We are so freeky

Chang Ho & He Ran

Look at your crass face
why you so serious ?

« Tout le monde sait que l’humanisme, né en Europe et plus précisément en Italie, a révolutionné en quelque sorte l’art sous toutes ses formes, prenez Leonardo Da Vinci par exemple. » Tu baisses la tête un court instant pour te moquer de la manière dont ta professeur vient de prononcer, à l’italienne, le nom complet du célèbre génie Léonard de Vinci. Tu t’appliques à noter, d’une écriture ronde et grossière, presque l’intégralité de son introduction sur la Renaissance. Oui, il arrive que certaines fois les cours d’histoire de l’art deviennent intéressants, on peut presque dire « dommage » que tu aies envoyé un message à ce cher Changho qui le suppliait de venir te rejoindre dans l’amphi où tu te trouvais pour assister au cours avec toi. Tu avais eu l’ultime espoir qu’il rende cette heure un peu plus amusante, mais maintenant, ayant atteint ton niveau ultime de concentration, tu regrettais presque ton geste. Cela faisait bien une dizaine de minute que toi et tes camarades étiez entrés en classe, et tu t’étais placée seule dans un coin pour ne pas être dérangée. Cela me fait bizarre de savoir que tu t’es mise à étudier d’un coup, tu as dû enfin comprendre que le monde se moquait de ta stupidité. Je dois dire que c’est courageux de vouloir prendre les choses en main. Tu soupires cependant car, contre toute attente, pour le moment, aucune trace de Changho et, aussi étonnant que cela puisse paraître, maintenant en tout cas, cela t’affecterait grandement de ne pas le voir débarquer en mentant qu’il veut participer à cette leçon. Heureusement que la professeur est une cruche et qu’elle laisse entrer n’importe qui dans l’université. Ça y est, elle passe un diaporama sur « l’humanisme », normalement à ces moments là, l’écran te fait piquer un roupillon, mais tu ne lâches rien : tu préfères noter chaque chose que tu vois sur les diapositives qui défilent lentement et ensuite gribouiller quelques bonhommes déformés sur la marge de ta feuille. Tu bailles finalement, et, alors que tous tes espoirs de voir le jeune homme continuaient de s’envoler à travers la fenêtre du fond de la salle, une ombre furtive passe la porte. Tu détournes la tête affichant un sourire niais et indiscret qui voulait dire « Viens ici, je suis là. » : le fameux Changho était enfin arrivé.

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Chang Ho & He Ran

There once was a little girl
Who had a crush on a bad, bad boy

« Salle 212, bâtiment des Arts. Tu penses pouvoir me divertir ? » Il en fallait très peu pour convaincre Chang Ho lorsqu'il s'agissait des femmes. Et celle qu'il s'était dégotté depuis un petit moment, aussi superficielle ou idiote qu'elle pouvait le paraître, lui convenait parfaitement en ce qui concernait leurs petites galipettes. Il avait toujours usé des femmes comme d'objets dont on pouvait disposer quand on le désirait, mais cette fois, c'était elle qui lui demandait de le rejoindre. En fait, elle le faisait souvent, et généralement, ils restaient tout deux jusqu'à que la pièce se vide. Une fois cela fait, enfin, ils pouvaient reprendre leur jeu du chat et de la souris, et on savait tous comment cela se terminait normalement. Jamais ils ne s'étaient fait prendre, réalisa le taiwannais après réflexion. Ou bien peut être une fois, mais l'intrus avait dû être si perturbé qu'il avait déguerpis à la seconde même. D'un bond, le jeune homme se leva de sa chaise, et sortit bien vite de son cours de sciences du langage concernant cette fois le braille. Non qu'il ne voulait pas en connaître plus sur ce sujet fort passionnant, mais nous pouvions dire qu'il avait des occupations plus urgentes. Et c'était sans sac ou besace, comme il était venu, que Chang Ho déguerpit de cette pièce pour se presser dans les couloirs et allées. Une fois devant cette fameuse salle, il ne prit pas la peine de frapper, connaissant l'indulgence notable et appréciable de votre professeur d'histoire de l'art, et s'introduit d'une démarche fluide à l'intérieur, balayant furtivement du regard les élèves présents. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour reconnaître ton visage de poupée de porcelaine. Bien vite, le taiwannais se trouvait à tes côtés, non sans avoir fait se lever de nombreux studieux de ton rang pour t'atteindre. Il s'en fichait éperdument, en témoignait son look négligé : chemise ouverte de trois boutons et seulement rentrée à moitié du côté droit de son pantalon; ce dernier tombant au niveau de ses fesses. Le tout couronné par une paire de sneakers Nike fraîchement achetées, ainsi qu'un bonnet, sa touche personnelle au costume « conseillé » par la fac. De son regard toujours aussi lourd de sens, il parcourait ton corps, son sourire s'étirant au coin de ses lèvres.

