# I'm gonna let ya know the truth # Je vais vous parler un peu de moi. Histoire qu'on fasse un peu connaissance, qu'on se connaisse bien.
Commençons par le début. Donc, par les couilles de mon père. Eh oui ! Sans lui, je ne serais rien. Mon père et ma mère sont des gens assez bizarres. Surtout mon père en fait. Il est anthropologiste. Alors pour ceux qui ne connaissent pas ce métier, un anthropologiste est quelqu'un qui étudie l'être humain et plus précisément une ethnie, une culture, les rites de cette culture, son évolution et j'en passe. C'est un métier fabuleux. Ouais... pour un dingue comme mon papounet. Son truc, c'est l'aborigène d'Australie. Et croyez-le ou non, l'état australien à soif de culture aborigène et le paye gracieusement pour qu'il partage le fruit de ses recherches.
Ma mère est tout ce qu'il y a de plus normale. Une fille de chaebol qui à fini par hériter de l'entreprise familiale à la mort de grand-père. Et pas n'importe quelle entreprise ! Une entreprise pesant des milliards dans le monde de l'immobilier.
Comment se sont-ils rencontrés demandez-vous ? Je vous l'ai dit, mon père est complètement dingue... C'est le genre de mec, quand il voit quelque chose qui lui plait, va tout simplement tout faire pour mettre la main dessus. Oui, j'ai hérité ça de lui. Enfin bref, là n'est pas le sujet. Donc voilà. Mon père à vu ma mère entourées bien évidemment de son escorte personnelle alors qu'elle se rendait à un colloque sur l'implantation des entreprises étrangères. Oui non. Ce n'était pas comme dans un conte de fée hein. Papa s'est fait tabassé et arrêté. Ce n'est pas légal de suivre les gens en les regardant avec avidité.
Comment alors ont-ils fini par se marier ? Un coup de chance, un simple coup de chance. Ma chère mère à voulu construire un hôtel en plein territoire aborigène. Oui... elle a voulu provoquer une guerre. C'est ça. Normal. C'est ma maman. Toujours fidèle à elle même et ce, jusqu'à maintenant.
Mon père, fervent défenseur des droits aborigènes arriva en courant et hurlant aux diables devant la frêle mais néanmoins charismatique jeune femme qu'était ma mère à l'époque ! Ils se sont engueulés, presque tapés dessus jusqu'à ce que mon père prennent la décision qui rendra sa vie aussi merveilleuse qu'elle est à présent. Il lui proposa de visiter la réserve afin qu'elle comprenne pourquoi elle ne pouvait pas construire son palace dans cet endroit.
Et deux ans après cette rencontre, je suis arrivé au monde, sur cette chère terre australienne.
Oui, j'ai été bichonné toute ma vie. J'ai suivi maman qui parcourait le monde à la recherche de terres où construire ses palaces cinq étoiles. Pendant les dix premières années de ma vie, j'ai été balloté par delà le monde tel un foulard Hermès. Je ne voyait pas beaucoup mon père. A mon grand désarroi. Je le trouvait drôle. Il était différent de maman qui prenait toujours tout au sérieux. Elle ne rigolait pas, ne se détendait pas et travaillait tout le temps. Je me sentais vraiment seul. Et finalement, un jour, papa vint me chercher à New York. Nous sommes partis avant même que maman ne reviennent du bureau. Nous sommes d'abord allés en Californie. Nous y avons vécu pendant un an. La plus belle année de ma vie. Il y a avait Disneyland. Et Disneyland avec papa, c'était le monde l'endroit le plus loufoque de la terre. Il a dû retourner en Australie pour le travail. Pour la première fois de ma vie, j'ai été à l'école. J'ai été à l'école de la réserve bien évidemment. J'étais un excellent élève. Je le suit toujours, mais je l'étais encore plus à l'époque !
A la fin de mes années de collège, papa est devenu professeur à l'université de Sydney et j'ai dû le suivre. Il pensait que c'était une occasion formidable de pouvoir enseigner la culture aborigène à de jeunes scientifiques qui deviendrait sans doute ses futures collègues. Mais il avait passé quasiment toute sa vie sur la réserve et la quitter lui brisait le coeur. Je n'oublierais jamais le jour où nous avons prit l'avion... Mon père qui était si joyeux d'habitude venait d'éclater en sanglots en disant au revoir à ses amis...
