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 The troublemakers are children » Tawei

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Hwang Tasyr
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MessageSujet: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyMar 1 Juil - 20:33

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Style + Le souffle court, je déglutis difficilement. Le goût du sang, à la fois amer et métallique, me restait en travers de la gorge ; je devrais en avoir l'habitude pourtant. Toutefois, prendre une raclée n'est jamais aisé à insérer dans la boucle de la routine, et sans doute ne m'y ferais-je jamais. Mon corps commence, à ce rythme, à devenir une oeuvre d'art moderne au style de la street. Les hématomes, les bleus et les plaies sont tatoués sur ma peau, refusent de s'en aller. Dire que je ne l'ai pas cherché serait mentir. Troublemaker. Je ne suis pas de ces garçons sages qui promettent à leurs mères de devenir médecin, à leurs pères d'être PDG, et qui rêvent secrètement vandalisme, excitation et adrénaline. Ma vie de pirate, de brigand, je l'ai façonnée entre mes mains. Les plus jeunes admirent Peter Pan, jalousent les enfants perdus.. En viennent-ils à penser que ces mêmes personnages souffrent de leur situation et crient leur détresse ? Je regrette chacun des actes qui ont fait de moi ce que je suis, mais je suis désormais enfermé dans cette bulle, dans cette prison. Le goût du sang, celui que je crachais à chaque fois que je toussais, me rappelait un peu plus ma condition. Troublemaker. Encore une fois je me suis battu. Pour quoi cette fois, pour quelle raison, quel motif ? Je ne sais plus bien. Sans doute mon arrogance naturelle a-t-elle déplu, comme c'est souvent le cas. Jouer avec Dewei, c'est joueur avec le feu en s'étant induit d'huile auparavant. Je suis incapable de mesurer le taux de danger, il me pousse à me tordre de douleur. Puis, je reviens ; mais il y a autre chose derrière mon désir pour lui rendre la monnaie de sa pièce. Outre ma rage de finir au sol à chacune de nos rencontres, il y a la curiosité. Lui aussi, est un troublemaker.

La hargne surplombe la douleur avec une aisance déconcertante. De la force de mes bras, je rejetai le sol contre lequel il m'avait étalé pour me retrouver en position assise. J'essuyai mes lèvres du dos de la main, badigeonnant ma mâchoire de sang à ce geste. C'est toujours ainsi. Je le provoque, il se retient. Je persévère, il me maîtrise. C'est la deuxième fois cette semaine que je suis en situation délicate avec mon aîné. J'le déteste, ce fils de pute. J'le hais, ce bâtard. J'le maudis, ce miroir. J'le pleure, ce reflet. Quelque chose différait pourtant, présentement : il n'était pas parti. Et je n'avais pas non plus la force de le chasser. Mes bras, mes jambes, ma tête, tout de mon corps me semblait lourd. Enfouissant ma main droite dans la poche de mon sweat, j'en tirai de quoi me rouler un joint. Marie Jeanne est mon seul refuge ces derniers temps. Le cône apprêté, la flamme du briquet couleur poussin en ayant flambé l'embout, je poussai un soupire appréciateur. Dewei.. Son départ n'est plus qu'une question de secondes. Le mien aussi. Marie Jeanne, you're my troublemaker.  


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Ahn Dewei
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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyMar 1 Juil - 22:57


Tenue; clik clik. Je la sens, je la sens me brûler les veines tant elle est présente. La rage me consume de toutes parts tandis que je reprends mon souffle difficilement. Mon poing droit est plaqué contre mon torse, j'ai mal bordel. Cette fois encore j'avais dû taper trop fort. Tant pis il l'avait mérité. Dos contre un mur, penché en avant le visage déformé par l'énervement. Mon souffle irrégulier et sifflant qui brisait le silence de plomb s'étant abattu autour de nous lorsque je lui avait donné le dernier coup. Mon cœur battait fort, beaucoup trop vite aussi, l'adrénaline. Dire que j'aimais me battre n'était pas le mot exacte, j'étais accro au sentiment de plénitude qui m'englobait lorsque ma victime se trouvait à mes pieds, étendu sur le sol. C'était fou, j'étais fou. Pourtant conscient que la rue m'avait rendu ainsi, j'avais du m'endurcir pour survivre et me battre c'était logée à la première place des choses à faire pour ma propre survit. J'en ai essuyé des coups, des nombreux même, me retrouvant souvent à le place de ce petit con face contre terre présentement. Jusqu'au jour ou cette rage c'était infiltrée en moi, cette même rage qui m'habitait à l'instant présent. Elle me brûlait, elle me consumait. Au moment où, elle osait se pointer s'en était fini. Elle prenait possession de mon corps, me mettant des ouillères pour que mon unique but ne soit que tabasser encore et toujours. Une machine, un monstre même, elle faisait parti de moi à temps pleins. J'avais la rage de vivre, la rage contre la vie, la rage contre le monde entier.

J'avalai ma salive puis en recrachais à mes pieds. Mon pouls c'était calmé avec les minutes et j'étais redescendu en pression. J'osai lever mes yeux toujours voilés vers le garçon en face de moi. Tasyr, un gamin branleur arrogant et j'en passe. Il me sortait par les yeux lui et ses manières de connard révolté. Une foi encore, ce soir il c'était pris une raclé, la deuxième de la semaine. Il avait beau se faire corriger à chaque fois il revenait à la charge et recommençait le même manège que les fois précédentes. J'en était arrivé à la déduction qu'il était borné, probablement autant que moi. Je ne le comprenais pas, je n'essayais même plus enfait. D'un geste machinal j'essuyai mon visage en sueur. Il faisait chaud. Un bruit de briquet déclenché puis une odeur familière qui se propage. Qu'est ce que je foutais encore là même ? Sans raison valable je me rapprochai de Tasyr, laissant tout de même une distance entre nous, et m'installai en tailleur à même le sol. Le sang sur son visage ne me fit ni chaud ni froid Il avait qu'à être moins insolent. A croire qu'il aimé ça, rencontrer le sol. « Fais tourner. » Froid et sec. Je ne lui laissai pas le choix et il s'en rendrait bien compte à l'intonation de ma voix. Je devais me détendre, rien de tel qu'un joint pour ça. Boum.

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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyMer 2 Juil - 0:04

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S'il y a une chose que je déteste, plus encore que ma vie que j'ai rendue chienne, c'est bien la voix de Dewei. La voix de ceux qui m'ont mis au sol, au sens plus large. Celles que l'on entend dans les seules situations où elles s'élèvent pour vous rappeler votre infériorité. Celles qui sont empruntes de sarcasme, de dégoût, de mépris. Celle que j'usurpe et dont j'use à chaque personne croulant à mes pieds. Enfin, je crois quand même que, de celles-ci, c'est le timbre de l'homme derrière moi est celle que j'aime le moins. Je ne sais pas pourquoi j'accorde tant d'importance à ces détails, c'est ainsi. Lentement, j'inspire maladroitement un mélange d'air et de fumée. Mes yeux se ferment ; le passage chaud de ma goulée brûle ma gorge, et se loge au creux de ma poitrine avant d'en ressortir sous une nappe translucide. Très vite, trop vite, je perds la notion des choses. Le sang qui sèche sur ma peau me dérange, mes ongles courts raclent la surface. Assis en tailleur J'ai mal partout, les coups que j'ai encaissé prendront leur temps à disparaître, mais je me moque de Dewei. Qu'il parte, ou qu'il reste, quelle importance ? Un soupire lourd m'échappe, et je tire à nouveau sur le cône. Mon sang s'agite, mais mon cerveau s'éteint. Troublemaker. Pourquoi l'ais-je agressé, cette fois ? La mémoire me fait déjà défaut. Je me moque de tout, je veux simplement me détendre. Je suppose que je me sens menacé. Il a débarqué du jour au lendemain, il est entré sans crier gare, il a bouleversé ma façon de voir les choses. J'l'aime pas, ce rat. Ce foutu troublemaker.

