☥ NOM COMPLET - Lee Su Ah. Cher ami, je te conseille de retenir ce nom, parce que si tu le connais pas, t'es un gros plouc. ☥ SURNOM - Aucun surnom n'a retenu mon attention. Mon prénom est déjà assez court alors à quoi bon se prendre la tête  ?  ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - Le 10 avril à Suwon. J'ai désormais 21 ans. Et oui, j'ai encore le temps avant d'avoir une peau toute ridée. Mes compétences physiques sont au top bébé.  ☥ SITUATION AMOUREUSE - Je ne suis pas encore une fille bonne à marier. Je n'aime pas l'amour, ça te rend trop con et aveugle. Alors non, être en couple n'est pas une bonne idée. Toute façon, je m'éclate plus dans les lits d'inconnus - ou bien de potes. Alors, ouais, tu peux me considérer comme célibataire. ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Tu me vois avec une meuf, sérieux ? ☥ ETUDES OU METIER - Je suis étudiante en quatrième année. J'ai choisi l'histoire car c'est une véritable passion. En fait, j'aime voir l'évolution de l'homme au fil des siècles. Parfois, ça m'aide à comprendre certaines décisions, et puis, avoir un peu de culture fait du bien. (en plus, ça permet vraiment de connaître les régimes politiques précédents, pour comprendre; l'histoire, c'est un vrai plus.) ☥ CLASSE SOCIALE - Mon compte bancaire est à 7 chiffres, merci au père, accroc à la politique. ☥ ORIGINES : Coréennes, et je m'en balance de ne pas avoir d'ancêtres européens. On s'en fiche d'eux. ☥ MOT REPRÉSENTATIF - Divine. Dieu, c'est mon padre. Et en plus, je suis splendide. ☥ JE SUIS UN - petalous, la meilleure des petites familles. ☥ T'ES QUOI ? un personnage inventé.

   
  Je traînais dans la rue, me déplaçant avec une simple trottinette. Je venais de  partir de la maison d'un voisin du quartier riche de Suwon. Il est clair que les revenus de nos parents n'étaient pas comparables à ceux des ouvriers, mais pourtant, enfant, nous avons quasiment tous les mêmes divertissements. Alors que j'entrais dans la propriété des Lee, j'avais entendu une conversation téléphonique entre mon père et un(e) français(e). Monsieur Lee n'était pas n'importe qui. Son nom était connu de tous, ou du moins, des gens avec un peu de plomb dans la cervelle. Il était ministre des affaires étrangères. Il se déplaçait beaucoup. La réputation de la Corée du Sud, c'était sa croix. Ainsi, sa popularité baissait ou augmentait selon les caprices du peuple. Mais ce n'était pas tout. La presse à scandale - internationale - parlait de lui, et parfois en mal. Les maîtresses de mon père étaient un sujet intéressant et très vendeur. La famille Lee n'était pas donc un modèle à suivre. Il arrivait que ma petite bouille se retrouve dans les journaux. Pourtant, malgré les frasques de mon père, je vivais mon enfance en toute innocence. De grands anniversaires étaient organisés dans ma demeure. On pouvait même jouer à la chasse au trésor, c'était la folie. Puis, j'ai grandi. Heureusement n'est-ce pas ? Sauf qu'une fille adolescente voyant son père tromper sa mère sans gêne, n'est pas très enchantant. J'avais presque des envies de meurtre quand il quittait la maison sans un mot. Ma mère s'en fichait, à croire que l'argent lui suffisait. Pas d'amour, le néant quoi. Moi, je ne voulais pas le laisser faire. Puis, j'étais en pleine crise d'adolescence, j'étais dans l'obligation de crier contre quelqu'un. J'avais même réussi à l'insulter, tout en jetant un verre à la face de ce vieux connard. J'avais utilisé ces mêmes mots devant lui. Malheureusement pour moi, ma mère m'avait donné une belle paire de gifle. Je ne devais pas manquer de respect à mon père. J'avais tenté de la soutenir, de le défier mais finalement, c'était moi qui avait pris. Je me souviens encore de mon étonnement, quand j'avais senti la violente claque de ma mère. Elle ne s'était pas excusée rien. Alors c'était ça être adulte ? Se taire, accepter l'humiliation ?
Désespérée par l'esprit de famille des Lee, j'ai vite compris que je devais mener ma vie à ma manière. Je squattais chez mes amis (d'ailleurs, leurs parents devaient me détester à force), je traînais après les cours. Bref, je fuyais le foyer familial. Ainsi, au fil du temps, j'ai réussi à me débrouiller seule. Mon père tentait de me ré-apprivoiser , en m'offrant des cadeaux. Ma mère fit semblant de rien, toute façon, elle avait l'habitude qu'on l'abandonne. Bref, ma vie devenait un véritable carnage. Malgré tout, j'arrivais à maintenir ma moyenne en cours. En fait, on pourrait me baptiser l'intello salope. Au moins, ça ressemble plutôt à ce que je suis, en apparence. Mes proches connaissent ma sensibilité et mon cœur tendre. Je suis un vrai marshmallow à l'intérieur. Mais bon, il est rare que ce côté petit ange se révèle. D'ailleurs, mes ex me reprochent souvent la même chose: trop secrète. Ça m'a toujours fait rire. Les hommes aiment bien se faire lécher le derrière par les femmes. Oui, on doit flatter leurs égos, montrer qu'on les admire, sinon ils te jettent comme une merde. Quoi que, ma mère a bien fait la lèche botte auprès de mon père, et celui-ci ne s'est pas jamais pour se taper d'autres femmes. Je suis bien dans ma peau, c'est le principal, n'est-ce pas ?
   

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