Ca fait une semaine que je n’ai pas de nouvelles de Jae In, enfin, si elle m’envoi des messages mais j’y réponds jamais. Sauf quand je m’ennuie, mais là je m’ennuie pas, et cette semaine non plus d’ailleurs. Le paternel étant absent j’ai pu squatter le domicile familial et rester un peu avec mère. Aussi paradoxale que ça puisse être, je place ma mère sur un piédestal. Elle n’a rien à voir avec les autres filles. Elle c’est une femme, non même une dame, une reine, la plus grande des reines, une déesse, ouais voilà, elle domine le monde et l’univers tout entier. Ca va, ca va je vous rassure j’ai dépassé le complexe d’Oedipe, mais ma mère reste ma mère quoi. Et ça me saoule de ne plus pouvoir la voir aussi souvent, surtout depuis que je me suis brouillé avec mon père il y a 3 ans de ça. Enfin bref, j’avais passé une bonne journée, dormi jusqu’à midi, plaisanté avec ma mère avant de tenter d’aller en cours pour lamentablement échouer et finir à faire du skate devant l’université. J’ai rencontré cette fille bizarre mais adorable Heidi ou je ne sais pas quoi, et je me souviens encore de la façon dont elle m’a bouffé du regard. Ça faisait un moment que je n’avais pas vu une fille aussi … enfin une fille comme elle quoi. Allongé dans mon lit j’essaye de battre mon record à ce jeu débile que je viens de dl sur mon téléphone. Jin Hyun va rentrer tard ce soir et j’ai la flemme de faire à manger. Les repas de ma mère me manquent déjà. Je pousse un soupir en recevant un message de Jae In. Tien. Elle a mal au ventre. Je ne vois pas  trop l’intérêt de me dire ça … Fin je veux dire, ok c’est cool et après ? Je ne vais pas pleurer avec elle non plus. je me redresse et avant même de comprendre ce que je fou je prends mon sac et mon skate pour descendre dans la rue. Je n’ai pas envie de passer la soirée tout seul, je sais donc où aller. Je connais le chemin par cœur. Trop à mon goût mais je n’ai pas envie d’y penser maintenant. J’ai faim, alors j’y vais c’est tout. Je suis sûre qu’elle voudra bien me préparer un truc, parce que je meurs de faim, elle ne voudrait pas avoir ma mort sur la conscience. Je débarque en bas de chez elle sans la prévenir, sans lui avoir envoyé de messages depuis quelques jours. Enfin, peu de messages. Je suis devant sa porte et je sais déjà ce que je vais lui dire. Je ne sais pas si elle est occupée ou si elle est avec quelqu’un mais maintenant que j’étais là, ses plans allaient changer. Quand elle ouvrit la porte je ne perdis pas une seconde pour l’attirer à moi et l’embrasser. J’attrape son visage entre mes mains et dépose mes lèvres sur les siennes. Je joue avec avant de refermer la porte à l’aide de mon pied. Je n’ai même pas cherché à comprendre si elle était seule ou non. J’avais envie de l’embrassé alors je l’embrassais. Je ne pourrais pas dire qu’elle m’a manqué, mais maintenant que je vois son visage je suis content d’être là. Je me détache doucement avant de lui offrir un sourire. « Désolé, j’ai été long. » A quoi ? Donner des nouvelles ? Venir la retrouver ? Je me diriger vers sa cuisine et lance une bouilloire d’eau chaude. J’attrape au passage une pomme que je croque avidement. « Parait que l’eau chaude vous fait du bien. Mais je n’avais pas de bouillotte chez moi. Je meurs de faim. » Me hissant sur la table je regarde Jae In en ne pouvant m’empêcher de la trouver de plus en plus belle à chaque fois que je la vois. Elle est canon. Genre … vraiment. C’est le genre de fille que t’aime avoir à ton bras. Pourtant, on ne couche pas ensemble …. Alors je ne sais pas ce que je fou encore au près d’elle ? Dans sa cuisine, à lui faire chauffer de l’eau parce que j’ai lu quelque part que ça atténuait les mal de ventre. Je devrais m’en foutre et passer à autre chose. Mais chaque fois que je me dis ça, je reviens à la charge …