Viens chercher, je me lève pas. Je ne sais pour qu'elle raison je ne lui avais pas simplement dit d'aller se faire foutre. Je pense que je n'en avais ressenti ni envie, ni motivation. Une nouvelle taff sur le joint un peu trop chargé me força à porter une main à ma tempe pour la masser de ma paume. La fatigue rend Marie Jeanne traître et hargneuse. Ma vision se perdit déjà, mon estomac se noua dès les premières bouffées. Tombant en arrière, allongé sur le dos, je tendis la tige à mon ennemi du soir, le regard rivé dans le sien. Tiens. Les seules lumières parvenaient du bâtiment imposant quelques rues plus loin. Tsebe fraternity.. Est-ce que quelqu'un nous observait, derrière l'une des nombreuses fenêtres ? Quelqu'un pouvait-il seulement nous voir, rire du pitoyable spectacle que nous offrions alors ? Mes bras retombèrent de chaque côté de mon corps. Merde, ce truc me file la nausée.. Toute notion de logique semblât abstraite, ou si éphémère, si fugace qu'elle me fila entre les doigts. Sans y penser l'espace d'une seconde, je m'arquai. Mon dos quitta le sol afin de pouvoir observer Dewei tirer sur le cône plus aisément. Tu m'as complètement latté la gueule mec.. J'en chie, j'ai mal partout. Connard, t'y vas pas de main morte, hein ? Ce garçon renforce ma nausée. Il est à vomir. Tout chez lui transpire la merde. Il sent la merde. Pourtant, tu sais Taz, à y regarder de plus près, le seul truc que tu détestes chez lui, c'est la façon qu'il a d'être si semblable à ta misérable personne. Je sais, putain.. je sais.

 


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Ahn Dewei
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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyMer 2 Juil - 23:23


Tenue; Mes mains sont posées au sol un peu derrière moi, me maintenant en équilibre. Cette douleur putain. Je ne suis pas celui qui s'en est pris plein la gueule et pourtant. Mes muscles me tiraillent de toute part, c'est insupportable. Ma tête retombe en arrière quand je l'entend me dire de me déplacer. Et puis quoi encore. Je viens de te foutre une racler laisses moi reprendre mes esprits. Le pire je crois c'est que je venais exactement de penser ça. Comment autant de haine pouvait se retrouver en une seule personne, en moi surtout. Comme là maintenant, j'avais parfois des moments ou la réalité des choses me frappait en pleine gueule. Une enflure j'étais et je resterais. Mais, ce gamin en même temps.. Il avait ce dont pour me foutre en rogne. Il me fallait juste voir son visage que ça bouillonnait déjà dans mon ventre. Et puis ses paroles, elles m’agressaient, elle me piquaient. C'était affreux, il était con, il était puéril, il était fou, aussi fou que moi. En sa personne, se reflétait la pourriture odieuse que j'étais devenue. Il était ce choque de réalité, cette piqûre de rappel pour me dire à quel point je pouvais être un enculer, tout autant que lui. Il m'insupporte, il me donne la gerbe même.

Il finit par me tendre le cône dont je m'emparai. « Hm » fût ma seule réponse. Merci m'aurait écorché la bouche. Je portai le joint à mes lèvres désireuse puis tirai une grosse latte directement. Garder la fumer un instant puis, aspirer. Je voulais que ça monte, que ça monte très vite. Je voulais penser à autre chose, oublier cette vie de merde et mon existence minable. Les yeux fermés, je soufflai la fumé blanche, montrant combien ce que je fumais n'était pas une simple clope et repris un autre bouffé sans attendre. En peu de temps je sentis les premiers effets, mon corps se relaxa atténuant la douleur criarde. J'avais beau fumer régulièrement, je ne tenais franchement pas. Pauvre merde. Je me redressai, m'affalant vers l'avant cette fois, le regard perdu et vidé d'expressions. Je remarquai pour la première fois un peu sang sur mes phalanges, c'était le mien. Sa voix de gamin à peine sorti de l'a puberté dérange le silence reposant qui nous englobait. Je lui jetais un regard furtif et sa position me fit doucement sourire. Il aurait pu crever devant mes yeux que je n'en aurait eu rien à foutre. Plein toi autant que tu veux, cette vision me satisfait au plus haut point. Tasyr avait eut ce qu'il méritait. Les merdeux se font corriger, il en était un, dommage pour lui. «  Si t'attends des excuses tu peux t'asseoir bien fortement dessus. T'avais cas aller jouer plus loin pauvre merde au lieu de venir polluer mon air avec tes conneries d’adolescent révolté. » Je tirai une dernière taffe qui me propulsa loin. Les yeux clos pour apprécier les bienfaits que cette drogue douce avait sur moi, je lui tendis le cône à mon tour. «  Y'en a qui sont mort comme ça. » Impatience quand tu nous tiens. Pauvre con. Je parle de lui, je parle de moi. On est dans le même bateau avec Tasyr c'est malheureux, mais ça la vie. J'ai de la haine à revendre, il est le punchig ball idéal, je me frappe à travers lui, je me défonce, je me brise et si je pouvais me tuer et bien je le ferais, sans aucune hésitation. I'm falling down, down.


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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyMer 2 Juil - 23:57

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Le dos décollé du sol me permettait de maintenir une position étrange grâce à laquelle j'avais une vision totale sur son visage d'enflure. Ce garçon n'est qu'un tas de merde, un amas de tous les déchets du monde, ou du moins je tente de m'en persuader si dur comme fer que la vérité n'est que plus dure à digérer. Je l'ai su au premier regard, qu'il avait quelque chose de différent, ce frisson électrique m'a mis en garde. La glace est fine ; lui, c'est moi, et moi, c'est lui. Only shit. Un merci lui aurait arraché la langue, écorché les lèvres. Est-ce étonnant, au fond ? Mes sourcils se froncent, mes yeux se plissent, et je scrute son visage avec une hargne retrouvée. Le voir tirer sur le cône m'agace, une boule de haine glisse de ma gorge à mon estomac et me tord les entrailles. Comment peut-on détester quelqu'un à ce point, sans rien savoir de ce même être ? Il s'appelle Dewei, et à son visage, à ses traits, je dirais que nous avons quasiment le même âge. Ah, ce bambin. N'étions nous pas les maîtres du bac à sable ? Mon regard glisse sur son cou, puis suit le sien et se pose lentement sur ses doigts. Il m'a latté la gueule, la transpiration colle à ma peau, mais je l'ai bien esquinté aussi. Serait-ce un jeu ? Je ne sais pas, je ne sais plus, mais la façon toute particulière qu'il a de sourire de mon état me tire un rire faible. J'aurais pu mourir, que je ne m'en serais pas rendu compte. Je crois que je suis un peu défoncé. Déjà. Ah, ce gamin ne tient décidément rien. Tasyr, idiot. Pas même un troublemaker, un simple agitateur des parcs pour enfants, ce soir.