« Laisse moi te dire que tu es ravissante, aujourd'hui. »

Il te disait cette phrase cliché à chaque fois qu'il te voyait, mais tant pis. C'était à chaque fois le coup à faire car, il ne savait pas bien si tu étais idiote ou simplement naïve; mais il aurait sorti cette punch line à n'importe quelle fille avec qui il aurait voulu d'avantage. Or plus le cours avançait, moins tu lui portais d'attention. Et c'était bien la chose qui pouvait très facilement agacer le taiwannais. Ce dernier laissa ses doigts se balader illégalement le long de tes cuisses, te rappelant à l'ordre quant à la raison pour laquelle tu lui avais demandé de te rejoindre à ce cours tout aussi soporifique que l'était le sien précédemment.

« Ne me dis pas que tu écoutes là... Tu es prête à commencer une carrière dans le cinéma, ma douce, tu serais presque crédible... » envoya-t-il, l'une de ses mains étant assez haute pour attraper ton menton, t'amenant à le regarder.

Il n'était pas bien sûr de l'honnêteté des paroles qu'il venait de prononcer, mais quoi qu'il puisse dire pour flatter la demoiselle que tu étais serait une bonne idée. Tu aimais ça, et ainsi, il parviendrait à ses fins.

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Chang Ho & He Ran

Look at your crass face
why you so serious ?

Ta réaction quand tu l'as vu lui et ses vêtements de bad boy ? -car oui inutile de se voiler la face, il n'a pas que le caractère d'un mauvais garçon, il en a aussi l'apparence et ce n'est pas pour te déplaire bien au contraire- Et bien on peut dire que dans ta tête, une partie faisait la fête et une autre te rappelait gentiment que tu devais porter intention au cours et que ta concentration avait porté ses fruits jusque là. Tu es pire que les femmes, bien trop compliquée à cerner pour les autres. D'ailleurs, s'il y a une chose qui te plait chez Chang Ho c'est le fait que lui ne lâche jamais l'affaire. En parlant de ça, il commence déjà à te déconcentrer : tu sens que ses yeux se baladent sur ton corps que tu aimes tant mettre en valeur. Tu croises les jambes et te racles la gorge quand tu entends le compliment qu'il te fait à chaque fois, de peur que les autres élèves ou même la professeur soient en train de vous écouter. Tu roules alors tes yeux vers lui pour répondre "Merci, mais ce n'est pas le moment de me dire ça." Allons bon, tu es quand même flattée de lui plaire dans ce t-shirt oversized, que tu as trouvé au rayon homme, légèrement rentré par devant dans ton short court en jean délavé. Ton regard était concentré sur le diaporama qui continuait de défiler, une de tes mains tenait ta feuille tandis que l'autre, s'appliquait tant bien que mal à écrire ce que tu essayais d'écouter. Cependant, tu fus prise d'un frémissement excitant quand tu sentis les doigts de Chang Ho glisser le long de ta cuisse à demie nue. Doigts que tu attrapas avec énervement et que tu collas contre la jambe du jeune homme. "Je ne sais pas pourquoi je t'ai appelé, j'ai pas envie d'être en échec scolaire. Et oui j'écoute, on jouera à ça à la fin du cours, pas maintenant." Une carrière dans le cinéma ? A vrai dire, tu n'avais pas saisi de suite ce qu'il voulait dire, mais c'est quand il attrapa ton menton entre ses doigts que tu saisis enfin, ouvrant alors légèrement ta bouche par réflexe. Quand il t'oblige à le regarder, tu fixes pendant quelques secondes ses lèvres. Oui tu as envie d'entrer dans son jeu, mais tu ne peux pas, tu ne dois pas, pas maintenant en tout cas. Tu te libères d'une soudaine rotation de tête et tu te dépêches de rattraper ce qu'il y a marqué devant toi. Tu jetas un coup d'œil à ta montre "plus que une demie heure" murmuras-tu en continuant de chiffonner sur ta feuille, si fort que tu cassas la mine de ton crayon. Affolée, tu attrapas Chang Ho par le col, ouvrant sa chemise à un quatrième bouton et le supplias "Hey, tu as un stylo ? S'il te plait !" tu te mordis ensuite la lèvre inférieur et baissas les yeux sur cette fameuse ouverture. C'était tellement tentant de craquer et ainsi de s'amuser pendant cette heure, mais ça commençais à vraiment te peser d'être stupide. Tu lâchas alors prise et plaquas une de tes mains sur tes yeux tandis que l'autre s'agitait devant le visage du jeune homme "Aaaah, le plaisir de la chair est partout ! Au secours, ne me tente pas !" Arrête de te le cacher He Ran, tu meurs d'envie de le voir continuer son petit jeu.

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