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«

C’est un exercice coefficient 4 Bo Bae, si vous n’êtes pas capable de le réaliser, je ne pourrais pas vous mettre la moyenne et vous ne pourrez pas valider votre semestre. » « S’il vous plait ! » implorais-je ma professeure de dessin qui campa sur ses positions. Toute ma promo était passée à cet exercice et j’étais dans les dernières à faire reculer l’échéance. Je n’arrivais pas à comprendre en quoi poser devant toute la classe pour être dessinée allait m’apporter quoique ce soit dans mon futur métier. Ce à quoi, ma professeure me répondait que dans l’art il n’était pas que question d’observation, mais aussi de ressentir les regards sur soi, pour savoir jusqu’où on est prêt à aller pour ce qu’on aime. Etre vu et voir étaient deux choses totalement différente que notre professeure tentait de nous inculqué avec des méthodes particulières. Et j’avais finis par saisir le sens de ses propos sans jamais réussir à passer ce cap. Laissez-moi expliquer ce qui me bloque le plus. Ce n’est pas tant le faite de devoir poser devant les autres –bien que ce soit déjà une épreuve pour moi qui déteste être le centre de l’attention- mais il faut poser nue sous un drap. Nue. Sous un drap. Est-ce que seulement elle a le droit de demander ça ses étudiants … ? Je suppose que oui vu que tout le monde s’est prêté au jeu en riant.  Certes le drap est épais et certes on ne voyait rien … mais la simple idée qu’ils puissent me voir me tétanisait. Et cette harpie de prof voulait m’obliger à le faire en me menaçant presque de me faire rater mon année pour ça … Putain, fais chier.

En sortant dans le couloir je sortie mon téléphone et envoyé un sms à Hwan Baek en soupirant. « Elle a dit non … je suis obligée d’y passer … Hwanni je ne veux pas :( » Il savait lui, plus que quiconque, combien c’était dur pour moi de passer par là … Déjà que dessiner les autres m’avait posé problème mais alors là … m’exposer de la sorte … Non, c’était tout bonnement impensable … Alors j’avais eu l’idée de demander à Min Ho. Peut-être que si je m’entraine à passer cette épreuve avec un ami je me sentirais plus à l’aise et plus en confiance … En plus il faut, pour l’exercice, que l’on voit au moins deux membres de mon corps. Un bras et une jambe. Je comptais bien m’enrouler dans le drap mais je peux d’ores et déjà dire au revoir à mon idée. J’avais donc pris rendez-vous avec mon ami quelques jours plus tard. En arrivant devant chez lui, mon drap sous le bras, j’avais le cœur qui battait à cent à l’heure. Et en toquant à sa porte je lui dis simplement en guise de bonjour « Min Ho … je suis à deux doigts de faire demi-tour … attrape moi et oblige moi à poser pour toi si t’es mon ami ! » mon ton dramatique et mes mimiques apeurés contrastaient fortement, mais c’était ma façon à moi de dédramatiser la situation. J’esquissais un sourire timide et serra le sachet du drap contre moi.

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Bobae m’avait appelé horrifiée quelques jours plutôt par l’épreuve du club de dessin. Posée nue sous en drap devant toute la classe lui établissait un gros problème apparemment. Trop timide probablement. J’avais passé le même exercice la semaine dernière. Pour ma part, cela ne me posait aucun souci. Je m’étais réveillé plus d’une fois nu dans un lit avec une inconnue quand j’étais en Amérique. Les premières fois, on est paniqué, mais par la suite, on le prend en rigolant. Et puis, en général, c’était plutôt bon signe. C’était que l’on avait passé une nuit agréable. Depuis que j’étais à Suwon, ce genre d’occasion s’était beaucoup moins reproduit. Seulement une ou deux fois depuis mon arrivée. Très peu donc. Dont une où j’ai rencontré Hana. Une belle rencontre. Curieux, on avait fini par sortir ensemble pendant un mois avant de se rendre compte que c’était plus une amitié fusionnelle que de l’amour. Ce jour-là aussi je m’étais retrouvé enroulé dans un drap. Je m’étais arrangé pour que SoYoun ne soit pas à l’appartement quand Bobae arriverait. SoYoun était habitué à ce que je ramène des filles ici, et cela ne la dérangeait pas le moins du monde, mais je doutais que ce soit le cas de mon amie. Voir une fille se balader en sous vêtement d’entrée de jeu dans l’appartement n’allait surement pas l’aider. Elle risquait fort de fuir et tout espoir de surmonter sa peur de l’exercice de dessin s’envolerait. J’avais préparé le salon pour ce qui allait suivre. En clair, j’avais ramassé les boites de bières qui trainaient et les boites de pizza. Faire un peu de rangement de temps en temps ne faisait pas de mal hum. Quand j’entendis toquer à la porte, je sus immédiatement que c’était mon invité. Je n’attendais personne d’autre aujourd’hui de toute manière. A peine la porte ouverte, la jeune femme se plaignait déjà. Je ris doucement à ses mots. « Il ne faudra pas me le dire deux foi. » lançais-je la tirant pas le poignet pour l’attirer contre moi et la prendre dans mes bras, refermant la porte derrière elle. « Te voilà ma prisonnière. » Je ne demandais pas mieux. Ne la lâchant pas et je la conduis ainsi jusque dans le salon. « Que fait-on maintenant ? »Lançais-je amusé.