Le rire se transforma en quinte de toux dès lors que la brise me tira un frisson. Mes vêtements, collant désagréablement à ma peau, s'imbibaient lentement de sang. Le sien, le mien, quelle importance, nous étions tous deux amochés et fiers de nos exploits par dessus tout. Parfois, j'me demandais : est-ce que je vivrais longtemps comme ça, est-ce que je grandirais un jour ? Est-ce qu'il se lassera de ce jeu avant moi, est-ce qu'il me tuera de ses mains ? J'trouve pas les réponses. C'est qu'un stupide jeu, le frapper m'aide à soulager ma conscience, me repentir de mes actes. Lorsque mon corps touche le sol, je me sens bien, en paix. Dewei est mon bourreau, et une forme de sauveur. Chat et souris, chien et chat.. J'm'en branle, j'ai mal, il m'a niqué. Mais j'suis pas con, mec, je sais que c'est pareil pour toi. Dewei ... Je repris le joint sans ciller, le portant à mes lèvres en manquant de m'étouffer. J'suis pas con. Je suis même étonné que tu n'ai pas encore ris. Le taux de latence est trop élevé, j'agissais en décalé. Quelques secondes furent nécessaires pour taire ma quinte de toux sèche provoquée par une fumée avalée de travers. Ah .. J'ai l'impression qu'un bus m'a roulé dessus. Au fond de moi, j'étais déjà plutôt loin. J'savais plus bien si je rêvais, ou si c'était la réalité, mais il est tellement rare -inédit, plutôt- que mon aîné reste là, que je crois bien que je tentais de faire la discussion. Mais, ce soir, des onomatopées auraient même été plus précises que mes phrases mises bout à bout sans aucun sens. Putain, y'a un paquet d'étoiles là bas.. On dirait des seins. Arf.. Si ma meuf me voit, je vais encore être privé de cul pendant une semaine au moins. Qu'est-ce qu'on s'en branlait, pourtant. Les faits étaient là. Je crois que j'prenais goût, à ce qu'il me tape dessus. Pas maso.. Mais plutôt une sorte de repentir. Je me relevai rapidement, et m'assis près de lui en lui tendant le cône. T'es quand même sacrément bridé, même pour un asiat..



 


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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyJeu 3 Juil - 21:20


Tenue; Les yeux rivés sur le sol, la tête penchée et le dos voûté, je commençais à me sentir planer. Ma tête tournait légèrement tandis que ma vision s'était floutée. Libéré. J'avais l'impression étrange que mes organes volaient dans mon corps, valsant les uns avec les autres. Un rictus léger se dessina sur mes lèvres abîmées à cette idée. Ce sourire qui ne se pointait qu'à mes moments de fonce-dé, ce sourire qui n'illuminait plus vraiment mes traits depuis un certain temps.
Je me sentais vivant et léger, sans ce putain boulet enchaîné à ma cheville que je traîner derrière moi quotidiennement. C'était le paradis sur terre, mon paradis imaginaire et fragile qui ne durait jamais éternellement. Triste vie. La toux de mon voisin me fit redescendre la tête la première. C'est vrai qu'il était toujours là lui. Pourquoi n'était-il pas simplement parti ? Pourquoi devait-il rester là à me pourrir un peu plus l'existence ? A me faire me détester d'avantage ? La manière dont il m’insupporte est indescriptible. Ses paroles, ses gestes, son corps fin, sa gueule d'ange... Tout me sort par les yeux, il me débecte comme personne. Mais étrangement, depuis peu, les fois ou je le vois débarquer, comme plutôt ce soir, je ne peux m’empêcher de penser « enfin ». Si un beau matin il ne venait plus m'emmerder je crois que je trouverais ça louche. Penser ainsi me donna la nausée. Le truc c'est que je m'étais habitué à ces nuits ou l'on laissait parler nos poings. Je me battais régulièrement, mais la satisfaction que j'en tirais lorsque c'était à Tasyr que je mettais une volé était supérieur à toute les autres. J'aimais l'entendre couiner de douleur et se tordre au sol sous la violence dont je faisait preuve. Y songer suffit à me faire frissonner.

Sa voix s'éleva dans le silence et mon nom fut prononcé. Je levai mon regard dilaté vers lui, il n'était pas très loin de moi et pourtant je ne l’apercevais pas clairement. Soulagement. Tasyr déballait des phrases sans queue ni tête ce qui eut pour effet de me faire rire, sarcastique. «  Un bus ? N'exagérons rien, un mini vanne peut-être et encore. » Je levai les yeux au ciel en soupirant. C'était ça aussi le Dewei drogué, un mec qui sortait des conneries et qui s'ouvrait au autres un peu plus qu'à l'accoutumé. Je me laissai une nouvelle fois tomber en arrière. Mon dos frappa le sol, ravivant la douleur qui c'était évanouie, tandis que mes mains allèrent se mettre en dessous de ma tête pour amortir le choque. Mon regard se porta sur les étoiles dont il venait de parler et cette fois si je ricanais franchement. «  Je ne te distingue déjà pas franchement mais alors tes étoiles... » Aucunes étoiles, juste un amas teintant le ciel d'une couleur légèrement blanche. Dommage, j'aurais bien voulu les voir ces nibards.  Alors comme ça il avait quelqu'un dans sa vie ? Je n'osais imaginer la réaction de cette dernière lorsqu'elle retrouverait ce cher Tasyr amoché par mes soins. Ça serait jouissif à regarder. «  Tu n'auras qu'a aller voir ailleurs si l'herbe et plus verte. » Cette facilité de détachement que j'avais m'impressionnerait toujours. Les filles chez moi c'est comme les chaussettes, elles changent tous les jours. Sauf An, mais ce n'était pas pareil. Je relevai la tête en le voyant s'approcher de moi et saisis le joint. Je fumai dessus directement et manquai de m'étouffer à la première bouffée. Je toussai frénétiquement en me tordant le ventre. Pourquoi c'était-il senti obligé de l'ouvrir maintenant ? L'hilarité me gagna remplaçant mes toussotements par un rire franc et amusé. « Putain mais quel con tu fais sérieux. » Mon fou rire passé, je repris contenance et toute trace de pseudo joie me quitta aussi sec. «  Je suis peut-être un nouveau genre tu sais, comme un alien, ou un ogm. » Je fermai les yeux «  Au final j'en sais rien, je suis peut-être Russe ou Togolais. Quoiqu'ils sont pas vraiment bridés par chez eux, bref je sais pas ce que je suis, je m'en cogne,  vie de merde. » Je parlais trop ou plutôt la fonce-dé me faisait dire toute ces choses véridiques. J'étais loin, trop loin pour m'en soucier. Plénitude.