[ Tenue ] La tête dans le cul, c’est ainsi que tu étais. A peine tu avais ouvert les yeux qu’une soudaine douleur te lançais, c’était sûrement ce que tu avais mangé hier, tu le savais, tu n’aurais pas dû manger ce qu’avait tenté de préparer ton père, tu le connaissais depuis vingt-trois ans déjà mais ses yeux de chiens battus qu’il faisait lorsqu’il insistait pour que tu manges ce qu’il avait préparé pour toi avait toujours le même effet. A travers son regard tu n’y voyais qu’une mort approchant à grand pas, pas qu’il était un mauvais cuisinier… Il était même pire que ça, tu étais capable de faire quatre intoxications alimentaires de suite avec un simple verre d’eau servi par celui-ci. Lui et la cuisine ça ne fait pas un, ni deux, mais un nombre inconnu et très long dont tu ne verras sûrement jamais la fin. Bref, tout ça pour dire que tu regrettais amèrement le choix que tu avais fait la veille, à présent, tu te retrouvais repliée sur toi-même, à chercher ton portable avec ton bras, tâtant ton lit afin de le trouver. La main dessus, tu tapas le numéro de ton docteur que tu connaissais d’ailleurs par cœur – en même temps j’ai envie de dire, vu les talents de ton père, valait mieux très bien le connaître ce fameux numéro. Un jour, tu te le promets, tu oseras lui dire que sa bouffe est dégueulasse, un jour oui. Sûrement un pistolet sur la tempe, les larmes aux yeux avant de t’exploser la tête de manière tragique et héroïque.
Après la consultation et le départ de ton père au travail, très rapidement tu te retrouves seule mais surtout tu te sens seule. Tu ne savais pas trop quoi faire, puis généralement en semaine il n’y avait jamais rien à la télé, encore moins pendant les heures où tout le monde travaille, mais bon, il fallait bien se distraire. Te servant de ta couverture comme carapace, tu te rendis donc dans le salon, t’asseyant devant la télé à regarder des dessins animés pour enfants dont étrangement tu connaissais les génériques par cœur… Je ne remets absolument pas ta maturité et ta crédibilité en question, non…
Ennuyée, tu pris ton portable entre tes mains, constatant tout d’abord que In Su n’avait toujours pas répondu à tes messages, ni à ceux envoyé la veille, ni ceux de l’avant-veille, d’il y a trois, quatre, cinq, six et sept jours en arrière. Tu plissas les yeux, irritée par cette vision d’horreur sur ton écran, tu voyais bien qu’il avait lu tes messages, juste que Monsieur avait la flemme d’y répondre ou qu’il était occupé à autre chose, tu ne savais pas trop et c’était ça qui te saoulait. Tu tentas tout de même de lui envoyer un nouveau message, espérant que cette fois-ci, il allait te répondre. Tu entendais déjà tes amies te sermonner en te disant que les filles devaient se faire désirer patati patata et des artichauts.
Souhaitant t’acheter des médicaments, tu éteignis finalement la télé et montas dans ta salle de bain afin de te préparer, sans oublier de crier au grand monde ta douleur bien sûr, mais ce n’était pas en la hurlant ainsi qu’elle allait passer.
Tu enfilas un short et un haut au hasard avant de quitter ta chambre, mettre des chaussures à tes pieds et ouvrir la porte, d’ailleurs quelqu’un avait en même temps sonné mais tu ne cherchas pas à vérifier qui avant. La porte à peine ouverte, tu te retrouves dans les bras de quelqu’un que tu n’eus même pas le temps de voir, bien que tu n’eus pas réellement besoin de voir son visage afin de le reconnaître. Il était évident que c’était In Su, il n’y avait que lui qui était capable de t’embrasser comme ça sans même crier gare –et surtout le seul autorisé à le faire. Ôtée de tout mots et de réactions, tu le suivis simplement jusqu’à la cuisine, le regardant faire. Au moins, bonne nouvelle, il était vivant et il pensait quand même un minimum à toi, pendant une semaine, aucun signe de vie… Oui ce fut très long. Tu lui offris un sourire attendrie par sa phrase… Mais ton visage s’assombrit assez rapidement à cause de la question qui allait suivre, tu demandas alors sans passer par quatre chemins :
« En fait pourquoi tu répondais pas à mes messages ? T’étais occupé ? » Bon ton regard un petit peu trop insistant et le mot occupé signifiait plutôt fille ou Haneul dans ce cas. Rien que de penser à elle ça te donnait des frissons. Tu tiras la langue dégoûtée et ouvris le frigo cherchant quelque chose à manger puis finalement tu sortis ton portable. «  Une pizza ça te va ? »

©clever love.

J’entre chez elle comme si c’était chez moi. J’entre dans sa vie comme si j’y avais le droit. Si on me l’interdit ce n’est pas grave, moi je prends le droit. Jae In et moi c’est une histoire compliquée. On n’est pas en couple. Il n’y a pas de sentiments, parce que je n’aime pas ce genre de connerie. Pourtant je suis sûr qu’un rien pourrait nous faire basculer. Je ne sais pas si elle est amoureuse de moi. Parfois je pense que si parfois je pense que non. J’aimerais être important dans sa vie. C’est con, parce que moi je ne veux pas qu’elle soit importante. Enfin, peut-être que si. Je n’en sais rien. Jae In est une très, très belle femme … parfois je me demande pourquoi elle perd son temps avec un minable comme moi. mais j’essaye de ne pas trop réfléchir, parce que réfléchir ca fait prendre conscience de trop de choses et j’ai pas envie de prendre conscience de trop de choses … Jae In restera Jae In et pas besoin de voir plus loin. Elle a un corps de fou. Je mentirais si je disais que ce n’est pas la première chose que j’ai remarqué chez elle. Ce n’est pas tant que je suis comme tous ces pervers qui la mate en bavant sur elle, disons qu’à mes yeux Jae In est une belle œuvre d’art. Comme de l’or finement taillé. Elle est belle, son visage est magnifique. Elle ressemble à ce genre de beauté sauvage qu’on aimerait pouvoir capturer. Mais elle est trop fugace pour nous. Alors on se contente de rester scotché devant. De sentir son cœur lâcher et son corps se réveiller. Je lui souris quand je la vois contrarié. Parce qu’elle est adorable quand elle est contrarié. C’est vrai, j’ai pas d’excuses à lui donner pour les messages auxquels j’ai pas répondu. C’est juste que j’avais la flemme, parce que ce n’était pas important, parce que ces sms je m’en fou. Parce que seule sa présence m’intéresse. Elle se penche vers le frigo pour regarder ce qu’elle a à me proposer et je dois avouer que mon regard se perds sur la courbe de ses hanches, sur ses fesses joliment modelée et sur ses jambes à n’en plus finir.