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Je souris amusée en me laissant emprisonner dans les bras de Min Ho. Il m’entraina dans son salon en soulignant au passage que j’étais sa prisonnière. Je ris avant de lui dire « Je crois que pour le syndrome de Stockholm on est sur la bonne voie. » J’étais vraiment nerveuse … Ce qui pouvait être anodin pour les autres l’étaient beaucoup moins pour moi. La seule tenue qui dévoile mon corps qu’une autre personne a pu voir sur moi c’était mon maillot de bain. Aucun homme ne m’a jamais vu nu. Et je n’ai jamais vu d’homme nu soit dit en passant … Alors devoir poser nue sous un drap … Non, ça c’était hors de questions … Pourtant je n’avais pas spécialement le choix. Disons qu’avec ce qui me servait de professeur elle savait très bien ce qu’elle voulait. Et moi je savais ce que je ne voulais pas … J’imaginais déjà les gens me fixer, et se moquer de moi … Je n’avais pas le corps de déesse comme la plus part des filles de la classe avait. D’ailleurs c’était quoi ce délire ? On n’était pas dans la branche mannequinat à ce que je sache ! Pourquoi fallait-il autant de fashionista et de filles joliment faites en dessin … C’est vrai, c’était un coup à foutre des complexes … Et puis si ce n’était que ça, j’allais devoir poser devant des garçons. Des hommes merde. Dessiner Min Ho ne m’avait pas paru si difficile, je m’étais concentré sur les formes plus que sur la nudité du jeune homme qui s’était d’ailleurs amusé à dévoiler son torse … Et quel torse soit dit en passant. J’avais d’ailleurs commencé par ça. Ce qui m’avait valu une bonne note de la part du prof. Je pouvais au moins me consoler en me disant que je savais quoi faire de mes mains, même si je risquais d’être une modèle nulle … Je finis par me détacher de Min Ho en retenant un soupir. « Hm alors … j’ai … j’ai ramené de la musique et puis je pensais qu’on pourrait discuter, de tout et de rien pendant que tu me dessines ?! Je sais que ça demande de la concentration mais … je crois que je serais moins nerveuse si on discute … » J’esquisse un sourire timide en fixant le sol. Putain, il faut qu’un jour je puisse me défaire de cette timidité. Avec Min Ho je commence à être plus à l’aise mais j’ai toujours peur d’être ridicule ou de le déranger … « Hm, je peux aller me changer dans la salle de bain alors ? » demandais-je en regardant en direction du couloir, si mes souvenirs sont bon, elle devrait se trouver par là. « Mais tu te moques pas hein ! » lui lançais-je faussement sévère.