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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyVen 4 Juil - 17:47

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Quand bien même il est à mes côtés, quand bien même je suis aux siens, j'ai cette impression de ne pouvoir le toucher même en tendant la main. Son corps ne se découpe plus, je ne discerne plus la rue, le ciel et son être. Tout n'est que noir velours. Une nouvelle bouffée de détente, une nouvelle goutte de poison dans les veines. J'ai la tête qui tourne, l'estomac tordu, la nausée de plus en plus présente. C'est dur à dire, c'est moche à comprendre, mais c'est dans ces moments-là que je réalise que je suis encore un enfant : pas même capable de tenir et surmonter quelque chose de suffisamment petit pour tenir entre deux doigts de la main. La douleur n'est plus que secondaire. Mon corps tremble de sa détresse physique, le sang coule en un fin filet peu ragoûtant  de mes lèvres, mais je m'en moque. Le rouge qui ne termine pas sa course au sol se retrouve étalé sur ma peau, sur mon poing ou ma mâchoire, par les frottements de ma main. Ah, il m'a bien niqué, ce troublemaker. Une personne censée en aurait profité pour prendre la fuite. Malgré le nombre de coups que j'ai distribué avec fierté, il n'en reste pas moins capable de me mettre au sol à nouveau, tandis que je suis dans l'incapacité de coordonner mes mouvements. J'suis curieux. Sa voix ne me paraît pas aussi désagréable qu'à l'accoutumée, juste .. spéciale. Est-il réellement le démon qu'il paraît ? Suis-je concrètement le diable que je montre ? Le découvrir, en apprendre plus sur moi.. J'aimerais, dieu sait comme j'aimerais, mais ce soir, je m'en fous. Alors les étoiles, les corps de Mika, ses yeux un peu trop tirés à mon goût.. Tout n'était-ce pas simplement prétexte à encrer la sonorité spéciale de son grain de voix ? C'est bête. Sa vanne est merdique. Il est con. Ah, j'ai souris.

Voir ailleurs ? Ah .. C'est un peu compliqué. Je ne niais pas, pourtant. Mika.. Rien que son nom me tirait un sourire un peu bête, et un frisson. Pourtant, malgré tous mes efforts, je ne cache pas le fait qu'elle n'est pas le genre de personne avec qui je me vois vivre dans dix ans. Le joint tournait, comme entre deux amis, deux connaissances. L'enfer a parfois besoin de repos, les chiens ont besoin de souffler. Je me penchai vers lui, sourcils froncés, inhalant sans protestant la fumée qu'il recrachait alors. C'est vrai, pourtant. T'as vraiment les yeux très tirés. C'est la première fois que je rencontre quelqu'un comme ça. On s'en branle, taz, on s'en branle.. Ouais, mais ce soir, je fais beaucoup de chose qui n'ont pas grand sens, et je pense bien que j'aime ça. Je suis peut-être fou, je ne suis pas suicidaire. D'un geste rapide, je me redressai à ma place. Toute trace de vie, de joie, avait quitté ses yeux et mon être était en alerte, déjà prêt à encaisser un énième coup. Une machine, un programme, voilà ce que tu as fais de moi, Dewei. Pourquoi pas, qui sait ? Dewei l'alien .. Songeur, je vins chercher le cône en prenant grand soin de ne jamais rencontrer sa main. Il ne restait plus grand chose, il se consumait bien trop vite à mon goût. Une dernière taff, un dernier soupire avant le grand voyage. Bah .. Au moins on sera deux à être extirpés du trou du cul du monde, hein ? J'viens de Syrie .. J'suis même plus sûr de pouvoir te le resituer sur la carte. Je n'avais jamais pensé une seconde pouvoir partager un dialogue, converser, avec mon aîné. Il est bien trop froid, renfermé et à mon image pour qu'une telle chose soit probable dans notre état normal. Et demain, et après demain ? Sans doute aurons nous oublié cette douce soirée, ce calme, pour rappeler à nos êtres la douleur de la tempête. Je sais pas si, volontairement, je serais capable de tout plaquer du jour au lendemain. Si je serais capable de stopper cette relation chaotique. Plus je le découvre, plus j'en apprends sur ma personne, me contenterais-je un jour de ce que je sais déjà, pourrais-je reposer sur mes acquis ? C'est une quête de tous les instants, une curiosité certaines. Doucement, mon poing s'abattit sur son épaule dans une forme de tape amicale. Les vies de merde, ça nous connaît, hein ? Bah.. Un nouveau soupire franchit mes lèvres : je ne suis pas doué pour consoler les gens, ça n'est pas là une capacité que dont l'on m'a fait don. Un gémissement sec et plaintif s'échappa de ma gorge et je vins saisir une de mes jambes pour la ramener vers moi en équerre, l'étirant avec habitude. J'ai l'impression que tu prends du muscle à chaque fois. Tu me niques comme si j'étais qu'une pucelle putain, bâtard. Je n'étais pas sûr que l'expression soit telle, mais il me semblât alors qu'entre niquer et pucelle, le jeu de mot était marrant. Le but n'était pas de le flatter, mais quelque part dans ma voix, quelque part dans mon attitude, quelque part dans ma tête, une chose désirait se montrer amicale. foutu joint, troublemaker.

 


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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptySam 5 Juil - 0:15


Tenue; Je n'avais pris l'avion qu'une seule fois dans ma vie, en quittant Hong Kong pour Suwon. Ça remontait à loin désormais seulement j'arrivai encore à me souvenir de la sensation étrange qui c'était propagée dans mon corps lors du décollage de l’Airbus. Cette même sensation qui s’immisçait en moi à présent alors que j'étais étendu sur le sol froid. Je me sentais quitter la terre ferme, mon corps semblait léger si bien qu'il pouvait s'envoler. Comme l'impression d'être en lévitation, porté par une force inconnue, ou pas. La défonce ça fait vraiment trop rêver. Une goutte glisse le long de ma joue, j'ouvre un peu les yeux, alors que je ne vois plus grand chose, pour tenter de savoir s'il pleut. Mais rien, aucune autre goutte à l'horizon. J’essuie d'un revers de pouce la traîner sur mon visage et par reflex, le fou dans ma bouche. Un goût acre de rouille se repend sur ma langue m'arrachant une grimace de dégoût. Mes doigts se déposent alors sur mon arcade et comme prévu je suis blessé. Ce petit con aura quand même réussi à m'esquinter un peu, à me marquer de ses poings comme je m'amusais à le faire avec lui. C'est qu'il pouvait être hargneux quand il le voulait. Avec difficulté, je tournai mon visage pour l’apercevoir proche de moi, tirant sur le presque cul du joint pour s'intoxiquer toujours un peu plus. Il semblait angélique vu d'en bas, son visage et ses traits fins représentaient l'opposé de ce qu'il était réellement. On pourrait le prendre pour un jeune homme sage et bon sous tous rapports, la bonne blague. Comme quoi les apparences sont trompeuses. Sans cette démence qui m'habitant, me rendant très calme et mou au possible, je lui aurais très sûrement refait le portrait encore une fois en découvrant mon arcade amoché. J'allais de toute évidence me réveiller demain et découvrir de nombreux bleus sur mon torse et là je serais en pétard. Pour le moment aucune once de violence ne me titillait, je le regardais juste ou du moins j'essayais, et me rendai compte qu'il était vraiment étrange. Il n'avait pas la gueule pour aller avec son caractère à la con. Les deux ne collaient pas ensemble, ça l'en rendrait presque fascinant. La défonce ça fait vraiment trop rêver et ça radouci les violents.

