Bien évidemment qu’il était son roi. Qui d’autre sinon ? Charlie croyait en ce qu’il disait et l’affirmait même. Il lui donna un petit coup dans l’épaule, rien de bien violent, en le voyant se mettre à pouffer de rire. L’américain était totalement sérieux quand il disait ça et il allait le prouver. Tout en rapprochant dangereusement ses lèvres des siennes il lui énuméra toutes les raisons qui faisaient de lui son roi. « Bien sur que je suis ton roi. A partir de maintenant tu vas penser à moi tout le temps, prendre soin de moi, agir en fonction de moi. Tu ne vas aimer que moi, ne faire l’amour qu’à moi. Si je suis pas ton roi je suis au moins ton prince. » Il termina son petit discours en posant ses lèvres contre les siennes et l’entraina ainsi dans un doux baiser. Il glissa ses mains dans sa nuque pour le retenir l’empêchant de cette façon d’y mettre fin pour protester. Il finit par l’embrasser sur le nez et reprit aussi vite sa dégustation de macarons. D’ailleurs, il était si absorbé par cette activité qu’il ne s’attendait pas vraiment à une telle question de la part de Ko An. Il manqua même d’avaler de travers le dernier morceau qu’il lui restait en bouche. Il toussota légèrement tout en le regardant avec un air sérieux et intrigué. Ko An ne semblait pas plaisanter du tout. Ce n’était pas tant l’idée du mariage qui le surprenait mais la promesse qui se cachait derrière. Celle de passer toute sa vie avec la même personne dans le meilleur comme dans le pire. Il ne doutait plus de ses sentiments ni même de ceux de Ko An mais ce n’était pas rien de s’engager comme ça. « Comment tu peux être sur que c’est moi que tu veux ? » Ils n’étaient pas ensemble depuis longtemps, avaient encore beaucoup de choses à découvrir l’un sur l’autre et surtout Ko An n’avait connu aucune relation sérieuse avant lui. « Et si ça se passait mal entre nous ? Et si tu étais déçu ? Je sais pas moi. » Charlie se mordit doucement la lèvre avant de lever les yeux vers lui. La réelle question qu’il se posait derrière toutes celles-ci était cachée. « En fait.. pourquoi j’ai ce sentiment que c’est toi que je veux maintenant et personne d’autre. D’où j’en suis si sur ? » Souffla-t-il très proche de ses lèvres. « Tu me rends dingue mon Ko An. » Il lui sourit avant de venir l’embrasser tendrement. Il n’avait toujours pas répondu à sa question mais surement que Ko An se doutait de la réponse. La sienne en tout cas l’avait touché et Charlie bénissait Dieu d’avoir mis ce coréen sur son chemin.

Evidemment qu’il était son roi aussi. Il gouvernait sur son cœur à présent et surement depuis plus longtemps qu’il ne le pensait. Ils auraient pu commencer leur histoire beaucoup plus tôt s’il n’avait pas fait son trouillard qui craint l’engagement. Heureusement les choses étaient rentrées dans l’ordre et ils étaient finalement un couple, un vrai. En parlant d’engagement, Ko An mentionna le mariage. La réaction de Charlie aurait pu être lié à la peur mais pas du tout. Il s’agissait en fait bien plus d’un sentiment de surprise. Il ne s’attendait pas à ce que Ko An lui parle de ça. Il n’avait jamais envisagé une telle possibilité mais surtout il était choqué que son petit ami soit sérieux au point de vouloir de lui jusqu’à la fin de ses jours. « Juste moi ? » Répéta-t-il dans un souffle. Si ce n’était pas beau, s’il n’avait pas de la chance. Un petit sourire se dessina peu à peu sur les lèvres de l’américain qui buvait les paroles de son petit ami et tentait de les imprimer dans sa tête pour ne jamais oublier. Il grimaça légèrement à la fin de son petit discours et lui asséna un coup de point dans l’épaule. « Comment ça mes nombreux défauts ? Tu t’es vu ? » Mais il se radoucit au contact de ses lèvres et lui rendit son baiser avec passion. Il glissa une main dans sa nuque alors que l’autre descendait sur son torse. Il voulait que ce baiser ne s’arrête jamais si bien qu’il le prolongea avec envie tout en se collant toujours un peu plus à lui. Charlie était aussi confiant que Ko An dans le fond. Il l’aimait. Il en était sur. Il ne désirait que lui. Il s’étonnait juste que quelqu’un puisse l’aimer autant que ça. Il quitta difficilement la douceur de ses lèvres et colla son front contre le sien dans un soupir d’aise. « Je t’aime hm. Je t’aime vraiment. Tu sais à quoi tu t’engages là ? C’est long une vie. » Il rit doucement. Après tout ça, il n’avait plus aucun doute sur les sentiments de Ko An envers lui. Il l’embrassa sur la joue, descendit dans son cou, pinça sa peau entre ses lèvres, la lécha, descendit encore pour passer sa langue sur sa clavicule et continua à déposer des baisers partout où il le pouvait dans cette position.

