☥ NOM COMPLET - min ae ri. ☥ SURNOM - apple, harry (pour le crew), slutalicious / aerilicious, principessa, cruella (pour les fourrures). ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 22 ans, 31/12/91, Manhattan. ☥ SITUATION AMOUREUSE - s(tay) i(ntoxicated) n(ightly &) g(et) l(aid) e(veryday) tmtc. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - hétéro. ☥ ETUDES OU METIER - 1ère année de master sciences et santé (kinésithérapie ; majeur) et arts du spectacle (mineur). ☥ CLASSE SOCIALE - oh-so-rich - puisque héritière de Mirae Asset Financial Group et 6e du top 10 des personnalités les plus friquées de Corée. On dit aussi merci à ex-beau-papa n°1 à 13 pour leur collaboration : il faut bien continuer de faire fructifier les comptes, nope ? ☥ ORIGINES : made in korea (and oune poquito by bistouri). ☥ MOT REPRÉSENTATIF - bling ring. ☥ JE SUIS UN - jeopardize. ☥ T'ES QUOI ? personnage inventé.

   
  C’est un tabou, un simple soupçon dont on parle à voix basse, qui pimente les conversations et qui fait grimper l’excitation : « Je rêve ou elle s’est fait affiner la mâchoire ? Oh, je veux ce nez il est parfait ! » On dénigre, on critique, on prône le naturel – mais au final on ne peut s’empêcher de scruter, de se questionner, de nourrir ses propres pensées d’une envie inavouée – « Et si j’essayais aussi ? Rien d’énorme, juste de quoi m’embellir les paupières, après tout l’american style est à la mode non… ? » C’est douloureux, comme une petite mort ; ou plutôt une renaissance ? Il y a cette phase terrible durant laquelle on est divisé entre l’impression d’avoir perdu son identité et la sensation, grisante, d’être subtilement plus belle… Et puis ça prend rapidement de l’ampleur (« Damn, ce fessier me fait rêver ! »), jusqu’à devenir une véritable addiction. Plastic girl here, siliconée de la tête aux pieds en passant par la pointe des tétons, poupée grandeur nature tatouée « made in china ». Tout ce que je détestais, évidemment. Et tout ce qu’adorait ma mère. Tout ce que j'ai appris à assumer.

Comprenons-nous bien : du temps où mes parents évoluaient encore dans la même ville, il y avait constamment conflit d’intérêt. Ma mère était en apparence cette femme guindée et snob qui regardait de haut quiconque ne pouvait prétendre au même statut qu’elle ; l’une de ces riches épouses semblant constamment occupées – tantôt par l’une de leurs fréquentes crises de shopaholisme ; tantôt par les mystérieux clubs dont elles sont bien les seules à comprendre le fonctionnement, mais dont les talents d’organisation deviennent évidents lors des évènements en grandes pompes destinés à la haute. Mon père détonnait dans ce décor : complètement HS, une erreur de parcours. Vous savez, ces trophées de guerre datant d’une dure adolescence ponctuée par de scandaleuses tentatives de rébellion… Un type génial, à vrai dire. Accessible, basique, la normalité à l’état pur – si tant est qu’on puisse considérer comme tel un type qui se targue d’avoir vu son groupe nommé dans le « top 10 des rockeurs oubliés des années 90 ». Mon père,  c’était LE père, le ricain né dans le Queens qui grattait les cordes pour m’endormir le soir, qui me racontait de folles histoires de tournées à travers le monde et de groupies tarées, qui savait faire usage de désinfectant et de pansements en cas de blessure. Ma mère, c’est LA perfectionniste, celle qui s’appliquait autrefois à cacher sa grossesse – cette honte – sous les plis de ses pulls griffés, celle qui niera toujours avoir un jour eu les jambes accrochées aux épaules d’un stupide guitariste, la fervente croyante dont les prières vont à Prada, D&G et tous leurs opulents comparses (ou concurrents). Celle dont la quête de popularité et de beauté m’a détournée très tôt des sit-in et autres manifs plus bruyantes qu’affectionnait mon militant de paternel.

– NB : pas d’inquiétude, il m’arrive encore de militer seins nus pour des causes justes (sur les épaules d’autres types que mon père, désormais). Est-ce si incompatible avec un dressing dont le manteau fétiche est taillé dans de la peau de dalmatiens (question existentielle du jour, hm) ? Je ne crois pas ! J’ai mené mon enquête (en 5 secondes, efficacité oblige) et le vendeur a été clair : les donneurs (cf. les dalmatiens) étaient tous volontaires. Croix de bois, croix de fer, qu’il aille en Enfer s’il ment. –

Bref, autant dire que je n’avais le droit de voir mon géniteur qu’à condition de prétendre qu’il était mon chauffeur personnel. Son influence sur moi déplaisait terriblement à sa très chère ex, dont l’époux du moment (mon « père » officiel, soit l’homme dont je porte le nom puisque le vrai s’est vu interdire de me reconnaître) avait des projets pour nous : j’avais 8 ans quand il nous a fait quitter Manhattan pour Hawaï.