Mon corps passa de léger à poids mort. Je ne bougeais plus vraiment car tous mouvements se résumaient au parcourt du combattant. Le temps avait ralentis ou peut-être étais-ce moi qui me mouvais au ralentis. Ça devait être ça. «  Quand on veux, on peut. » La meilleure devise jamais inventée. Ma philosophie.  A mon tour je tirai sur la cigarette du bonheur, sentant la fumer toxique parcourir ma trachée en la brûlant un peu. C'était bon. Je grognai faiblement en l'entendant parler une nouvelle fois de mes yeux. Moi je les trouvais très expressif. Les yeux sont le reflet de l'âme il parait, la mienne devait être bien sombre du coup.« Vas chier connard.» Un rire franc sortant d'entre mes lèvres s'éleva ensuite tandis que je lui jetais un coup d’œil en biais. Dewei l'Alien, il en faisait un beau lui d'Alien. Mes oreilles étaient tendu vers lui et c'était avec une certaine concentration que je l'écoutais parler. Sa voix était reposante présentement, elle me détendait presque. «  La Syrie ? Je suis nul en géographie j'peux pas t'aider, mais c'est en Afrique nan ?  Fin, au moins tu sais d'où tu viens. » Je laissai ma phrase en suspend. Demain je regretterais cette soirée ou le calme avait réussi à surmonter la tempête, il n'y avait plus aucuns doutes. C'était quand même hallucinant, c'était hallucinant parce qu'il nous fallait fumer de l'herbe pour avoir une conversation normale, sans violence ni bagarre. Pauvres cons qu'on était. Un poing, son poing s’échoue sur mon épaule et je ne réagi pas, me contentant d'esquisser un rictus. Ce soir je souris beaucoup trop. «  faut croire Tasyr, chienne qu'elle est sérieux. » Un soupir las, j'en ai assez. Je veux tout foutre en l'air et m'en aller. Tu partirais avec moi dis ? Je sens l'hilarité me prendre finalement tandis que sa voix s’évanouit. Au ralenti ma main vient frapper mon visage pour camoufler mes ricanements. «  C'est ça. T'as trouvé les mots justes. T'es une pucelle que je nique avec plaisir et joie immense. Enfin pas dans tous les sens du terme cela dit. » Cette fois je crois que mon sourire ne quittera plus mes lèvres pour un moment. Il était tellement con qu'il en devenait risible, il m'exaspérait autant qu'il m'amusait. «  Dis.. Tu penses qu'un jour tout rentrera dans l'ordre ? J'veux dire, qu'on aura une vie normal, et qu'on sera moins con que maintenant ? »  Phrase incompréhensible, mais phrase raisonnée. Elle était sortie seule sans que je ne puisse la contrôler. Ma bouche était pâteuse, j'avais soif, mais je voulais parler, parler avec lui. La défonce ça fait vraiment trop rêver, ça radouci les violents et ça rend curieux les je-m'en-foutistes.

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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptySam 5 Juil - 16:20

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Tel un serpent venimeux, la douce drogue ne tarde pas à se faufiler par mes veines jusqu'à mon cerveau déjà amoché. Je ris de son ironie, je ris de ses remarques, je ris de lui, je ris avec lui, je ris tout court. La nuit est chaude ; malgré mes vêtements déchirés par la violence dont il a fait preuve, les seuls frissons qui m'échappent sont ceux qui témoignent de mon bien-être. Ma peau pâle bleuit déjà, je marque bien trop facilement. Quelle excuse vais-je utiliser, cette fois, auprès de mes proches ? Tous savent que je ne suis pas le garçon que je parais. Attentif pour les fois où j'honore la classe de ma présence, ça n'est pas à la thématique du cours que je réfléchis. Mon intelligence est toute droite tournée vers les affaires de fond, vers Gwonseon, le quartier de la nuit. Mon chiffre d'affaire, mon boulot impardonnable et insatiable, et les gens. He Ran, et sa poitrine factice que j'ai pu apprécier un nombre de fois bien trop grand pour m'en souvenir. Hansa, et toutes les fois où la lame de mon couteau s'est pointée vers elle. Puis, parfois, il y a lui, aussi. Les muscles saillants de ses bras, son regard de jais insaisissable, et la façon qu'il a de sourire dès qu'il me touche, dès que je le touche. Nous sommes semblables, nous sommes un être séparé en deux, miroité. Ah. La nuit est chaude, elle m'enveloppe de son velours lacté. Mon corps, léger, flotte dans une dimension indescriptible. Au fond, je pense bien être content que ce soit avec lui plutôt qu'un autre. Une trêve de quelques instants, quelques minutes tout au plus sans doute. Ce rire qui franchit ses lèvres capture toute mon attention un instant éphémère. Lui aussi, ressemble à un enfant, sous ses traits durs. The troublemakers are children.

J'avais beau y concentrer toutes mes forces, toute mon énergie et les bribes de pensées logiques qu'il me restait, j'étais bien incapable de me souvenir de l'emplacement exact de mon pays de naissance. C'est regrettable. Ramenant mes jambes contre mon torse, je posai mon menton sur mes genoux. C'est comme si Marie Jeanne cherchait à me conserver, me protéger, réduire en miettes les mauvais souvenirs. Merci. Je sais pas si c'est en Afrique. Mais sans doute que t'as raison. J'ai un pays renseigné sur mes papiers, une fa.. La boule dans la gorge, je déglutis péniblement, jouant à tapoter timidement le bout de mes chaussures épaisses. Une famille. Quelle famille, Taz ? Ceux-là aussi, tu les avais oubliés, hein ? Oublié jusqu'à la façon dont ils sont morts presque sous tes yeux, la façon lâche que tu as eu de courir pour échapper à la mort en les abandonnant derrière toi. Marie Jeanne, emmène moi un peu plus loin encore, plus loin de tout, plus loin de rien, plus loin de ça, plus loin de moi. Un nouveau rire gras mais éclatant traversa mes fines lèvres rosées. Un yo-yo émotionnel, voilà ce qu'il faisait de moi, cet idiot, ce bâtard, ce doberman sans attaches. Fais gaffe, tu pourrais me donner des idées. Ceci dit, putain, si tu niques aussi bien qu'tu t'bats, je serais presque jaloux de celles qui y passent. Un bras autour de mes genoux, la tête penché vers lui et les lèvres entrouvertes par ma respiration lourde, je pris seulement conscience de mes mots. Non pas que je les regrettais, c'était mot pour mot ce que j'insinuais avec humour, toutefois, l'humour en lui-même n'était pas une notion très instaurée entre nous deux, aussi je craignais fort que le second degré ne soit pas dans ses cordes. Prends le pas franchement. Je suis tout sauf gay, mais t'as compris c'que j'voulais dire.  Depuis quand étais-je devenu un être fait de compliments et flatteries ? Dewei venait de me passer à tabac. Mon corps se souviendra longtemps de cette soirée, j'en suis certain, et pourtant je ne trouvai rien d'autre à faire que le rassurer quant à ses talents certains de boxeur. Je ne me redressai pas. Il était bien trop étonnant de le voir ainsi pour ne pas en profiter. J'encrai chacun des détails de son visage dans ma mémoire, peut-être dans l'espoir de me rappeler qu'un soir certain, nous ne nous étions pas que tapé dessus, mais bel et bien entendus, comme deux amis ou presque. Son arcade sourcilière rougie et ensanglantée par mes soins, sa mâchoire violacée, .. D'un doigt courageux, insouciant sûrement, je vins étirer un peu plus ses lèvres, moqueur. Putain c'est la première fois que j'te vois sourire pour de vrai. T'as encore plus une tronche de macaque comme ça. J'en ris avec l'insouciance de l'enfant que j'étais. Un rire qui se dispersa trop vite sous ses mots, tandis que je pris une position plus confortable pour mon pauvre ventre malmené par la drogue. Le ventre au sol, ma tête sur mes bras croisés, je fermai les yeux. Qu'est-ce qu'il en avait de drôles de questions, quand même. Je sais pas. J'me le suis déjà demandé aussi. Je me vois pas faire ça a trente cinq ans .. Sans doute qu'on s'arrêtera un jour. Mais je ne vois pas ce jour arriver, non plus. Tu sais, plus j'y pense, et plus je me dis que la raison pour laquelle je ne me projette pas dans l'avenir, c'est parce que j'aurais clamsé. Je n'étais pas l'abruti fini qu'il pensait de moi. Bien sûr que je pesais toujours le pour et le contre, évidemment que je savais ce que je risquais à chaque fois. Hansa pouvait me tordre le cou d'un instant à l'autre. Lui même pouvait décider de me poser sur les rails d'un train si l'envie lui prenait : il m'avait bien prouvé qu'il était supérieur. Mais j'avais cette soif d'adrénaline, ce besoin de me sentir vivant.. Plongeant la poche dans mon sweat, j'en ressortis sans crainte mon couteau pour jouer avec la lame du bout d'un doigt. Un nouveau gémissement s'échappa de ma gorge, plaintif. Oh putain... J'ai la gerbe. J'crois j'vais dégueuler. Me remettant sur mes jambes rapidement, je gagnais maladroitement l'un des bords de la ruelle pour m'appuyer contre le mur, le ventre cisaillé en deux. Lorsqu'on est un enfant, on évite ces choses-là, on évite de toucher aux affaires de grandes personnes. On évite de vouloir grandir trop vite.