Je saute de mon perchoir pour m’approcher d’elle et alors qu’elle sort son téléphone de sa poche je me glisse dans son dos pour enrouler mes deux bras autour de son ventre. Je la serre contre moi et enfoui mon visage dans le creux de son cou. J’inspire son parfum qui m’est désormais familier et je souris. Je mentirais si je disais que je ne suis pas bien, ainsi blottit contre elle. Mais y a toujours ce truc en moi qui me dit de partir, qui me dit de ne pas apprécier quand elle est contre moi comme ça. Pourtant je ne fais rien pour arranger ça. J’écarte une mèche de cheveux pour libérer l’accès à son cou et dépose une multitude de baiser sur sa peau pour me faire pardonner. « J’étais chez ma mère cette semaine. » Ca peut tout expliquer. Parce qu’elle sait combien je déteste mon père, elle sait combien j’aime ma mère, et elle sait aussi que lorsque je suis chez ma mère pendant une semaine c’est que le paternel c’est fait la malle. Qu’il s’est barré pour son boulot et que le champ est libre pour moi … C’est la vérité, mais je ne dis pas tout. Je la serre contre moi. Embrasse sa peau avant de soupirer doucement. « Tu sens bon … » murmurais-je d’une voix grave. Je la tourne vers face à moi et la fait reculer jusqu’à la tête en l’embrassant langoureusement. Elle recule doucement jusqu’à buter contre le bois. Je la soulève doucement pour la déposer délicatement devant moi. Je souris avant de m’attaquer à nouveau à ses lèvres. Elle est jalouse, je le vois à son regard. Elle connait Haneul. Parce que je ne lui cache rien, parce que je n’ai rien à lui cacher, parce que je ne cherche pas à la ménager, et parce que je l’avoue, j’aime voir que j’ai de l’importance pour elle. « J’ai faim de toi Honey … » murmurais-je en souriant avant de glisser mes mains sous son t-shirt. Elle le sait … Je n’irais pas plus loin. Parce qu’elle le sait, que je la respecte. Elle est encore vierge et c’est une torture pour moi. Mais je ne peux pas lui arracher. J’ai envie qu’elle se donne à moi, mais en même temps ça me fait flipper. Parce que ça voudrait dire qu’elle me donne quelque chose de précieux …

A cette pensée je me recule brusquement en riant pour cacher ma gêne. Ouais, finalement c’est mieux qu’elle ne me donne rien, même si putain, j’en meurs d’envie. Je renifle avant de lui attraper son téléphone. « Ouais pizza. Je t’invite. » Pourquoi je l’invite ? Je ne paye jamais rien, pourquoi je lui payerai pour elle, hein ? Je ne lui dois rien. Elle ne me doit rien. Ca marche comme ça, c’est tout. J’attrape les prospectus pour commander et lui demande « Tu veux quoi Honey ? »

