elle fréquentait des hommes que je n'aimais pas, détruisait sa santé, son corps et son esprit, parce que nous n'avons cessés de nous disputer encore et encore pour des broutilles. Pourtant, nous revenons toujours l'un vers l'autre. Je ne saurais me passer de Perséphone parce qu'elle est la seule personne qui me permet de faire vivre le souvenir de Sôji, parce qu'elle est son reflet, parce que je dois tenir ma promesse et parce que je ne supporterais pas de la perdre à son tour, d'une quelconque manière que ce soit.

« Essayes de faire de Perséphone quelqu'un dont Sôji serait fier, autant que tu le seras d'elle. » Ces mots ne lui plairont peut-être pas, parce que j'ai prononce ce prénom qu'aucun d'entre nous ne sait dire, mais ils étaient au bord de mes lèvres et je n'ai pas pour habitude me taire. Tendrement, je caresse son dos d'une main. Je veux calmer ses sanglots, je ne supporte pas de la voir ainsi triste et affaiblie. Mes larmes roulent toujours mais elles sont silencieuses et se calmeront aussitôt que les siennes se calmeront. « Je peux t'aider... Laisses-moi t'aider... Fais-moi confiance... » Je n'ai pas la prétention de tout savoir, mais je crois en tout cas qu'elle sera mieux chez les Jeopardize que chez les verts, avec cet enflure de président qu'ils se traînent. Mon instinct me conduit et même s'il n'est pas toujours le bon, cette fois, il me dit de faire confiance à Jin Sang et bien qu'il s'agisse d'un homme et qu'il veuille ma Princesse, cette fois, j'accepterais.


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