L’américain plissa les yeux devant son petit reproche. Alors comme ça, il pensait qu’il n’assumait pas ses défauts. Dans le fond, il n’avait pas tout à fait tort. Charlie n’était pas sur d’assumer son côté jaloux méga possessif de la mort pas plus que son côté je fais plus de caprices qu’un gosse de quatre ans. Mais ce n’était pas une raison. Il le cogna encore une fois pour le punir de ses vilaines paroles. « Tu fais genre mais t’es persuadé d’être le mec parfait, avooooue. » Il se moquait de lui et ouvertement mais ce n’était pas bien méchant. Des taquineries d’amoureux, il y en a dans tous les couples. Il se calma avec son baiser et oublia cette histoire de défauts rapidement. Ils s’embrassèrent longuement mais pas suffisamment aux yeux de Charlie qui pourrait passer ses journées à l’embrasser. Il fronça son petit nez en recevant un bisou dessus puis afficha un sourire absolument rayonnant jusqu’à ce que Ko An lui dise qu’il avait conscience qu’il allait souffrir en s’engageant à l’aimer toute une vie. Il voulait mourir, c’est ça ? Charlie fronça les sourcils en collant son front contre le sien. « Comme si je pouvais te faire souffrir. Je ne te veux que du bien mon amour. Et je ne te fais que du bien, non ? » Il lui adressa un petit sourire coquin avant d’illustrer ses propos par de sensuels baisers qu’il infligea à son cou, sa clavicule, son épaule. Il laissait trainer sa langue sur sa peau en guettant la moindre réaction de la part de Ko An. Il afficha un air de vainqueur quand il lui demanda s’il essayait de le chauffer. Il se redressa et prit son visage entre ses mains frottant son nez contre le sien. « Je ne suis pas comme ça voyons.. mais s’il s’agit d’une nuit de noces avant l’heure alors il faut la consommer non ? » Comme pour le provoquer un peu plus il passa sa langue sur les lèvres de son petit ami mais lui refusa tout baiser en reculant son visage ensuite. « Mais c’est pas l’heure de dormir là ? » Il jouait au plus malin mais surtout au plus gamin. Ko An devait connaître son appétit maintenant et savait qu’il suffisait d’un rien pour le relancer.

Charlie connaissait le fonctionnement de son petit ami déjà par cœur. Il savait exactement comment se débrouiller pour l’émoustiller et le chauffer en un rien de temps. Quelques baisers bien placés et très sensuels suffisaient mais il ne voulait pas pour autant lui en accorder trop. En le privant, ne lui donnait-il pas encore plus envie de lui ? Il recula son visage à chaque tentative de Ko An pour s’emparer de ses lèvres. Il prit son menton entre ses doigts pour le forcer à le regarder à nouveau et mordilla sa lèvre d’une façon très provocante. Il passa ensuite sa langue dessus avec ce petit sourire en coin qui indiquait qu’il était à la fois fier de ce qu’il lui faisait mais aussi qui le trahissait quant à son propre désir. « Mais non mon amour, ne dis pas ça. Je ne suis pas méchant du tout. Je ne te fais pas souffrir là non ? » Ce faux air innocent l’amena à recommencer son petit manège. Il s’attaqua à son cou et y laissa sa marque qu’il admira ensuite avant de continuer à déposer de doux baisers sur le haut de son torse. Il n’était évidemment pas sérieux quand il parlait d’aller au lit. Ils n’avaient fait l’amour que deux petites fois depuis qu’ils s’étaient retrouvés et ils allaient devoir bientôt quitter cette magnifique chambre alors autant en profiter encore un peu. « Mais moi je me suis reposée. » Il passa ses mains sur son torse en se mordant la lèvre avec cette étincelle d’envie, de désir qui illuminait son regard. « Tu es peut être trop fatigué. Tu vois que tu ne peux pas tenir le rythme. » Il allait peut être un peu loin mais il aimait beaucoup le provoquer sur ce sujet. Il vint cette fois-ci l’embrasser, enfin, et joua de sa langue avec la sienne, frissonnant sous ce contact.

