☥ NOM COMPLET - jo il sun, c'est pas comme si c'était la deuxième fois qu'on le demandait. ☥ SURNOM - je vous arrête tout de suite, son prénom est déjà assez court comme ça, alors c'est ilsun ou vous décalez, plus ou moins amicalement. ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - né à daejeon la nuit du onze mars quatre-vingt treize. ☥ SITUATION AMOUREUSE - célibataire aux dernières nouvelles. il est busy. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - préfère attendre une semaine que de passer par derrière, en version soft. ☥ ETUDES OU METIER - étudiant en droit, travaille au millénium dans le room service. ☥ CLASSE SOCIALE - loin d'être riche mais ne vit pas dans un carton. il est dans la moyenne, mais préfère ne pas trop dépenser son argent, il dépense celui des autres. ☥ ORIGINES : coréen de la racine des cheveux jusqu'à l'ongle de son petit orteil. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - sass. ☥ JE SUIS UN - petalous. ☥ T'ES QUOI ? meilleur que toi, optionellement un personnage inventé.

Les silhouettes se regroupaient, elles exprimaient par leurs gestes une agitation massive. Les visages avaient tous cet air d'euphorie. Tous, sauf un. Éloignée de toute cette animation, une dernière silhouette se différenciait par son expression ennuyée, voire agacée.  Le propriétaire était un jeune homme, Ilsun.

La scolarité était à ses yeux la pire chose au monde, non pas pour l'apprentissage de nouvelles choses, mais par le fait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur. Il devait être le meilleur, même si pour cela, il devait faire des sacrifices. Ne pas pouvoir sortir avec ses rares amis, ni avoir de nuit complète, pour travailler, toujours plus. Seul ce mot comptait aux yeux de ses parents, ou plutôt aux yeux de son père. Ce dernier est issu d'une famille pauvre. Son enfance a été difficile puisque ses propres parents étaient dans l'incapacité de subvenir à ses besoins. À ses yeux, le travail a été primordial pour se sortir de cette situation de pauvreté. Le travail est ce qui l'a sauvé, à ce qu'il dit.  Il s'est imprégné de cet élément, au point qu'il a rencontré sa femme sur son lieu d'activité et qu'il accable son fils de remarque sur son bulletin scolaire. « et tu peux pas faire mieux qu'un pauvre 18 ? » Les remarques comme celles-ci, Ilsun en a connu des tonnes depuis sa plus tendre enfance. Il devait assurer l'avenir de la famille, rendre ses parents fiers de lui, être le premier, la promesse d'un avenir meilleur pour les Jo. Il devait tirer un trait sur une enfance basique.


12 juillet 2000. La chaleur se faisait étouffante. Les rares brises ne suffisaient pas à rafraichir les corps désormais trempés par la sueur. Les habitants de la ville sortaient dans tes endroits publiques à la quête de fraicheur. Ilsun aurait aimé se joindre à eux, mais ils ne pouvait pas. Il n'était pas occupé, loin de là. Seulement, il avait fait l'affreuse erreur de ne pas être premier à ses examens de fin d'année. Il était troisième. Il n'était pas à la hauteur, c'était une honte pour la famille. Son père a alors usé de sanctions qu'il définit comme exemplaires. Les sorties étaient à bannir de son vocabulaire, non pas pour une petite semaine, mais pour l'été entier. Il n'avait pas l'autorisation de franchir les limites de l'appartement familial. Pire, il devait rester dans sa chambre, sans accès à la télé. Il était comme fait prisonnier de sa propre maison. Ce pauvre gosse n'avait que 7 ans.

Cette punition n'en a été qu'une parmi tant d'autres. Au fil des années, Ilsun a oublié la nature de la plupart des idées de son père. Pourtant, il n'oublie pas son ressenti durant ces moments. Le gout amer de l'humiliation est omniprésent dans sa gorge lorsqu'il croise le regard de son père. Ce dernier fait ressortir toutes les sensations qu'Ilsun ne supporte pas. La faiblesse, la honte, l'incompétence. Face à son progéniteur, il a cette impression d'être un déchet de la société. Pourtant, ses professeurs le reconnaissaient pour ses résultats excellents, eux.

Bien qu'il ne se souvienne pas précisément de chacune de ses punitions, une est comme ancrée dans la mémoire d'Ilsun -et ce n'est pas comme s'il pouvait oublier. Lors de ses examens finaux de lycée, il a fait (à son plus grand malheur) une contre-performance aux dires de sa génitrice. Il se plaçait à la huitième place. Son père a été plongé dans un élan de colère tel qu'il n'en avait jamais connu. Son visage était écarlate, ses yeux n'étaient que pure froideur, on également pouvait voir l'air tendu de ses muscles. Ce jour-là, Ilsun avait serré les dents. Même dans l'humiliation, sa fierté le poussait à rester muet, à priver son père des cris qui l'auraient satisfait. Ce jour-là, il avait gouté à la ceinture. La douleur avait été présente, plus particulièrement lorsque la boucle a heurté sa joue. La légère citatrice que l'on peut apercevoir à cet endroit y est due. Désormais, lorsque le jeune homme la distingue en se regardant dans le miroir, il ne peut que se rappeler, de la rage de son géniteur et de la peur qu'il a ressenti.


Pour l'université, Ilsun s'est éloigné de sa famille. Il étouffait là-bas. Ses parents ne pouvant pas l'aider à se payer une université de renommée et les bourses ne suffisant pas à subvenir à ses besoins, il s'est retrouvé à l'Inshinae School. Loin d'être chère, le niveau ne semblant pas élevé, il ne pouvait que satisfaire son père malgré la distance et surtout, il avait enfin la possibilité de respirer.

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