Tu sentis In Su arriver derrière toi, te serrer dans ses bras, frissonnant à chacun de ses baisers doux et légers se posant dans ton cou. Tu avais l'impression que cela faisait une éternité qu'il ne t'avait pas serré ainsi, la chaleur de son corps contre le tien t'avait comme... Manqué. Pourtant, malgré ton impression, cela ne faisait pas si longtemps que vous ne vous étiez pas vus. Juste une semaine et quelques jours. Tu ne pus cacher un petit sourire satisfait voire, rassurée en entendant son excuse. Vrai ou faux ? Qu'importe. Tu comptais bien le croire, ou peut-être que tu ne voulais pas entendre la véritable vérité par peur d'être blessée. Tu ne savais pas, mais ce que tu avais entendu allais amplement, tu ne voulais pas chercher plus loin. A quoi bon chercher des complications et des explications alors que votre relation était suffisamment compliquée comme ça. Ah bah oui, parce que toi-même, tu étais incapable de dire où vous en étiez In Su et toi. T'étais attachée à lui, beaucoup même, mais étrangement tu ne demandais pas plus, tout simplement parce que tu n'en voulais pas particulièrement plus, tu ne voyais pas plus et tu n'imaginais pas plus, bien que parfois oui mais à la fois, non. En fait, tu étais perdue. Toi qui avais d'habitude un cœur d'artichaut, depuis longtemps tu devrais donc te retrouver à ses pieds, de la bave coulant de ta bouche comme un bulldog. Mais tu n'en étais pas à ce stade là, pas encore. Les crises de jalousie étaient présentes, l'attirance et l'attachement également, vous vous comportiez comme un couple, mais vous en étiez pas un. Mais vous n'êtes pas de simples amis non plus. Ni des plans culs étant donné que vous n'aviez encore rien fait ensemble. Grand paradoxe et grand mystère. Donc qu'étiez-vous ?
Tu t’agrippas à son haut, le tirant en arrière tout en l’embrassant passionnément, finalement arrêtée par le plan de travail en bois derrière toi. Tu t’agrippas à sa nuque, plantant presque tes ongles dans sa peau, continuant à l’embrasser langoureusement. Cependant t’arrivais pas à cacher ta jalousie pourtant il s’était justifié, il te semble bien qu’il l’avait remarqué à ton regard posé sur lui, qui disait qu’à partir de maintenant il t’appartenait, un regard possessif. Puis d’un coup, ta respiration se coupe. Gros coup de stress quant à ses paroles et à son geste. Tu sentis ses mains sous ton débardeur, tu ne savais pas trop comment réagir. Tu savais qu’il allait s’arrêter lui-même, mais tu avais toujours ce genre de réaction, de la panique en quelques sortes. Tout simplement parce que tu ne te sentais pas prête et d’ailleurs tu ne savais pas quand tu allais l’être partit comme ça.
Tu répondis à son rire par un sourire quelque peu embarrassée et sautas du plan de travail, touchant de nouveau le sol. « Comment ça tu m’invites ? C’est censé être le contraire, t’es chez moi quand même ! » Lanças-tu en cherchant ton porte-monnaie dans ta poche, y jetant un coup d’œil, avant de te rendre compte qu’il était aussi vide que le cerveau de Paris Hilton. Tu te raclas la gorge avant de le ranger de nouveau, ouais en fait, s’il pouvait payer c’était un peu mieux. « Bon comme t’insistes tant, je te laisse payer hein ! Mais ne viens pas te plaindre après. » Il n’avait pas insisté du tout, m’enfin bref.
Tu t’approchas de nouveau de lui, lui prenant des mains le prospectus. Tu lui offris un sourire innocent avant d’inspecter le prospectus, à la recherche de ton bonheur. « Commande une 4 fromages, une orientale et une saumon. Dis leur de mettre beaucoup de fromage aussi, j’aime ça. Avec un Pepsi bien frais car j’en ai plus. Puis précise qu’il divise juste les parts en quatre, pas en six ou huit. » Voilà ce que ça donne lorsque l’on dit à une fille que l’on accepte de payer. Sur ce coup là, tu as un peu beaucoup fait la petite goinfre. Mais bon, il te pardonnera vu le sourire d’ange que tu lui offres.

Son coup de fil terminé, tu repris alors ton portable en main et posas tes mains dans le dos de In Su, le poussant jusqu’au salon et le faisant d’ailleurs tomber dans le canapé sans aucune délicatesse, le canapé était assez confortable donc il n’avait aucune chance de se faire mal… A part si il se prenait l’accoudoir dans la tête. Tu te couchas sur lui et posas ton front contre le sien, plongeant ton regard dans le sien avec un grand sourire, t’étais particulièrement de bonne humeur maintenant qu’il était là. Tu remontas tes mains jusqu’à son visage, jouant et mais surtout le torturant avec ses joues à ta guise par simple envie, puis tu le trouvais trop mignon, les gens que tu trouvais mignon tu leur infligeais toujours ça. Ce n’était pas à voir comme un châtiment mais plutôt comme un signe d’affection.. ? De toute façon In Su devait y être habitué depuis.
Maintenant que t’y pensais, t’avais presque oubliée ton mal de ventre… Et la bouilloire. T’espérais profondément que ta maison n’allait pas prendre feu… Mais maintenant que t’y avais pensé, tu avais de nouveau mal. « Portes-moi jusqu’à la cuisine ! J’ai mal au veeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeentre ! » Te plaignis-tu comme une gamine.

©clever love.

Elle veut une tonne de pizza, mais c’est une fille ou un monstre ?! Je ne suis même pas sûr de pouvoir tout manger perso, bon okay je mens. C’est clair que je vais pouvoir tout bouffer, mais ca y est, maintenant que je l’invite elle se voit dans l’obligation de commander la moitié du restaurant. Je vous jure les femmes, toutes vénales. Et ce n’est pas comme si j’avais insisté lourdement pour payer, mais après une phrase pour sa bonne conscience elle m’avait laissé dégainer ma carte bleue. Je vous jure, si ce n’était pas pour son sourire je me serais déjà barré. Après tout ce n’est pas pour le sexe que je peux avoir avec elle. Des fois j’ai l’impression d’être con. Genre je suis là, avec elle, et je me contente de pousser les limites le plus loin possible pour finir par me faire rejeter ou par la repousser parce que sa torture devient trop douloureuse à supporter. Parce que vous savez le pire dans tout ça c’est que je suis persuadée qu’il y a d’autres hommes dans sa vie, enfin … J’en sais rien mais je me dis qu’elle est trop belle pour moi, qu’elle mérite mieux qu’un mec qui court après … je ne sais pas quoi. Je crois que si je forçais un peu pour lui dire qu’on pourrait être un couple, la draguer pour la faire craquer, qu’elle soit à moi peut-être que là elle finirait par me donner son corps … Mais j’ai pas envie d’en arriver là avec elle. Je n’en sais rien en fait. Je crois que je me suis attaché à elle, suffisamment pour arrêter de jouer avec ses sentiments. Mais putain, imaginé qu’un autre homme puisse la toucher, maintenant ou demain, ça me rend fou. J’ai envie de l’engueuler, de lui dire qu’elle se fout de ma gueule, qu’elle me laisse l’embrasser, qu’elle me laisse la caresser pour finalement me laisser en plan et aller voir ailleurs. Je suis peut-être un minable, mais je suis un minable qui tient à elle, et ça putain, c’est toute la différence.