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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyDim 6 Juil - 15:45


Tenue; La fraîcheur de la nuit caresse mon visage me procurant une sensation de bien-être ultime. Le sol commence à se faire douloureux contre mon dos. C'est calme, beaucoup trop calme tout en sachant qui se trouve à mes côtés. C'est étrange, ouais mais étrangement agréable alors. Un simple rictus étire mes lèvres déchirées aux commissures. Rien n'est normal ce soir. Cette dope me rend faible, l'impression d'être vulnérable me traverse et je ne peux m’empêcher de penser que personne ne sera là chez moi quand je rentrerais. Personne ne me demandera de rendre des comptes par rapport à ma gueule quelque peu amochée, personne ne sortira de trousse de secours pour désinfecter mes plaies à vifs. Je repense à ces gens qui m'ont adopté sans vraiment me prêter attention. Et puis je songe à ces personnes, mes géniteurs, qui eux ont été trop lâche pour m'élever. Qui suis-je seulement ? Je ne suis que le reflet de cette société ou j'ai grandis. La rue m'a apprit à être le garçon pommé que je suis et actuellement son image se reflète dans mes yeux. Je suis dénué de sentiments, je ne connais rien, je vie pour ma poire, je ne pense qu'à ma personne il n'y a que ça que je sais faire convenablement. Comment quelqu'un qui ne connaît même pas sa provenance peut évoluer convenablement ? Fût un temps, j'aurais voulu rencontrer celle qui m'avait mise au monde, pour lui poser toutes ces putains de questions sans réponses qui me trottent en tête depuis toujours. Puis avec les années je m'étais résigné. Inutile ils sont et ils resteront. Au final je ne suis qu'un gamin perdu dans un monde d'adulte qui me dépasse. Je sais que pour Tasyr c'est la même chose, de toute façon qu'est ce qui n'est pas semblable à la sienne dans mon existence. Rien, quedal, nada, il est ce putain de reflet dur à accepter. Ce putain de miroir qui m'affaiblit à chaque fois que ma route croise la sienne. Ma force je la puise dans les coups que je lui assène, tellement jouissif. Connard

Je l'écoutais parler, les yeux rivés sur le ciel de cette nuit noir. Il me semblait qu'il avait du mal à cracher le morceau jusqu'à ce mot qui me fit tressaillir. Famille. Qu'est ce que cette chose pouvait bien signifier ? Ça grinçait horriblement dans mes oreilles, tant ça me déchirait de l'intérieur. Ma seule famille c'était moi. Je ne sais rien de l'amour d'une mère ou de l'autorité d'un père. Et merde ce que j'aurais aimé connaître ça. C'était juste des foutaises. Je ne lui répondis pas, pour dire quoi ? J'étais très certainement aussi perdu que lui quant à la notion de famille alors à quoi bon. Je me contentai simplement de lui lancer un énième regard vide, sans compassion, je ne connaissais même pas ce mot là. Son rire me fit plisser les yeux, ouais il était loin, perdu et loin. Les choses entre nous auraient-elle étaient différentes s'il n'avait pas été si semblable à moi ? Si tout nous avez opposé ? Je pense que oui, c'était même certain. Un frisson me parcouru tendis qu'un mal de tête violent me frappa tout d'un coup. Je plaçai l'une de mes mains sur mon front et appuyai comme pour faire disparaître ce mal qui lui se faisait bel et bien ressentir. Les dessous de la fonce-dé, act 1.

Je tiquai à sa remarque, ouvrant un peu plus mon regard fermé sous les effets de l'herbe, un rire dissimulé m'échappa tandis que j'assimilai ses paroles qui sonnaient bizarrement à mes oreilles. Il en avait de ces idées. « Alors c'était donc ça. » Je marquai un temps d'arrêt. «  Je me disais bien que tu ne pouvais pas juste aimer te faire frapper, enfaîte t'en peux juste plus sur moi. Je ne vais pas t'en tenir rigueur, t'es pas le premier à me trouver à son goût. Mais désolé les truc du style c'est pas mon genre. » Je n'avais cessé de sourire moqueusement en déballant ma phrase lentement. Il m'avait tendu une perche tellement immense que je ne pouvais que la saisir. Ça allait le foutre en rogne, mais c'était pas mon pétard. D'un Alien on passait donc maintenant à un macaque, il en avait en réserve des conneries à cracher ainsi à tout bout de champs. Le plus comique dans tout ça je pense que c'était ma non réaction. Moi qui à la normal étais assez impulsif et pour un rien, je me retrouvais à l'état d'être presque aussi doux qu'un agneau. C'était à graver dans les anales, même à cocher au stylo rouge dans un calendrier. Ce jour ou je m'étais contenté de répondre simplement sans lever la main. Ce soir ou on c'était installé l'un prés de l'autre et ou on avait parler de tout et de rien sans grande gêne comme deux potes autour d'un pétard. Étrange, beaucoup trop étrange. «  Un macaque … Tu peux pas juste la fermer ta gueule si c'est pour dire de la merde franchement ? » Ce n'était même pas agressif. Enfin vu mon débit de parole, je n'aurais même pas fait peur à une mouche c'était pour dire. Mon rire se mêla au sien et ce qui en ressorti fût presque beau à entendre. Dire qu'il n'y a même pas une heure j'étais entrain de déverser toute ma haine sur lui. C'était limite impensable, grotesque et tout ce qu'on voulait, mais je n'avais pas envie de bouger. J'étais bien ici allongé sur le gravier. Ça changeait de d'habitude, je parlais, oui ça c'était peut-être le plus gros bouleversement. «  Je ne me visualise même pas dans un mois c'est pour te dire. Je me serais peut-être laissé mourir, ou serais tombé sur plus fort que moi. Puis' personne ne s'en souciera de toute façon. J'espère juste que, si je suis toujours dans coin d'ici 15-20 ans, j'aurais une vie plus rangée qu'aujourd'hui. » J’aspirais à ça. Ça aurait pu paraître con aux yeux des autres seulement je savais que pour Tasyr ça ne le serait pas. Vu ce qu'il avait lui même pu répondre, je n'en avais aucun doute. Ses mots n'étaient pas ce du gamin que je pensais qu'il était, il m'avait paru plus mature et loin de l'image du con exécrable qu'il adoptait devant moi. Sa vie devait être aussi pourrie que l'était la mienne. Maladroitement je me redressai en le voyant partir au bord de la ruelle. «  Ca va aller mec ? » J'avais beau être le dernier des salops je n'en restais pas moins alerte lorsqu'une personne était 'dans le besoin'. Ça m'avait quand même arraché la gueule de lui sortir ces mots à lui seulement ça allait plutôt bien avec la situation cocasse. Ma tête tourna un peu et je me senti partir sur le côté. Avec le peu d’énergie qu'il me restait je me rattrapai d'une main, empêchant mon corps d'aller embrasser le sol. J’espérais sincèrement qu'il n'allait pas se vider l'estomac, là devant moi, sinon je ne donnait pas cher de mon maigre déjeuner.
Toi la vie, épargne moi un instant, donne moi du répit s'il-te-plait j'aimerais juste pouvoir profiter sans me soucier du lendemain.