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Je ris doucement à sa remarque. « Sur le bonne voie ? Seulement ? J’aurais dit qu’on l’avait déjà plutôt. » Je la laissais se départir de mon étreinte à contre cœur. Oui, les charmes de la jeune femme ne me laissaient pas indifférents, mais je n’allais surement pas le lui dire. Je ne voudrais en aucun cas gâcher notre amitié grandissante. J’avais déjà été attiré par des filles physiquement, surtout quand je partais en chasse à la recherche d’une proie qui pourrait finir la nuit au fond de mon lit, en boite souvent. Mais c’était bien la première fois qu’une amie m’attirait physiquement et vu notre amitié, j’avais peur que certains sentiments naissent où il ne devrait pas en avoir. Cela m’était arrivé une fois quand j’étais encore en Amérique. Ce fut ma plus longue relation qui dura trois ans. Trois ans de bonheur qui disparurent comme ils étaient venus. Elle était partit comme elle était arrivée dans ma vie, laissant mon cœur en miette au passage. Je pouvais avoir l’air d’un imbécile heureux, j’apprenais de mes erreurs et ne répétais pas deux fois le même. « Ok comme tu le sens. C’est pour t’aider que je suis là, on fait à ta manière. » Je lui servis un sourire qui se voulait rassurant, posant une main sur son épaule. Un geste qui dura trop longtemps à mon gout. Je hochais la tête quand elle me demanda de son changer à la salle de bain. Je lui indiquais du doigt la porte exacte. « Je n’oserais pas. » Lançais-je taquin. Comment pourrais-je me moquer ? Elle ne se rendait pas compte de ce qu’elle me demandait. La dessiner avec d’autres n’avait rien d’excitant, mais seuls dans mon appartement, BoBae nue sous son drap. Très mauvaise idée si vous voulez mon avis, mais je n’avais pas pu lui dire non. Je m’installais dans le canapé, arrangeant ce dont j’avais besoin pour la dessiner sur la table base. J’avais installé un tabouret également. Je ne savais pas si elle préférait s’assoir dessus ou plus confortablement sur un des fauteuils. Je fermais les yeux un instant, juste de quoi reprendre mes esprits. La jeune femme était nerveuse à l’idée de poser nue. Personnellement, j’avais pris cela à la rigolade, dévoilant plus que nécessaire même. Peut-être étais-je un nudiste dans l’âme ? Quand la bleue arriva je me redressais. « Fauteuil ou tabouret ?» Dis-je de but en blanc. Cela m’évitait de penser et de l’imaginer nue sous son drap. Sans la regarder, ~ je n’avais pas encore osé ~ je pris mon bloc note en main. « Je vais d’abord tenter un croquis au fusain. » Je lui jeta un coup d’œil, le souriant. J’ai dit un coup d’œil. J’évite le plus possible de regarder son corps alors je la fixais droit dans les yeux. La voyant hésiter, je me leva l’attrapant doucement par un bras pour l’attirer vers le centre du salon. « Ne soit pas nerveuse, nous ne sommes que tous les deux. » Ces paroles étaient-elles vraiment sensé la rassurer ?

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Allez ma grande ... maintenant c'est à toi de jouer. Ce n'est pas grand-chose ! Et puis c'est Min Ho, tu lui fais confiance non ? Observant mon reflet dans le miroir je pinçais mes lèvres en regardant mon corps. Je n'avais rien de transcendant et l'idée que des inconnus devinent mes courbes en me fixant aussi intensément me dérangeait. Je devrais peut-être arrêter de faire une fixette sur mon corps, de toute évidence je n’avais rien de repoussant non plus, mais je ressentais cet exercice comme une intrusion à ma vie privée. Et c’était peut-être le fait que je sois vierge qui me bloquait ? L’idée qu’aucun homme ne m’ait déjà regardé ou même touché m’empêchait d’être à l’aise dans ma peau. J’avais finis par me dire qu’il n’y avait rien d’attirant chez moi. Et que les hommes ne trouvaient rien d’intéressant à regarder chez moi. Je