☥ NOM COMPLET - Niu An ☥ SURNOM - BanANe, pour les moins inventifs ☥ ÂGE, DATE ET LIEU DE NAISSANCE - 21 ans... enfin bientôt... 3 avril , j'ai évité de peu la mauvaise blague du poisson d'avril, je ne peux que remercier ma mère pour cela. ☥ SITUATION AMOUREUSE - Désert de glace... si seulement un abruti ne commençait pas peu à peu à tout faire fondre... ☥ ORIENTATION SEXUELLE - Pansexuel, je suis pour la thèse qui dit que l'on ne tombe pas amoureux d'un sexe mais d'une âme, je sais, c'est cliché et niais mais j'ai beau me dire pansexuel, cela ne veut pas pour autant dire que j'accepte de tomber amoureux. ☥ ETUDES OU METIER - 3ème année de bachelor en Ethnologie et Droit, j'aime les causes perdues, comme on dit. ☥ CLASSE SOCIALE - Anciennement très aisé... Mais tout n'est que ruines désormais dans sa famille.☥ ORIGINES : Chinois 100% enfin Hongkongais en vrai... ☥ MOT REPRÉSENTATIF - Blasé  ☥ JE SUIS UN - petalous ☥ T'ES QUOI ?personnage inventé.

 
  D’où venait tout l’argent de la famille Niu ? C’est un tabou. Personne n’en parle et pourtant, personne ne doute vraiment de son origine… La mafia. C’était de l’argent sale qui avait construit leur maison, leur ligne de restaurants, tout… Sans cet argent, An ne serait jamais né. Car sans cela, sa mère n’aurait jamais succombé aux charmes bourrus de Monsieur Niu Dewei. Il n’y a pas de miracles et encore moins d’amour entre eux. Mais Dewei s’est « retiré des affaires », comme on dit. Il a vendu ses collègues à la justice en échange d’un petit arrangement : il garderait tout son fric et n’irait pas en prison. Ouais, un truc très juteux… Par contre, s’il se lie à nouveau à un truc louche quel qu’il soit, il peut dire au revoir à l’arrangement. Evidemment. Ce qui explique la tension continue et palpable qui régnait dans la famille. Son père était toujours sur le qui-vive, il en devenait paranoïaque… et violent…

An n’avait pas le droit de faire un truc de travers. Il devait être parfait et surtout, surtout, ne rien faire d’illégal. Il a grandi dans cette peur de la justice, comme s’il avait toujours un couteau sous la gorge… Car chaque fois qu’il faisait une connerie, son père se chargeait de le lui faire payer. Physiquement.

Mais peu importait. An arrivait toujours à s’enfuir quelques fois dans la semaine pour aller se réfugier dans le restaurant familial de son ami, Xiao Lu. Il l’avait tout de suite aimé. Il faut dire que lorsque les Niu en déménager en Corée du Sud, An n’avait aucune envie de se casser la tête à parler coréen… Alors lorsqu’il a trouvé un gars de son âge qui parlait mandarin… comment dire… il lui a sauté dessus et décidé qu’ils ne se quitteraient plus. Mais bon… il voyait bien que la famille de son ami n’allait pas super bien niveau argent… contrairement à la sienne. Ils s’enfonçaient de plus en plus. Alors il avait décidé de faire une chose folle, supplier son père de racheter le restaurant des Wang pour l’intégrer à leur chaîne de restos et évidemment, leur donner la gérance pour qu’ils puissent continuer à travailler… Oui, comme cela, ça réglerait tous les problèmes… Les Wang pourront régler leurs dettes et Xiao Lu irait mieux... Il sourirait encore plus souvent… Oui, An était sûre qu’il prenait la bonne décision, que c’était la meilleure solution pour tous.

Mais il ne pouvait pas se permettre d’en parler à son ami avant d’avoir complètement convaincu son père… Les faux espoirs, il savait bien comme cela pouvait tuer quelqu’un. Mais c’était presque dans la poche ! Oui, il avait convaincu son père que c’était sans risque, qu’il n’y avait rien de louche avec la famille Wang… enfin… c’est ce qu’il croyait… Jusqu’à un fameux soir où An est allé chercher Xiao Lu en taxi dans un quartier pas très fréquentable… Il était complètement ivre le pauvre… Alors il l’a ramené chez lui à la maison, pour lui y faire passer la nuit… Il ne s’attendait pas à ce que Xiao Lu lui révèle qu’il se prostituait. Tout mais pas ça… Tout s’effondrait brutalement, tout ce qu’il avait prévu… Il avait bien remarqué que ce dernier était étrange ces derniers temps mais… mais il ne se doutait pas de ce que ça cachait… Il était tellement obnubilé par son projet pour le sortir de ses ennuis d’argent qu’il n’a rien vu…. Et tout à coup, il prit peur. Une peur viscérale. Cela le terrorisait. Il a foutu Xiao à la porte.

Il ne fallait pas… Il ne fallait pas que son père le découvre, sous aucun prétexte. Sinon, tout était finit ! Lui, son projet, tout. Il avait peur. Tellement que tout son corps tremblait. Il n’aurait pas dû réagir comme ça face à Xiao… c’est certain… Mais il n’avait rien pu faire d’autre tant la peur dirigeait ses mots et ses gestes.


Il passa toute la nuit à se torturer le cerveau, tentant de trouver une solution à tout cela… Il fallait qu’il se calme. Le lendemain, il irait voir Xiao pour s’excuser et pour lui supplier d’arrêter tout ça… Oui, il fallait que ça marche comme ça… Seulement qu’An n’en eut pas le temps…

Son père avait engagé un détective privé pour se renseigner sur la famille Wang afin de prendre le moins de risques possibles avec cette histoire… Et il a découvert le pot aux roses. Alors qu’An s’apprêtait à sortir retrouver Xiao, Dewei rentrait furieux chez lui. Et il frappa. Encore et encore. Il insultait son fils, lui reprochant d’avoir essayé de le piéger… qu’il risquait d’aller en prison s’il s’était plus investit dans cette histoire… que c’était sa faute et sa faute à lui seul… qu’il ne devait plus jamais revoir ce foutu gamin…

Il sentit son corps se faire projeter contre le mort, puis un bruit sourd résonna… An ne put empêcher un cri de sortir. C’était la première fois depuis longtemps. Il avait appris à encaisser et à se taire. Mais là… c’était d’une rare violence… Sa vision commençait à s’assombrir lentement. Il ne voyait même plus le visage de son père transformé par la rage et la peur… Il ne voyait plus rien.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il était à l’hôpital. Il apprit par sa mère que tout était finit… Tout. La voisine a alerté la police et une ambulance en entendant son cri et les coups. Son père a été arrêté… Il allait pourrir en prison jusqu’à la fin de sa vie. Sa mère et lui était ruiné… tout, tout était foutu maintenant. Il ne pouvait même plus espérer aider Xiao et sa famille. Il se retrouvait soudainement propulsé à la base de la chaîne alimentaire. Un pauvre. Il allait devoir demander une bourse pour continuer ses études, trouver des petits boulots pour se payer un appartement, entendre sa mère se plaindre tous les jours d’avoir perdu leur fortune et culpabiliser d’être la cause de tout ça. Sans compter que les coups sur son crâne avaient causé de sérieuses lésions… particulièrement sur sa vue. Des tâches noires obscurcissent régulièrement sa vision et son œil droit ne voit plus que droit devant lui. Plus il est fatigué et plus sa vue se dégrade… Il avait tout merdé, du début à la fin.

 

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