☥ NOM COMPLET - Wu Mao Di ☥ SURNOM - À vous de me dire, je prend les propositions ! ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - Né le 3 novembre 1994 à Shanghai, 19 ans, donc. ☥ SITUATION AMOUREUSE - Célibataire. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Hétérosexuel pour ce que je sâche. ☥ ETUDES OU METIER - 1ère année en arts: Musicologie.☥ CLASSE SOCIALE - Mes titres sportifs me permettent d'avoir une cagnotte suffisante. ☥ ORIGINES : Chinoise. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - Passionné. ☥ JE SUIS UN - Bluing ☥ T'ES QUOI ? Personnage inventé.

La glace, le froid, l'adrénaline. Voilà ce que Mao Di connaît le mieux. Né à Shanghai, il n'était censé connaître que la chaleur, l'humidité et la fatigue, emporté dans un tourbillon d'apprentissage puis de travail sans fin, comme tous les chinois le font. Pourtant, un détail a permit à sa vie d'être différente, tout en restant semblable à celle de ses compatriotes. Wu Qian Hui, sa mère, était une athlète ayant grandit au Canada. Ce pays plein de glace. Elle était passionnée de patinage artistique et a construit sa vie autour de ce sport. Malgré son déménagement à Shanghai, elle a continué, se rendant chaque jour à la patinoire pour continuer ses entraînements. Elle devait gagner, les jeux olympiques étaient pour elle, elle aurait dû les oublier sur la glace et pourtant, une chute a tout compromis. Fracture du genou, ça ne pardonne pas. Wu Qian Hui n'a jamais plus pu chausser des patins. Plongée dans la dépression, elle fit pourtant la rencontre de l'homme qui allait devenir le père de son enfant. Lui était marié, il n'est pas resté, il n'a plus jamais donné de nouvelles. Pourtant Qian Hui a tenu à garder son bébé, son fils, il était tout ce qu'elle avait désormais.

C'est ainsi que Mao Di est né et qu'à peine a-t-il su marcher que sa mère l'a fait glisser. Il avait à peine deux ans et sa vie venait de s'écrire. Mao Di aime sa mère plus que tout au monde et il veut la rendre fier, alors il patine, jour et nuit. Il va à l'école, comme tous les autres enfants, mais lui ne rentre pas pour se vautrer devant la télévision, lui court à la patinoire et glisse, encore et encore. Il fait de la gymnastique également, étirant ses muscles, travaillant sa souplesse. C'est à l'âge de neuf ans que Mao Di commence les compétitions, tous les week-end, sans relâche. Il veut voir les larmes de joies de sa mère, la fierté dans son regard lorsqu'il monte sur la plus haute marche du podium. Mao Di sacrifie son enfance pour devenir champion et il ne s'en rend même pas compte.

Parfois il voudrait jouer avec les autres enfants, rencontrer des filles, voir d'autre jeune que ses partenaires mais Mao Di n'a pas le temps, il doit s'entraîner, il doit patiner. C'est une passion, une drogue, une addiction. Ce qu'il aime le plus, c'est choisir la musique, les costumes et créer une chorégraphie pouvant aller parfaitement avec les deux. Il veut faire différemment des autres, il veut se démarquer, il veut être le meilleur. Être second, c'est être le premier perdant et personne ne reconnaît les perdants.

Mao Di devient adolescent, il veut du changement. Il aime patiner mais il a besoin de s'exprimer autrement, de connaître plus de monde, des gens qui ne partagent pas sa passion, avec qui il puisse échanger, discuter. Le jour de ses seize ans, il demande une faveur à sa mère, il veut avoir le droit d'étudier à l'étranger, il veut apprendre la musique, comment l'assimiler à ses chorégraphies, comment le rendre encore plus émouvant, encore plus unique. Qian Hui hésite mais elle ne peut rien refuser à son fils, alors elle accepte, parce qu'elle veut juste qu'il soit heureux. En échange, elle lui demande une médaille d'or, pensant sans doute qu'elle aurait quelques années devant elle avant qu'il n'y parvienne.

18 à peine et le monde entier l'acclame, le reconnaît. Mao Di vient de remporter la médaille d'or aux Jeux Olympiques d'hiver, et de loin, presque 30 points le sépare du second. Mao Di est fier et il serre sa mère aussi fort qu'il le puisse entre ses bras. Elle pleure, encore. De joie et aussi de peur, car elle sait que désormais elle n'a plus le droit d'empêcher son fils de la quitter, de partir vivre là où il le désire.

Il a fallut cinq mois de préparation, cinq mois de conférences de presse, cinq mois de cours de langue, cinq mois de câlins et de promesse. Il fallait expliquer aux journalistes que la carrière du champion serait ralentit, qu'il ne participerait qu'aux compétitions internationales, à cause de ses futurs cours, de sa future vie. Il fallait rassurer sa mère, lui dire qu'elle pourrait venir le voir, que tout irait bien, que la Corée du Sud, ce n'était pas si loin. Car oui, c'est ce pays que Mao Di avait choisit et ce pour une raison simple. Il savait qu'un ancien ami s'y trouvait. Un ami censé avoir tout perdu et qui pourtant devait s'amuser au vue des quelques photos pirates qu'il avait pu trouver. Suwon a une université réputé et on semble s'y amusé, alors Mao Di y est partit. Il est moins connu là-bas, on ne le reconnaîtra sans doute pas dans les rues et surtout, il aura une vie normale. Une vie sans privations. Mao Di ne parle pas encore très bien le coréen mais il fera des efforts, parce qu'une médaille d'or ne suffit pas à étancher sa soif de victoire et de reconnaissance.

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