me trompais peut-être mais dans ce cas, pourquoi personne n’est jamais venu me draguer ou me dire qu’il me trouvait mignonne ? Juste un compliment à la sauvette pour me rassurer. Mais que dalle, rien, nada, aucune âme charitable pour se dévouer … Je poussais un soupir en baissant mon regard sur mes seins. Ils étaient pourtant d’une bonne taille et ferme. Il tenait dans ma paume et leur galbe était même belle. C’est peut-être ça qui me manque ? Faudrait que je sois à poil pour qu’on me remarque. Je fis glisser ma culotte le long de mes cuisses et rougie. Putain, je fais quoi là ? Je secoue la tête pour m’empêcher de paniquer et plie correctement mes affaires avant de m’enrouler dans le drap. Je n’ose pas sortir. Je fixe la porte en comptant jusqu’à trois pour me donner du courage. Aller, je peux le faire pas vrai ? Ce n’est que Min Ho. Ouais, mon ami, mon ami masculin … Tien, même si c’est mon ami, je pense qu’il sera capable d’être sincère, je lui demanderais ce qui cloche chez moi. Peut-être qu’il verra des choses dont je n’ai plus conscience et qui pourra m’aider dans ma quête du petit ami qui voudrait de moi. N’importe quoi. Je souris amusée à cette pensée pourtant bien triste et sortit dans le couloir en tenant un pan du drap comme s’il s’agissait d’une robe de princesse. Ça se prenait dans mes pieds alors je devais le soulever et tenir en même temps au niveau de ma poitrine. J’avais enroulé le drap en le passant dans mon dos, sous mes omoplates. Mon téléphone en main je longeais le couloir en tentant de calmer les battements de mon corps et cette boule sur mon estomac. J’avançais vers le salon en fixant le sol et Min Ho me demanda rapidement si je préférais le tabouret ou le fauteuil. « Euh je … » fixant les deux choix qui s’offraient à moi je réfléchis rapidement à ce qui conviendrait le mieux. Le tabouret pourrait me permettre une pose féminine et jolie à dessiner, mais je n’allais pas tenir longtemps … Alors que le fauteuil serait plus confortable et pour commencer je pouvais sûrement choisir l’option où je me sentirais plus à l’aise. Je finis par choisir le fauteuil alors que Min Ho s’approcha de moi pour m’attirer dans la pièce. « Je pense que je serais mieux sur le fauteuil » je levais vers lui un regard timide et sourit doucement. La musique. Faut que je mette un fond de musique. Je me dirigeais donc vers la chaine hi-fi quand je me sentis partir en arrière. Le drap se relâcha légèrement alors que je poussais un petit cri de surprise. Min Ho avait son pied sur le drap et il n’avait pas dû le voir. Un peu plus et le drap m’échappait des mains, heureusement que je le tenais fermement. Je ris gênée avant de lui lancer « Un peu plus et tu me voyais nue ! J’aurais été responsable de tes cauchemars cette nuit » avec une petite moue faussement attristée. Je ris pour cacher mon malaise et me détourna. Je sentis le drap glisser dans le creux de mes reins alors que je branchais mon téléphone. Bien. Je soufflais un bon coup et me tourna vers le coréen. « Je vais m’asseoir et tu me diras si ma pause est jolie ou … si je dois changer d’accord ? » inspirant en évitant le plus possible le regard du jeune homme je vins m’assoir sur l’accoudoir et posa mes pieds sur son jumeau. M’allongeant en avant sur mes cuisses, je me recroquevillais sur moi-même tel un fœtus. Non mais … je me redressais dans un râle de mécontentement. « Non mais c’est nul ça comme pose ! » rouspétais-je après moi. Je poussais un long soupir avant de rabattre le drap pour dévoiler une de mes jambes. J’étais nerveuse et mon visage le montrait bien. « Viens me placer Min Ho ! Je prendrais la même demain au club ... » lui demandais-je nerveusement et précipitamment avec une voix qui trahissait mon stress. Il doit me trouver ridicule pensais-je en levant un regard déçue vers lui.