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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyDim 6 Juil - 17:31

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J'pense que j'aimerais bien que quelqu'un soit derrière ces fenêtres, en dépit de tout. Que quelqu'un se dise « Tiens, Dewei et Tasyr se parlent calmement, ce soir », et qu'il en parle, pourquoi pas. Non pas que ce soit une fierté personnelle, tout au contraire. Défoncé ou pas, mon être n'en reste pas moins formaté et programmé pour lui nuire et le haïr. Malgré les mots que nous échangeons, les sourires qui éclairent nos visages fatigués d'une regrettable lueur, une part éteinte de mon cerveau me crie d'user des dernières forces qu'il me reste pour inverser la tendance. Le foutre au sol. Le voir geindre et gémir de sa voix rauque, n'est-ce pas mon idéal ? Pourtant, la curiosité est trop forte, je ne peux que rester et l'observer, rester et le découvrir. Jamais je n'aurais pensé que sa peau soit si dorée. Jamais je n'aurais cru que ses yeux sont si noirs, si tirés, si étranges et captivants. Il est le charmeur de flûte qui fait danser le serpent que je suis, et à la fois il est un serpent qui m'oblige à jouer de cet instrument. Il est dangereux, ses dents sont trop grandes et pointues ; sa morsure serait redoutable. Foutu troublemaker, tu me captives. J'ai peur d'oublier ce que j'ai vu. Si quelqu'un pouvait, ne serait-ce qu'apercevoir nos êtres près l'un de l'autre, ce serait l'ultime soulagement de ne rien perdre de cette insolite nuit.

La main contre le mur, je penchai douteusement mon corps en avant de crainte que la nausée brûlante ne se cantonne plus simplement à mon estomac et ma gorge. J'le savais, pourtant. C'était toujours ainsi lorsque je tirais sur la cigarette du bonheur, mon organisme le rejetait vivement. Mon être ne flottait plus simplement : il se disloquait tout bonnement. Mes organes entamaient une sorte de ballet qui fit redoubler mon envie de gerber. Mes bras me semblaient de cotons, prêt à se décrocher d'un instant à l'autre, et je n'eus pas d'autres choix que de coller ma joue au mur crasseux pour être certain de ne pas perdre l'équilibre. J'crois que ouais, ça va.. Un nouveau haut le cœur me fit serrer les doigts contre le mur. Comment pouvais-je concrètement me concentrer sur ma tache première, aka ne pas dégueuler, si un mal de crâne soudain vint m'accabler de cette façon ? Une barre au milieu du front, des tambours dans la tête, la seule chose dont j'avais réellement envie c'était crever. Putain j'crois .. J'crois j'vais rentrer .. Oh shit, oh merde, bordel ça me casse les couilles .. J'étais pas même capable d'aligner deux pas dans l'état déplorable dans lequel je m'étais foutu. Croyez-le ou pas, ça m'faisait plus du tout kiffer, plus du tout rire. Incapable d'être un troublemaker.

Gêne, honte, tout s'emmêlait dans mes yeux, sur mes traits.. Pouvais-je m'abaisser jusqu'à lui demander son aide ? Pas foutu de pouvoir avancer, pas foutu de me redresser sans l'aide du mur. En d'autres circonstances, je me serais simplement plié en deux de rire grâce à Marie Jeanne avant d'aller vomir mes tripes en fin de soirée. Hors, les coups encaissés, mon corps malmené, la fatigue moral et l'épuisement physique avait conduit à un résultat des moins ragoutants. Hé, Dewei .. Je le regretterais, je savais que je le regretterais. C'était sûr, c'était certain. Ramène moi jusqu'à la frat'. J'avais l'air de quoi ? Les yeux vides et humides, la peau pâle, blafarde. J'y arriverais pas tout seul .. Alors, fils de chien ? Tu m'laisses crever, t'écoutes tes envies, ou t'honores le pacte silencieux que nous venions d'écrire ce soir ? Une soirée. Une soirée dans toute ma vie, c'est ma seule requête. Montre moi ce que tu vaux, au fond de toi. Quel enfant se cache derrière ce troublemaker.



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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyLun 7 Juil - 11:37


Tenue;Le revers de la médaille, les coulisses, le Syrien était en plein dedans, se prenant dans la tronche ses excès et sa stupidité. Ce n'était qu'un gosse voulant brûler les étapes et faisant des choses de grandes personnes. Moi aussi en y pensant bien seulement j'assumais l'après coup. En le voyant ainsi à deux doigts de se vider l'estomac, je pensai que mon tour viendrait après le sien. Quels parfaits trous du cul on faisait. L'un assis par terre tel un clodo qu'il était fût un temps et l'autre se tordant dans tous les sens. On avait beau se prendre pour des grands, ce n'était pas franchement le cas. Gangsters des bacs à sables, ouais la-bas on aurait très certainement pu régner, ça aurait été un massacre, une vraie dictature. Seulement dans un monde d'adulte une simple cigarette un peu plus corsée qu'à la normale nous couchait au bout de quelques taffes inhalées. Fatalité.