Alors comme ça son bassin le faisait souffrir ? Charlie se mordit la lèvre et recula légèrement sur ses jambes pour rendre la zone douloureuse accessible. Il pressa sa main dessus et la caressa sans lâcher Ko An du regard. Il pourrait s’en occuper tout de suite mais malheureusement pour son petit ami il avait décidé de jouer un peu avec lui. Il retira sa main qu’il plaça dans son dos avec un air faussement innocent ou coupable tout dépend du point de vue. « Je suis pas sur de pouvoir faire ça. Je ne suis pas médecin moi. » Peut être que pour qu’il aille mieux ils feraient mieux d’aller dormir. Au contraire de Ko An, Charlie estimait qu’il avait plus que suffisamment dormi. Il pouvait donc continuer à le chauffer sans scrupule mais il pouvait surtout le provoquer et chercher la merde encore plus. La réaction ne se fit pas attendre et Charlie se retrouva plaqué contre le canapé sans qu’il ne trouve le temps de dire quoi que ce soit. Il garda un moment le silence face à l’espèce de mini colère de son petit ami mais finit par éclater de rire. Il se calma difficilement en se pinçant les lèvres puis après une grande respiration lui adressa un petit sourire coquin. Ko An faisait plus que le satisfaire sexuellement parlant. Il le comblait. « Tu sais que t’es sexy quand tu t’énerves mon cœur ? » La vérité. Il était plus que sexy. Rien que comme ça il avait augmenté la température et maintenant il avait encore plus envie qu’avant. Il était très viril comme ça. Enfin, Ko An était de toute façon un homme, un vrai, tout à fait l’opposé de Charlie d’ailleurs. Il lui tira la langue et se redressa sur ses avant-bras pour pouvoir atteindre son visage histoire de lui voler un doux baiser.

Y avait-il plus sexy qu’un Ko An en colère ? Charlie doutait sincèrement de ça. Il le trouvait magnifique et il avait adoré se faire plaquer de cette façon sur le canapé. Cela voulait dire qu’il l’avait suffisamment poussé à bout pour lui faire perdre le contrôle mais cela signifiait surtout qu’il en avait au moins autant envie que lui si ce n’est peut être plus que lui. Il découvrait d’autres facettes de son petit ami tous les jours et celle-ci lui plaisait bien. Plutôt normal pour quelqu’un comme Charlie qui avait tendance à préférer la violence à la douceur. Il lui vola un baiser qui ne dura que quelques secondes puisqu’il se retrouva rapidement à nouveau coincé sous lui. A son tour il grogna car ne pas pouvoir le toucher ou l’embrasser le dérangeait tout de même mais le frustrait surtout. Néanmoins un sourire se glissa très rapidement à nouveau sur ses lèvres lorsqu’il lui arracha son boxer. Il n’allait donc pas attendre. Il ne lui restait que son pauvre t-shirt qu’il avait enfilé pour accueillir l’employée de l’hôtel. « Don’t you know you can do wathever you want of me ? » Lâcha-t-il dans son anglais parfait en exagérant l’articulation pour lui montrer sa langue. Il tendit le bras pour pouvoir frôler du bout de ses doigts la cuisse de Ko An. Il remonta sur son torse. Sous son regard et sans baisser les yeux il lécha ses doigts de façon sensuelle et mima une fellation le temps de quelques secondes juste avant de ne faire redescendre cette même main pour commencer à le masturber lentement. « Et si tu continuais ? Quoique je te dise, même si je te supplie, et si tu ne t’arrêtais pas ? » Il lui proposait quelque chose de plutôt alléchant étant donné qu’il venait de lui dire qu’il était prêt à le défoncer à sec.