Je commande donc avec son téléphone en précisant toutes les petites choses que madame veut. Couper en quatre au lieu de six, ajouter ça et ne pas mettre ça. Du Pepsi frais. Et cent balles et un mars plus tard je raccroche. Je lui rends son téléphone pourtant je mourrais d’envie de regarder à l’intérieure, voir ses sms, parce qu’en une semaine de temps, où je l’ai pas calculé, elle a bien du parler à des gens, des mecs qui ne couraient qu’après son corps. Mais je n’ai pas le temps de faire mon chieur qu’elle s’occupe déjà de moi, et en un rien de temps j’oublie tout ce que je voulais faire. On s’en fou des autres en fait. Ouais, on s’en fou je la veux juste elle. Je me laisse repousser en arrière et surtout je me laisse tomber dans le canapé. Je souris, presque fier, quand elle s’allonge sur moi. Une main se glisse sous ma nuque pour me surélever, et une autre vient trouver sa hanche sous le tissu ample de son t-shirt. Je caresse sa peau douce alors qu’elle pose son front contre le mien. J’ai son haleine qui vient se perdre sur ma bouche et j’adore ça. son souffle chaud qui se mêle au mien, son regard qui s’accroche au mien comme si elle avait besoin de moi. elle ne m’aime pas, elle n’a pas besoin de moi, elle s’en fou de moi, elle joue avec moi … c’est ce que je me répète sans cesse, c’est ce que je me répète pour pas m’attacher plus. Jae In ne m’aime pas, elle ne veut pas de moi, sinon elle me l’aurait déjà dit. Sinon je crois que je l’aurais déjà vu. Enfin je crois. Je n’en sais rien. Je ne peux pas m’empêcher de faire des comparaisons. De me dire qu’Haneul, dans son regard, je vois combien elle me désire. Elle me veut moi et tout son corps l’exprime … Jae In, je n’en sais rien. Parfois oui, parfois non. Et je ne parle pas seulement de sexe. Jae In a l’air contente de me voir, elle sourit, elle me taquine, me torture avec mes joues alors qu’elle sait que je déteste ça. Pourtant je la laisse faire. Pourquoi ? Je n’en sais rien. Je meurs d’envie de l’embrasser mais je me retiens. Parce que si je m’écoutais je passerais des journées entières à jouer avec ses lèvres douces.

Puis elle se plaint, me coupant net dans mes pensées. Elle a mal au ventre, elle veut que je la porte. J’arque un sourcil amusé avant de rire doucement. Je m’assois dans son canapé en ne m’aidant que de mes abdos, je plaque son bassin contre le mien et l’embrasse pour la faire taire. Je glisse mes jambes sur le sol et me redresse en l’accrochant fermement à mes hanches. Si elle pensait que j’allais la porter comme une princesse elle se fou le doigt dans l’œil. Elle est trop grosse pour ça. Blague à part, je souris comme un con à ma pensée qui n’est d’ailleurs pas vrai du tout. Je me dirige vers la cuisine en relevant mon visage vers Jae In, qui se retrouve à me dominer. « Je vais m’occuper de vous princesse » je croise mes doigts sous ses fesses et la remonte d’un geste souple pour mieux la tenir dans mes bras puis arrivée à destination je la pose délicatement sur la plan de travail pour lui attraper la bouilloire et remplir une bouillote qui trainait dans le coin. Je fais attention à ne pas me brûler et je prends même un torchon pour enrouler la bouillote, histoire de ne pas cramer le ventre de ma princesse. Je m’approche d’elle en prenant un air concerné et concentré. Je soulève doucement son t-shirt et y dépose un baiser doux avant d’appliquer la bouillotte chaude et entouré d’un tissu fin pour atténuer la chaleur. Je rabats son t-shirt par-dessus et vient enfouir mon visage dans le creux de son cou pour respirer son parfum. « Madame la princesse veut aller où maintenant ? » Si ca pouvait être dans un endroit où je peux m’allonger en me serrant contre elle je dirais pas non. En plus le temps que les pizza arrivent j’avais largement le temps de pouvoir jouer avec ses lèvres. « Pourquoi t’as mal au ventre ? T’as encore bouffé les trucs de ton père ? » Je souris en coin, amusé de ma réflexion parce que c’est souvent le cas. Mais en soulignant ce fait, je me rends compte, combien je connais la jeune fille … on en devient complice, et pour le coup, ça donnait un goût amer à mon rire. Ouais, je la connais beaucoup la demoiselle contre qui je me blottit … et ça fait chier, un peu.

