tenue ▬ Il est dur de se relever là. L’apéro a été un peu trop arrosé on dirait. Les gars n’ont même plus la force de bouger, pourtant ils avaient dit qu’ils viendraient avec moi au Nyx. En même temps, quel mec refuse d’aller au Nyx quand il y est invité ? Je doute être encore en état de conduire, alors la caisse de Kang va rester ici ce soir, et je vais me déplacer en taxi. Je déteste prendre le taxi, parce que ça me revient plus cher que la voiture, et parce que l’argent ne tombe pas des arbres. Mais au moins, je sais qu’au Nyx, je ne vais pas débourser grande chose ; parce que je travaille au Tartarus, on se connaît entre personnel, et puis, on va pas se mentir, j’y vais souvent, très souvent au Nyx, alors, on me connaît par cœur là bas. « Potes en mousse ! » leur dis-je en riant, sortant de la frat, les joues rouges par l’alcool, et les yeux brillants. Au moins, je serais à l’heure, c’est toujours ça de gagné.

Un vendredi soir, le trottoir face à l’entrée est plein lorsque je sors de la voiture. Je ne suis pas riche, je ne suis pas spécialement populaire, mais je connais le vigile. Je lui serre la main, et il me laisse passer, je lance un clin d’œil à l’une des demoiselles qui fait la queue ; oh, on se retrouvera peut-être à l’intérieur. Je salue les quelques amis qui travaillent ici, et récupère un verre de whisky en chemin. Cette boîte, je la connais par cœur, mais trouver quelqu’un parmi la foule n’est jamais facile. Oh. Un sourire se dessine sur mes lèvres, et je m’avance jusque Moeko. Elle parle avec ses amies. Bon, j’ai l’air con à être venu seul, mais, au moins je suis venu, non ? « Bonsoir mesdemoiselles. » La seule à connaître mon secret dans le lot, c’bien Moeko, et j’espère que ce n’est pas en vain.

tenue ▬ La soirée était déjà bien entamée quand je prenais mon troisième verre de tequila au nyx club. Su ah, Diem phuong et même yue m'avaient accompagnée ce soir là. En même temps, impossible de les laisser toute les trois toute seule à samedi soir, à se morfondre sur leur histoire de coeur. Plus tôt dans la soirée j'avais envoyer un sms à yeong sang, cette femme homme un peu bizarre qui me collait souvent ces derniers temps. Il fallait dire qu'elle me faisait bien tripper, cette nana. C'était toujours bizarre avec elle, mais à la fois terriblement excitant. Elle n'était tellement pas mon genre de fille.

Alors que la musique change, on prend toute les quatre l'excuse de je l'aime pas celle là, on va boire un verre? pour retourner à notre table en rigolant. Alors qu'elles s'assoient toute les quartes, j'appelle une serveuse en lui faisant les yeux doux. L'alcool me rend frivole, comprenez le. Elle nous apporte nos verre et au moment ou on s'apprête à trinquer, la voix de sang s'élève derrière moi. Je me retourne alors et lui offre un grand sourire Saaang oppa, heureuse que tu sois la dit-je alors, l'air malicieuse, avant de me pencher à son oreille après lui avoir fait un bisous sur la joue. Je lui dit alors au creux de l'oreille Si tu essais de te taper une de ses trois filles je te coupe les couilles que tu n'as pas avant de me reculer et de le fixer un instant en pouffant de rire. Je fait trinquer mon verre contre le siens puis me tourne vers les filles à nouveau Santé !

Elle est belle. Mais, je ne vais pas mentir, je peux trouver toute femme belle. Je n’ai pas de type précis, je n’ai pas de préférence, ce que j’aime, ce sont les personnalités anodines. Les forts caractères. Les petites princesses. Les bonnes potos. Bref, les filles qui sortent du lot et qui assument parfaitement leur différence. Des gens un peu comme moi dans un sens. C’peut-être pour ça que je m’entête un peu avec Moeko. Cette fille est d’une curiosité poussée et d’une confiance que j’adore.

Moe n’est donc pas seule, et je reconnais les têtes qui l’accompagnent. Phuong je la connais déjà, la plus jeune je dirais que c’est la demi-sœur de Jeona, et la dernière je sais juste qu’elle est de la même confrérie que les trois autres. Rien de mieux que de sortir entre membres de la même confrérie.

Je retourne le sourire à la japonaise. Mais je n’ai pas le temps de répondre qu’elle me glisse déjà quelque chose à l’oreille. Je ne peux retenir un rire, lui glissant en retour sur le même ton. « Si elles me donnent une ouverture, je la prendrais peut-être, mais ce n’est pas ces trois demoiselles qui m’intéressent, mais toi. » Me redressant, air de rien, un sourire charmeur sur les lèvres, je lève également mon verre et en prends une gorgée. Je regarde leurs visages. « A combien de verres êtes vous ? »