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Je souris tout en voyant Bo Bae sortir de la salle de bain tenant son drap telle une robe de princesse. La voyant ainsi, je m’étais dit que j’aimerais la voir dans une vraie robe de princesse, quelle bombe sexy, elle pourrait faire. Puis, je me rappelais que si sa main n’était pas là pour tenir le tout, elle serait nue. Nue devant lui telle une offrande. Il ne savait pas combien de temps il aurait pu se retenir dans ce genre de situation. Mieux fallait en pas y penser. Il secoua la tête essayant d’enfouir ses idées malsaines aux fins fonds de son cerveau. Le drame faillit arriver pourtant. Mon amie me disait qu’elle voulait mettre de la musique, mais l’imbécile que j’étais, avait marché sur le drap. Il s’était relâché légèrement laissant apercevoir la commissure de sa poitrine. Une chose que mes yeux ne ratèrent pas bien entendu. Pourtant, je les détournais aussitôt. Une attitude étonnante venant de ma part. J’étais plutôt du genre direct, dragueur, qui ne se cachait pas de reluquer quand il aimait ce qu’il voyait. Mais avec bobae, c’était diffèrent. Je connaissais bien ce que je ressentais pour elle. Je les avais déjà ressentis pour mon ex, ces sentiments ambigus plus proches de l’amour que de l’amitié. Je savais que j’étais déjà foutu et pourtant je me disais que je pouvais encore prendre mes distances. Je voulais éviter d’arriver à un amour inconditionnel que j’avais ressenti pendant trois ans avec Hara en Amérique. Un bel idéal, mais qui me brisa le cœur. J’en étais sorti muri, mais avec le cœur brisé. J’avais mis du temps avant de reprendre confiance en moi. Je sortais souvent avec des filles avec lesquels je n’avais qu’une aventure d’un soir. Mais, avec elles, c’était facile. C’était bonjour, au revoir. Pas d’attache, pas de sentiments. Juste du sexe. Boboe et hara avaient des points en commun dans leur personnalité et notamment, leur maladresse et leur naïveté. Je commençais à me dire que c’était le genre de filles qui me faisaient craquer. Avais-je trouvé le style à éviter si je ne voulais pas craquer ? Encore une fois… Si c’était le cas, je n’étais pas vraiment sorti de l’auberge, car ma future femme était du même genre. Oui, j’étais fiancé. Etais-je immoral d’aimer une autre femme que ma fiancée ? Sans aucune doute, mais je ne l’avais pas choisie. Nos fiançailles étaient prévues par nos parents. Quand je l’avais appris, j’avais juste tout fait pour qu’elle me déteste. Pourtant, j’avais finis par m’attendrir et me comporter avec elle comme un parfait fiancé, mais je ne la considérais que comme une petite sœur, ne la touchant pas comme je le faisais avec les autres filles. Était-il qu’une question de temps pour que je finisse par craquer pour elle aussi ? « Responsable de mes rêves les plus fous plutôt… » J’avais murmuré, aussi bien que je ne savais pas si elle avait entendu ce que je disais ou non. Je l’observais aller se positionner en silence, ne pouvant m’empêcher de jeter un œil aux courbes de son corps que le drap lui donnait. Je l’observais se recroqueviller sur elle-même dans une position fœtal. J’allais avoir du mal à la dessiner ainsi, tellement elle était repliée sur elle-même. J’étais content qu’elle le remarque elle-même cela m’évitait de devoir lui dire. Subitement, elle releva le drap, dévoilant une de ses jambes. Je ne vous raconte pas l’effet que cela m’a fait. De plus, elle me demandait de venir la placer. Se rendait-elle compte de ce qu’elle me demandait là ? Je hochais la tête machinalement, déglutissant péniblement. J’avais l’impression d’être ridicule. Moi qui en temps normal, aurait souris et aurait joué les gros dragueurs, je ne savais que faire. Encore une fois, ici, c’était bobae. Je me dirigeais vers elle à pas lents. Je pris Bobae par les épaules pour l’inciter à se relever et à la diriger vers l’accoudoir du fauteuil. Je la touchais à peine ne voulant pas provoquer le diable. « Assieds-toi sur le bord, juste là. » Je lui montrais l’emplacement du doigt. Ensuite, je regardais un instant sa jambe dénudée, buguant dessus avant d’y poser mes doigts, le bout des doigts avant d’y imposer ma paume, puis toute la main entière. Mon cœur battait la chamade et pourtant j’arrivais encore à me contrôler. Je remontais ma main le long de sa cuisse, attrapant le bord du drap au passage le remontant le long de sa hanche. Je m’arrêtais là le temps qu’elle attrape le tissu pour le tenir en place. Tout le long du geste, je ne la quittais pas des yeux attendant sa réaction. J’avais envie de voir jusqu’où je pouvais aller, mais c’était risquer n’est-ce pas ? Je pouvais la faire fuir, non ? Prenant son menton dans mon autre main je relevais sa tête pour qu’elle regarde vers le plafond. Même ainsi, je restais plus grand qu’elle, mais de quelques centimètres seulement, si bien que nos lèvres étaient peu éloigner. Dans un murmure je lui dis. « Quel autre partie de ton corps tu comptes dénudés ?... »