Tu continuais encore et encore de geindre ta douleur au monde entier, plus particulièrement à In Su qui était juste en face… Voir plutôt en dessous de toi. Le pauvre, il devait supporter cela, c’était sûrement la dernière chose qu’il voulait voir après une semaine d’absence totale, une femme qui se plaignait exactement comme la gamine du bac à sable du coin. Au moins si un jour vous viviez ensemble, chose qui pourrait paraître surprenante vu que ne vous formiez même pas un vrai couple, il saurait à quoi s’attendre presque chaque mois, voir chaque semaine, une plainte différente. A cette pensée tu ne pus d’ailleurs cacher un petit sourire amusé. Vivre avec In Su, c’est assez drôle à imaginer, toi qui peinais déjà à t’imaginer en couple, un véritable couple je veux dire, avec lui. Pourtant vous n’en étiez pas si loin d’en être un. Puis ce n’était pas comme si il ne te plaisait pas, au contraire. Il avait un peu près tout ce qu’il te fallait, bon évidemment, il avait des défauts, comme tout le monde, mais cela faisait partie de son charme.  Il était gentil du moins avec toi, doux, attendrissant, marrant, attachant, et bien évidemment beau ! Bien que tu n’étais pas du genre à ne regarder que le physique, il fallait dire que des fois tu désespérais un peu quant aux gens qui te faisaient des avances. Des gens un peu trop lourds, ou qui ne recherchaient qu’une chose, le sexe, et toi, malgré les apparences, tu n’étais pas le genre de fille à écarter les cuisses au premier venu, même si t’étais une ancienne Jeopardize, même si c’était Johny Depp qui te proposait un bon million en retour.  Mais malgré ça, il y avait toujours ce maudit blocage, tu ne savais pas d’où il venait mais en tout cas il était vachement gênant.  Au début, t’avais pensé que c’était une malédiction, ou un sort jeté par quelqu’un qui te haïssait. Dis comme ça, ça pouvait sembler improbable mais… L’amour et toi, décidément vous n’étiez pas fait l’un pour l’autre, vous ne vous êtes jamais compris. Que des plans foireux, les obsédés, les pervers, les gens qui te fuyaient, les gens que tu fuyais, les posters, et les amours à sens unique. Résultat, tu n’as eu qu’un seul petit copain… Qui n’en était pas un, c’était juste pour te donner un côté cool, un peu comme si tu venais de t’acheter un nouveau sac à main. Ou deux peut-être ? Mais si tu ne t’en souvenais pas, c’était sûrement que celui-ci avait pris ses jambes à son cou. Et pour changer, il y avait bien sûr un problème avec In Su. Mais pourquoi ? Peut-être bien qu’au final, le problème venait de toi, à force de trop attendre la perfection ou en pensant que l’heureux élu tu le remarqueras en regardant son front sur lequel serait écrit « PRINCE CHARMANT », t’étais peut-être un peu trop impatiente. Beaucoup trop. Ça pouvait être lui, mais… Tu ne savais pas ; si tu ne parvenais même pas à imaginer quelque chose avec lui…
Coupée net dans tes pensées, tu te laissas transporter vers la cuisine, comme tu l’avais demandé. Hum, t’étais déçue juste parce que… « Hé, je suis une princesse ! Tu ne devrais pas me porter comme ça ! » Lanças-tu pour l’embêter en lui tirant la langue, t’accrochant à son haut de peur de tomber, bien qu’il te maintenait bien.

Assise sur le plan de travail de la cuisine, tu secouas tes pieds attendant qu’il te prenne en charge comme si t’étais chez ton docteur. « Profiteur ! La main sous mes fesses maintenant mon ventre… Tss, tu crois que je n’ai pas capté ? » Murmuras-tu en le voyant soulever ton haut et déposer un baiser sur ton ventre. Tu passas une main dans ses cheveux et de l’autre, tu tenais la bouillote plaquée contre ton ventre. Où aller ? La réponse semblait presque évidente, dans sa voix et même, le connaissant bien, tu savais exactement quel endroit correspondrait. Tu descendis du plan de travail et soulevas de nouveau ton débardeur, remontant ton shirt et serrant ta ceinture au niveau de la bouillote afin qu’elle tienne toute seule. Bon, le shirt remonté façon arrière grand-père était pas bien sexy mais ça restait pratique. « Et ouais, encore une fois il m’a forcé ! Un jour tu vas le rencontrer, tu comprendras enfin l’enfer que je vie… Beurk. » En espérant qu’il n’aura pas l’honneur de goûter son gratin dauphinois avec sa charmante crème remplacée par du lait concentrée. Si ce n’était pas aujourd’hui, car après tout il pouvait le rencontrer à n’importe quel moment car tu étais chez ton père, pas chez toi.