C’est qu’il devenait violent et vulgaire en plus. Charlie adorait l’entendre parler anglais. Il trouvait son accent adorable et sexy à la fois. Cela le faisait totalement craquer. Même si là tout de suite avec son visage fermé, ses sourcils froncés et sa voix qui gronde, il le trouvait surtout terriblement attirant, séduisant, hot et tous les synonymes que vous voulez. « Then do it. Do what you want. » Clairement il jouait avec le feu et savait parfaitement à quoi s’attendre d’ailleurs mais il le voulait. Il aimait ça quand ça devenait aussi sauvage et animal. Il aimait que ce soit violent. Il avait sans aucun doute un problème. Il devrait peut être bien se faire soigner pour aimer autant ça mais comme cela ne semblait pas déplaire à Ko An. Il passa ses bras autour de la nuque de son petit ami lui rendant son baiser fougueux qui lui coupa presque la respiration. Il glissa ses doigts dans ses cheveux et tira légèrement dessus. Un grognement de frustration s’échappa de ses lèvres lorsque Ko An interrompit leur baiser pour s’occuper un peu plus du reste de son corps. Charlie passa sa langue sur ses lèvres abîmés et soupira en sentant celle du coréen sur son corps. Il frissonnait de partout. Comme si un courant électrique parcourait son corps et le secouait. Il ferma les yeux et rejeta la tête en arrière pour profiter des coups de langue bien placés de Ko An. L’air de rien il commençait à s’impatienter. A jouer comme ça, à le chauffer, il s’était excité tout seul comme pouvait en témoigner son entrejambe d’ailleurs. Il bandait et n’attendait désormais plus qu’une chose. A son tour donc de s’énerver et en se redressant légèrement il prit le visage de Ko An entre ses mains pour le forcer à le regarder. « Je peux savoir ce que t’attends ? » Ils s’étaient définitivement bien trouvés.

Il l’avait cherché aussi. Ko An ne faisait finalement que répondre à ses nombreuses provocations. Charlie était d’ailleurs plus que ravi de le voir réagir aussi violemment. Il aimait le voir comme ça. Il adorait le pousser à bout. Et même s’il se montrait impatient, il appréciait la façon dont il jouait avec ses nerfs en se contentant de parcourir vaguement son corps qui réclamait bien plus d’attention. Une attention toute particulière au niveau de l’entrejambe surtout. Charlie lui sourit de ce sourire de sale gosse pourri jusqu’à la moelle lorsqu’il le menaça de l’attacher. « Tu crois que tu m’intimides ? » Comme si l’idée d’être attaché avait quoi que ce soit de dérangeant aux yeux de l'américain. Bien au contraire. Cela l’exciterait encore plus. Il se mordit doucement la lèvre quand Ko An commença à le caresser et remua légèrement sous lui. Il encercla sa nuque de ses bras avec un petit air malicieux. « Mais je sais que tu m’aimes. » Il n’en doutait plus. Peut être était-ce une bien mauvaise chose que de prendre son amour pour acquis mais au moins il lui montrait qu’il le ressentait. Il sentait qu’il l’aimait. Et Charlie l’aimait éperdument en retour. Il soupira sous son langoureux baiser qu’il prolongea encore et encore jusqu’à ne plus avoir suffisamment d’air dans les poumons. Il finit par relâcher ses lèvres à contre cœur mais garda son visage très proche du sien contemplant et admirant la beauté de son petit ami. Il redessina le contour de ses lèvres avec sa langue pendant que ses mains s’aventuraient sur son corps le griffant légèrement par moment et l’attirant encore plus contre lui.