Je le regarde du coin de l'oeil se tordre en deux sous la douleur. Je reste à ma place, le cul par terre, tout en admirant la scène qui s'offre à moi, une once de méchanceté et de satisfaction personnelle m'englobant de nouveau. Une étincelle que je me connais bien illumine mes pupilles, les rendant sombres et dilatées. La soirée a beau avoir été ce qu'elle fût, aussi surprenante que déroutante, la réalité reprenait toujours le dessus au bout d'un moment. La défonce se dissipe petit a petit laissant dans ma bouche une pâteuse élégante tandis que le sentiment d'être vidé m'enlace à nouveau. Ne me voilant pas la face, j'accepte d'avouer que ce moment avec lui fût assez interéssant. Dans le sens ou j'avais pu découvrir une facette différente de sa personnalité, bien qu'il n'y ait pas de fin en soit à cela tout compte fait. Il paraissait juste un peu moins connard à mes yeux et encore. Rentrer ? Ca y est le mot était lancé. Il était temps pour nous de partir chacun de notre côté, de retrouver nos vies respectives loin de tout ça, loin de cette nuit où on a baissé le armes le temps d'un instant. Cette supercherie n'avait que trop duré pas vrai ? Et demain tout cela ne serait qu'un lointain souvenir ou peu-être même que je ne m'en souviendrais pas du tout. Faux. Hein Tasyr, pas vrai que demain il ne restera rien de ça ? De ce soir où je t'ai souri simplement et où on a ri comme des enfants. Il en était mieux ainsi.

Sa voix brisée m'interpella et je relevai mon regard vers lui. « Hum ? » Ses mots eurent un effet indescriptible sur moi. Alors comme ça il avait besoin de mon aide. C'était bien une grande première. Tout de ce soir n'était que ça, des premières fois. J'inspirai et j'expirai profondément. J'aurais très bien pu le laisser crever là comme le parfait enfoiré qu'il était. J'aurai très bien pu me lever, faire semblant d'aller vers lui puis me tirer finalement sur un rire vil. C'était moi tout ça, mais je n'en fis rien. Soufflant un grand coup, je me relevai maladroitement. Un tournis violent me pris lorsque je fus debout sur mes jambes et je fermai les yeux pour le chasser « Putain. » La sensation passée, j'ouvrai de nouveau mes paupières et me dirigeai vers lui. Ouais une première. Je me plaçai à ses côtés entourant sa taille fortement, pour qu'il prenne appuis sur moi. Je crois que jamais nous n'avons été aussi proche que maintenant et étrangement, une gêne s'installe furtivement. Je me traine difficilement, sans un mot jusqu'à la fraternité qui par chance n'est pas très loin. Un poids mort à porter ça va, mais deux c'est mission impossible. Je l'emmenai jusqu'au porte et le lâchai là, non loin d'un mur au cas ou. Je le détaillai un instant, il me ferait presque pitié ainsi. Dis Tasyr on se refait ça bientôt ? Fais gaffe en rentrant hn. J'aurais pu lui dire ça là maintenant, mais je n'en fis rien. Ce n'était pas moi, ce n'était pas nous. Et pourtant je les avais pensés. « Tu peux te démerder seul ou t'as encore besoin que je t'assiste. » Loin de ma pensée mais proche du réel, j'avais lâché ça simplement. Chassez la réalité, elle revient au galop.


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MessageSujet: Re: The troublemakers are children » Tawei The troublemakers are children » Tawei EmptyMar 8 Juil - 1:52

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Je ne compte plus les soupires qui m'échappent. Certains sont simplement en quête d'oxygène. D'autres tentent vainement d'apaiser mon estomac tempétueux. D'autres encore sont témoins de ma lassitude vis à vis de la situation. Les choses auraient pu durer ainsi, le calme aurait pu régner une seconde, une minute, une heure de plus ; il avait fallut que mon organisme fasse des siennes, fasse tout sauter. Je me maudis alors, je me flagelle d'insultes en tout genre et de noms d'oiseaux. Il y a de ces moments où je suis mon propre troublemaker. Cette situation, cette opportunité, ne se reproduira sans doute plus jamais. N'aurais-je pas pu me contenter de faire taire mes plaintes et ignorer la douleur comme je sais sien bien le faire ? J'ai encaissé chacun des coups qu'il a distribué, j'en ai vu et reçu des meilleures. Je me suis fait lacérer le ventre à vif, un poignard a entaillé ma peau il n'y a pas plus de deux mois. Pourtant, une simple nausée me met à mal, me rend fragile, me rend risible. Moque toi tant que tu le désires, Dewei, ris. Ris de l'aide que je te quémande, rappelle-moi combien je suis chien à l'instant, tu n'auras jamais que raison. Je suis qu'une pauvre merde incapable de voir à deux pas, incapable de penser avec cohérence, incapable de le haïr. Blurred Lines.

La tête tournée vers l'enflure, les yeux plissés, je grognai. Quand bien même rien n'était perceptible dans ce brouillard pesant, dans cette fournaise nauséabonde, je fus surpris de discerner la lueur de ses yeux, comme s'ils furent l'ultime réponse à mes questionnements. Rien n'avait changé. Je pouvais encore me raccrocher à cette idée. Ses pupilles sombres et dilatées, hypnotiques, trouvèrent leur écho en les miennes tout aussi abyssales quoique tourmentées. Je pouvais l'imaginer jouir de ma faiblesse, se délecter de ma défaillance sans avoir besoin d'en inventer les détails. Pourtant, j'ai encore lâché un sourire. Malgré tout, il s'était levé. Pour moi, pour m'aider. Thank you, troublemaker. Ses pas lourds et peu assurés bercèrent un instant l'enfant que je me bornais à ne plus être.

La plus grande surprise de la soirée, je pensais alors que ce fut la soirée en elle-même ; j'avais tord. En une fraction de seconde, mon corps fin se retrouva plaqué à celui de ma Némésis par son bras plus musclé encore que je ne l'aurais pensé, me tirant un hoquet de surprise légitime. La chaleur de son être conforta instantanément le mien, taisant la douleur sourde à la façon d'une bouillotte posée sur l'estomac d'un souffrant. Les traits tirés, tendu et crispé par cette expérience nouvelle, je serrai les doigts autour de son t-shirt. Fais gaffe .. J'risque de gerber sinon . La gêne régna, maîtresse et dominante de l'instant du trajet. Appuyé contre Dewei pour ne pas dire avachi, c'est dans un effort surhumain que je fis contrepoids pour nous maintenir debout jusqu'au bâtiment qui nous servait alors de quartier général. Dans une délicatesse qui m'étonna un peu plus, il trouva le moyen de m'asseoir contre la surface dure de la fraternité. Rabattant rapidement mes genoux contre mon torse, j'enfouis alors mon visage contre en réprimant un énième hoquet nauséeux. Nan .. Nan c'est bon , casse - toi , j ' vais me débrouiller . J'ai levé le bras rapidement pour chasser son corps d'une pression faible en esquissant un sourire en coin. Il fallait tout de même se donner contenance, ne pas le laisser jouir de ma faiblesse trop longtemps, malgré que je reste persuadé qu'il se touchera le soir en y repensant. Une fois certain qu'il prenait ses distances vis à vis de ma personne physique, je laissai un peu plus tomber ma tête entre mes jambes, les bras le long du corps. J'en pouvais plus. Qu'il soit parti ou pas, quelle importance ? La seule chose dont je me souvins, ce fut d'avoir entendu ses pas, lourds bien qu'ils m'en parurent alors feutrés, et de sa silhouette se fondant dans la nuit. Ah, même comme ça, il avait cette classe du voyou. Stockholm vous dites ? Ah.. Peut-être bien, mais seulement parce que lui, c'est moi.  Cette nuit, il fut mon seul troublemaker.

ACT I : Sweet night - END






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