Tu saisis sa main et tu montas alors à l’étage, te dirigeant vers ta chambre. « Fais pas gaffe à la propreté des lieux. » Ironisas-tu en ouvrant la porte sur le champ de bataille qu’était ta chambre, en même de temps, de ta part il ne fallait pas s’attendre à une chambre bien clean, le bordel était ton plus grand et bel ami. Tu frayas un chemin à l’aide de tes pieds, shootant dans tes vêtements afin de pouvoir avancer tranquillement vers ton lit. Ça il devait y être également un peu habitué, à force de venir. « Maintenant qu’on est là, on peut faire pleins de choses. » Phrase qui était pleine de sous-entendus, mais on savait très bien que toutes ces choses avaient des limites. En parlant d’ailleurs de limites, il arrivait que des fois In Su change soudainement de comportement, et cela, tu n’avais jamais compris pourquoi. C’était comme si d’un coup, il imposait une distance entre vous ou qu’il te repoussait. Puis après ça, il reprenait un comportement normal. Peut-être qu’il se remettait en  question à chaque fois qu’il était avec toi, qu’il pensait à tout arrêter. Un peu comme quand il ne t’adressait pas la parole pendant de nombreux jours puis qu’il débarquait à nouveau comme une fleur, comme aujourd’hui. Tu clignas des yeux comme pour te réveiller, tu ne voulais pas penser à ça maintenant, ne parlons pas de choses qui ne sont pas encore arrivés. Bien que cela te trottait dans la tête à chaque fois que tu le voyais. Puis y’avait Haneul aussi, tu ne savais pas s’ils avaient fait quelque chose ensemble ou pas, mais pourquoi il la fréquentait en même temps que toi ? Même s’il ne te le cachait pas et qu’au fond il n’avait aucun compte à te rendre, même si toi tu ne fréquentais personne d’autre que lui. Tu te posais trop de questions encore une fois, et même quand cette pouffiasse n’était pas là, elle arrivait quand même à s’immiscer dans tes pensées. D’ailleurs ça faisait un moment que tu rêvassais, tu ne savais même pas si In Su avait parlé ou non, si oui, t’avouais que tu n’avais strictement rien écouté de ce qu’il t’avait dit… « Désolée, je commence à dormir les yeux ouverts ! J’suis vieille avant l’heure… » Tu souris pour masquer une certaine gêne, bien que cela se ressentait un peu dans ta voix. Tu te couchas sur le lit et le forças à faire de même en le tirant par sa manche. « Bah couches-toi, à moins que tu veuilles attendre les pizzas assis droit comme un piquet comme ça là ! Puis on a une semaine de retard à rattraper if you know what i mean.» Terminas-tu avec un clin d’œil.

©clever love.

 « Et ouais, encore une fois il m’a forcé ! Un jour tu vas le rencontrer, tu comprendras enfin l’enfer que je vie… Beurk. » Je ne pense pas. Ce fut la seule chose qui me vint à l’esprit. Non je ne pense pas rencontrer ton père un jour. Parce que je ne veux pas être ton ami, parce que je ne veux pas être le mec bien sous tous rapports que ton père va regarder à la loupe. Et je ne serais pas ce petit ami parfait que tu pourrais attendre désespérément. Tu le sais, pourtant on joue à ce jeu débile. Celui qui nous donne l’impression d’être un couple, d’être un je ne sais quoi. Je souris à ta remarque, parce que ça fait partit des règles. Je tentais de faire attention en venant ici, j’éviter de passer trop tard le soir parce que je savais que son père risquait de s’y trouver. Même si c’était souvent la nuit que je pensais à elle. Pas franchement parce que j’avais envie d’elle, mais parce que c’était souvent la nuit que je me sentais le plus seul. J’avais ce trou béant dans la poitrine. J’avais beau tourner et virer dans mon lit, rien n’y faisait. Je suffoquais, j’avais l’impression d’étouffer. Et je finissais toujours par marcher au hasard dans les rues de la ville. Je marchais sans vrai but précis, mes mains au fond de mes poches avec seulement mon téléphone et mes clés. Je ne prends jamais mon portefeuille. Parce que je me connais. Un jour je vais craquer, je ne pourrais pas me retenir et je partirais au bout du monde sur un coup de tête. Je pourrais tout lâcher pour fuir cet endroit. Cette ville qui me rappelle constamment sa présence, son existence. Elle est là, quelque part, si près et si loin à la fois. Celle qui m’a brisé le cœur, cet ex qui m’a rendu incapable d’éprouver des sentiments. Elle a brisé le garçon  romantique et naïf que j’étais. Aujourd’hui je suis ce garçon qui avance sans but. Qui veut fuir loin, très loin pour oublier une femme qu’il a trop aimée, sans se rendre compte que la seule chose qu’il veut fuir est son cœur. Parfois je cours, je cours très vite à m’en brûler la poitrine, je cours parce que je me dis qu’un jour je serais capable de laisser ma peine derrière et de partir loin d’elle … Mais je fatigue, je m’essouffle et ma peine me rattrape comme une enclume en s’abattant lourdement sur mon corps. Je suis meurtri et j’ai des bleus partout. Mon cœur n’est qu’une plaie béante. Et je n’ai trouvé qu’un seul moyen pour l’oublier, resté avec elle. Avec Jae In. Parfois une nuit, parfois plus. Le plus drôle c’est qu’on ne couche pas ensemble. Elle se contente de me laisser une place dans son lit en priant que son père ne nous surprenne pas et elle me serre contre elle sans poser de questions. Je crois qu’elle a compris que de toute façon elle n’aurait pas de réponses.