Charlie plissa les yeux prenant cette seconde menace beaucoup plus au sérieux que la précédente. Chose plutôt normale lorsque l’on connait son appétit sexuel. Néanmoins il savait -ou espérait du moins- que le coréen ne serait pas capable de tenir une telle punition. Il se punirait lui-même. Avec un petit ami comme l'américain impossible de ne pas en avoir envie constamment ou de résister. Charlie représentait un appel au viol à lui seul avec son comportement provocateur et sa beauté hors-norme. Il secoua doucement la tête et posa ses mains sur les joues de son cher petit ami. « Tu n’oserais pas, si ? Tu ne tiendrais pas. Tu aimes ça autant que moi. » Il approcha ses lèvres de son oreille. « Tu aimes trop mon corps. » Souffla-t-il chaudement avant de titiller son lobe de la pointe de sa langue. Charlie était persuadé d’avoir un certain pouvoir sur lui. Non, en fait, c’était sur. Ko An l’avait même avoué à plusieurs reprises. Alors il en jouait, il en profitait. Même s’il était loin d’avoir le dessus actuellement. Ko An le torturait à mettre autant de temps à passer aux choses sérieuses. Ses caresses le faisaient soupirer et son visage se crispa lorsqu’il tira sur ses cheveux  désormais bruns. « Tu ne pourras jamais aimer quelqu’un d’autre comme ça. » Il sourit d’un air fier et triomphant avant de laisser leurs langues jouer entre elles. Il caressait la sienne. Un filet de salive les unissait et il finit par la prendre entre ses lèvres pour la sucer. Il faufila habilement sa main entre leurs deux corps et passa ses doigts sous le boxer de son petit ami. Il frôla simplement son membre avant d’enrouler ses doigts autour pour commencer à son tour à le caresser.

Il fit la moue. Même si Ko An en était très probablement capable, après tout s’il ne cessait de le menacer c’est qu’il était sérieux, il ne pourrait pas lui résister bien longtemps. Personne ne serait capable de tenir avec un homme comme Charlie aux alentours. Il savait parfaitement jouer de son charme et allumer Ko An devenait un jeu d’enfant pour lui. Il continua sa délicieuse torture en venant l’embrasser dans le cou d’une façon très sensuelle. Il lécha sa peau et remonta ainsi jusqu’à son oreille. « Tu ne pourrais pas me résister longtemps. » Lui assura-t-il très confiant. Il répondit avec autant de fougue à son baiser pendant que ses mains vagabondaient et exploraient son corps qu’il connaissait déjà presque par cœur. Il en savourait la douceur. Il serait capable de le dessiner les yeux fermés. Il déposa un baiser sur son nez juste après que Ko An l’ait frotté contre le sien et s’approcha de ses lèvres le regard empli d’un désir indescriptible. « Si je ne t’avais pas chauffé ce soir là dans ce fameux bar tu ne serais pas plus tombé amoureux. » Il y repensait parfois. A ce qu’était leur relation avant. A cette nuit où, totalement ivre, il avait fait des avances sur le lieu de travail de Ko An. Il avait ensuite attendu bien sagement la fin de son service pour n’en faire qu’une bouchée. A ce moment là, il ne pensait vraiment pas tomber un jour amoureux de cet homme. Et pourtant ils étaient désormais ce qu’on appelle un couple. Ko An lui appartenait entièrement. Il a à peine le temps d’effectuer quelques caresses qu’il se retrouve sans boxer et le sexe encerclé par les lèvres de son compagnon. Son dos se décolla du canapé alors qu’il laissait échapper un long gémissement légèrement aigue. Il passa sa main dans les cheveux de Ko An pour l’inciter à continuer et appuya même sur sa tête pour qu’il le prenne entièrement en bouche.