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Je ne me sentais pas à l’aise dans mon corps. J’ai l’impression qu’il ne m’appartient pas, je me sens toujours gauche dedans. J’étais douée pour le dessin ce qui pouvait sembler paradoxal, mais j’étais maladroite. Alors me demander d’agir et de poser comme une femme sexy dans ces draps … C’était hors de question. Si encore je savais comment faire ! J’avais l’impression d’être ridicule et je ne devais pas être des plus agréables à regarder puisque Min Ho levait à peine son regard vers moi. D’habitude il fixait les modèles un franc sourire aux lèvres et le regard pétillant. Là, depuis que j’avais franchis le pas de la porte, c’est à peine s’il me regardait. J’étais gênée de son attitude mais je ne pouvais pas le plaindre. Après tout je comprenais parfaitement sa réticence. Je lui souris tout de même pour tenter de casser ce petit malaise que je commençais à ressentir. Si ça se trouve j’étais la seule à le ressentir. Mais qu’importe, je voulais que cette séance se termine vite et que je passe à autre chose. Enfin, tout du moins que je remette mes vêtements ! Min Ho par s’approcher pour me mettre dans la position la plus adéquate pour dessiner. Mais je me rendais donc que sa proximité me mettais mal à l’aise … Je resserrais le drap contre moi comme si Min Ho pouvait ou même voulait voir quelque chose, mais c’était plus par pudeur que par réel crainte. J’avais confiance en lui et même s’il se trainait une réputation de tombeur, je savais qu’il ne me ferait jamais rien. Il n’était pas le genre de mec à forcer une fille. Et puis … a bien y regarder, j’étais celle en tort. C’est vrai, qu’elle nana un tant soit peu intelligente, irait chez un garçon pour poser à moitié nue devant lui ? Même si dans mon esprit ça avait quelque chose de clair et d’innocent, mais peut-être que ça ne l’était pas ?! Enfin … J’imagine que si dans la tête de Min Ho. Enfin bref, de toute façon ce n’est pas comme si il voulait de mon corps hein. Je regardais mes jambes en veillant à ce qu’elles soient bien épiler. J’étais passé chez l’esthéticienne il y a trois jours ne prévision de mon passage mais j’avais toujours peur que des poils aient poussé dans la nuit. D’ordinaire je m’en fiche, mais je n’ai pas envie de me trainer une réputation de singe jusqu’à la fin de l’année. Enfin, c’est sûrement des préoccupations qui n’intéressent que moi. Alors quand Min Ho me déplace en me touchant à peine, je tente de suivre ce qu’il m’indique, mais j’ai du mal à le comprendre. Peut-être qu’il a peur de me brusquer ou de me mettre mal à l’aise en me touchant, parce que je l’ai connu plus tactile que ça. Je souris à cette pensée en me disant, que finalement, il pouvait être prévenant. Je me déplace donc sur le bord du fauteuil en ramenant avec moi mon armada de tissu. Dieu que c’est encombrant un drap. Je ne me sens à l’aise avec et ça m’agace. Je ne sais pas pourquoi mais je retiens mon souffle quand je sens ses doigts se poser sur ma cuisse et remonter doucement jusqu’à attraper le tissu. Il le remonte, je ne sais pas ce qu’il fait, je pourrais avoir peur, mais j’ai confiance, alors je le laisse faire. Je regarde sa main qui me parait immense comparé à ma cuisse. J’attrape le drap qu’il me laisse prendre et je relève enfin mon visage vers lui, il me fixe et je suis incapable de déchiffrer son expression. Je sais juste que j’arrive plus à me concentrer et que je ne sais pas quoi faire. Je le regarde, lui, son visage si près du mien. Alors qu’il a soulevé mon menton, je me retrouve près de lui, si près que je peux sentir son souffle sur mes lèvres. Je frissonne. Il est beau Min Ho, mine de rien. J’esquisse un sourire en rougissant et détourne le regard. « Euh … je ne sais pas … je pensais que ça pouvait être … suffisant, une jambe ? » Et puis j’ai mes deux bras aussi de découvert. Mes épaules sont parsemées de quelques mèches de cheveux qui glissent de mon chignon lâche. J’humidifie mes lèvres en détournant le regard, qui se perd sur celle du jeune homme. C’est dingue. Je ne pensais pas qu’il était aussi … enfin aussi … Je ferme les yeux en grimaçant pour chasser l’idée de ma tête. « Hum ah oui … hum » Puis en voulant me redresser pour m’asseoir correctement je pris appuie sur l’accoudoir mais glissa de ce dernier. Mon cœur lâcha dans mes talons d’un coup et je frissonnais en me sentant partir en arrière. Je crispe ma main sur le tissu pour cacher ma poitrine et mon entre jambe et me retrouve sans prise. Alors instinctivement je m’accroche à l’avant-bras de Min Ho. Mes fesses glissent de l’accoudoir et je me retrouve avec les genoux coincé dessus et ma main agrippé au jeune homme. J’ai honte … Je vous jure, j’ai honte. J’éclate de rire nerveusement en tentant de me redresser tout en gardant un minimum de fierté … Bae … T’es un boulet.