Sydney...cette ville affreuse. Chaque jour était une épreuve pour moi. Je regardais mon père souffrir en silence. C'était un véritable calvaire. C'était comme si on lui avait enlevé son âme. Et là... j'ai fini par comprendre que c'était pour moi qu'il avait accepté ce poste. Pour que je suive une scolarité normale, une éducation à la hauteur de ma naissance, fils hériter de l'empire maternel.
Pour sauver l'image que j'avais de mon père, je devais donc le renvoyer dans la réserve. Je reconnais que la manière dont je m'y suis pris n'était pas la plus diplomate qui soit, mais je n'avais pas d'autres choix. Profitant d'une visite de ma mère qui venait vivre avec mon mon père pendant deux semaines tous les deux mois, je fis mes bagages et partis avec elle, sans rien dire à mon père. Il mis deux mois avant de se rendre compte que je n'étais plus là. C'est vous dire ! Il rentra à la réserve le lendemain, retrouvant la joie et la bonne humeur que je lui connaissait.
La vie avec ma mère n'était pas du tout comme celle que je partageais avec mon anthropologiste de père. Il fallait que je sois paaaaarfait en touuuuuut point ! Je devais lui faire honneur ! Elle disait que j'avais l'intelligence du père et que j'avais la beauté de la mère. Elle en était très fière, mais elle voulait que je dépasse mes limites au quotidien. Comme elle. Et ça, ce n'était pas dans mes plans.
J'ai dû littéralement me battre avec elle pour qu'elle m'autorise à vivre seul. Une bataille longue... et épique ! puisque j'ai fini par remporter la victoire !
Depuis, ma vie est totalement... dépravée. Je vis au jour le jour. Je baise qui je veux. Je bois ce que je veux. Je fais ce que je veux. Tant que mes notes sont au top, Madame Jung Min Goo ne viendra pas me prendre la tête et Monsieur Yong Si Yeol est heureux comme un crocodile dans son bayou.
Pourquoi les lettres classiques ? Parce que je trouve Confucius vraiment très drôle et puissant. Il a su fédérer toute l'Asie avec ses préceptes. J'ai été très étonné de voir que bon nombre d'entre eux sont encore d'actualités lors de mon arrivée en Corée. Alors je me suis dit... pourquoi pas ?
Au départ, je suivais les cours avec une assiduité exagérée. Mais je me suis vite rendu compte que les profs ne prenaient pas la peine de lire mes copies. Je faisais partie de l'élite de l'élite et ma mère était l'une des bienfaitrice de l'université. Autant dire que quoiqu'il pourrait arriver, je serais blanchi. Je n'avais donc pas d'autres choix de trouver une autre activité. Quelque chose qui allait m'occuper.
C'est alors qu'au premier semestre de ma deuxième année, très récemment donc, que j'ai découvert le sexe. Activité fort plaisante que je me mis à pratiquer avec passion. Je remercie cette jeune femme qui m'a fait découvrir les joies de la chair féminine et ce jeune homme à qui je l'ai fait découvrir. C'était le même jour. Un très bon début selon moi. Et depuis ce jour du 5 Septembre 2013, je suis devenu un fervent adepte du libertinage.
Je ne suis jamais tombé amoureux, et que Dieu m'en préserve. Je ne suis pas fait pour ça. Rien qu'à voir mes amis quand ils sont amoureux et quand ils ont le coeur brisé, ça ne me donne pas du tout envie.
Oh ! Et puis l'alcool aussi ! C'est tellement bon ! Ma première cuite... bon, je ne m'en souviens pas du tout et tout ce dont je me souviens c'est que je me suis réveillé au milieu de deux bonasses. Un réveil très plaisant, je vous jure !
Je ne parlerais pas de drogues. Oh non. Pas ici. On ne sait jamais. Je vais simplement vous dire que j'ai un petit faible pour l'exta... c'est tout.
Sinon, j'appelle mon père tous les jours avant de m'en mettre plein la gueule. Ma mère? Je lui envoie des mails. C'est largement suffisant. De toute façon, en ce moment, elle n'a pas trop le temps pour son fils adoré.