D’accord il était bourré ce célèbre soir où il l’avait accosté mais cela n’avait nullement corrompu son jugement puisque Charlie ne choisissait jamais ses conquêtes au hasard et Ko An lui avait tapé dans l’œil. A juste titre d’ailleurs quand on sait qu’il a même réussi à faire chavirer son cœur d’artiste. Alors il fronça les sourcils comme si la remarque de Ko An l’avait vexé. « Quelle différence ça fait. » Ivre ou pas, nul doute qu’il serait de toute façon allé vers lui surtout qu’un aussi bel homme ne devait pas manquer d’autres numéros dans son répertoire à l’époque et aurait très bien pu terminer la soirée avec quelqu’un d’autre. Mais trêve de bavardage, Ko An s’était enfin décidé à s’occuper de lui d’une façon plus convenable mais surtout plus satisfaisante à son goût. Il se mordait la lèvre pour ne pas être trop bruyant alors même que cette simple gâterie lui procurait un plaisir dingue. Il en avait beaucoup trop envie. Il était beaucoup trop excité. Il tentait de se retenir mais la façon dont il frissonnait le trahissait. Un faible sourire passa sur son visage en entendant ce que Ko An avait à dire. Il avala difficilement sa salive. « J’en crève si tu veux tout savoir. » Plus besoin de jouer à ce stade. De toute manière il pouvait difficilement s’en cacher. Tout son corps était déjà bien éveillé et il s’offrait littéralement à Ko An. Il étouffa un gémissement en mettant la main sur sa bouche et se tordit de plaisir. S’il n’avait pas chauffé son petit ami de cette manière il ne se trouverait pas non plus dans un tel état.

S’il était aussi gourmand n’était-ce pas parce qu’ils avaient du retard à rattraper ? Enfin, peut être bien que c’était là son appétit naturel. Toujours est-il qu’il appréciait grandement le traitement de Ko An. Sentir ses lèvres se serrer autour de son sexe le faisait bander encore plus. Ses doigts se crispaient sur le magnifique canapé de leur luxueuse suite. Ses petits gémissements devenaient parfaitement audibles et il n’essayait plus tellement de les retenir. Il laissa échapper un hoquet de surprise lorsqu’il commença à le préparer pour la suite. Il tint lui-même ses cuisses bien écartées pour lui faciliter la tâche alors que déjà ses joues prenaient une couleur légèrement rosée qui témoignait du plaisir qu’il prenait. Il répondit difficilement à son baiser ayant déjà du mal à respirer correctement mais avant qu’il ne s’éloigne il mordilla sa lèvre inférieure puis y passa sa langue avec sensualité. Il leva les yeux vers lui et son visage se crispa en sentant ses trois doigts s’enfoncer. « Putain oui. » Il n’en pouvait plus d’ailleurs. Il ne voulait qu’une seule chose depuis le début et désormais ça l’obsédait. Il crevait d’envie que Ko An le prenne enfin. Il écrasa ses lèvres contre les siennes étouffant un gémissement. « Ko An, prends-moi, s’il te plait. » Oui, il en venait même à le demander presque poliment et presque à le supplier.

Comment cela se faisait-il qu’il aimait autant ça ? Bonne question. Ce n’était pas simplement à cause des talents de Ko An -même si évidemment ça jouait beaucoup- puisqu’il adorait déjà ça avant. Seulement depuis qu’il ne s’agissait plus de l’acte seul ou d’un besoin à assouvir, les choses étaient devenues encore différentes. Charlie aimait ce que Ko An lui faisait. Aucun doute là-dessus. Mais surtout il avait toujours envie de lui, parce qu’il était amoureux de lui déjà et ensuite parce que Ko An se trouvait être un homme absolument irrésistible. De plus, il le satisfaisait pleinement et comblait ses envies violentes. La preuve avec la façon dont il le pénétra d’un coup sec. Cela fit littéralement hurler l’américain qui enfonça ses ongles dans les bras de son petit ami tout en rejetant la tête en arrière. Il rouvrit doucement les yeux et afficha un petit sourire pervers à Ko An. « Encore. » Articula-t-il d’une façon exagérée. Et Ko An allait effectivement le faire grimper aux rideaux puisqu’il continua avec des mouvements qui donnaient un plaisir dingue à Charlie. Il ne cessait de gémir et souriait même en même temps ce qui montrait bien combien il aimait ça. Mais quelque chose lui manquait rapidement et il se dressa sur ses avant-bras pour venir s’emparer des lèvres de son amoureux. Il avait toujours envie de l’embrasser même quand il avait du mal comme là où il se séparait souvent de sa bouche pour pouvoir gémir. Il posa ses mains sur les fesses de Ko An pour l’inciter à aller toujours plus loin et les griffa même. Qu’est-ce qu’il les aimait ses fesses d’ailleurs.