Elle me prend par la main et je la suis sans émettre aucune résistance. C’est marrant comment même le papier peint m’est devenu familier chez elle. Parfois c’était rassurant, parfois c’était flippant, aujourd’hui c’était … bizarre. J’entrais dans sa chambre à sa suite en souriant à sa remarque. Le bordel et elle ça ne faisait qu’un. Quand on voit l’état de son sac à main, on voit un peu comment elle la demoiselle. Mais je m’en fou, c’est que du bordel, je n’ai pas besoin d’une princesse, tant que j’ai de quoi me faire du bien. Enfin … du bien ça dépends comment. C’est même plutôt une torture d’être avec elle. Elle passe son temps à me chauffer et moi comme un con je réponds à ses avances, je l’embrasse et chaque fois que j’attends la limite à ne pas dépasser elle me repousse. J’ai l’impression qu’on ne fait que ça. Et il y a des jours où ce jeu me plait et d’autres où la frustration me fait sortir de mes gongs. Aujourd’hui c’est un jour … j’en sais rien. Je crois que je pourrais me contenter de ces bras sans chercher à avoir plus. Mais en même temps … j’ai mal au ventre, comme un point de côté qui ne passerait pas. Je peine à tenir debout mais je fais bonne figure. Je reste le dos bien droit à regarder l’état de sa chambre. Elle sent bon sa chambre, elle sent son parfum familier. Quand je rentre chez moi j’ai toujours cette fragrance qui me taquine le nez et ça m’arrache des sourires. Puis mon cousin débarque, trouve un cheveu blond sur mes vêtements et me demande à qu’il est. Et comme d’habitude je lui répondrais que j’ai testé des extensions pour m’en faire plus tard et je partirais m’étaler dans le canapé en allumant la télé. Comme si ça pouvait l’empêcher de me poser des questions. Jae In me tira de mes pensées en m’invitant à la rejoindre sur son lit. Ses sous-entendus sont aussi amusants que pesant. Parce que je le sais, ce soir ne sera pas une exception, elle ne me donnera pas ce que j’aimerais avoir, elle se contentera de m’embrasser et de me repousser comme toujours. Et moi je me demanderais ce que je fou là. Alors pour couper court à son petit jeu je lui dis d’un ton presque éteins « Je n’ai pas envie de jouer ce soir Jae … »

Je vins la regarde un instant et m’allonge à ses côtés alors qu’elle me tire par la manche pour m’inciter à venir près d’elle. Puis, je l’attire à moi pour qu’elle s’allonge sur mon corps. Aussi étrange que ça puisse être j’ai envie de la sentir contre moi, comme une couverture peut-être. Qu’elle pèse de tout son poids sur moi comme pour m’empêcher d’être vide comme ça. Je caresse ses cheveux et lève son visage vers le mien. La bouillote est entre nos ventres et elle me brûle, mais c’est supportable, je peux attendre encore un peu parce que le besoin d’être avec elle est plus fort. Je caresse sa joue presque trop tendrement et ça m’arrache une grimace. Je ne devrais pas être ainsi avec elle. Elle qui joue avec moi … on dirait que je n’apprends jamais de mes erreurs.  Que je continue d’agir bêtement, que je laisse les femmes me mener par le bout du nez. Et Jae en fait partit … on a presque le même âge, mais j’ai l’impression d’être un enfant avec elle. Et elle lui ressemble … elle lui ressemble tellement que mon cœur a mal. Pourquoi fallait-il que je croise sa route à elle aussi ? Pourquoi fallait-il qu’elle ressemble tant à celle qui m’a brisé le cœur. Mes mains se perdent sur ses hanches que je caresse et mes lèvres viennent trouver les siennes. C’est un baiser doux teinté d’une tristesse qu’on ne peut pas ignoré. On s’en fou des pizzas. On s’en fou de son père. On s’en fou de demain. Je veux juste qu’elle m’embrasse … qu’elle prenne soin de moi. Je glisse une mèche derrière son oreille en me détachant de ses lèvres et lui demande dans un murmure « Je t’ai manqué Jae … ? » sincèrement je veux dire, pas juste parce que je t’ai ignoré, ou parce que tu as peur pour Haneul. Mais toi, t’as beaucoup pensé à moi ? T’as eu envie de me voir ? Est-ce que je t’ai manqué, vraiment manqué ? J’ai envie qu’elle me réponde sincèrement et tant pis si elle me dit que non … je crois que ce soir je suis prêt à entendre toutes les réponses …