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Je détaillais son visage, ces yeux si pétillants et magnifiques, son petit nez, ses joues rougies, ses lèvres, surtout ses lèvres si appétissantes n’attendant que l’on s’en saisisse. Il s’en était fallu de peu pour que je craque, mais Bo Bae sauva les apparences quand elle détourne la tête. Je la lâchais avec regret. Il s’en était fallu vraiment de peu. Je me cognerais la tête contre un mur, je le mériterais. Comment je pouvais avoir de telles pensées envers Bo Bae ? Déjà que je m’étais surpris à avoir des sentiments pour elle au club de dessin. J’aimais la regarder de loin, la voir sourire pour un petit rien, la voir concentrer quand elle s’applique sur son dessin, quand elle fait tomber maladroitement son crayon sur le sol et qu’elle est gênée. C’est une belle femme Bo Bae. C’était naturellement que l’on s’était rapproché elle et moi, devenant des amis qui se voyaient fréquemment et plus je la connaissais, plus j’en apprenais sur elle, plus je la trouvais craquante et je tombais sous son charme. Je m’engouffrais dans ce trou noir qu’est l’amour dont je m’étais promis de plus m’enfoncé. Mais plus je l’a voyais, plus il devenait difficile de faire marche arrière. Je ris nerveusement passant une main dans les cheveux. « Oui, tu as raison. J’avais pas fait attention que tes épaules étaient dénudés aussi.. » Pas fait attention ? Et mon cul, c’est du poulet, oui ! Minho, Minho, Minho … Qu’allait-on faire de moi ? Ses épaules gracieuses, ces parcelles de peau, tu les avais parfaitement remarquées. Tu avais même envies de les toucher et d’y déposer des baisers. Bo Bae, ce n’était pas vraiment le genre de filles avec lesquelles j’avais l’habitude de sortir. Elle était pure et innocente. Vraiment rien avoir. Peut-être était cela qui me poussait à être prudent, à rester plus distant. Cela aurait été quelqu’un d’autre, je pense que je serais déjà entrain de la sauter dans ma chambre. Sauf que là, ce n’était pas n’importe qui. J’avais pas envie de la sauter, j’avais envie de lui faire l’amour et pas n’importe comment, pas vite fait bien fait, mais de prendre mon temps et d’en profiter. Pourtant, je me refusais à la toucher. Je n’étais pas un mec pour elle. Un tombeur de ces dames avec une petite naïve vierge ? Elle méritait bien mieux que cela. Je pensais un instant à Eva. Elle aussi, elle méritait mieux que moi comme fiancé. J’étais vraiment qu’un idiot doublé d’un connard. Franchement, comment avais-je fais pour me mettre dans un pétrin pareil ? Tout à coup, je me sentis tirer vers l’avant, me sortant de mes pensées. N’ayant rien à quoi me rattraper, je fis ce que je pus pour éviter la jeune femme en dessous de moi, me prenant l’accoudoir dans la mâchoire au passage. « Aie, putin de merde… » Je fermais les yeux, la mâchoire serrée, un genou à terre, un poing fermé pour essayer de faire passer la douleur, sans émettre de bruits aigus de souffrance. J’ai ma fierté quand même. Une fois la douleur plus ou moins passée, je reportais mon intention sur mon amie. « Tout va bien ? » demandais-je un peu inquiet. Je me laissais ensuite tomber sur le côté, dos contre le canapé, fesses par terre, un genou plié, mon bras par-dessus, je posais ma tête en arrière sur le siégé du fauteuil avant de rire à mon tour. « Cette position n’était peut-être pas la meilleure à adopter. »