Que je dise « Hawaï » ou « Oahu », les gens pensent toujours à l’Eden des cartes postales. On m’offre de grands sourires, des « Aloha ! » enjoués, on me questionne sur la vie de rêve que j’ai sûrement passée là-bas. 366 km de côte, le surf, les restos quatre étoiles, les night-clubs, les boutiques de luxe et les trésors artisanaux de Waikiki, les baleines, le panorama enchanteur et les balades en catamaran à Diamond Head… fouler le sable vert issu de cristaux d’olivine de quelques-unes des plus belles plages de Big Island et passer mes weekends à me prélasser dans les hôtels de luxe d’Honolulu ou à danser la Hula sur la plage a donc constitué la seconde partie de mon enfance. Ça et les concours auxquels ma mère ne pouvait s’empêcher de me faire participer. La passade « île idyllique » n’a toutefois duré que 2 ans, pour mourir en même temps que ce mariage – le plus long que ma mère ait à son actif. On a vu bien des pays et des villes par la suite, et les hommes, noces et divorces se sont enchaînés, jusqu’à ce qu’à nous mener à notre résidence actuelle : une demeure trop imposante pour nous, dans le Suwon natal de Beau-Papa n°13, bien que ma mère elle ne jure que par Gangnam et Cheongdamdong. 13, chiffre porte-malheur, vous dites ? Let me laugh ; c’est plutôt une énorme aubaine pour l’héritage familial et l’argent qui lui sera soutiré après le prochain divorce ne sera pas de trop pour renflouer un peu plus les caisses. Cela dit, personne ne commente la façon dont ma mère ne cesse de s’enrichir – l’argent est toujours plus facile à encaisser que la vérité.

Mais je vois d’ici les points d’interrogation qui se dessinent dans vos yeux : et moi, dans tout ça ? C’est simple, tout a radicalement changé lorsque mon véritable géniteur a été expédié loin, très loin de mon quotidien. J’ai mentionné des concours, sans doute devinez-vous à quoi je faisais référence : mini-miss, castings de pubs et tout le tintouin. Un rêve pour ceux qui ne voient que les dorures et les récompenses, un cauchemar pour ceux qui le vivent de l’intérieur. Bien vite, mon apparence n’a plus été suffisante. Belle mais pas assez, jamais assez – son sourire condescendant et ses critiques déguisées me donnaient la nausée ; j’ai franchi, sous la pression qu’elle imposait, l’étape du trafic de chair. Une première opération, puis une autre encore. Double paupières – l'atout qui obnubile 90% des coréennes. Rien d’énorme, comme on dit souvent – juste de quoi sublimer ce qu’a donné la nature. Nez plus droit. Et pourtant c’est de cette façon qu’on finit par se transformer radicalement, ne serait-ce qu’intérieurement : à coups de bistouri et de lavage de cerveau. Plus je semblais parfaite en apparence, bien dans ma peau et pleine d’assurance, plus le mal être croissait sous la surface, tant les critères trop élevés de ma mère me pesaient ; il s’est exprimé par deux années de boulimie dont l’impact me poursuit encore. Même mon refuge, la musique, est devenu une nouvelle prison lorsqu’elle y a découvert la clé d’un nouveau business ; pendant des années j’ai été coupée de tout ce que les jeunes de mon âge considèrent comme une vie, obnubilée par la nécessité de rejoindre le monde de paillettes et de gloire dans lequel évoluent les Idols – plus en tant que Visual que pour ma voix hors du commun, même si les entraînements ont tout de même eu leur impact à ce niveau.  

D’accord, cette vie-là est un rêve éveillé. Aux yeux de beaucoup ça n’en est pas tout à fait une, de vie, mais je ne troquerais cette expérience pour rien au monde. A vrai dire, je la chérie d’autant plus qu’elle n’a été que temporaire : la tentative avortée de percer en Occident ainsi que les scandales ont fait s’essouffler la renommée du girls band et, pour tenter d’en redorer l’image, le Label nous a imposé une idée complètement loufoque : nous faire mettre les pieds dans un lycée public, parmi la populace que je n’avais pas côtoyé de près depuis ce qui me semblait être des lustres. Juste le temps que les vidéos de nous dans ce milieu nous fassent paraître plus accessibles, aussi charmante qu’on était supposées l’être. J’ai tiré une tronche de 36 mètres de long pour masquer mon intérêt en en entendant parler, mais difficile de nier l’intérêt et l’excitation que le projet m’a inspiré.. J’ai été rapidement entourée, incluse à un cercle de biatch pleines aux as, je me suis prise au jeu. Au bout d’un an et demi, lorsque j’ai dû choisir entre retrouver ma vie d’avant ou devenir étudiante, j’ai opté pour la seconde solution : il y a des choses sur lesquelles on ne peut pas cracher et les amitiés nouées à cette époque en font partie. Ma mère me reproche encore ce choix, tout autant que les frasques qui avaient mené à cette situation ; les beuveries, coucheries et débâcles qui vont de pair avec le business qu’est la musique. J’ai eu envie de changer. Devenir une sainte ? Très peu pour moi ; et mon entrée à l’université, chez les Jeobitches plus précisément, m’en a largement préservée. J’assume librement ma réputation de peste, autant que celle de tepu – cette dernière n’est simplement plus tout à fait réelle. Je suis une allumeuse, c’est définitif et même presque maladif : mon crédo ? Il y a une part de séduction dans toutes les relations, de la basique à l’intime en passant par l’amitié la plus placide et même par la pire des inimitiés. Les rumeurs me prêtent des histoires avec des types que je ne fréquente même pas et, pourtant, play hard to get est mon mood du moment. Changement, respect de soi et tout le tintouin, les discours valorisants habituels viennent expliquer cette attitude.    

t'as rempli le code pour le bottin ? [x]
t'as posté ton activité rp ? [x]
tu nous aimes ? [quémander du love comme ça, ça fait pitié pfff. mais oui ofc, pk je serais là sinon ?]